Little Nemo in Slumberland
Dans le pays des rêves d'un petit garçon en pyjama.
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Nemo est un enfant à l'imagination débordante. Toutes les nuits, il s'évade dans le monde onirique de Slumberland pour y vivre des aventures extraordinaires. Mais les surprises sont nombreuses, et le réveil toujours.. agité ! Durant de nombreuses années, McCay a proposé chaque semaine dans le New York Herald une histoire de Little Nemo. Ces pages font aujourd'hui partie du patrimoine du 9e Art.
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Date de parution | Octobre 1969 |
Statut histoire | Strips - gags 3 tomes parus |
13/03/2002
| Clémentine
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Les avis
C’est une œuvre extraordinaire, au sens premier du terme, un œuvre qui peut rebuter – qui va même assurément rebuter la majorité des quelques personnes qui auront fait l’effort de la découvrir. Mais une œuvre qui pourrait aussi prétendre quelque part au statut de culte. Une œuvre à la fois très en avance sur son temps, voire hyper moderne sur bien des points, tout en étant par d’autres aspects très datée. Le dessin (proche de l’Art nouveau parfois), une partie de la narration (commentaire off et certains dialogues un peu « vieillots »), mais aussi la construction de certaines cases marquent une série ancienne. Mais par contre le traitement onirique des sujets (et là l’Art nouveau vire parfois au psychédélisme très années 1970 – si ce n’est que les couleurs lorsqu’il y en a sont un peu plus ternes) et le découpage (pas toujours facile à suivre, même si cela s’améliore au bout d’un moment) des planches devaient paraître ultra modernes, voire devaient échapper aux lecteurs d’il y a plus d’un siècle ! Et certains aspects, comme l’onirisme, sont intemporels, et ce qui gêne ou attire les lecteurs aujourd’hui devait déjà le faire à l’époque de sa création. Reste que si la lecture est franchement recommandée pour connaître cet « ancêtre » bourré de qualités et finalement très étonnant, la lecture devient rapidement fastidieuse. Un emprunt (ce que j’ai fait) et une lecture à petite dose sont préférables. Mais les amoureux de récits oniriques peuvent acheter ces albums vraiment étonnants.
Bon, autant le dire tout de suite, au risque de passer pour un iconoclaste aux yeux des spécialistes BD, je ne suis guère attiré par ce type de Bd. Je sais que c'est le véritable précurseur de la bande dessinée qui en 1905 a bousculé les conventions de la planche bien ordonnée pour des mises en page plus audacieuses et des dessins aux architectures insolites. A cela s'ajoutent la lisibilité du trait, des arabesques de style Art nouveau, la beauté des couleurs, le côté inventif et la poésie onirique de l'ensemble. Bon, ben malgré tout ça, je reste hermétique à ce genre de prestation graphique ; je respecte son statut de vénérable Bd pionnière, mais ça ne me touche pas.
Je suis un peu du même avis qu’Alix. Je reconnais l'importance qu'a eue Little Nemo dans le 9ème art et je comprends qu'on aime. L'auteur avait beaucoup d'imagination et il savait choisir les couleurs ! C'est un régal pour les yeux. Sauf que ces histoires comportent certains défauts qui font que la série ne fera pas partie de mes œuvres cultes. La série a mieux vieilli que la plupart des séries de l'époque, mais cela reste visible que c'était fait il y a longtemps. Certains textes alourdissent inutilement l'histoire et la rendent presque illisible et si j'aime bien les décors et comment sont dessinés les personnages, je trouve que le dessin manque de dynamisme. C'est toujours figé même lorsqu'il y a de l'action et cela m'énerve un peu. Enfin, cela reste à lire si on veut lire les vieux classiques qui ont marqué la bande dessinée.
« Little Nemo » fut apparemment une des toutes premières BDs publiées, et à ce titre est un monument de l’Histoire de la bande dessinée. Ce qui impressionne, c’est qu’elle n’a pas vieilli autant qu’on pourrait le croire. C’est bien simple, une recolorisation plus moderne la ferait presque passer pour une nouveauté, tant l’histoire, le découpage, voire même les dialogues ont résisté à l’épreuve des années. La richesse du contenu impressionne. Au niveau du dessin d’abord, qui fourmille de milles détails, mais aussi au niveau de l’histoire. L’auteur fait preuve d’une créativité sans limite, et les rêves de Nemo sont tous plus loufoques et originaux les uns que les autres. Par contre la narration balbutie sévèrement lors des 30 premières pages. On sent que l’auteur n’a pas encore maîtrisé son art. Il alourdit ses planches avec des tonnes de voix off (écrites sous les cases) terriblement difficiles à lire. Il est d’ailleurs intéressant d’assister à la lente transformation de cette narration. Le texte s’éclipse progressivement pour faire place au dessin et aux phylactères. Reste que ces 30 premières pages sont à la limite du lisible, et vraiment épuisantes et décourageantes. Au final, malgré des qualités évidentes, je n’ai que moyennement apprécié cet album, principalement à cause de la nature même des histoires. Je m’extasie devant leur originalité, mais disons que ce n’est pas mon truc. C’est trop loufoque et décousu, il n’y a pas vraiment d’intrigue ou de vrai fil conducteur, les personnages n’ont pas de personnalité bien développée etc. Ca m’a amusé pendant un temps, puis je me suis lassé… j’ai finalement jeté l’éponge après 150 pages (sur 400) et 4 mois de lecture occasionnelle (il ne vaut mieux pas tout lire d’un coup, sinon bonjour l’overdose !). Un monument de l’Histoire de la BD, à découvrir si l’occasion se présente.
Je n'aime pas en général les vieilles bandes dessinées que je trouve souvent dépassées. Cependant, on me répète souvent que c'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures soupes. Dois-je alors en conclure que ce sont les vieilles peaux qui font les meilleures soupes? Ici, c'est différent car nous avons l'une des toutes premières bandes dessinées au monde qui est considérée comme une oeuvre majeure. Little Nemo est né en 1905 c'est à dire il y a plus de 100 ans ! Il était publié dans un journal chaque jour qu'il fallait lire pour suivre les aventures de ce petit garçon rêveur âgé de 6 ans. Bref, on touche à l'histoire même de la bande dessinée dans ce qu'elle a de plus sacrée. L'auteur a véritablement réalisé une oeuvre visionnaire dans son approche. Il y a même de sacré trouvailles qu'on peut admirer compte tenu de l'époque. Ainsi, chaque planche se termine par le réveil de Nemo où il se fait tirer soit en tombant ou par ses parents. J'ai bien aimé également les enchaînements entre les planches où les éléments du décor s'adaptent au rêve. Il est vrai que dans le genre, j'avais comme les lecteurs de l'époque une petite préférence pour Pim Pam Poum dans un registre plus humoristique. Little Nemo est une invitation au rêve dans ce qu'il a de plus féérique.
"Little Nemo" est une oeuvre hors normes. D'abord dans le domaine de la BD, il est précurseur et créateur de beaucoup de choses, de l'utilisation des couleurs, des différentes formes et tailles de cases, de la narration, etc. Mais bien au-delà, par son thème, "Little Nemo" est une psychanalyse de son personnage (ou de Mc Cay lui-même). On traverse ses peurs, ses fantasmes, ses rêves qui se matérialisent par des transformations, des agrandissements, des rétrécissements, des mises en abymes... Et enfin, les dessins sont vraiment magnifiques. Quand ils sont intacts et dans le bon format, on peut rester des heures sur une planche. Ca a un siècle mais c'est intemporel.
C'est tout simple. Et tout beau... Le postulat de départ ?... D'une banalité épouvantable : Nemo -un petit garçon d'une dizaine d'années- s'endort, connaît toutes sortes d'aventures merveilleuses, puis se réveille en sursaut !... Et pourtant cette -ô combien vieille série- est un véritable chef d'oeuvre graphique. Little Nemo fait ses premiers pas dans le quotidien New York Herald daté du 15 Octobre 1905. Succès immédiat. Il y promènera ses aventures oniriques jusqu'au 23 Avril 1911. Après une semaine de repos, Little Nemo, dès le 30 Avril, sera publié... sous d'autres cieux. Little Nemo ?... Dans ses voyages, il va rencontrer le roi Morphée et sa fille -"la princesse"- (dont le prénom restera d'ailleurs toujours ignoré). Mais il y a aussi Flip, personnage au chapeau haut-de-forme, qui mâchouille un cigare ; et dont les interventions dévastatrices essayent de renvoyer Nemo dans la réalité. L'auteur -Winsor McCay- aurait-il TOUT inventé dans cette série ?... Nombre de spécialistes le pensent et la considèrent comme la plus importante bande dessinée de tous les temps. C'est vrai que McCay ne se contente pas de mettre ses "petits dessins" les uns à la suite des autres ; il varie ses cadrages, sa mise en page. Tout est vraiment novateur. Il met en scène des architectures fantastiques, des plantes et animaux fabuleux, des personnages bien étranges... Je ne retrouverai personnellement cette formidable créativité, cette réelle démesure, qu'avec Lone Sloane de Philippe Druillet. Le dessin est ici d'une élégance rare ; la mise en couleurs jouant même un rôle narratif dans les histoires. Et tout cela a germé dans l'esprit de quelqu'un né en... 1867. Sacrément novateur, "l'ami" McCay. Little Nemo ?... Ca ne se lit pas... ça se vit...
Oh mon dieu que "Little Nemo" est beau et toujours moderne malgré son grand age !!! La moindre planche recèle des trésors d'inventivité graphique, et un imaginaire foisonnant et sans limite. C'est une des BDs les plus fascinantes qu'il m'ait été donné de lire. Après, certes, la lecture en continu des recueils peut être assez rébarbative... mais lire une planche de temps à autres, comme c'était prévu dans le format d'origine, c'est un véritable régal. Un des plus grands chef-d'oeuvres de la BD mondiale... il serait vraiment dommage de passer à côté ! Mise à jour 2008 : quelqu'un qui me connait bien a eu la magnifique idée de m'offrir l'édition Delcourt au format original des planches (format raisin je crois). QUE C'EST BEAU ! Toutes les autres éditions obligent à se munir d'une loupe pour profiter pleinement du niveau de détail et de l'inventivité de Mc Kay, mais dans se format on s'en prend littéralement plein la figure. Certes, ce livre est cher (encore qu'au poids je pense qu'on s'y retrouve ;) ), mais c'est pour moi désormais l'unique façon de rendre justice à ce chef d'oeuvre. Seul défaut : pas évident de lui trouver une place dans la bibliothèque :)
Winsor Mc Cay reste le précurseur de la perspective, plongée, et contre plongée et tout ce qui va avec. Ajoutez à cela un souci du détail étudié. Il gagne à être plus reconnu, d'autant plus que même si Little Nemo reste pour moi mon plus vieux souvenir de lecture BDèsque enfantine, lu et relu et parcouru puis feuilleté... Little Nemo comme Tintin, Bécassine, Astérix ou Lucky Luke marque l'imaginaire et laisse un parfum d'enfance lié aux séries cultes.
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