Le Fluink
Le Fluink, c'est l'histoire de deux peuples que tout oppose. L'un est en noir sur fond blanc, l'autre en blanc sur fond noir.
Format à l’italienne La Boite à Bulles La Vie sous terre Les petits éditeurs indépendants Ombres chinoises OuBaPo
Le Fluink, c'est l'histoire de deux peuples que tout oppose. L'un est en noir sur fond blanc, l'autre en blanc sur fond noir. Ils vivent chacun de part et d'autre d'un grand fleuve vertical d'encre dans l'ignorance les uns des autres... jusqu'à ce que le peuple du dessous, pris de folie des grandeurs mette en péril la survie du peuple du haut ! Une histoire en noir et blanc, mais tout en nuances, où le fond et la forme s'entremêlent, qui vous propose un mode de lecture surprenant et vous plonge dans la vie de personnages d'encre et de papier, où l'ignorance va faire des ravages... texte : le fluink.net
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Date de parution | Octobre 2006 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Comme tous les albums du duo d’Enfin Libre que j’ai lus (trois à ce jour), « Le Fluink » est une œuvre originale, surprenante, et très différente des autres productions de ces deux auteurs qui méritent le détour et qui développent des albums très ambitieux. Sur la forme tout d’abord. Cet album à l’italienne sort de l’ordinaire. Pas de case, mais deux bandes déroulantes parallèles, sur lesquelles se déroulent deux histoires s’entremêlant peu à peu. Deux mondes s’ignorent, se devinent, celui « du dessus » avec des patronymes en « az », celui « du dessous » avec des patronymes en « al ». Le premier s’interroge sur ce qui peut exister sous lui, le second cherche à monter des tours toujours plus hautes. S’il m’a fallu quelque temps pour « régler la mire » et trouver mon rythme de lecture avec ces deux histoires superposées, une fois ce souci réglé, j’ai été captivé par l’histoire – car en fait ce n’en est qu’une – de ces deux mondes, dans lesquels les intrigues de pouvoir, quelques dingueries, vont faire se rencontrer ce qui devait rester solitaire. La chute – dans tous les sens du terme d’ailleurs, est assez savoureuse, dans un humour noir proche des Idées Noires de Franquin. Ce qui rapproche aussi cet album de la série de Franquin, ce sont les dessins, qui jouent sur le Noir et Blanc (noir sur fond blanc en haut, blanc sur fond noir en bas). Des sortes d’ombres chinoises, parfois d’esquisses, mais le tout est très expressif ! Un dessin dynamique, qui suggère parfois, et qui fait la part belle à l’imagination – mais n’est-ce pas toute l’œuvre de Philippe Renaut et David Barou qui lui donne la parole ? L’histoire – ou les histoires donc – se lisent très bien, parfois ponctuées de citations (comme celles mises en exergue en quatrième de couverture). D’autres allusions donnent une touche comique, comme des jeux de mots faisant allusion au « Seigneur des anneaux », ou alors un personnage de savant qui s’énerve et parodie une célèbre crise du professeur Tournesol. Bref, un album à découvrir. Et dans la foulée, n’hésitez pas à jeter un coup d’œil sur les autres productions des mêmes auteurs (comme le très beau Le Songe de Siwel ou l’étonnant Grumf), vous serez (agréablement) surpris !
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