Chroniques de la lune noire
Les chroniques de la lune noire c'est à la fois la destinée mystérieuse et les aventures d'un jeune homme aux origines inconnues mêlé et impliqué dans les intrigues du pouvoir d'un empire déchiré par des complots et des guerres, sur fond de magie, de puissance et de mythologie. Une fable merveilleusement bien dessinée. A voir aussi : - Methraton - Les Arcanes de la Lune Noire
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Il y a très longtemps dans un empire lointain, une prophétie... "Au travers des brumes du temps déjà l'élu s'annonce, le chien sera du métal le plus pur en lune... Par sa bouche parleront le tonnerre et les vents, en lui coulera le feu de la lave, sa source sera de jais et de topaze, sa course sera pareille à l'éclair. Puis son bras soulèvera la lune, et les ténèbres se feront marée, son nom sera légions, famine, guerre, mort et pestilence. Ce qui l'aura précédé s'évanouira dans un tourbillon irrépressible." Ainsi parla l'oracle un jour à l'empereur, d'une prophétie maintenant oubliée de tous... L'empire. L'empire est dirigé de main de maître par l'empereur Haghendorf. Ce dernier ne supporte aucune réflexion ou contradiction. Il est égoïste et abjecte. Il dispose d'une armée loyale et très disciplinée. Cette dernière est toute de rouge vêtue, peut être pour rappeler le sang de ses victimes. La lumière La lumière est un ordre de moine guerrier dirigé par un homme aussi fourbe qu'égoïste nommé Fratus Sinister. Son rêve secret est de renverser l'empereur pour pouvoir s'asseoir sur le trône. Pour cela il sert l'empereur tout en restant à l'écart lors des batailles pour que son armée reste intacte. L'armée de la lumière se reconnaît aux robes blanches que portent les soldats. La justice La justice est un ordre indépendant de chevaliers et de paladins respectueux des valeurs fondamentales à savoir l'honneur, le respect ... Le dirigeant de la justice est un paladin nommé Parsifal. Cette armée est un redoutable adversaire car elle est déterminée, soumise à parsifal et dispose en plus d'un moral inaltérable. Elle possède enfin un puissant protecteur : l'archange Gabriel. La Lune noire La lune noire est un ordre reposant sur la magie et la nécromancie. Son leader Haazheel Thorn est un archimage mi homme mi dieu qui dirige en maître une armée hétéroclite composée de squelettes, de démons, de succubes, de géants ... L'armée de la lune noire inspire peur et dégoût ce qui la rend d'autant plus puissante.
Scénario | |
Dessin | |
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Editeur
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Genre
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Public
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Type
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Date de parution | Mars 1989 |
Statut histoire |
Série en cours
(22 tomes + un tome 0)
23 tomes parus
Dernière parution :
Moins d'un an
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Les avis
On peut être très copains mais ne pas avoir les mêmes goûts. Mon meilleur ami me sachant bon public de medieval fantasy m'a plusieurs fois recommandé cette lecture. Je l'aime toujours autant mais je ne peux pas en dire autant de ma lecture. Ce qui commence comme une épopée prometteuse de dark fantasy sombre rapidement dans une surenchère de pouvoirs et de batailles interminables. Le début, avec les dessins d’Olivier Ledroit, capte l’attention grâce à un univers visuellement riche et une intrigue qui semble solide. Mais dès le deuxième ou troisième tome, on commence à percevoir les failles. Le principal problème, c’est que le scénario devient répétitif et peu inspiré. Wismerhill, le héros, devient de plus en plus puissant au fil des tomes, mais cette montée en puissance n’apporte rien de vraiment nouveau. On est dans une mécanique classique de “grobillisme”, où chaque bataille est plus grande, chaque pouvoir plus impressionnant, mais où l’intérêt narratif s’amenuise. Le développement des personnages est laissé de côté pour faire place à des scènes de combat interminables qui finissent par lasser. Ce qui aurait pu être une saga épique sombre et captivante devient une suite de scènes de baston où les enjeux disparaissent complètement. On a l’impression que Froideval ne sait plus où il va avec son histoire, et cela se ressent dans la construction hasardeuse du récit. Les dialogues sont plats, les personnages manquent de profondeur, et les intrigues secondaires sont à peine esquissées avant d’être abandonnées. Le changement de dessinateur, quand Ledroit est remplacé par Pontet, n’aide pas non plus. Bien que Pontet essaie de suivre la lignée de son prédécesseur, les dessins deviennent confus, trop chargés, et la colorisation souvent criarde rend l’ensemble encore plus difficile à suivre. L’abus des doubles pages, des explosions de sorts magiques et des batailles gigantesques rend la lecture épuisante plutôt qu’épique. Ca m'arrive rarement mais là j'ai abandonné à mi-chemin, Wismerhill aura eu raison de moi aussi.
Premier avis sur ce site incontournable ! Après plusieurs années à m'inspirer et rechercher les petites perles et autres grosses cylindrées de la BD, je passe le pas et poste mon post. Premier avis. Quelle série ? Choix difficile... On retourne donc aux fondamentaux (les miens en tout cas) avec Les Chroniques. Pas besoin d'en dire plus dans le petit cercle d'amateurs de BD que je côtoyais à l'époque, "les Chroniques" n'avait qu'une signification, celle "de la lune noire". Ma collection a débuté autour de ces titres (et quelques autres heureusement), et le plus étonnant c'est que l'une comme l'autre se poursuivent 25 ans plus tard. Donc le post est très nostalgique. Alors oui, le scenario que je portais aux nues à 15 ans s'avère un peu fade les années passant (et ne va pas en s'arrangeant). Oui le dessin est très inégal entre des doubles pages magnifiques et très fouillées et des cases tout juste crayonnées Oui Ledroit est parti en laissant un vide (sniff) Oui je n'achèterai pas aujourd'hui le tome 20 si je n'avais pas en stock les 19 précédents + les arcanes + l'enfance de Wismerhill... Mais j'ai tellement passé d'années à en discuter avec mes potes, A patienter pendant plusieurs mois voire plusieurs années entre deux tomes dévorés en 30 minutes, A tenter de deviner qui est vraiment le père de Wismerhill, A voir passer Wismerhill de jeune paysan à super-méga-empereur-du monde-connu-concentrant-tous-les-pouvoirs-et-tutoyant-les-dieux-jusqu'à-en-devenir-un-lui-même, A relire tome après tome, tous les précédents histoire de se remettre vraiment dans l'histoire. Vous l'aurez donc compris, cette BD n'est pas culte en soi, mais l'est pour moi et figure parmi mes légendes de la bande dessinée. La note attribuée est donc très légèrement influencée par ce petit historique. Noël !
Scénario inexistant, grosses bastons entre armées, bourrinage à souhait. Le plus gros problème des chroniques de la lune noire est l'exagération grandissante, et le phénomène de "grobillisme" (= je "monte de niveau, et j'obtiens de nouvelles compétences/armes pour tout bourriner") y est omniprésent. Des armées de plus en plus importantes, et au final un scénario qui se réduit proportionnellement. Quant aux dessins, ils vont du passable au franchement horrible (surtout après Ledroit), une mise en couleur psychédélique... Bref, du grand n'importe quoi. Je ne conserve mes premiers tomes que pour m'amuser de l'évolution du dessin de Ledroit entre cette BD et Requiem. Lisez un ou deux tomes si vous êtes curieux, ça vous donnera une idée. J'ai mis 2 étoiles car certaines pages sont pas mal mais ça serait plutôt un 1.75/5.
Chaque album est lu relativement vite, car il y a beaucoup de pleines pages sans texte, et finalement peu de dialogues – voire même d’intrigue d’ailleurs ! C’est un peu là que cela pêche d’ailleurs. En effet, j’ai eu souvent l’impression que l’histoire évoluait au hasard, sans construction solide pour l’étayer. Du coup, cela donne une impression d’empilage d’idées (plus ou moins originales et/ou empruntées à d’autres – Le seigneur des anneaux par exemple). De fait, c’est avant tout une succession de bastons, de pif boum paf, la petite bande de héros tabassant des hordes d’adversaires (très nombreux – d’ailleurs c’est parfois saoulant tous ces personnages, on a du mal à suivre). Quant à la psychologie des personnages, eh bien on repassera. Comme pour les personnages, foisonnants et partant dans tous les sens, le décor joue sur le grandiose, le baroque, un peu comme les décors des films de Jackson adaptant Le seigneur des anneaux, avec aussi des découpages parfois proches de ceux de Druillet (mais sans la charge poétique, sa violence pure). Quelques touches d’érotisme (des nanas peu vêtues dessinées façon 666 (Froideval y est aussi au scénario), des couleurs pétantes, un décor jouant sur le gigantesque, voilà des artifices qui ne m’ont pas fait oublier le côté creux de l’histoire, que j’ai abandonnée au 6ème tome (j'ai voulu aller jusque là pour voir ce que le changement de dessinateur apportait). A partir du tome 6, Pontet prend donc le relais de Ledroit au dessin : ses personnages sont un chouia plus joufflus, mais cela reste dans la lignée de Ledroit. Plutôt bien fait, mais les cases trop surchargées renforcent le côté fouillis de l’histoire. Une série décevante me concernant.
C’est ce que j’appelle une purge. On voit où se situent les références de Froideval à la lecture des premiers albums construits comme un jeu de rôle scénarisé. Déjà là on ne vole pas bien haut mais cela aurait pu rester inoffensif et honnête si l’auteur était resté sur le même fil. Et encore, j’évoque les premiers tomes comme quelque chose de sympathique mais si on est honnête, même eux sont foirés à mon sens. Une narration hachurée sans liant, aucune fluidité dans l’enchaînement des scènes, un bête jeu de rôle où les acteurs se contentent d’aller d’un point A à un point B, des dialogues insipides et une frénésie de violence et de sexe sans aucun sens (sérieux, les gonzesses qui prennent des pauses lascives aux pieds du héros, qu’est-ce que c’est ringard !). Les interactions entre les personnages ne sont pas construites : truc rencontre machin, « soyons amis », « d’accord ! ». Machin en pince pour Micheline, « et si on s’envoyait en l’air ? », « D’accord »… C’est nul de chez nul. Ce n’est pas parce que l’auteur était un bon maître du jeu que ça fait de lui un bon scénariste, que ce soit pour la bande dessinée ou un autre domaine. Laissons le jeu de rôle au genre auquel il appartient, on n’écrit pas un scénario de BD ou un roman comme on le ferait pour des rôlistes. J’ai déjà expérimenté cela avec certains romans dont Les Chroniques des Ravens de James Barclay par exemple, pour moi il y a besoin de plus de matière. Ensuite c’est un univers qui se rapproche le plus du Sword & Sorcery très bourrin. Puis l’on passe d’un hommage aux aventures de jeunesse au grobilisme façon DBZ où les personnages deviennent de plus en plus sombres et de plus en plus balaises. Sauf que Toriyama avait réussi son pari alors que pour Foirdeval on peut légitimement s’interroger au vu des nombreuses critiques sur l’après Ledroit. Une faune très riche je disais donc, qui pioche un peu partout sans originalité. J’ai eu le sentiment de lire une espèce de gloubiboulga, un pot-pourri où l’auteur y déverse toutes ses expériences de lecture sans s’inquiéter de savoir si le lecteur en face ne va pas friser l’indigestion. Même dans les années 50 les auteurs de Fantasy n’écrivaient plus de cette façon là ! À la limite il y a bien une chose ou deux que je trouve plutôt bien foutu : l’aspect Dark Fantasy où nos héros sont placés du côté des forces du mal apporte une touche joyeusement malsaine et qui se démarque du reste de la production Fantasy. Alors comment expliquer un tel succès ? Je constate que le premier tome est sorti en 1989. Peut être peut-on mettre cela sur le compte du succès dans les ventes en librairie des livres dont vous êtes le héros dans les années 80 et autre jeux de plateau, et qui s’est étalé jusqu’au début des années 90. Il y a eu à cette période une véritable découverte ou un regain d’intérêt pour ce genre de loisir. Chroniques de la lune noire s’est contentée de surfer sur la vague, ceci pouvant expliquer la fidélité des lecteurs depuis. Quant au dessin moi je vais vous dire il m’a foutu un sacré mal de crâne. Trop riche, trop encombré, trop de trop. Et ces couleurs à vous défoncer la rétine ! J’ai trouvé cela illisible. Je n’ai aimé que deux choses dans le dessin : les illustrations de couvertures d’Olivier Ledroit et ses dessins en pleine page. Je lui tire mon chapeau, j’admire ses talents d’illustrateurs, vraiment. Mais sinon la partie purement dessin je n’ai pas du tout accroché, que ce soit le cadrage, le découpage ou le design. Et pour moi le changement et la passation de crayon à Pontet ne change rien, je trouve cela toujours aussi moche. J’ai lu dans plusieurs avis que certains recommandent cette série aux fans d’Heroic Fanasy. Pour être un amateur et un lecteur du genre j’ai envie de dire, « non ». « Fuyez pauvres fous ! » Parce que déjà ce n’est pas vraiment de l’Heroic Fantasy à proprement parler et qu’en plus la série s’adresse je pense à une niche bien particulière : les fans de JDR. Mais alors des hardcore readers hein.
Dans la série j'ai une foultitude d'idées, je les mets dans une grande marmite et je fais lentement chauffer à feux moyens puis quand ça commence à faire des toutes petites bulles je sors le tout et avec mon crayon je note ce qui arrive au fur et à mesure. Quel bazar! J'ai vraiment eu l'impression que ça partait un peu dans tous les sens. Pourtant le début, bien qu'on y sente quelques hésitations tant au niveau du scénario que du dessin, laissait à penser que l'on se dirigeait vers une saga d'héroic fantasy un peu à la mode de Jack Vance. Outre les créatures bizarres, les nains, les puissances démoniaques, ces chevaliers de la lumière, etc, dont l'inspiration n'est pas très mystérieuse, se rajoutais ce petit côté picaresque plutôt bienvenu. Autant le dire j'étais sous le charme. Une série pas trop niaise qui puisait ses sources auprès de références qui personnellement ma faisait bien plaisir. On était pas dans la pâle copie. Bref, il y avait de l'idée. Dés le tome 2 j'ai commencé à déchanter. Je me suis dit ou va t’ont? Moi même pas peur je me suis dit que les auteurs menaient tranquillement leur barque et que nous allions gentiment retomber sur nos pieds. Alors eux sans doute mais moi c'est pas sur mes pieds que je suis retombé! Paisiblement, sans faire de bruit, une sorte de quête se met en place, un samouraï arrive, il faut trouver un oracle, pendant ce temps, dans l'ombre des vilains complotent, des armées sont en mouvements. Dire que ça devient touffu serait un euphémisme. Et puis voilà donc le dessin. Je sais bien que je m'attaque à ce que d'aucun qualifierait de monument. Bon tout a été dit, pour ma part disons que tout cela est effectivement très virtuose, il y a des choses très jolies mais l'ensemble ne me fait pas sauter en l'air. Par ailleurs grand amateur d'héroic fantasy j'ai l'impression qu'ici je ne suis pas dans la cible tant les choses sont d'un simplisme qui me navre un brin. Inutile de vous dire que je ne suis pas allé au bout des, quoi 17 tomes? j’espère qu'après tout ce temps les amateurs y trouvent leur compte!
Dessin inégal. Français approximatif digne d'un lycéen essayant d'utiliser des mots compliqués pour la première fois et qui ne se relit pas. Personnages peu ou pas développés. Sens de lecture des bulles improbable. Longueurs, répétitions, incohérences, raccourcis scénaristiques ridicules... Et pourtant, c'est plaisant et ça marche ; c'est sauvé par la motivation, l'imagination et la passion. Personne n'a fait mieux dans le genre "je fais une BD qui raconte les aventures de mon perso de Donjons & Dragons". Et quand on connaît l'univers du Jeu de Rôles, on devine ce qui s'est passé autour de la table et qui a donné naissance à cette oeuvre. Les relations irréelles entre les personnages surtout ; tout rôliste vous dira que le MJ ne met pas 3 aventures avant de faire se rencontrer les PJ... C'est plutôt : à peine présentés, et hop ce sont les meilleurs amis du monde. L'arrivée de la succube soudaine après la mort de Fey ? Ben le joueur en avait marre de son perso et en a changé, voilà tout... Dommage pourtant que tout soit centré sur Wis et que les autres ne fassent que de la figuration. Quant au côté grosbill... Il suffit de se pencher, même légèrement, sur l'évolution des capacités de Superman dans ses comics entre 1938 et 1986, pour voir que Froideval (et le JDR en général) n'a rien inventé... En bref : ça vaut 2,5 sur 5. Niveau lycéen imaginatif et motivé.
Indéniablement, ces chroniques sont belles. Le dessin est épique, dynamique, contrasté à souhait. Il est prompt à retranscrire les champs de bataille immenses avec force détails et amplitude. Cependant, l'aspect formel montre vite ses limites quand la narration ne suit pas. Pourtant Froideval lance une quête digne des Nibelungens ou de la Terre du Milieu, dans un univers bien construit et sacrément diversifié dans les décors et le bestiaire. Seulement voilà, malgré la relative simplicité de l'intrigue centrale, les aventures du petit groupe s'enlise dans une routine de péripéties ponctuées de guerres dantesques dont nos héros se sortent toujours avec toujours plus de pouvoirs magiques démoniaques. C'en devient malheureusement lassant car répétitif pour devenir vain. Le désintérêt gagne peu à peu à vouloir nous écarter de la trame originale et j'ai rendu les armes vers le sixième volet avec regret. Du regret car si l'histoire avait été condensée pour montrer que l'auteur sait où il va, on n'aurait pas ce sentiment désagréable de voir un étirement artificiel pour vendre plus que de raison. Ce n'est donc pas ces prochains mois que j'en connaîtrai la conclusion. Peut-être oublierai-je un jour cette déception et me relancerai dans sa lecture. Pour le moment je préfère passer à autre chose.
Un ami fan de cette série (mais conscient de sa lente dégradation) a voulu m'initier à cette saga de fantasy barbare et sanglante, j'ai dit d'accord, j'ai découvert un monde de chaos et de guerre, aux personnages cruels, féroces où règnent la démesure, la fureur, les sortilèges et les forces obscures, bon jusque là c'est classique du genre, mais plus j'avançais, plus ça me dégoûtait, et cette fantasy-là, je n'y suis jamais rentré dedans, et j'ai du mal à croire que ces Chroniques soient saluées comme une réussite, que c'est un chef-d'oeuvre de la fantasy, une oeuvre majeure... bref, plein de gens sont en admiration, eh bien pas moi! Et pourtant, c'est pas faute d'avoir essayé, je me suis farci tous les tomes dessinés par Ledroit et les 2 premiers de Pontet. Cette BD apocalyptique et brutale puise dans de nombreuses mythologies (germanique et celtique entre autres), et emprunte quelques clins d'oeil aux récits de Tolkien, notamment dans les architectures fantastiques des cités, certaines créatures néfastes ou les scènes de batailles démentielles; les compagnons de Whismerill sont intéressants mais on s'intéresse finalement peu à ces personnages, ils n'ont pas de fond. La narration de Froideval est riche en formules poétiques, mais quelle confusion, j'étais obligé de revenir en arrière souvent pour bien comprendre ; j'ai eu l'impression qu'il écrivait ses scénarios au coup par coup ; est-ce qu'il avait tout son plan dans la tête dès le tome 1 ? J'en doute tant il abuse des raccourcis et des faux fuyants, ça part dans tous les sens dès le tome 8 (d'après l'ami qui m'a prêté les albums), et surtout, il y a trop de personnages, on s'y perd un peu si on lit pas les albums de façon rapprochée. Graphiquement, je suis hésitant, plein de gens bavent devant les dessins, alors que moi, je ne les trouve pas si beaux, les décors baroques et tourmentés sont soit trop confus et surchargés, soit très réussis, mais l' abus des double pages et la prolifération des batailles donnent l'impression que les dessinateurs (Ledroit ou Pontet) veulent en mettre plein la vue, alors que j'ai ressenti l'effet contraire, il y a une overdose de batailles et de cases trop remplies, trop de folie et de surenchère qu'au bout d'un moment, j'en peux plus. En gros, cette série même si elle a des qualités, ne m'a rien apporté parce que je n'y ai pas compris grand chose, c'est trop agressif et racoleur à mon goût. Tous ces éléments alourdissent une série qui aurait gagné aussi à trouver une conclusion plus tôt, Fromental ayant voulu brasser trop de thèmes et de situations. Bref, les Chroniques.. reste un jalon sans doute important de la BD fantastique, mais c'est pas du tout mon truc.
Pas mal de nostalgie dans mon avis car lorsque j'ai découvert cette BD, (il n'y avait que 2 ou 3 tomes de sortis maxi), j'étais dans l'adolescence, l'âge d'or pour cet univers et bien moins de choix de lecture BD surtout pour un ignare comme moi. Accroc des débuts, j'ai persévéré pour terminer mais avec plus de recul (oui parceque attendre la fin, c'est le temps d'une vie ^^), je l'aurais lu mais pas forcément acheté. Maintenant si vous aimez l'univers fantasy, très peu de chances de ne pas accrocher je pense. On est dans le classique. Le dessin est en évolution et c'est plaisant de la voir parcequ'il ne retourne pas de petits détails (Ledroit derrière le "crayon" quand même). Mais le changement de dessinateur est délicat. Olivier L est un peu unique en son genre donc il aurait fallu prendre le parti de changer de style et d'épouser celui du nouveau dessinateur quitte à froisser des fans plutôt que de tenter de prolonger plus ou moins ce qui avait été fait. On se retrouve avec un truc bâtard où personne ne semble y trouver son compte et je crois qu'il n'y a rien de pire que le juste milieu/la moyenne, dans l'art. M'enfin petit à petit, l'oiseau fait son nid et Pontet finit par y mettre un bout de patte qui fait que globalement, le graphisme reste bon. Côté scénario, c'est quand même du gâchi. L'histoire est très riche (même si le final est assez minable). Les personnages, les acteurs sont innombrables. Chacun suit son dessin et ils sont tous entremêlés dans des enjeux de suprématie, que se soit au niveau des politiques, des religieux, des barbares, des dieux, ... Seul problème, Froideval n'a pas su mettre son scénario en musique. On a donc des rebondissements gratuits (le grand méchant est mort ? et ba non ! ...), des albums complètement creux (combien de double pages pour montrer une cérémonie ou le héros passe directement de "simple croyant" à "haut dignitaire" ?) alors que lorsque la série se termine, on a encore un paquet de questions sans réponses ! Alors oui les arcanes de la Lune Noire y répondront petit à petit (enfin il en reste encore) mais là on est vraiment dans la sphère business et HS (hors série) de plus. Donc un grand récit de fantasy qui n'oublie aucun élément qui en font le succès et qui est globalement bien représenté sur le papier mais un découpage pesant qui aura l'avantage de vous apprendre à lire en diagonale (oui oui, même les dessins ^^). A acquérir si vous avez déjà les incontournables.
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