Dantès
Un thriller financier haletant.
La BD au féminin Les meilleures séries terminées en 2016 Thrillers financiers
Paris, de nos jours. Une soirée de gala est organisée, réunissant tout le gratin de la finance. Parmi les invités, un certain Christopher Dantès qui a fait fortune mais dont personne ne connaît vraiment le passé. Et pour cause… On découvre alors comment, des années auparavant, un jeune trader brillant, Alexandre, s’est retrouvé impliqué dans un immense scandale, provoquant un mini krach boursier. Employé par la BGCI, Alexandre est en effet amené à couvrir les opérations hasardeuses d’un collègue et ami, Thierry Minez, perturbé par une vie agitée. Mais les pertes sont de plus en plus lourdes et compliquées à dissimuler à leur employeur et leurs clients, d’autant qu’un audit est demandé et qu’une journaliste met son nez dans leurs affaires. Pour ne rien gâter un crime est commis, entraînant la chute définitive d’Alexandre qui finira en prison. Texte : Editeur
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Date de parution | 14 Septembre 2007 |
Statut histoire | Série terminée (2 cycles terminés (6 et 2 tomes)) 10 tomes parus |
Les avis
J'ai un sentiment mitigé après la lecture de cette série. Dans l'ensemble, je lui ai reconnu de nombreuses qualités qui rendent la lecture attractive et fluide. Je ne suis pas un fan des récits aux ambiances boursières. Souvent les auteurs nous noient sous un pseudo jargon technique et le brassage de sommes fabuleuses. Cela ne me fait pas rêver au contraire. Ici Boisserie et Guillaume ont trouvé le juste équilibre entre les réunions de CA ou de bureaux et les scènes d'actions. Le scénario initial est assez prometteur comme une annonce de l'affaire Kerviel avant l'heure. L'utilisation de la vengeance est ultra classique mais toujours aussi efficace. J'ai bien aimé la personnalité d'Alexandre/Christopher assez nuancée jusque là mais ensuite on retombe dans un récit de chevalier blanc de plus en plus politiquement correct. L'épisode de l'élection est un peu excessif. J'ai trouvé plus intéressant les épisodes africains qui s'appuient sur une véritable affaire que j'avais lue dans Cargaison Mortelle à Abidjan. C'est traité malheureusement de façon un peu réductrice et superficielle avec une fin un peu guimauve. Le retour du père est une ficelle scénaristique qui ne m'a pas trop convaincu. Cela reste un scénario bien travaillé, divertissant même si le héros rentre de plus en plus dans un moule physique et psy très utilisé depuis Largo. Le graphisme réaliste de Juszezak correspond très bien à l'ambiance du récit. Les personnages manquent un peu de diversité physique mais ils restent bien crédibles. Les détails sont soignés dans les vues extérieurs spécialement à Paris. Les femmes sont jolies et apportent une touche d'érotisme soft plaisant. Une lecture divertissante agréable mais que j'ai trouvé un peu convenue par endroit.
Amateur de thrillers politico-financiers, je peux dire que cette série m'a vraiment plu. La référence au Comte de Monte Cristo est intelligente et donne immédiatement au récit une profondeur intéressante et un angle original. Assez classique sous d'autres aspects (la finance internationale, les magouilles, la bourse et ses prises de risques...), elle n'est pas non plus exempte de défauts de scénario (des raccourcis un peu faciles, des problèmes qui se résolvent un peu facilement et surtout un copier-coller du paysage politique des années 2000 trop évident ...) mais l'ensemble tient en haleine jusqu'au bout du premier cycle de six albums. Les suivants sont pour moi moins intéressants. J'ai beaucoup aimé l'entrée en matière du tome 1 avec un flash back immédiat qui nous plonge au coeur de l'histoire. Ensuite, les auteurs déroulent l'histoire en ménageant le suspense avec beaucoup de maîtrise. Le dessin n'est pas du tout exceptionnel. Les personnages ont des postures souvent maladroites, un peu gauches, les visages manquent de constance dans leurs traits si bien qu'on les confond de temps en temps et il y a aussi de cases trop statiques (inévitables, quand les protagonistes discutent affaires). Malgré ces quelques défauts, j'ai passé un super moment de lecture...
C’est typiquement le genre de lecture de bd que j’aime bien et dans un domaine que j’affectionne à savoir le thriller financier. Il est vrai que le monde des banques est impitoyable. Il faut respecter la règlementation mais tout semble fait pour la contourner. On peut même y être encouragé subtilement par ses responsables qui ne veulent pas se mouiller. J’ai bien aimé l’entrée en matière puis la suite qui tient véritablement la route. Le scénario est réellement bien maîtrisé. Par ailleurs, le dessin assez classique est d’une très grande visibilité. La lecture a été très agréable. Bonne idée également que de reprendre le thème de la vengeance façon Comte de Monte-Cristo dans une version plus moderne sur fond de complot boursier. A noter que le héros de cette série ne sera ni un Largo Winch, ni un Larry B. Max ce qui change un peu avec ces standards. C’est une série que j’ai bien aimé. Pour autant, son évolution notamment au tome 9 ne m’a pas beaucoup plu car on s’éloigne du monde de la finance. Je pense qu’il aurait fallu clore la série bien avant.
Avis donné après lecture des six premiers albums, constituant un cycle complet. Un avis précédent présente le premier tome comme très bon, donnant envie de lire la suite. Je dois dire que par certains côtés, il m’a plutôt fait l’effet inverse. En effet, je l’ai trouvé un peu lent dans la mise en place (de l’intrigue et des personnages), et surtout parfois très obscur, en usant d’une foule de termes techniques liés aux milieux de la finance et de la spéculation boursière en particulier. Cela s’améliore par la suite, car c’est plus dynamique, et on use moins de ces termes techniques (dont certains ont été expliqués dans un lexique en fin de tome inaugural). Une fois le complot et ses protagonistes – ainsi que la revanche mise en place par la victime (dans un démarcage du personnage du comte de Monte Cristo) – identifiés, la lecture devient plus fluide. Je craignais un peu au début une histoire à la Largo Winch ou "IR$" (dont je ne suis pas fan), mais ce n’est pas le cas. Il y a aussi quelques côtés XIII (aussi dans le fait que les scénaristes auraient dû faire moins de tomes, éviter une certaine dilution). Une lecture fluide, certes, mais hélas sans trop de suspens, puisque les tournants, (en premier lieu l’identité de Dantès) se voient venir trop rapidement, le lecteur n’est pas assez surpris. Pour le reste, le scénario s’inspire des nombreuses affaires politico-financières de ces dernières années (affaires ELF, Crédit Lyonnais, BNP/Kerviel, etc.), avec des personnages ressemblant étrangement à certains habitués de la scène politique et/ou économique (la famille de Salers = Le Pen, Bonnefond = Bolloré, etc.). Après le premier tome, je pensais que les auteurs allaient inclure dans leur série une critique sociale et sociétale de la spéculation et de ceux qui en profitent, mais cela n’a pas été le cas. En centrant sur un parti d’extrême droite (Salers/Le Pen), ils occultent même le fait que ce genre de magouilles était (est ?) utilisé par l’ensemble des partis (voir les scandales sur les « rétro-commissions » et autres Françafrique). Enfin, j’ai trouvé pas mal de facilités, de choses improbables vers la fin (le rôle des Russes avec de Salers, la mansuétude de la juge…). Bon, cela reste quand même une lecture recommandable pour les amateurs de thriller politico-financier.
L'idée de transposer le Comte de Monte Cristo à notre époque est bonne, bien meilleure que de recycler l'Antiquité en version SF comme le fait Mangin dans ses Bd ; ici, ça fonctionne parce que le principe du roman de Dumas est rajeuni et s'adapte très bien au décor qui a été choisi par les auteurs, c'est un sujet intemporel. Pourtant, j'ai bien failli passer à côté de cette série. Car le tome 1 est le moins intéressant, mais il est essentiel pour lancer l'histoire et découvrir les personnages ; mais le sujet est des plus ardu pour un néophyte. Quand on n'a aucune notion des marchés boursiers et tout ce qui tourne autour de la finance, c'est vraiment nébuleux, moi je n'y comprends rien et ça ne m'intéresse pas, le seul intérêt est que ça renvoie à une actualité étrangement prémonitoire. Cet univers de la bourse est une jungle impitoyable où rodent des carnassiers prêts à bouffer tout cru ceux qui commettent la moindre erreur. Je pense que dans ce tome 1, le rendu de ce milieu de tricherie et de manipulations sans pitié, est réussi malgré ma méconnaissance du milieu, ça sonne trop vrai, et on s'attache un peu à Alexandre, le jeune trader piégé, mais c'est tellement rébarbatif et abscons par moment que je n'eus guère envie de poursuivre cette Bd, même si inconsciemment, j'avais envie de connaître la suite à la fin du tome 1. Et puis après plusieurs jours de réflexion, je me suis décidé à laisser une chance à cette série ; et qu'est-ce que j'ai eu raison ! Car c'est avec le tome 2 que tout démarre, que le début de la vengeance se prépare et que les points communs avec Monte Cristo sont les plus évidents. Les scènes de prison entre Alex et son compagnon de cellule qui le conditionne et l'incite à s'évader grâce à une technologie moderne, sont passionnantes. On apprend beaucoup de choses, notamment comment le piège tendu à Alex a si bien fonctionné, mais on sent que les auteurs ne veulent pas trop faire de révélations, gardant le reste pour les albums suivants. On a alors qu'une envie, c'est de lire la suite, voir comment le héros va punir ceux qui l'ont envoyé en taule, et il faut avouer que les 2 scénaristes distillent tout ça de belle façon, livrant un thriller financier bien documenté d'une époustouflante maestria, en utilisant des rouages bien rôdés, malgré quelques facilités. Le tout est servi par un dessin bien propre de Juszezak, proche du trait de Philippe Francq, qui colle parfaitement à ce type de bande. Bravo.
Jolie série que celle là. Enfin un vrai bon thriller dans les arcanes de la finance. Il utilise bien les codes financiers et surtout arrive à ne pas trop verser dans l'action à tout va comme c'est malheureusement souvent le cas dans ce genre de bouquin (IR$....) et reste bien collé à l'univers. L'histoire suit bien son cours sur les 6 albums de ce cycle, dévoilant ça et là les informations (Isaac, les implications de Bonnefond....). Pour autant, les scénaristes n'arrivent pas à mon sens assez à ménager le suspense. La fausse identité d'Alexandre est amorcée dès la première case de sa mise en prison, certains temps forts sont cousus de fil blanc etc. Autre point un peu négatif à mon sens, c'est que malgré le fait que les auteurs ont bien utilisé le terreau finance/politique des années 2000/2002 en plaçant leur trame dans le contexte que l'on connait, et même que c'est plutôt efficacement fait, je trouve qu'ils ont utilisé cette élection présidentielle (avec les résultats que l'on connait tous) avec de trop gros souliers, de manière à bien faire ressortir que les vilains s'associent avec les ordures. Or je pense qu'il aurait été encore plus marquant et plus intéressant pour la finale que l'on ait un parti pris moins manichéen. Tous les partis politiques ont touché (et touchent sans doute encore) de substantiels revenus de ce type de montage, que les lobbys et intérêts économiques sont toujours à la manœuvre pour "orienter" les politiques. En amenant l'histoire sur le FN, les auteurs ne permettent pas à cette critique sociétale de s'établir suffisamment. C'est malgré tout de très bonne facture. Les personnages sont bien campés mais changent ça et là de façon d'être et/ou de vivre et c'est assez déroutant. Enfin, le final (je parle du bureau de la juge) est risible, dommage. Le dessin ne m'a pas convaincu, la faute principalement à deux éléments. S'il est classique et de relative bonne qualité, on ne peut que souligner que les têtes des personnages versent la moitié du temps dans une sorte de caricature alors qu'ils sont plus "sérieusement" croqués une case plus loin. Je pense que le dessinateur a une formation de caricaturiste et cela se ressent. Ca nuit à l'homogénéité du dessin d'une part et dessert le sujet "sérieux". Egalement des petites "erreurs" ça et là démontrent une maîtrise relative (les personnages se serrent les mains gauches....). On est entre le bon et le très bon. Quelques erreurs qui ternissent un travail de très bon niveau. A conseiller malgré tout.
Je sais pas pourquoi j'ai acheté cette BD, j'aimais bien la couverture et j'avais de l'argent à dépensé alors bon voilà. Première lecture : Gné ? Rien compris à l'histoire. Seconde lecture : je lis donc une seconde fois car mon petit cerveau à du mal à comprendre, et durant cette lecture c'est un peut plus compréhensible. Le scénario est plutôt intelligent, mais sans plus. Pour moi le vrai défaut de cette BD sont les dessins qui me laissent perplexe. Il sont sans mouvement, c'est pourtant un minimum quand on fait une BD... Résultat par exemple quand deux types se frappent on dirait qu'il se caressent, ce n'est pas très réjouissant. Mon avis : l'histoire est bonne mais par pitié changez de dessinateur, ce n'est pas parce que des dessins sont beaux qu'ils sont bons, cette BD en est la preuve.
Un très bon tome introductif qui donne envie de suivre cette série. Le scénario est rythmé, il y a pas mal de personnages qui donneront certainement des situations à rebondissements. Le tome 1, tristement d'actualité sur certains points (Société Générale), est avant tout un thriller efficace. Il faudra bien sûr quelques tomes pour en apprécier réellement le contenu. En 7 tomes, tout peut arriver, le meilleur comme le pire. Concernant le dessin, il est "standard", efficace pour ce genre de récit où le scénario est la pierre angulaire du projet. Les couleurs restent basiques, l'ensemble graphique est relativement épuré afin de ne pas nuire à la narration. A suivre de près, cette série semble avoir un gros potentiel. 07/04/2010 : après la lecture des 3 premiers tomes. Je passe la note à 4, l'histoire fait dans le superlatif comme XIII mais l'ensemble fonctionne et est des plus plaisants à lire. J'émets un doute quant à l'utilité de faire 7 tomes. A ce stade, un bon 4ème tome pour conclure cette série aurait été idéal...
Voilà un très bon thriller financier qui va nous réserver pas mal de surprises… Bien que plusieurs petites choses soient ultra prévisibles, étant assez proche de Montecristo, cette histoire est très bien construite, plaisante, dotée de personnages intéressants par leur humanité, leur cupidité, ou leur crédulité. Cette série a de plus le mérite d’être très claire pour une histoire surfant sur le monde financier. Un jeune trader va faire les frais d’un grand coup orchestré par quelques personnes haut placées, il va par conséquent chercher à se venger. Un postulat simple, mais la mise en place de cette histoire est drôlement bien fichue, crédible, tout est amené pour que l’on soit impatient de connaître la suite Un scénario intelligent, bien construit, qui n’augure que du bon. Des dessins très réalistes qui servent bien cette histoire. Le monde de la finance est bien retranscrit, peut être un peu simplifié, mais de cette manière le lecteur n’est pas perdu. Des personnages vraiment chouettes, nombreux et bien présentés. (16/20)
J’ai mis du temps à me plonger dans cette série, et cela pour deux raisons. D'une part les polars financiers sont légions en bande dessinées depuis quelques années (IRS, Largo Winch, secrets bancaires etc.). D'autre part, fervent admirateur du "comte de Monte-Cristo", j'avais peur d'une pâle copie transposée à notre période. Et bien, j'ai été séduit par cette histoire, qui dans le premier volume, peut faire songer à celle du trader Jérôme Kirviel (pourtant le scénario de Boisserie et Guillaume est bien antérieur à ce scandale financier). Mais ici, c'est un véritable engrenage dans le lequel est plongé le futur "Dantès", un piège diabolique. Le second volume est plus axé sur l'aspect judiciaire de l'affaire, et les similitudes avec le roman d'Alexandre Dumas sont plus nombreuses ici. Par contre, je ne vois pas du tout l'intérêt de découper cette histoire en plusieurs cycles (un cycle 2 est en effet annoncé) puisque l'intrigue est à suivre à la fin du second volume. Néanmoins, j'ai passé un très bon moment de lecture, en avalant les deux tomes d'un coup (le premier cycle !). En outre le dessin de Juszezak est agréable. Les pièces de la vengeance se mettent en place petit à petit dans le tome 3,et on s'éloigne un peu de la trame du roman d'Alexandre Dumas (où Edmond Dantès avant s'assouvir sa vengeance , se fait l'instrument du bien avec la famille de l'armateur Morel, notamment). On rejoint le monde de la finance pure et dure comme dans le tome 1 et le personnage de Dantès devient plus sensible et humain , avec ses doutes et ses craintes
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