Le Fluink
Le Fluink, c'est l'histoire de deux peuples que tout oppose. L'un est en noir sur fond blanc, l'autre en blanc sur fond noir.
Format à l’italienne La Boite à Bulles La Vie sous terre Les petits éditeurs indépendants Ombres chinoises OuBaPo
Le Fluink, c'est l'histoire de deux peuples que tout oppose. L'un est en noir sur fond blanc, l'autre en blanc sur fond noir. Ils vivent chacun de part et d'autre d'un grand fleuve vertical d'encre dans l'ignorance les uns des autres... jusqu'à ce que le peuple du dessous, pris de folie des grandeurs mette en péril la survie du peuple du haut ! Une histoire en noir et blanc, mais tout en nuances, où le fond et la forme s'entremêlent, qui vous propose un mode de lecture surprenant et vous plonge dans la vie de personnages d'encre et de papier, où l'ignorance va faire des ravages... texte : le fluink.net
Scénario | |
Dessin | |
Editeur
/
Collection
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | Octobre 2006 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
J’aime bien quand des récits partent dans la loufoquerie à condition que ça me procure des émotions mais cette lecture de « Le Fluink » ne m’a pas convaincu. En effet, pratiquement à aucun moment je n’ai ri, souri, ressenti de la tristesse à son feuilletage… Pire, cette histoire m’a laissé indifférend ! Pourtant, il avait tout pour me plaire car ce récit est original, assez surprenant mais il manque -à mon avis- des séquences plus dynamiques, plus « punchies » (exemple : la séquence de la grève… ça aurait vraiment gagné à ce que ça soit la grosse pagaille, la manif’ de la mort qui tue… là, j’ai eu l’impression que ce n’était qu’un tout petit groupe de rien du tout…) que ça ne l’est actuellement pour qu’on puisse se dire « Yes ! ça décoiffe ce truc ! ». Il manque surtout de la lisibilité, le graphisme en noir et blanc est très correct, hélas, mille fois hélas, je me suis senti perdu dans ce récit entre des personnages à la représentation entre eux pas assez différente à mon goût (en plus, il faut avoir des bons yeux tellement le dessin est petit !) et des noms donnés à ces protagonistes qui sont difficiles à retenir (oui, je commence à me faire vieux…). Au final, j’ai laissé tomber le graphisme pour me concentrer davantage sur les dialogues… Le comble ! Sur le coup, je n’ai pas retenu grand-chose de « Le Fluink » malgré son originalité de son traitement et de son récit. Je suis d’autant déçu que cet exercice de style me réjouissait au premier abord.
Comme tous les albums du duo d’Enfin Libre que j’ai lus (trois à ce jour), « Le Fluink » est une œuvre originale, surprenante, et très différente des autres productions de ces deux auteurs qui méritent le détour et qui développent des albums très ambitieux. Sur la forme tout d’abord. Cet album à l’italienne sort de l’ordinaire. Pas de case, mais deux bandes déroulantes parallèles, sur lesquelles se déroulent deux histoires s’entremêlant peu à peu. Deux mondes s’ignorent, se devinent, celui « du dessus » avec des patronymes en « az », celui « du dessous » avec des patronymes en « al ». Le premier s’interroge sur ce qui peut exister sous lui, le second cherche à monter des tours toujours plus hautes. S’il m’a fallu quelque temps pour « régler la mire » et trouver mon rythme de lecture avec ces deux histoires superposées, une fois ce souci réglé, j’ai été captivé par l’histoire – car en fait ce n’en est qu’une – de ces deux mondes, dans lesquels les intrigues de pouvoir, quelques dingueries, vont faire se rencontrer ce qui devait rester solitaire. La chute – dans tous les sens du terme d’ailleurs, est assez savoureuse, dans un humour noir proche des Idées Noires de Franquin. Ce qui rapproche aussi cet album de la série de Franquin, ce sont les dessins, qui jouent sur le Noir et Blanc (noir sur fond blanc en haut, blanc sur fond noir en bas). Des sortes d’ombres chinoises, parfois d’esquisses, mais le tout est très expressif ! Un dessin dynamique, qui suggère parfois, et qui fait la part belle à l’imagination – mais n’est-ce pas toute l’œuvre de Philippe Renaut et David Barou qui lui donne la parole ? L’histoire – ou les histoires donc – se lisent très bien, parfois ponctuées de citations (comme celles mises en exergue en quatrième de couverture). D’autres allusions donnent une touche comique, comme des jeux de mots faisant allusion au « Seigneur des anneaux », ou alors un personnage de savant qui s’énerve et parodie une célèbre crise du professeur Tournesol. Bref, un album à découvrir. Et dans la foulée, n’hésitez pas à jeter un coup d’œil sur les autres productions des mêmes auteurs (comme le très beau Le Songe de Siwel ou l’étonnant Grumf), vous serez (agréablement) surpris !
Cela ne m'amuse pas de bâcher à ce point le premier album de deux jeunes auteurs, chez une petite maison d'édition (Le cycliste), qui s'attèlent à un exercice difficile, l'Oubapo. Qui plus est, lorsque j'ai rencontré les auteurs en question, je les ai trouvés sympathiques et que j'ai aussi lu et apprécié leur troisième album Le Songe de Siwel. Mais franchement, je suis passé totalement à côté de cette BD. Et c'est justement à cause du concept oubapien : Lire en parallèle les histoires de deux pays qui s'entremêlent (comme l'excellent Les Trois Chemins), un des pays étant composé d'encre noire sur un fond blanc, et le second, d'encre blanche sur un fond noir. Bon, je le dis tout de suite, c'est illisible. Le style des auteurs, avec un dessin "normal" (encrage et couleur) est, quoiqu'un peu imparfait et pas toujours très joli, extrêmement lisible. Ici, je n'ai absolument pas su reconnaitre du premier coup d’œil chaque personnages, car les ombres ne sont pas assez différentes, ne se détachent pas assez. En plus les décors sont fouillis et donc eux aussi, peu déchiffrables (on est bien loin de la lisibilité d'un Idées Noires). On fait l’effort de se détruire la rétine le temps de quelques planches, pour laisser sa chance au récit, mais j'ai personnellement très vite décroché, l'histoire ne m'emballant pas plus que ça (mais elle n'est pas mauvaise, elle ne valait, à mon goût, juste pas la peine que je continue d'essayer de déchiffrer les planches), pour lire la suite de cette histoire méli-mélo sans comprendre... C'est dommage. Ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas continuer à suivre "Enfin Libre", ça veut dire qu'ils se sont attaqué, à mon goût, à un exercice trop ambitieux, pour un premier album.
Original et innovant, voila les deux grandes qualités de ce one shot. Cet album fait voler en éclat les codes de la B.D traditionnelle, les cases n’existent pas… L’histoire se lit sur la longueur de ce format à l’italienne et sur deux niveaux. Au niveau supérieur, à l’air libre, on suit la vie d’un peuple démocratique représenté en noir sur fond blanc. Au niveau inférieur, enterré, vit une population qui subit la tyrannie d’un dictateur, représentée en blanc sur fond noir. Bien sûr, la rencontre entre ces deux civilisations qui s’ignoraient jusque là est inévitable. La grande réussite de cet album réside dans le contraste du dessin noir et blanc, à la fois sublime et tellement minutieux. Le graphisme peut paraître parfois trop petit et pourtant la qualité et la finesse sont toujours au rendez-vous, les personnages parfaitement reconnaissables. Cet objet est vraiment magnifique et on prend un plaisir énorme à feuilleter ses pages, le concept est tout bonnement excellent. Petit bémol, il faut avouer que le scénario n’est pas au niveau de la beauté et de l’originalité du visuel. L’histoire est sympathique et se laisse lire sans ennui, mais elle ne décolle jamais vraiment. On a le sentiment que les auteurs auraient pu aller beaucoup plus loin, l’idée de base étant tellement prometteuse. La conclusion laisse également un goût mitigé, car on n’a pas l’impression d’assister à une vrai fin, ça se termine un peu en queue de poisson.
J’avais depuis longtemps repéré l’objet dans la bédéthèque. Ces petits personnages en noir et blanc (et inversement) avaient titillé ma curiosité tout en me rappelant ceux que Franquin utilisait dans ses « Idées Noires ». Je m’étais juré de jeter un œil (et même deux) à l’occasion et lorsque Pierig me l’a fournie (qu’il en soit remercié) je n’ai fait ni une ni deux. Et c’est un fait que le concept est génial, original et innovant. Le dessin est sympa, très lisible et, définitivement, me fait penser à Franquin. Malheureusement, l’histoire ne m’a pas vraiment convaincu. En cause, une certaine confusion dans le fil du récit, un final assez banal et, surtout, une narration parfois trop présente pour ce type d’histoire. Et pourtant, je ne saurai pas résister longtemps à l’achat de l’objet car je suis convaincu qu’une relecture s’avèrera encore plus intéressante que cette première lecture (ne fusse que pour prendre le temps de lire d’abord toute l’histoire du dessus avant de découvrir celle du dessous, puis l’inverse, ensuite pour m’attarder (à nouveau) sur le graphisme). Franchement pas mal bien ! A découvrir en tous les cas.
Sacré pari que celui pris par ces auteurs talentueux dans cet album. La vie de deux univers parallèles déclinés en noir sur blanc et blanc sur noir dans une fresque horizontale loin de toutes les références graphiques du 9ème art. L’édition, abandonnée par le cycliste fut reprise de main de maître par la boite à bulle dans un format à l’italienne tout à fait idoine pour le fil du récit décliné en deux lignes d’aventures continues par delà les pages : je m’explique toute l’histoire se passe entre une population dessinée en blanc sur noir sur la partie haute de la page et une autre en blanc sur fond noir sur le bas de la page. Les situations évoluent de droite à gauche comme sur la tapisserie de Bayeux sans cases ou structuration séparatrice. Evidemment le peuple du haut va rentrer en contact avec celui du bas et inversement, mais l’intérêt de l’œuvre tient plutôt dans cette critique du groupe et des mesquineries humaines pouvant entraîner ce groupe dans une direction qu’il regrettera par la suite. Toutes les tromperies et autres luttes pour le pouvoir paraissent stigmatisées avec talent aussi bien chez les clairs que les sombres, le tout sur fond de progrès technologique non maîtrisé d’un côté et de tour de Babel de l’autre. Vous l’aurez compris, l’ensemble ressemble plutôt à un exercice de style sur un fond de narration de la bêtise humaine avec une créativité graphique débridée. Ce n’est pas pour rien que ces deux auteurs signent leurs livres et leurs dédicaces « enfin libre »… Malgré tout le positif dans la création, il me parait nécessaire de tempérer, en effet l’histoire n’apporte pas grand-chose, elle ronronne un peu, on a plutôt l’impression qu’il s’agit d’un prétexte pour caser des critiques de société qu’une vraie aventure construite. Graphiquement, le principe de départ audacieux devient monotone à la longue, les planches sont toujours aussi magnifiques, mais l’histoire ne « décollant » pas, le dessin ne transporte pas le lecteur. Bref passé la découverte de la première partie du récit et des premiers contacts entre civilisations franchement enthousiasmante, le lecteur reste sur sa faim. Alors certes, l’impression ne vient que parce que l’on a été franchement tenu pendant ce premier quart de récit, mais les récits parallèles de description despotiques narrés ensuite ne parviennent pas à suivre le chemin de la veine innovante et l’on retrouve des propos plus courants, pas mauvais, mais au goût plus fade. L’ensemble avance ensuite vers sa fin en nous emmenant sur de trop compliqués chemins de contre révolutions, de contre renversements en pagaille. Quel dommage que tout ne soit pas du même acabit que ce premier quart de récit vraiment excellent ! L’achat ne me parait nécessaire que pour cet OVNI dans la publication de BD et pour cette expérience intéressante de découpage d’histoire. Joli exercice de style pour les passionnés, pour les autres, Idées Noires vous introduira. Pour la note j’ai longuement hésité entre pas mal avec achat ou vraiment bien sans achat. Je dirai que tout dépend du public qui lira cet album, pour les passionnés de BD je pense que cet album est vraiment bien au niveau créatif.
Cette BD est innovante sur la forme. Le dessin N&B est superbe mais limite trop fin. Je reste perplexe non pas sur le récit ni sur l'effet travelling, mais sur les choix des auteurs. Je pense qu'une plus grande hauteur de la BD pour des dessins plus grands et plus de pages pour garder le contenu, auraient offert un confort de lecture réel. Au lieu de ça j'ai souffert pour aller au bout de ce one shot. Je n'ai pas trouvé d'autre solution que de fractionner la lecture sur plusieurs soirées. Au final, l'histoire est correcte mais pêche par sa narration trop bordélique. Le concept initial aurait pu accoucher d'un bien meilleur résultat. C'est frustrant mais il ne faut pas pour cela oublier que cette BD reste bonne et mérite l'achat pour son originalité.
Arf, excellent, 20/20 pour l’originalité ! J’avais découvert ces auteurs avec La Rumeur, que j’avais déjà trouvé très originale, mais là c’est encore plus fort. Deux mondes que tout oppose (jusqu’à la couleur), deux histoires qui se déroulent en parallèle, et qui interagissent et s’influencent mutuellement. Rigolo non ? Bon par contre c’est vrai que ce concept génial aurait pu être encore mieux utilisé… on a un peu l’impression qu’il y avait moyen de créer des situations encore plus folles et tordues. De même la fin est un poil décevante je trouve. Dommage. Le dessin en noir et blanc est superbe et très fin. Du grand art. Un BD qui devrait ravir les amateurs d’oubapo, et de manière plus générale de tout ce qui innove et pousse le medium de la BD dans ses retranchements.
Comme pierig, j'ai apprécié la forme, expérimentale, de cet album. En effet un travelling courant sur tout un album est un concept assez inédit à ma connaissance. Un concept original, mais que je trouve finalement utilisé de façon médiocre. Les deux auteurs ont basé leur histoire sur la proximité de deux peuples que tout oppose, jusqu'à la couleur de leur environnement : blanc et noir. C'est intéressant, et cela aurait pu déboucher sur des développements plus importants. Malheureusement les deux auteurs s'embrouillent assez vite, et l'on peur décrocher carrément à plusieurs reprises. Mais on s'accroche, en se disant que la fin sera géniale, qu'elle rassemblera les morceaux épars au fil du récit. Mais non, le dénouement finalement n'arrive pas vraiment, s'arrêtant à l'avant-dernier moment. Décevant, mais peut-être finalement n'ai-je pas trop compris, et qu'une relecture s'impose... Je salue en tous les cas l'audace des deux albums, car à défaut d'être un exemple de construction logique, leur premier album est surprenant sur sa forme.
Cet album réalise un joli tour de force, celui de s’affranchir des codes usuels propres à la bd. Pas de cases, juste un décor en "bande déroulante". Cette bd initie un véritable renouveau en laissant libre cours à l’inventivité des auteurs. Le haut de page nous présente la vie en autarcie d’un peuple démocratique. En bas de page, l'impitoyable Préfectal règne en maître absolu sur son peuple. Les deux peuples sont séparés par le Fluink, mystérieux liquide noir opaque. La rencontre entre ces deux civilisations que tout oppose en apparence, va être à l’origine de grands bouleversements. Ce concept permet une multitude de situations inédites en bd en jouant sur l’interactivité des protagonistes avec le décor. Une belle réussite donc avec un scénario qui tient la route bien que partiellement terni par une fin prévisible. Les dessins sont minuscules et pourtant chaque protagoniste est reconnaissable. Les planches ne sont pas sans rappeler celles de Franquin avec ses fameuses Idées Noires. Un gage de qualité... Une bd expérimentale qui séduit davantage par son concept que par le dénouement de l’histoire.
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site