Sept Missionnaires
Au menu de cette aventure haute en couleurs - signée par le scénariste de la série De Cape et de Crocs – Sept moines doivent expier leurs péchés par une mission suicide...
476 - 986 : Moyen-Âge, Francs, Mérovingiens, Carolingiens... École européenne supérieure de l'image Pays scandinaves Sept... Vikings
Irlande, IXe siècle. Sept moines vivant en communauté ont depuis longtemps tourné le dos aux principes sacrés de l’Église. Chacun se livre corps et âme à son péché de prédilection : qui à l’orgueil, qui à l’envie, qui à la luxure… Mais les foudres du Très-Haut vont s’abattre sur ces sept pécheurs capitaux, sous la forme d’une périlleuse mission : prendre la mer et évangéliser de féroces Vikings !
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Date de parution | 05 Mars 2008 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
A parcourir les différents avis ici même je dois être l’un des rares à apprécier la série Sept de Delcourt sur son ensemble. En effet j’apprécie les petits paris comme celui là permettant de mettre en scène à chaque fois sur un récit complet 7 personnages avec des contextes et personnalités dissociables. Du pur divertissement en somme à l’instar d’une série télé comme la quatrième dimension avec ses histoires individuelles autour d’un même thème. Il y a donc des hauts et des bas comme dans toute série et ici on touche le haut du panier… C’est donc avec grand plaisir que j’ai relu ce Sept Missionnaires, un des rares titres à faire l’unanimité et survendu par le scénariste de De Capes et De Crocs. Peut être moins à l’aise dans l’exercice du One Shot donc attendu au tournant, Ayroles contourne la principale difficulté de la série, à savoir la présentation des personnages en un tour de main par un procédé bien malin : chacun des missionnaires représente en fait un des sept péchés capitaux !!! Inutile donc de perdre la moitié du récit à nous en faire les origines, ces pittoresques moines sont amenés dans une introduction réussie qui déride et donne le ton directement à cette histoire de conversion catholique ! En effet nos bons moines (dont un sacré petit lutin lubrique dont on se demande clairement ce qu’il fiche dans les ordres) ont pour mission de convertir de sanguinaires vikings vers le catholicisme en des temps obscurs où les têtes tombent plus facilement que les pièces d’argent dans le bénitier ! Forcément tout ne va pas exactement se dérouler comme prévu et si on perd l’absurde de Garulfo et les alexandrins de DCEDC, Ayroles n’a rien perdu de son talent à nous raconter une bonne histoire aussi divertissante que drôle. Quand en plus ses lignes sont desservies par un dessinateur talentueux comme Critone que je ne connaissais pas et des couleurs pastel de toute beauté, on ne peut qu’être enchantés de la balade zygomatique de ces sept farfelus en robe de bure ! La dernière page renvoie directement à la première par une inversion de certains rôles démontrant au passage tout le bien fondé des auteurs pour les religions et c’est très très fort !!! Avec 7 Psychopathes et 7 Yakusas, cette relecture bon enfant du film Mission avec Robert de Niro mérite amplement sa place sur podium et j’espère vivement revoir cette fine équipe sur un autre projet d’aussi bonne envergure :)
Cette bd est techniquement excellente. Le dessin et la couleur sont extrêmement accrocheurs. L'histoire n'est pas terrible mais le scénario est terriblement bien tricoté avec une apparente simplicité tout au long des premières pages mais qui s'avère complexe dans les dernières pages. Je m'étonne de ne pas me souvenir d'une bd où on traite la dualité de concepts de manière aussi simplement efficace. En fait je crois que je suis fasciné par la manière dont l'auteur a réussi à me manipuler. La dernière page, qui m'est apparue hermétique à la première lecture, raisonne de façon habile avec la première page pour souligner le thème de la manipulation, sous-jacente à l'histoire, et ainsi permet d'équilibrer le comique du corps du récit. A lire et à relire...
J’ai adoré cette histoire de moines indignes et si attachants. Quelle merveilleuse idée que de faire incarner à chacun un des péchés capitaux, et quel talent dans la narration de leur aventure. Décidément, Ayroles est un tout grand de la bd actuelle. Il parvient à n’oublier aucun ingrédient indispensable dans ce qui aurait pu n’être qu’un one-shot secondaire. Contexte historique, humour, aventure, contrepied à la morale bienpensante et créativité : que demander de plus ? Le dessin de Luigi Critone, artiste dont j’ignorais jusqu’à l’existence, est en totale adéquation avec l’histoire. Très soigné et très lisse, il est à mes yeux diablement séduisant, et constitue le contre-pied parfait. Son impact est plus efficace que celui qu’un dessinateur humoristique classique aurait pu amener. L’ensemble constitue une divine réussite dans une collection qui m’aura par ailleurs plus souvent déçu qu’à son tour. Que je sois damné si ces sept moines ne deviennent pas de diaboliques idoles.
Tout simplement excellent ! Alain Ayroles, dont on connaît les talents de dialoguistes et de concepteurs de scènes hilarantes, prouve une fois de plus son talent hors normes. En effet il nous propose un récit bien dans le cadre imposé de la collection "7", mais en le détournant à sa façon. Ici les sept personnages choisis sont les pires missionnaires qui puissent exister, véritables incarnations vivantes des sept péchés capitaux. Faire de moines les incarnations de ces péchés, voilà déjà la première idée de génie. La seconde idée est de prendre une direction résolument festive, enfin disons humoristique au récit, et en particulier dans les moments où les "qualités" des sept missionnaires s'expriment. Et elles s'expriment à bon escient, forcément. C'est là où le côté diabolique (je l'ai dit, je l'ai dit !) d'Alain Ayroles se dévoile : cet homme est capable d'écrire des récits au millimètre, rien n'est laissé au hasard. La dernière planche est d'ailleurs énorme. Je ne sais pas si le choix de Luigi Critone est du fait d'Ayroles ou de David Chauvel, l'initiateur de cette collection, mais c'est là encore un choix de toute première force. Je ne connaissais pas son travail, mais je suis totalement bluffé. Dès les premières pages j'ai été happé par son dessin sans défaut, idéalement mis en valeur par les couleurs de Lorenzo Pieri. Son style est très réaliste, et il arrive aussi, quand le scénario le commande, à glisser des mimiques irrésistibles sur le visage de ses personnages. Du grand art ! Machiavélique Ayroles, tu nous as fait passer le pacte avec le Malin avec ce one shot !
Mais pourquoi donc avoir remplacé la paresse par la tristesse ? Étant moi-même atteinte dudit syndrome ça m'a sauté aux yeux immédiatement. Ça ne peut pas être dû à une erreur, mais il n'y a aucune explication ni en début ni en fin d'album, pourtant avec la paresse les situations coquasses auraient eu leur place facilement. J'ai essayé d'oublier ce "gros détail" - qui finalement passe bien vu que la tristesse tient bien son rôle - pour me plonger dans cette superbe histoire, intelligente et drôle. Cela dit, j'aimerais tout de même avoir une explication sur ce changement. Concernant le scénario on reconnaît Ayroles immédiatement, son style incomparable, son humour raffiné, son imagination débordante, ses répliques savoureuses, son incroyable talent de conteur… Jusque dans le choix de ses dessinateurs, qui ont tous ce point commun de dessiner à merveille les visages, hyper expressifs mais sans jamais tomber dans la caricature grotesque. L'ouvrage est dense et l'on pourrait croire qu'avec une telle quantité de personnages on serait peut-être perdus, mais non c'est encore un talent d'Ayroles, il sait donner de la consistance sans nous perdre. Le seul regret… que "7 Missionnaires" ne soit qu'un one shot, on aimerait d'autres opus, une suite où l'on retrouverait tous ces personnages auxquels on s'est fortement attaché.
Complètement sous le charme de cette histoire. Pour moi aussi c'est de très loin la meilleure histoire de cette collection. Le scénario est très sympa, et vraiment novateur. L'histoire est très bien racontée et la gestion de "l'espace" (il s'agit d'un one shot donc il faut faire précis) est parfaite, on est loin, très loin des fins (pour moi) faites à la va-vite des Sept psychopathes ou des Sept voleurs... Et je pense que ce qui joue beaucoup c'est le recrutement des 7, qui s'avère être vraiment simple et clair, et qui permet d'avoir plus de pages pour l'histoire... (ce n'est pas le cas pour les autres histoires de la collection, le recrutement était très long). Le dessin est très bien et colle parfaitement à l'histoire, les personnages sont tous reconnaissables rapidement. Les sept personnages sont tous "principaux" et jouent tous vraiment un rôle dans cette histoire. Petit bémol tout de même, il me semble que la tristesse n'est pas un péché, ce ne serait pas plutôt la paresse ? Donc un très gros 4,5/5 pour l'ensemble de l'oeuvre !!
Certainement le meilleur de la collection, à cette heure. Le dessin y est superbe, tant le trait avec Luigi Critone que la colorisation avec Lorenzo Pieri. Le scénario d'Alain Ayroles est subtil, rythmé, plaisant, intelligent, maîtrisé, non dénué d'humour, etc... Un vrai concentré de talents : la réunion de ces 3 auteurs nous offre un album qui plaira au plus grand nombre. A découvrir de toute urgence.
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