Canardo
Festival Polar de Cognac 2012 : Prix Polar de la meilleure série BD L'inspecteur Canardo, aux faux airs de Colombo, mène ses enquètes avec une perspicacité foudroyante...
Animalier Benoît Sokal Chats Chiens Ecole Supérieure des Arts Saint-Luc, Bruxelles Les années (A SUIVRE) Les canards Les prix du Festival Polar de Cognac
L'inspecteur Canardo fait partie de ces grands privés qui provoque chez les femmes une certaine admiration, allez savoir pourquoi ! Ce canard porté sur l'alcool et les cigarettes (qui développent, soi dit en passant, son sens de la logique et de la réflexion) et à l'humour désabusé nous emmennent aux travers de ces nombreuses enquêtes. L'histoire de déroule dans un univers glauque, noire... très sinistre, quoi. Où l'on nous fait part du malaise profond des personnages qui sont présentés de part leur caractère comme des êtres-humains. On remarque cependant un tournant dans la série avec les derniers numéros qui s'axent de plus en plus vers de l'humour pur. Canardo dépeint notre société, nos malaises, nos interrogations.
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Date de parution | Janvier 1979 |
Statut histoire | Une histoire par tome (25 tomes + 1 tome 0) 26 tomes parus |
Les avis
Aaah...Canardo. C'est noir, c'est cynique voire carrément crado parfois mais tellement bon. Les pérégrinations de ce privé désabusé (voire complètement dépressif) ont de quoi troubler le lecteur non averti qui pensait lire des histoires de roman policier de gare... La grande force de cette série, c'est qu'elle laisse au second plan le côté policier/détective justement et met en avant les personnages et les situations cruelles ou sombres dans lesquelles ils évoluent. Le dessin de Sokal est très bon même si je préfère celui des premiers tomes, plus chargé, plus chaotique, plus sombre, car je trouve qu'il correspond mieux à l'univers dans lequel évolue notre pauvre canard détective. Les tomes sont inégaux mais il y a de vraies perles et certaines histoires sont juste excellentes. A lire si vous aimez les canards cyniques en imper ! (vous ne le savez pas encore, mais vous aimez sûrement)
Je précise d'emblée que je n'ai pas lu tous les tomes de Canardo. Je n'ai lu que les tomes 1,2,3 (les meilleurs parait-il) et puis le 6, le 7 et le 8. C'est déjà pas mal. Mon 4 étoile ainsi que le coup de coeur sont surtout destinés aux 3 premiers, finalement assez loins de l'image "Columbo en canard" que l'on se fait machinalement de Canardo. Je veux dire assez loin de l'univers urbain de Columbo (et des autres albums). Dans ces 3 albums il y a une ambiance ouvertement noire et fantastique, sanglante et sombre plutôt éloignée de l'atmosphère que prendra la série par la suite (des albums plutôt bons mais beaucoup moins torturés). Pour le coup là c'est vrai, on aura vraiment droit à du Columbo en canard. Dans ces 3 premiers albums mettant en scène entre autres le fameux matou Raspoutine, tout est noir et étouffant. Tout sent la fumée, l'alcool. Des animaux défraichis (Canardo y compris) passent leur temps à boire et à fumer clopes sur clopes ou cigares sur cigares dans des bars louches perdus au fond de campagnes désolées balayées par le vent ( ou en sibérie dans le tome 2 ). De mystérieux et gigantesques animaux aux yeux rouges font régner la terreur. Mafieux, putes, bourreaux et victimes à la fois on ne sait plus vraiment (je mélange l'intrigue des 3 premiers, volontairement et involontairement ). Ca tousse, ça saigne, ça souffre beaucoup ( à chaques fois de bouleversants épilogues plutôt tragiques ) . Canardo est tout aussi à l'ouest que les autres mais lui essaye au moins de résoudre les "enquêtes". Derrière son côté je m'en foutiste et alcoolique ce personnage est réellement attachant. Humaniste, intelligent, pas spécialement violent, c'est un inspecteur sincèrement bon. On s'identifie vraiment à ce canard avec encore toute sa tête (pas pour longtemps vu tellement il se met mal lui aussi) plongé dans cette misère sociale et humaine (pardon, animale), peuplée de sadiques, de brutes, de drogués et autres damnés de la terre. Derrière le trait cartoonesque et le côté "animaux qui parlent" c'est réellement noir et carrément fantastique dans l'atmosphère (ambiance presque gothique à certains moments). Prenez Columbo, Walt Disney, Tchao pantin et le cinéma fantastique gothique et vous obtenez Canardo, du moins pour les 3 premiers albums. Je préfère nettement cela à Blacksad. Pour les autres albums que j'ai lus j'ai beaucoup aimé l'île noyée par exemple, mais ce n'est pas aussi bon, et dark. Dommage. Il me tarde de trouver les autres albums. Uniquement d'occasion je précise. Donc ***** pour les 3 premiers et *** pour les autres. Apres lecture tu tome 4 ( noces de brume ) et du tome 5 ( L'amerzone ) je maintiens cette note de 4 étoiles car ces 2 tomes, tous les 2 très bons, poursuivent l'ambiance glauque et humide des 3 premiers. tome 4: ***,5 tome 5: ****
Une très bonne série, incontestablement. Tout d'abord, malgré une longevité importante, la qualité reste la marque de fabrique constante de cette BD de Sokal. Alors, évidemment, certains tomes m'ont plus plu que d'autres, si je devais en citer quelques uns, ce serait: "La marque de Raspoutine", "La mort douce", ou encore, "L'île noyée"... Chaque tome nous transporte dans un univers original, et c'est à chaque fois un grand plaisir et une immense surprise de savoir où notre détective aviaire va nous emmener. Graphiquement, c'est également une belle réussite. Les personnages sont très bien croqués et les mimiques des animaux anthropomorphes sont bien choisies. La colorisation n'est pas en reste, suivant souvent le ton morne du scénario et l'humeur désabusée du célèbre policier: gris, noir, marron... Un autre aspect positif qui m'a sauté aux yeux après la lecture de quelques albums, c'est la rigueur apportée aux dialogues. Le français y est impeccable, l'orthographe soignée, les réparties fluides, et le niveau soutenu. Dans ces dialogues on retrouve ça et là une touche d'humour, que ce soit de l'humour noir ou grivois. Bref, cette découverte, assez tardive, de ce monument du neuvième art, a été très enrichissante pour moi. A tester d'urgence pour celles et ceux qui ne se sont pas encore laissés tenter ! ( 178 )
Canardo a une particularité étrange. Cette série a deux périodes. La première est très glauque et excellente. Le dessin de Sokal est un des plus beaux que je connaisses avec des couleurs excellentes. J'adore l'ambiance des premiers tomes, les personnages sont intéressant et leurs psychologies est bien maitrisé, les dialogues sont excellents, Canardo est un des meilleurs personnages de BD jamais créé...Il n'y a rien à jeter dans cette période et j'ai relu ses albums des dizaines et des dizaines de fois avec le même plaisir que lors de ma première lecture. C'est l'une de mes plus gros claques en BD. Puis la série change à partir du tome 6 qui est un album de transition (et qui selon moi aurait pu servir de conclusion à la série). Canardo est plus présent et on a vite droit à des enquêtes normales dans un monde animalier. Sokal essai de faire de la satire sociale et il n'y a plus l'ambiance glauque. Il y a des albums sympathiques durant cette période, mais ce n'est rien comparé à ce qu'il y avait dans les premiers tomes. Les histoires sont moins marquantes et la qualités est juste pas mal au mieux. Et de plus le dessin est moins bien depuis que Sokal a prit un assistant à partir du tome 10. Je conseil donc la lecture des 6 premiers tomes et du hors série qui reprends les histoires courtes de Canardo (je conseil l’édition en noir et blanc vu que celle en couleur ne possède pas toutes les histoires pour je ne sais quelle raison !). Pour les autres allez à la bibliothèque et puis ensuite acheter ceux qui vous ont plus.
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