Damoclès
L'Agence Damoclès loue des gardes du corps ''Haut de gamme'', dont un groupe hors du commun, avec à sa tête la charmante Ely.
Collection Repérages Les Roux ! Londres
Londres, dans un avenir proche. Comme toutes les capitales européennes, la City est le théâtre d'une forme de criminalité en plein essor, visant directement les riches de ce monde. Hassan El-Ahmad est bien placé pour le savoir. À la tête d'un empire industriel bâti sur le commerce des armes, il est menacé par un groupuscule révolutionnaire qui entend bien lui faire changer son fusil d'épaule. S'il n'obtempère pas, son fils unique, Saïd, sera enlevé. Une mission de protection tout à fait dans les cordes de l'agence Damocles, spécialisée dans cette clientèle ''Haut de gamme''. Pour nous, c'est une première occasion de faire connaissance avec un groupe de gardes de corps hors du commun, avec à sa tête la charmante Ely !
Scénario | |
Dessin | |
Couleurs | |
Editeur
/
Collection
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | 05 Mars 2008 |
Statut histoire | Série terminée (2 diptyques) 4 tomes parus |
Les avis
Je poste mon avis après lecture des deux premiers tomes, qui forment un diptyque - et qui ne m'ont pas du tout convaincu de lire le suivant. Je mets deux étoiles, parce que ça se laisse lire, mais franchement, si j'avais à résumer la série par une formule lapidaire, ce serait: du déjà-vu trop mollasson. En effet, les amateurs de ce genre de polar (virant vaguement sur le thriller) peuvent éventuellement y trouver leur compte, s'ils sont en manque de lecture. Mais ça se consomme et s'oublie comme un téléfilm sans réelle saveur. Nous suivons des employés d'une société spécialisée dans la protection 24 heures sur 24 de tous ceux qui ont les moyens de payer leurs émoluments - c'est à dire les très riches. C'est d'ailleurs un cliché du genre horripilant, se focaliser sur le monde de la grande finance, de la jet-set, des ultra riches. C'est un peu facile (on ne s'emmerde pas avec les contingences du quotidien pour le scénario), et surtout vu et revu. Donc forcément le "protégé" fréquente les boites de nuit et autres lieux branchés, séduit toutes les pépés, dépense sans compter, etc. Au milieu de tout ça quelques dialogues tentent de glisser une petite - toute petite - critique du système et des inégalités en matière de sécurité, mais aussi des pratiques des grandes entreprises (ici des essais cliniques franchement peu éthiques et légaux réalisés par l'entreprise d'un magnat britannique, sur des prisonniers dans une prison pour "djihadistes"). Mais ça fait un peu hypocrite, ou plutôt "cosmétique". Pour le reste, si la narration est claire, je trouve qu'il y a des longueurs - en particulier dans le premier tome, et que ça ramollit l'intrigue, qui pourtant mise tout sur l'action, au détriment de la psychologie des personnages. Les gardes du corps de luxe bénéficient aussi d'atouts scénaristiques peu crédibles (je pense en particulier au "dopage"). Et j'ai trouvé à la fois trop faciles et là aussi un peu hypocrites les révélations de la fin et la chute. Enfin, si le dessin est lui aussi très lisible, je l'ai trouvé sans saveur et sans âme. La colorisation manque aussi de nuances. Gros bof donc.
Après lecture des 4 tomes qui forment 2 histoires, utilisant la trame diptyque actuellement en vogue s'agissant de thriller géopolitique et/ou financier, je suis plutôt embêté pour juger de cette série. Sur le fonds d'abord, rien à dire, c'est carré le dessin est d'excellente qualité et malgré un traitement informatique des couleurs, on a le droit à un rendu de bonne facture. Mais c'est finalement très proche de ce que l'on trouve dans Alpha/IR$/Largo etc.... en un mot, c'est du déjà vu. Alors oui c'est bien foutu, mais on en attend un peu plus maintenant. Et puis on n'échappe pas aux facilités retrouvées dans les séries citées plus haut, à savoir un environnement friqué donc belles voitures, belles pépés, jeunesse dorée, et, pour nos héros, accès à un arsenal de premier choix, des véhicules en veux tu en voila et summum de l'armement, une petite piquouse d'EPO digne des meilleurs tours de France, de quoi faire de ces agents les meilleurs soldats jamais vu.... C'est too much. Seuls deux points de la trame me semblent intéressants, mais ils sont pour le moment dominés par l'action. Premièrement, un aspect moins manichéen qu'à l'habitude. Damoclès est financé par des fonds plutôt occultes. Les agents sont chargés de protéger, au mieux des gosses de riche, mais plutôt des bonnes grosses ordres, s'enrichissant sur le dos des peuples, que ce soit dans l'armement, dans le génie biologique etc.... Cette idée de base est bonne, elle est évoquée (le débat TV/Sherwood/la prépondérance de Al-Hamad sur l'agence et donc la dépendance de celle ci et son impossibilité à choisir déontologiquement ses clients....) mais n'est pas poussée suffisamment loin. On a le droit à des interrogations de la petite troupe d'agents, mais c'est mort né. Ensuite les personnages. Ils ont tous une zone d'ombre, ils ont chacun leurs soucis etc, mais on balaie le tout rapidement d'un revers de manche (Evans est marié, amoureux d'Ely et ça part en sucette niveau du couple et hop, pas de souci, je te colle un bon gros divorce et exit la famille......) ou on survole le truc de tellement haut que finalement ça ressemble plus à une caution "complexité des personnages". Je reste, enfin, dubitatif sur le final de la deuxième histoire. Ça ressemble autant à une fin définitive et bâclée qu'à un virage amorcé pour faire rebondir la série. Si le rebond devait s'opérer et être effectivement de bonne qualité notamment sur l'exploitation des travers de Damoclès, je changerai peut être ma note mais j'ai bien peur que non. Pour répondre à l'interrogation d'Erik, il me semble justement que les auteurs veulent condamner certains agissements et pas les louer, mais j'ai l'impression qu'ils n'ont pas trouvé (peut être volontairement??) l'angle d'attaque.
Il est clair que j’ai acheté cette série pour l’unique raison que Callède est au scénario. Je n’ai encore jamais été déçu par ce très bon auteur. D’emblée je me suis dit que cette histoire était beaucoup plus « tout public » que ses séries précédentes, Tatanka ou Enchaînés, et du coup j’ai moins accroché. Les rapports entre les personnages sont peu crédibles. Un père de famille demande des conseils « sur la vie » à une (presque) gamine. Une « agente » spéciale vit en colocation comme dans Friends et écoute les blabla de sa coloc’). Tout cela m’a un peu refroidi connaissant l’auteur et le soin qu’il apporte au développement de ses personnages. Mais encore une fois je crois que cette BD est faite pour plaire à un large public et donc elle perd un peu de l’originalité des autres séries de cet auteur. Il reste une histoire bien prenante et bourrée d’action : une équipe spéciale « droguée » pour résister à toutes sortes de chocs physiques (même les balles… mouais…). Ils veillent à ce que les riches ne se fassent pas enlever par des méchants (très méchants) contre rançons. Dans ce genre je n’ai pas trouvé mieux. Les dessins sont très corrects même si parfois certains protagonistes (surtout l’héroïne principale) paraissent « réalisés a la va-vite », trop simples, trop enfantins par rapport au reste qui fait très réaliste. Je reste persuadé que Callède saura nous surprendre par la suite avec cette série. Synthèse : Scénario (coefficient 2) : 14/20 Dessin : 12/20 Univers, atmosphère : 15/20 Développements et psychologie des personnages : 12/20 (13.4/20)
Un bon tome, annonciateur d’une –je pense- bonne série. Ca se passe dans un futur proche ; l’occasion pour les auteurs de créer une gamme d’armes et de gadgets qui –même s’ils sont un peu hors normes- restent quand même d’un style contemporain. Damocles ?… une équipe de choc, un peu comme les « 4 fantastiques », car chacun de ses membres possède des dons assez particuliers. Ces gardes du corps –leur métier- arpentent ainsi les pages d’un tome bourré d’action (on y plonge dès le début) où l’on rencontre moult personnages mystérieux autant qu’intéressants dans leurs états d’âmes et comportements divers. A l’opposé d’une série comme « Les Gentlemen », celle-ci est beaucoup plus « dure » dans l’histoire narrée et le développement de son postulat. Le dessin ?… joli. Un beau trait réaliste, lisible, net, dans une mise en page souvent bondissante ; MAIS l’ensemble fait quand même montre d’un certain classicisme. Rien de bien nouveau donc, mais on ne s’ennuie pas un instant car l’ensemble est pétaradant. Je ne dirai pas que ce premier tome est une véritable réussite, mais de très bons jalons sont déjà posés et la suite s’annonce –normalement- prometteuse.
Nous commençons par une espèce de prologue d'une dizaine de pages qui démarre très fort pour nous montrer que le milieu de la protection rapprochée n'est pas sans danger avec la profusion des dernières armes high tech à la disposition de tout gosse (sic!). Puis, passer cette épreuve musclée, on fait la connaissance des différents personnages qui composent l'agence privée Damoclès. On s'attache assez rapidement à ces gardes du corps d'un nouveau genre. La bd va plus loin que le concept car elle offre via un débat télévisé une interrogation légitime sur la nécessité de telles agences privées devant la flambée de violence et devant le terrorisme. L'efficacité est de mise dans ce premier album avec ce mélange d'action et d'intrigue. On évolue au sein d'un milieu luxueux: de belles filles, de belles voitures, de belles villas... Le dessin est plus que correct avec son trait fin et réaliste par le dessinateur de Golden Cup. Encore une fois le scénariste qui est actuellement l'un de mes préférés fait des merveilles au niveau de ce thriller contemporain avec une entrée en matière prometteuse. Les scènes sont d'une très grande fluidité. Le final abuse tout de même un peu car c'est dépourvu de subtilité. Maintenant sur le fond, il y a quelque chose qui me chiffonne profondément. Cette agence a pour mission de protéger les plus grosses fortunes de la planète. En effet, les riches sont jalousés et il faut les protéger contre les mécréants. Quand une organisation qui prend le nom ô combien symbolique de l'armée de Sherwood souhaite faire pression contre les multinationales qui pillent sans vergogne les matières premières des pays du tiers-monde afin de modifier les règles; l'auteur semble prendre leur défense. L'un des héros dira même qu'il déteste Robin des Bois, celui qui volait aux riches pour donner aux pauvres. Soit! Mais nos héros vont devoir se mettre à protégés l'un des enfants super-gâtés et franchement infect d'un milliardaire nanti et antipathique ayant des liens de financement avec cette agence. Ah oui, j'oubliais: ce richissime homme d'affaire dirige une industrie d'armement. Je crois rêver! C'est franchement puant ou j'ai rien compris? J'espère avoir des éclaircissements au second tome... On peut être emballé par une bd qui possède tout les attraits sur la forme mais il faut quand même s'interroger sur le fond, question de moralité ! :?)
A la découverte de cet album, on serait en droit de se croire face à une série action/thriller de plus dans un marché BD légèrement saturé, avec comme il se doit une jolie fille en couverture pour attirer l'attention. Et Damoclès ne se cache pas d'appartenir à cette catégorie d'oeuvre. Oui mais voilà, à la lecture du premier tome, on constate qu'elle fait partie du haut du panier tant graphiquement parlant qu'au niveau du scénario. Tout y parfaitement maîtrisé et prenant. Le dessin est vraiment professionnel. D'un trait classique et un peu formaté certes, mais il est sans aucun reproche tant pour les personnages que pour les décors, et tant pour la mise en scène que pour la fluidité de lecture. En outre, Alain Henriet ne se moque pas de ses lecteurs et offre en permanence des décors soignés et détaillés là où d'autres auraient pu chercher la facilité. La colorisation est informatique mais très maîtrisée et discrète. Elle ne m'a dérangé que sur une unique page où le ciel bleu des Bahamas a une teinte trop artificielle, notamment avec ses nuages extrêmement floutés. Pour le reste, nous avons là un graphisme soigné et pro dans la lignée directe du style de Francq pour Largo Winch. En parlant de Largo, auteurs et éditeur semblent ne pas cacher la parenté qui lie ces deux oeuvres. Cela se retrouve dans les décors au sein desquels évoluent les personnages et intrigues. Milieu très aisé, jolies femmes, belles voitures, quartiers chics londoniens, plages ensoleillées, etc. Mais les héros de l'aventure, eux, sont bien plus humains et ne font que côtoyer ces fortunés sans en partager ni les richesses ni l'état d'esprit. Et c'est cela qui est plaisant dans cette BD, la justesse des personnages. Ces derniers sont dotés de psychologies simples - à première vue - mais efficaces et suffisantes pour leur donner des personnalités différentes et attachantes. Nous sommes loin des héros sans peur et sans reproche, ceux-là sont crédibles et sympathiques. Pour le reste, la trame du scénario est bien construite et prenante. L'album se lit vite car son intrigue est simple mais captivante. Difficile d'en décrocher. Et le seul reproche que je puisse lui faire est la frustration qu'apporte la fin de ce premier tome qui demande ardemment de savoir la suite. Voilà un début de série qui a un vrai potentiel. Reste à voir si la suite transforme l'essai au niveau du scénario qui, pour le moment, manque légèrement de profondeur mais fonctionne parfaitement dans son rôle de divertissement.
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site