Mister No
Les (més)aventures de Jerry Drake, alias Mister No, ex pilote rebelle de l'armée américaine. Après la seconde guerre mondiale, dégoûté par la violence et les obligations de la société occidentale, Mister No a quitté les Etats Unis et a trouvé son paradis dans la tranquille Manaus, petite ville brésilienne au coeur de l'Amazonie. Là bas, il a acheté un vieux piper et il joint les deux bouts en travaillant comme pilote. Honnête, sincère, amoureux de l'alcool et des belles femmes, paresseux et pourtant toujours disposé à l'action, Mister No est rebelle de nature, comme en témoigne son surnom. © D. Vallet
Amérique du sud Auteurs italiens Fumetti Les petits éditeurs indépendants Séries fleuves
Jerry Drake, surnommé Mister No, est un ancien pilote américain qui a décidé d'émigré à Manaus au Brésil où il offre désormais ses services comme pilote et guide pour touristes en échange de quelques billets qui seront vite dépensés dans le bar du coin avec son ami Otto Kruger dit "le Teuton". Mister No est un esprit libre qui refuse toute autorité et n'hésite pas à prendre la défense de la veuve (surtout si elle est jolie) ou l'opprimé, qu'elles qu'en soient les conséquences. Cette attitude le conduit généralement dans des histoires inextricables où se mèlent des trésors perdus, des contrebandiers d'uranium, des marchands d'esclaves, des espions et, bien évidemment, des indiens (d'Amazonie). C'est l'une des séries "Petit Format" les plus intéressantes tant par la psychologie de son héro que par la variété de ses aventures.
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Date de parution | Janvier 1976 |
Statut histoire | Série abandonnée (mais toujours en cours en Italie) 170 tomes parus |
Les avis
C'est l'histoire d'un vrai baroudeur, ex-pilote militaire, Jerry Drake alias Mr No en référence à son refus de l'autorité et de la discipline; un aventurier qui joue les redresseurs de torts en luttant contre toute sorte de canailles cupides qui infestent la forêt amazonienne où il s'est fixé. J'ai bien connu cette excellente série de fascicules de poche qui apparait en France à partir de 1976, un an après sa création en Italie par le grand Sergio Bonelli, fils du créateur de Tex Willer, et qui prend ici le pseudo de Guido Nolitta; il retrouve le dessinateur Galliano Ferri avec qui il avait déja crée "Zagor", bande d'aventure western au ton fantastique de bonne tenue (publiée en France par Lug en pocket). Comme je l'ai dit dans d'autres avis, toutes ces bandes en format de poche étaient très attractives, accrocheuses par leurs couvertures suggestives, et bien torchées par de bons artisans dont certains ont réussi à se sortir du carcan infernal que constituaient les cadences de travail; d'où leur long mépris par les spécialistes de la BD, mais qui comme par miracle aujourd'hui, changent leur fusil d'épaule parce que quelqu'un s'est aperçu que ces lectures n'étaient pas si mal que ça. Quelle récupération, c'est lamentable. En tout cas , les gens de ma génération, on était en plein dedans et on en raffolait. Pour "Mr No", la qualité graphique était au rendez-vous, et ce, en dépit des nombreux dessinateurs qui ont animé la série. Même les décors n'étaient pas négligés. Mais paradoxalement, ce n'était pas le plus populaire de l'éditeur Aventures & Voyages dont le plus gros tirage était "Akim" aux dessins pourtant moins soignés. C'est l'un des derniers pockets importés d'Italie d' importance arrivés en France, car après 1977, c'est les super-héros qui vont prendre le relais dans les goûts de la jeunesse, avec le mensuel Strange. Une bonne série donc, qui s'apparente aux Bd de jungle, avec un rythme rapide et un héros sympathique, qui mériterait une belle édition chez Clair de Lune comme Tex Willer.
Une bien bonne série qui, au vu du graphisme et du potentiel de certaines histoires, pouvait prétendre à être éditée sous formes d’albums dits « normaux ». Je l’aimais bien, Mister No, ce Jérôme (dit Jerry) Drake. Il m’emmenait dans les années 50, où, ancien pilote de l’US Air Force pendant la seconde guerre mondiale, il n’avait pas su se réadapter à la démobilisation. Mister No ?.. un mec… un vrai baroudeur, viril, toujours prêt pour la bagarre… et les jolies filles. Jerry Drake, pourtant, n’a rien d’un bellâtre ; ce grand brun aux tempes déjà grisonnantes, toujours vêtu d’une chemise sombre m’a ainsi emmené dans son « refuge », à Manaus au Brésil. C’est là qu’il comptait vivre, sur le Rio Negro. Vivre… paisiblement ?… que nenni car il a pour habitude de se fourguer dans des histoires où il combat l’injustice. Et pour ça : il est armé ; autant de ses poings que de son revolver. Sans pour autant dédaigner un bon alcool. Je l’aimais bien car ses aventures étaient pétaradantes, bondissantes et –parfois- déjantées ; et ce en compagnie de son seul vrai ami : Otto Krüger, un allemand en exil… euh… un peu forcé. Mais ce qui m’a plu, c’est le dessin. Un beau graphisme réaliste, où le noir et blanc me permettait d’apprécier un trait nerveux mis au service tant des personnages que des décors et arrière-plans. La découpe, la mise en scène de certaines planches vous plonge dans ces régions amazoniennes ; le tout dans un très beau rendu malgré l’exiguïté du format. Créée et éditée en Italie dès 1975, on la trouvera en France dès Janvier 1976. Sous le nom de « Mister No », elle durera jusqu’en Avril 1990 pour un total de 171 épisodes. Pas mal, hein ?… C’est nerveux, rapide, attractif… et vraiment bien réalisé.
Les "petits formats" ont connu énormément de héros dans les années 70 /80, principalement des cowboys sans peur et sans reproche, dont les aventures, si divertissantes soient-elles, n'avaient pas grand intérêt à l'instar de beaucoup de mangas actuels. Mister No n'en fait pas partie. S'il faut une comparaison, Mister No c'est un peu le Golgo 13 italien : Un héros (ou plutôt un antihéros) dont on découvre au fur et à mesure un peu de son histoire tourmentée. Des scénarios très variés et bien documentés. Mais à la différence du manga précité, Mister No n'est pas un tueur froid et calculateur. C'est tout le contraire (même s'il lui arrive souvent de jouer du pistolet ou du couteau). Dans son tempérament, Mister No me rappelle un peu le Lieutenant Blueberry. C'est un ancien militaire désabusé, qui s'oppose à toutes les formes d'injustice, noie son chagrin dans le whisky et n'a jamais un dollar en poche. Le dessin est classique mais parfaitement exécuté. Les scénarios, variés, fonctionnent bien. On prend plaisir à suivre les aventures de Mister No qui s'enchainent (Chaque histoire se déroule sur 4 ou 5 épisodes dont le dernier met immédiatement en place l'histoire suivante). Une très bonne série qui n'a pas pris une ride et mériterait d'être rééditée (en intégrales ?) car il est assez difficile de retrouver des albums en bon état... (j'ai la chance d'avoir mis la main, par hasard, sur un stock de plusieurs albums reliés qui se suivent).
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