Pilgor (The Bodyssey)

Voici un album remède contre la morosité. C'est une sorte de fourre-tout hétéroclite avec scénario délirant, univers intemporel étrange, sexe en veux-tu en voila... De la fantasy au ton joyeux et hédoniste qu'il ne faut absolument pas prendre au sérieux. C'est d'ailleurs l'une des Bd les moins connues de Corben, mais sûrement l'une des plus intéressantes sur le plan ludique. On sent qu'il se lache et se déchaîne au maximum dans ce festival de péripéties invraisemblables où surgissent de bonnes idées et des trouvailles, tout en utilisant les éléments qui ont fait sa réputation : violence brute, filles nues hypersexuées, humour incongru au milieu des carnages, et emploi toujours aussi judicieux de l'aérographe pour créer des couleurs beaucoup moins saturées que dans d'autres de ses oeuvres. Au final, une bonne histoire de pure détente pour un album qui à première vue pourrait sembler être un petit Corben, mais qui sans se hisser à la hauteur de chefs-d'oeuvre comme Den, n'est finalement pas si mal que ça.

31/08/2013 (modifier)

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Pilgor est l'un des albums de Corben les plus déjantés qu'il m'ait été donné de lire. Passons vite sur le scénario qui n'est qu'un prétexte pour mettre en scène Pilgor dans des situations extravagantes. Que ce soit pour combattre des créatures aussi monstrueuses qu'exotiques, ou serrer dans ses bras les généreuses poitrines des filles présentes dans l'aventure. Bien évidemment ces filles se révèleront aussi vénéneuses que séduisantes, et, cet abruti de Pilgor ne manquera pas de tomber dans le panneau à la moindre occasion. L'univers est purement fantasy, sans surprises, mais l'ambiance est réussie, il y a quelques bonnes trouvailles. Bien sur, cette BD ne se lit pas pour l'épaisseur de son scénario, la finesse de son intrigue ou le charisme du personnage principal. C'est l'art de Richard Corben qui compte ici, sans être un chef-d'oeuvre absolu dans l'oeuvre du maître, Pilgor ne démérite pas, et offre quelques planches qui valent le coup d'oeil. Le style surdimensionné de Corben fait merveille. Si pour la mise en couleur, c'est l'aérographe qui est utilisé, l'effet psychédélique qui pouvait rebuter dans Den, est ici grandement atténué. Regorgeant de séquences farfelues, Pilgor offre à Corben la liberté de laisser son imagination s'exprimer, graphiquement c'est encore plus fantaisiste que ce que fait habituellement l'artiste. Et...si l'on peut admirer le musculeux Pilgor à loisir, les filles nues ne manquent pas non plus... Pour ceux qui apprécient l'artiste, Pilgor est un bon cru, pour ceux qui ne l'aiment pas ou ne comprennent pas son délire, ce livre est à éviter. JJJ

21/01/2008 (MAJ le 21/01/2008) (modifier)

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