Les Mémoires d'Amoros

Note: 2.33/5
(2.33/5 pour 3 avis)

Dans le Madrid des années vingt, une série de meurtres frappent des immigrés “chinois”, tous signés de la main d’un mystérieux Mister Foo. Jeune journaliste au quotidien la Voz, Amoros mène l’enquête.


1919 - 1929 : L'Après-Guerre et les Années Folles 1930 - 1938 : De la Grande Dépression aux prémisces de la Seconde Guerre Mondiale Auteurs espagnols Espagne Journalistes Les petits éditeurs indépendants Madrid

Il apparaît peu à peu que ces assassinats s’inscrivent dans un complot lié à la perte de la colonie philippine. Le personnage d’Amoros est un catalyseur permettant de faire revivre un moment déterminant de l’histoire espagnole : celui qui va du désastre colonial de 1898 à la guerre civile et à l’exil des républicains. On retrouve donc des mystères et des péripéties rocambolesques, des aventures et des amours construits selon les règles des meilleurs récits. Mais il s’agit aussi d’un hommage à une génération qui, piégée par l’Histoire, a su se montrer à la hauteur de ses idéaux les plus nobles.

Scénario
Dessin
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Novembre 2000
Statut histoire Une histoire par tome 3 tomes parus

Couverture de la série Les Mémoires d'Amoros © Amok éditions 2000
Les notes
Note: 2.33/5
(2.33/5 pour 3 avis)
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15/02/2008 | Spooky
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L'avatar du posteur Noirdésir

Une série découverte très récemment, et que j’ai bien appréciée. J’ai lu les deux premiers albums, dont les histoires sont indépendantes. Mais qui sont toutes deux bâties sur le même principe, à savoir que nous voyons un octogénaire, Amoros donc, qui est interviewé par une jeune femme, à qui il raconte ses aventures et enquêtes, du temps où il était jeune journaliste à Madrid, dans l’entre-deux guerres. C’est du polar social et politique, qui utilise bien l’arrière-plan politique de l’Espagne de l’époque (de nombreuses explications en bas de page, que j’ai trouvé simples et suffisantes – une annexe un peu plus longue en fin d’album développe un peu plus le contexte), ce qui densifie et dynamise les histoires – par ailleurs pas forcément originales. Mais c’est une lecture très agréable (les références historiques sur l'Espagne du premier tiers du XXème siècle me parlent, je n'ai donc pas été gêné par ça, contrairement à Ro). Le dessin est inégal, mais le plus souvent je l’ai bien aimé. Un trait léger, parfois un rendu ressemblant aux dessins de mode. Mais c’est efficace et la lecture en est rendue plus fluide. J’en suis en tout cas sorti davantage satisfait que mes prédécesseurs (même si je reconnais le rythme très lent – mais pas ennuyeux).

10/05/2024 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
L'avatar du posteur Ro

Composée de quatre album en version originale, cette série espagnole n'en a vu que 3 traduits et publiés en France par Fremok. Ils se présentent sous la forme de grands albums fins à couverture souple, aux planches en noir et blanc, aux couvertures sobres et sombres, typiques du genre polar noir. La particularité de cette série est de se dérouler à Madrid dans une époque relativement peu vue en bande dessinée. Les trois histoires qui composent la série en français se déroulent entre 1929 et 1932 majoritairement, soit quelques années avant la guerre civile. Nous nous y trouvons donc dans un contexte très peu connu des lecteurs français, une époque compliquée sur le plan politique, avec notamment la dictature du général Primo de Rivera, en partie soutenu par le peuple, puis la seconde république espagnole, une époque où Franco n'était alors qu'un général parmi d'autres. Sur le plan historique, cette originalité aurait pu me faire apprécier la série. Mais la forme et la narration m'en ont empêché. Sur la forme, c'est un dessin noir et blanc très austère, avec un trait un peu sinueux et quelques aplats de gris pour donner de la profondeur, du moins pour les 2 premiers tomes car le style change radicalement sur le troisième où il se rapproche soudain d'une sorte de ligne claire, avec un trait bien plus épais et la disparition des ombrages. Ce n'est pas un dessin très enthousiasmant mais j'aurais pu m'y faire. Ce à quoi je ne me suis pas fait, c'est la mise en page des dialogues, tous ramenés en haut de chaque case, avec une ligne parfois trop discrète pour pointer vers celui qui parle. Cela rappelle les débuts de la BD, quand le texte et le dessin ne se mélangeaient pas et je n'aime pas ce sentiment de lire uniquement du texte, puis ensuite seulement de voir l'image : j'en viens trop facilement à ne plus lire que le texte et à trouver les images en partie inutiles, comme s'il s'agissait d'une mauvaise adaptation de roman. Et surtout, je n'ai absolument pas réussi à entrer dans aucune de ces trois histoires. Je me suis accroché sur la première car je découvrais la série, mais l'abondance de références à l'Espagne de l'époque, à sa politique et à une foule de lieux et personnages inconnus à achevé de me perdre. D'autant plus que comme dans beaucoup de polars noirs, il y a beaucoup de sous-entendus dans les dialogues et très vite, je n'y ai plus rien compris aux tenants et aboutissants de l'intrigue. Je n'ai toujours pas compris la conclusion de l'histoire, malgré une relecture des dialogues clés. Quand j'ai vu que ça partait pareil voire encore pire dans le second tome, avec trop de politique et de contexte inconnu, j'ai abandonné sa lecture. Cela change un peu dans le troisième tome car en même temps que le dessin se fait plus clair et lisible, les dialogues aussi m'ont paru un peu moins hermétiques. Mais ça ne m'a pas pour autant passionné pour cette dernière intrigue sur le thème de la drogue. J'ai trouvé cette série ennuyeuse, mal rythmée, mal mise en page et plombée par des dialogues et des références inconnues du public français sans pour autant permettre de les découvrir.

27/01/2022 (modifier)
Par Spooky
Note: 2/5
L'avatar du posteur Spooky

A travers les mémoires d'Amoros, Hernandez Cava a pour ambition de nous faire revivre les heures sombres de l'Espagne pré-franquiste et franquiste. Ambition louable, malheureusement mal mise en oeuvre dans cette série au rythme narratif un peu raté. Malgré le dessin de Del Barrio, proche par moments de celui de Tardi, les histoires sont plutôt inintéressantes. Ce ne sont que des péripéties sans réel enchaînement, et même si Amoros paye parfois chèrement les informations qu'il glane, on a du mal à vraiment s'attacher à lui. Une oeuvre mineure dans la BD hispanique, à mon avis...

15/02/2008 (modifier)