Alexandre Nevsky
Au début du XIIIe siècle, le royaume de Russie est menacée par les conquérants Mongol, les Suédois et les chevaliers Teutoniques. Le jeune prince Alexandre Jaroslavitsj, surnommé Alexandre Nevsky, décide de prendre les affaires en main.
987 - 1299 : Moyen-Âge et Capétiens Attila, Gengis Khan et les Hordes Auteurs néérlandais Biographies Les Chevaliers teutoniques Russie
Alors que la Russie subit des assaults de toutes parts, un prince est nommé dans la ville de Novgorod. Il s'agit du jeune Alexandre Jaroslavitsj, surnommé Nevsky pour avoir repoussé les Suédois sur la rivière Néva. Il combat les attaques extérieures mais aussi les dissentions internes, nombreuses dans ce pays partagé en de multiples provinces. Après avoir institué un semblant de paix, il devient la proie d'un envahisseur plus nombreux et rompu à l'exercice de la guerre : les troupes de Gengis Khan.
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Date de parution | Janvier 1995 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Voilà un album étrange, et somme toute décevant, sur un sujet pourtant intéressant, et riche. En effet, c’est une sorte de biographie des hauts faits d’Alexandre Nevsky, prince russe qui a dû lutter au XIIIème siècle contre les Suédois, les chevaliers teutoniques (et les ambitions du pape pour retrouver une autorité sur les Slaves orthodoxes), et surtout les Tatares. Un arrière-plan riche donc, qui collerait bien à une série de la collection Vécu. En tout cas qui aurait pu se décliner en plusieurs albums, pour bien exploiter cette période historique charnière pour le Nord de la Russie. J’ai découvert récemment cet album, et j’ai été plutôt emballé par la couverture, le dessin – impression que l’intérieur n’a pas totalement modifié. Paul Teng a vraiment du talent, et son trait est tout à fait adapté à ce genre de production historique. Les qualités du dessin sont valables pour les décors, les plans larges comme pour les visages et les gros plans, sur les hommes et les chevaux. Des personnages un peu trop statiques parfois, mais c’est quand même le point fort de l’album. Hélas ! La richesse du contexte historique et le talent du dessinateur sont mis au service d’un piètre conteur ! En effet, le texte de Vladimir Volkoff est pataud, lourd, insipide, et plombe quand même pas mal la lecture. A cela s’ajoute un côté hagiographique parfois outrancier, et des raccourcis maladroits (il y avait peut-être matière à plusieurs albums), qui donnent parfois un effet comique involontaire (lorsque Alexandre Nevsky rencontre et épouse sa femme par exemple).
Les récits historiques ne sont en règle générale pas ma tasse de thé. J’avais portant été séduit par le graphisme de cet « Alexandre Nevsky », proche du travail d’un Marc-Renier. De plus, la colorisation aux teintes souvent pastelles avait fini de me convaincre. Dommage … Attention, je pense que, dans le genre, cette bd est relativement bien faite et que le sujet était intéressant, mais ce n’est tout simplement pas fait pour moi. Et ce pour plusieurs raisons. La principale, c’est que l’auteur est obligé de résumer des faits au détriment de toute approche psychologique du personnage. Il n’a en effet qu’un nombre très limité de planches pour transcrire la vie richement fournie du personnage. Résultat : en quatre vignettes, Alexandre rencontre sa femme la séduit et l’épouse, en une planche, il part à cheval de Novgorod jusqu’au cœur de la Mongolie, et ainsi de suite. Ensuite, ce genre de bd a un tic qui m’énerve au plus haut point : les poses du personnage principal semblent souvent sorties d’un cahier d’école. Je ne sens alors plus rien de naturel, d’humain, d’attachant dans ces personnages. Et, même si ce n’est pas systématique, Paul Teng tombe quand même assez souvent dans ce piège. Enfin, ces récits s’encombrent rarement de nuances. Alexandre Nevsky en est un bon exemple, lui si gentil, beau, grand, fort, intelligent et confronté à des adversaires fourbes, lâches, prétentieux, etc … Autre sujet de déception dans le cas présent : la traduction. Elle est assez sommaire tant dans les structures de phrases que dans le vocabulaire employé et ne rehausse certainement pas le niveau d’ensemble. Une bd à ne conseiller qu’aux amateurs du genre, mais joliment illustrée par un dessinateur de talent.
Alexandre Nevsky dépeint la vie de ce grand roi de Russie, de son couronnement jusqu'à la fin de sa vie, qu'il aura consacré entièrement à sa patrie. Peu attiré par les récits historiques purs, je me suis laissé prendre au jeu sans réellement trouver ce récit passionnant. Le scénario utilise énormément de raccourcis, faire tenir une vie (bien remplie) dans un album de 48 pages... c'est un peu court. C'est sûrement le plus gênant, des passages sont ellipsés de manière trop importante. Si on comprend l'ensemble, j'aurai aimé pouvoir m'attarder sur des épisodes de son existence. Le personnage de Nevsky est charismatique et fier. Mais on ne sent pas toutes les subtilités que le personnage a réellement. Disons que son potentiel est sous-exploité, le comble pour un roi ! Un point fort de cet album reste l'illustration qui colle à merveille pour ce genre d'histoire. La bataille de la glace est un moment épique et assurément très bien retranscrit. Les passionnés d'Histoire y trouveront certainement leur compte, et encore, ils resteront sûrement sur leur fin en souhaitant plus de détails.
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