L'Ange de miséricorde
Le décor : un petit bourg près de la frontière Canadienne qui vit dans l'attente de l'élucidation de quelques crimes sordides. Mais plus que ce mystère ambiant, ses habitants craignent qu'on ne révèle ce qu'ils croient être leurs secrets intimes, car leurs couchailleries, leurs menus larcins, leurs vices même pas honteux, leurs trésors minables sont pour eux vitaux parce que, précisément, ils sont leur vie.
Ecole Supérieure des Arts Saint-Luc, Bruxelles Les années (A SUIVRE)
Seule la femme shérif ne se soucie pas de sa réputation, et quand un vendeur de bijoux en toc débarque dans la petite ville, elle le prend illico comme amant. Le colporteur s'attire bientôt d'autres sympathies comme celles d'un homme à tout faire affable, d'un écrivain étrange, d'une majorette en chef sur le retour, d'un Russe nommé Van, qui appartient à une famille d'exilés excommuniés un peu miteux, un peu mystiques, ... Les jours pourraient continuer à couler tranquilles et le sang aussi d'ailleurs. Mais Merwin, la shérif, mène l'enquête ... Comme un lonesome Zorro, elle tombe à pic pour démasquer le démoniaque ange de miséricorde qui tue les femmes de la ville. L'histoire, de meurtres en faux coupables, de femme flic en femme des bois, de secte étrange en communauté fermée au progrès, d'animaux empaillés en bijoux de pacotille, ne s'arrête pourtant pas là. Elle trouve son dénouement dans les fondements d'une morale ancestrale comme l'aime l'Amérique : qui vit par la violence, périra par la violence
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Date de parution | Janvier 1993 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Voilà un bien étrange album, dont l’histoire ne se laisse pas apprivoiser si facilement. Le dessin de Theureau est beau, mais je trouve ses personnages trop statiques (les visages en particulier). Cela donne parfois un rendu stylisé, anguleux, le découpage des cases accentuant un peu cet aspect géométrique. Mais, comme je l’ai déjà dit, c’est un dessin original et réellement beau. Pour ce qui est de l’histoire, elle n’est pas très simple à suivre. Du moins elle se complique singulièrement au fur et à mesure de son avancée, sans que la fin ne lève tous les voiles – bien au contraire ! Autour du personnage principal, plusieurs seconds rôles – des femmes en particulier – intriguent (dans tous les sens du terme d’ailleurs), et une petite communauté russe, égarée dans la forêt près de la petite ville où se déroule l’intrigue reste un mystère, même après le dénouement. Si j’ai plutôt bien aimé ma lecture, je reste quand même un peu frustré, car, saupoudrée de thriller et de fantastique, l’histoire ne m’a pas livré suffisamment de clés pour la comprendre. Je ne sais pas où Dionnet voulait en venir avec cette fin très étrange ?
Découpé en plusieurs chapitres, ce one-shot est très plaisant à l’œil. Le dessin de Theureau est, à mes yeux, à tiers chemin entre Bilal, Boucq et … Andreas (mais cet avis n’engage que moi) et la colorisation est de qualité. Le scénario, par contre, est plus étrange que réellement captivant. Le personnage principal se dévoile peu à peu, mais sans jamais totalement devenir le point central du récit. En effet, plusieurs personnages se partagent cet honneur à tour de rôle. Le découpage en chapitre nuit tant au niveau de la construction du récit qu’à celui de la cohérence de l’ensemble. En outre, ce découpage casse quelque peu l’ambiance (sombre et étrange) de l’album, et la multitude de personnages secondaires empêche le réel développement du sujet central. Enfin, certains passages aux relents fantastiques (ou oniriques) ne font qu’encore plus me perturber dans ma compréhension plutôt que de m’éclairer. Je sors de cette lecture avec le sentiment de ne pas avoir totalement saisi le but profond des auteurs, car la fin de cet album me laisse plutôt dubitatif, car elle ressemble bien plus à la fin d’un chapitre qu’à celle d’un récit complet. Un petit 3/5 grâce à ce très bon dessin.
Voilà ma deuxième lecture d'une BD dessinée par Laurent Theureau et, une fois de plus, je suis surpris qu'un tel dessinateur n'ait pas davantage fait parler de lui dans le monde de la BD. Son trait est en effet excellent. Il est à mi-chemin entre Bilal et Moebius/Giraud. Il est aussi bon pour les décors que pour les personnages. En outre, les couleurs sont également très belles la plupart du temps. Seul petit reproche sur cet album, les premières planches sont un peu surchargées en traits de contours et en inutiles ombrages gris. Mais j'ai noté que ces surcharges disparaissaient au fil des pages. L'histoire, quant à elle, nous emmène dans une petite ville du nord des USA, coincée entre la forêt et les montagnes. Ambiance locale, querelles de clochers, tout le monde qui se connait, et voilà que débarque un homme mystérieux qui se fait passer pour un vendeur de bijoux fantaisie mais pourrait bien être en réalité un serial-killer. Le récit est un peu décousu et j'avoue avoir eu un peu de mal à voir où les auteurs voulaient en venir. Il y a un petit manque d'accroche dans cette intrigue. En outre, l'ambiance n'a pas su s'instaurer correctement pour moi et je suis resté un peu en dehors du récit, sans trop savoir pourquoi. Malgré cela, je trouvais ma lecture plaisante et j'aurais pu vraiment apprécier cette BD par son originalité et sa beauté graphique, si la fin ne m'avait pas complètement largué. C'est une fin relativement imprévue mais qui tourne un peu au n'importe quoi, on ne sait plus trop ce qui est la réalité de ce qui ne l'est pas. Je n'aime pas ce genre de fin en queue de poisson, avec un air d'improvisé et en tout cas de pas franchement réussi. Dommage. La BD vaut le coup d'oeil pour le dessin et les deux tiers de l'histoire, mais j'ai été déçu par sa conclusion.
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