Du Graal plein la bouche

Note: 2/5
(2/5 pour 6 avis)

Au temps du Moyen-Âge, le diable veut tuer un démon.


La Boite à Bulles Les petits éditeurs indépendants

Au temps du Moyen-Âge, le diable veut tuer un démon. (Déjà, le démon, il s’appelle Vauvert, qu’est ce que c’est que ce nom là ?) Comme Vauvert est pas un dégonflé, il convoque des tas de monstres, lève une armée, et décide de faire la guerre au diable. - Ouais… C’est surtout des auteurs qui ont voulu se faire plaisir à dessiner un bestiaire de Moyen-Âge… - Bin c’est pas négatif, ça, plein de jolis monstres. - Est-ce que j’ai dit que c’était négatif ? Hein ? Mais là où ça se complique, c’est que Diable a un fils, et que ce fils c’est Chrétien de Troyes. Tu sais, le vrai auteur des romans du Graal... - Je vois le genre : le récit utilise Chrétien, lui et toutes les légendes qu’il a définies. Ampleur ! Ambition ! Folie des grandeurs ! Et on en profite pour décaler les personnages, les faire parler limite vulgaire dans ce cadre chevaleresque. Un peu comme nous… - Bon, mais c’est quoi alors qui te va pas ? - Ben, et le titre ? « Du Graal plein la bouche » ? Qu’est-ce que ça à voir avec la choucroute ? Jamais on n’en parle du Graal dans le récit ! On le cherche pas, on le trouve pas, on le met pas sur une étagère pour faire joli. Rien. Alors pourquoi ce titre bon sang ?! - Bin, pour le savoir, tu n’as qu’à lire le bouquin, non ? - … - … - Ah ouais… Pas bête. Texte : Editeur

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 06 Mars 2008
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Du Graal plein la bouche © La Boîte à Bulles 2008
Les notes
Note: 2/5
(2/5 pour 6 avis)
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26/02/2008 | Alix
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Par McClure
Note: 1/5
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Je suis décidemment très fermé au bloubiboulga quand il tourne à l'indigeste et à l'inutile. J'attends d'un conte qu'il me fasse voyager dans l'imaginaire. En ce sens, un conte BD a déjà un handicap à mes yeux qu'il empêche cette notion de rêverie et d'imagination. Dès lors, pour trouver grace à mes yeux, il faut à tout le moins que l'histoire soit originale, bien pensée mais surtout pas une tambouille de plusieurs mythologies sans chercher à en faire une synthèse qui soit tangible et intéressante. Excusez mon expression mais on est dans la masturbation cérébrale sans but, une sorte d'errance intellectuelle. Alors certains sont appétents à ce type de récit, je suis trop cartésien. Et puis ensuite, puisqu'on nous impose des images à ce conte, il faut les travailler. Et là le travail n'est pas au rendez vous. A éviter (du moins pour moi).

05/12/2012 (modifier)
Par Erik
Note: 1/5
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Du Graal plein la bouche était une lecture franchement indigeste comme une épopée dans l'absurde. Le scénario est d'ailleurs totalement décousu. On perd vite le fil dans ces batailles entre monstres contre le diable. J'avoue ne pas avoir tout saisi. Cette incompréhension a vite été complétée par l'ennui et l'indifférence. Même le style graphique m'a rebuté bien que j'ai pu relever qu'il y avait un effort sur une imagerie de type moyenâgeuse. Cependant, la difformité n'est point ma tasse de thé. Le langage est quelquefois grossier. Bref, c'est pas du tout une bd qui m'attire. A oublier illico !

15/10/2009 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
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Assez surprenant comme récit mais j'aime bien. C'est une histoire qui mêle toutes les mythologies et toutes les croyances dans un joyeux mélange un peu absurde, un peu poétique. L'histoire est légèrement sans queue ni tête, à moins d'y voir une morale philosophique que j'ignore. Le dessin est très plaisant, souvent beau et esthétique. J'aime bien cette technique. C'est un conte un peu fou, avec beaucoup de digressions et d'imaginations diverses. Il ne faut pas chercher une intrigue linéaire et cohérente. J'ai trouvé l'ensemble assez beau, agréable et parfois même amusant.

01/11/2008 (modifier)
Par Spooky
Note: 2/5
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J'ai moins aimé cette BD par rapport au "Dessinateur, la colline et le cosmos", du même dessinateur. En effet, même si on retrouve le même esprit qui détourne les références, les touille pour les digérer de façon originale, cette fois-ci la construction me semble totalement incontrôlée. Faire de Chrétien de Troyes, principal compilateur (mais aussi fossoyeur) des légendes arthuriennes, le héros d'un récit mettant également en scène ses inspirations et ses personnages, était très original. Mais les deux auteurs semblent perdre de vue en cours de route leur sujet principal, pour le retrouver in extremis par la suite, en une longue métaphore certes osée, mais surtout capillo-tractée. Original, mais trop brouillon pour être vraiment novateur.

25/04/2008 (modifier)
Par Alix
Note: 2/5
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Commençons par ce qui m’a plu. Le dessin est vraiment chouette. Il est mignon à souhait, et les couleurs sont vraiment superbes. Ensuite il faut avouer que l’histoire est bigrement originale et rondement menée. Les amateurs de contes un peu déjantés devraient apprécier. Mais voilà, justement, c’est un peu trop déjanté pour moi. Ca flirte avec l’absurde, ça part dans tous les sens, et pour cette raison j’ai malheureusement décroché vers la moitié de la BD. Et là mon avis se rapproche de mon avis sur Le dessinateur, la colline et le cosmos, toujours chez la Boite à Bulles, et… du même auteur ! Bon ok cette fois il est accompagné par son frère au scenario, mais j’ai vraiment retrouvé le même genre d’histoire loufoque sans queue ni tête. Voila, même conclusion donc : je pense que beaucoup de lecteurs vont apprécier et se prendre au jeu. Mais moi je suis complètement passé à coté. Une BD réussie, mais pas faite pour moi.

26/02/2008 (MAJ le 20/03/2008) (modifier)
Par Pierig
Note: 3/5
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J’ai découvert Jérôme Anfré avec Le dessinateur, la colline et le cosmos et j’avais été séduit par le côté décalé de sa bd. Je suis admiratif devant la qualité des planches. Jérôme avait montré qu’il savait tenir un crayon. Avec ce one shot, il prouve qu’il sait également tenir un pinceau. Cette bd s’inscrit un peu dans la même veine avec un "délire contrôlé" de l’histoire dont l’écriture est laissée à son frère. Que le lecteur ne s’y trompe pas : s’il est question de graal dans le titre, celui-ci ne sera qu’effleuré dans le récit mais il aura quand même une certaine importance. Il est question d’un combat acharné entre Vauvert et le diable en personne : coups bas et trahisons . . . tous les moyens sont bons pour arriver à ses fins. Le récit se suit avec intérêt. Anfré cultive l’art de chercher à noyer le lecteur tout en lui laissant une poche d’air. Ainsi, si on peut se sentir perdu au milieu du récit, on retrouve finalement le fil conducteur de celui-ci pour mieux en apprécier le final. On peut toutefois s’interroger sur la multitude d’intervenants qui font un passage éclair et sont finalement dispensable au récit. Mais cela n’est que peu de choses par rapport au sentiment général plus que positif. Bref, voici une bonne dose d’imagination pour un récit loufoque mais, heureusement pour le lecteur, jalonné de balises.

27/02/2008 (modifier)