Taxi
Emilien le flic et Daniel le chauffeur de taxi font à nouveau équipe face aux gangs les plus redoutables de Marseille.
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Lors d'un interrogatoire mené par Daniel, le gentil flic des films "Taxi", un dangereux criminel s'évade avec l'aide de deux complices. Alors qu'il tente de convaincre son patron, le commissaire Gibert-et-non-pas-Guibert, que cette évasion fait en réalité partie de ses plans, Svetlana Babouschkine, sculpturale femme-flic russe, vient alerter la police française d'un terrible danger qui plane sur l'Europe. En effet, un trio de trafiquants d'armes s'apprête à mettre l'Europe à feu et à sang ! Et ces individus ne sont autres que ceux qui ont fomenté l'évasion à laquelle Emilien a assisté, impuissant. Heureusement, avec l'aide de son copain Daniel et de son surpuissant taxi tuné, il va sauver la France une fois de plus.
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Date de parution | 17 Janvier 2008 |
Statut histoire | Une histoire par tome 1 tome paru |
Les avis
Pas grand chose à dire de plus que mon prédécesseur. Je rajouterais peut-être que la série qui s'annonce me semble calibrée pour un passage à une version animée, tant la répétition des codes visuels et des styles de décors se prêtent à une systématisation, comme si on avait plutôt affaire à un cahier des charges en bonne et due forme pour animateurs/infographistes africains ou philippins payés au lance-pierre. Enfin bref, on est dans le produit dérivé, sans plus d'ambition que pour la vente de badges ou de verres moutarde "Taxi". Brave Besson qui continue son combat pour l'acceptation de la culture populaire par les élites. Bientôt même la masse s'en détournera, les béotiens !!
La pression sur les épaules des auteurs, Dikeuss et Tiho, était énorme : ces jeunes loups de la BD parviendraient-ils à retranscrire sur papier le cocktail détonnant qui assure en France, de la banlieue à la province, le succès des films "Taxi", ce mélange d'humour à la fois vieille France et juvénile, raciste, misogyne, à la bêtise satisfaite, sur fond d'action débridée ? Heureusement, dès le début, le fan de base pourra être rassuré. Si l'on excepte le fait que les deux héros ne ressemblent pas vraiment à leurs homologues réels, l'esprit des productions Besson est bien présent. Les 2 premières planches, avec Daniel, sont là pour montrer que les gags puérils, bébêtes et inoffensifs (doublée par le taxi ultrarapide, une voiture en perd sa carrosserie) seront au rendez-vous, de même que des dialogues à l'humour beauf ("Etre une femme ou conduire, il faut choisir"). Les deux planches suivantes, avec Emilien, dissiperont les doutes de ceux qui craindraient de la subtilité et un scénario "prise-de-tête" pour intellos : un méchant Noir looké "Evil Banania" gardé par 3 flics s'évade des Baumettes à l'aide d'une mini-bombe hi-tech dissimulée dans sa grosse bouche lippue, assez puissante pour détruire un mur de prison tout en ne blessant personne dans la pièce, tandis que notre héros tente de le stopper à coups de sandwich. Ouf, ça va, des mots compliqués comme "crédibilité" et "vraisemblance" ne viendront pas nous fatiguer le cerveau. Les quelques planches qui suivent en repassent encore une couche dans le genre : oui, il y aura de la grosse bagnole de sport qui roule vite pour des poursuites à la James Bond ; oui, il y aura de la bombasse en minijupe et on en montrera autant qu'un produit "tous publics" y est autorisé ; oui, il y aura le gros commissaire chauve nerveux pour assurer quelques gags faciles ; oui, les méchants ont bien été sélectionnés parmi les traditionnels ennemis de la loi et de la France telles que vues par Luc Besson, on a l'Africain, le Chinois et le Russe, et ils sont d'ailleurs appelés ainsi dans l'album plutôt que par des noms, parce qu'il faut déjà retenir "Daniel", "Emilien" et "Svetlana Babouschkine", si en plus il faut aussi donner de vrais noms au négro, au chinetoque et au popof ça va être trop compliqué, on est chez Besson ici, pas chez Ingmar Bergman bordel. Une fois les bases posées, l'album assure son quota de grosses cascades qui coûtent pas cher dans un livre, avec plein de véhicules qui roulent vite, explosent, font des super dérapages, explosent, se transforment, explosent, volent, explosent, et bien sûr, plein de gags amenant la chemise de Svetlana à éclater pour dévoiler son soutien-gorge et le gros commissaire à se retrouver le nez entre ses seins (dommage qu'ils n'explosent pas aussi, pour un combo gag + cascade). En résumé, le fan de Taxi en aura pour son argent, la plus grosse différence avec les épisodes cinématographiques étant qu'on sent dans cette BD un peu moins d'arrogance dans la connerie (la non-ressemblance du héros avec le vrai Samy Naceri, sorte de personnification parfaite de l'esprit "production Luc Besson pour bourrins fiers d'être cons", étant à mon avis pour beaucoup pour rendre cet album plus tolérable que les films), le non-fan s'ennuiera d'autant plus que son adolescence est loin derrière lui. C'est ni plus nul ni plus couillon qu'un manga pour jeunes garçons, et c'est pas plus moche que la moyenne des "BDs de supermarché", mais en ma qualité d'intello snob j'ai du mal à mettre plus d'1/5 quand même.
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