Hasta la victoria !

Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)

Dans la tourmente de la Cuba pré-castriste...


1946 - 1960 : L'Après-Guerre et le début de la Guerre Froide Auteurs italiens Caraïbes Les petits éditeurs indépendants

Cuba 1957... Un monde va basculer. Le grand lupanar des Etats-Unis s'étourdit dans les fêtes, les magouilles mafieuses et le Grand Prix de Formule 1. Dans les montagnes et dans les quartiers de la Havane, la révolte gronde... Nero Maccanti, capitaine en second de l'Orinoco, va bien malgré lui plonger à son tour dans la tourmente.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 2006
Statut histoire Série terminée 4 tomes parus

Couverture de la série Hasta la victoria ! © Mosquito 2006
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)
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26/02/2008 | Spooky
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L'avatar du posteur Agecanonix

Voila une Bd plutôt intéressante parce qu'elle décrit une période de l'histoire cubaine assez peu connue, le Cuba d'avant la révolution castriste, à la fin des années 50, époque où ce pays était l'antichambre des plaisirs pour les Etats-Unis, royaume des fêtes, du jeu et de la corruption, où la mafia avait pignon sur rue et fricotait avec Batista. Cette période peu reluisante pour les Etats-Unis n'a été à ma connaissance que très peu abordée par le cinéma hollywoodien, je me souviens surtout du film Havana, réalisé en 1990 par Sydney Pollack, où Robert Redford incarnait un joueur professionnel dans ce melting-pot pré-castriste. Autant dire que même si cette période ne me passionne pas outre mesure, j'ai trouvé cette Bd très bien documentée et dépaysante, elle relate des événements sans doute à peine romancés, et se sert de l'événement marquant du Grand Prix automobile de Cuba qui eut lieu en 1958, et au cours duquel le célèbre pilote argentin Juan Manuel Fangio avait été enlevé par des rebelles anti-gouvernementaux. A noter que cette course automobile ne comptait pas pour le Championnat du monde et se déroulait en marge des Grands Prix de Formule 1, elle avait été créée en 1957 par le gouvernement de Batista pour attirer des touristes fortunés, surtout américains. Le marin Nero Macanti qui est le héros de ces aventures est mêlé malgré lui à ce complot, c'est très habilement goupillé, et la bande est au final une bonne surprise. Le dessin de Casini, je l'avais déja rencontré sur Mimbrenos et La Lame et la Croix, il est très spécial, un peu fouillis, irrégulier, étrange, avec des têtes parfois bizarres ou déformées, et ici, ces petits défauts se retrouvent mais je trouve que ça colle bien à l'ambiance cubaine, de même que ses décors d'édifices coloniaux sont assez chouettes.

09/08/2022 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
L'avatar du posteur Spooky

Elles sont rares, les BD de qualité qui s'intéressent à la Cuba pré-castriste. Ici c'est l'Italien Stefano Casini qui s'y intéresse, nous proposant un portrait atypique de cette société sur le point de basculer. Car en 1957 C'est encore Batista qui est au pouvoir, et qui doit faire face à une rébellion croissante. Sa dernière idée pour remonter sa cote, c'est de monter un trafic de drogue et de le démanteler. Mais les rebelles ne l'entendent pas de cette oreille... L'intrigue est riche, complexe. Les personnages sont nombreux, et l'on a parfois du mal à les différencier, sauf si l'on fait bien attention aux gens qui les entourent et aux lieux. C'est dommage, parce que le trait de Casini, que j'avais déjà apprécié dans Moonlight Blues, est plutôt bon, nerveux, assez maîtrisé. Seul petit défaut à mes yeux, la blancheur exagérée du visage des personnages en lumière naturelle. Cela leur donne un teint cireux pas très agréable. Mais ce défaut s'estompe par la suite, et feuilleter l'album est un vrai plaisir, d'autant plus que ce que fait Mosquito est toujours bien maquetté. Une série assez intéressante.

26/02/2008 (modifier)