Welcome to the Death Club
Quand la mort côtoie l'humour cela donne "Welcome to the Death Club". Une BD étonnante qui ne manquera pas d'interpeller le lecteur !
BD muette Cornélius Fantômes La Mort Les petits éditeurs indépendants
Différentes petites histoires mettant en scène la mort dans des situations parfois très exiguë. Iconoclaste à la narration redoutable d’efficacité, Winshluss nous propose avec Welcome to the death Club une série de fables tragiques de personnages insatisfaits, croyant maîtriser leur existence, souvent cupides, toujours incompris. Ces récits, dont certains ont été prépublié dans la revue Jade, mélangent un humour absolument déjanté à une tendresse prononcée envers les perdants définitifs. A ce petit jeu, la mort, personnage omniprésent de l’ouvrage, ne cesse d’engranger de nouveaux adeptes dans son club de la dernière chance. Bref, c'est politiquement incorrecte et l'auteur se complaît à détraquer notre quotidien et insulter notre société. Et cela dans un humour souvent très grivois !
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Date de parution | Janvier 2002 |
Statut histoire | Histoires courtes 1 tome paru |
Les avis
Il s’agit d’une des premières œuvres de Winshluss (avec certains contenus inédits dans cette version de Cornélius) qui compile une dizaine de petites histoires ayant en point commun certains destins tragiques et la mort; c’était vraiment plein d’absurdités et de moments hilarants, donc très plaisant à lire; le dessin est très plaisant, j’ai bien aimé la simplicité de certaines cases et l’utilisation des espaces négatifs!
J'ai lu l'édition originale chez 6 pieds sous terre, je précise car la réédition a bien été gonflée avec un nombre de pages qui a quasi doublé ... je suis un peu deug' d'ailleurs !! Un album sympathique pour qui aime l'auteur. L'album se place comme un recueil de gags ou histoires courtes autour de la mort, ces derniers ayant étaient parus au préalable dans des revues. L'exercice permet à Winshluss d'affiner tranquillement son style, il expérimente différents types de graphisme toujours sous fond d'humour noir. Tout n'y est pas systématiquement réussi mais l'ensemble est plus qu'honorable, certains font même preuve d'une belle poésie. Pas un indispensable de l'auteur mais on peut s'attarder dessus si vous souhaitez approfondir sa bibliographie.
Welcome to the Death Club. – 6 Pieds sous terre éd., 2002. Les éditions 6 Pieds sous terre, les bien nommées, sises à Montpellier, ont édité en 2002 une bande dessinée en noir, blanc et gris de circonstance intitulée Welcome to the Death Club du grand pince-en-rigolant Winshluss, recueil de courts récits parus entre 1998 et 2001 dans les revues underground et défuntes, Jade et Sierra Nueva. La mort est le lien entre les sept histoires allant de deux pages à quatorze pages, le dernier récit, Père & fils, le plus conséquent, le plus irrésistible aussi. Le père La Mort, costard, cravate, chapeau, cul-de-jatte, voletant au ras du sol, la tête de mort inexpressive mais les muscles des bras noueux, mène son train-train quotidien : café, journal (Dead Town), éducation de son fils auquel il confie la peinture de la barrière en bois qui entoure la maisonnette pendant qu’il part bosser. Son job consiste à comptabiliser les morts et à expédier les âmes ad patres. C’était écrit alors La Mort note. Il lui faut son quota. Elle exerce son métier avec sérieux. On la retrouve partout où elle frappe : meurtre, suicide, crash aérien… Puis il se fait tard. Un coup d’œil à la montre, Papa La Mort décide de rentrer au bercail. La journée est finie. Pendant ce temps, le fiston (qui dispose d’yeux dans les orbites) a préféré regarder la télévision. Un documentaire lui révèle sa vocation d’ange gardien. Il découpe et colle des ailes en papier dans son dos. Le père s’énerve en constatant que la peinture n’a pas avancé. La fessée est inévitable. Le fils fugue, emprunte la barque cercueil pour traverser le Styx et pénétrer notre monde. Son premier acte consiste à sauver une vache de l’abattoir. Peine perdue, catastrophe assurée. Le bovin laissé ahuri au milieu de la route provoque un accident de voiture mortel. Le mot « fin » est apparu prématurément dans la case où le fils La Mort sourit de toutes ses dents manquantes, le pouce levé, l’auréole en biais, heureux de sa bonne action. Là, tout se complique. Les zombies sèment la mort. Comme dans l’apprenti sorcier, le rejeton ne maîtrise plus rien. Heureusement, le père débarque avec son aspirateur d’âmes de marque Hoover Soul, sorti littéralement de son chapeau. L’épilogue serait presque émouvant avec les retrouvailles père fils si la partie de montagnes russes à la fête foraine ne se terminait aussi mal pour les humains. On n’échappe pas à son destin. Il est évidemment impossible de résumer la BD, son jeu de tension permanent, tant dans l’histoire que dans le dessin. Winshluss est d’emblée un maître du 9e art et ça se sent. Il n’a que faire des phylactères. Ses images se comprennent sans l’aide du texte et elles disent beaucoup de choses sous le couvert de l’humour noir : le cynisme de notre époque (la dernière planche de Salut l’artiste), la soif de réussite et de reconnaissance (avec Fat Bob), le formatage des hommes robots, la vacuité des existences, la solitude dans la foule (100 % mort), la bassesse des instincts humains (Viva la Muerte) et tant d’autres choses encore. Welcome to the Death Club. – Cornélius, 2010. Les entrechats de la Mort. Réticent à me procurer la nouvelle édition de Welcome to the Death Club parue chez Cornélius fin 2009, il a bien fallu reconnaître que le plaisir ressenti à la lecture était supérieur à des ruminations filandreuses face à la gabegie d’un système mercantile en roue libre. Les éditions 6 Pieds sous terre avaient déjà fait du bon travail en 2002 à propos du grand livre de Winshluss. Cornélius sait faire des beaux livres et celui-ci est une réussite. Les noirs, blancs et gris sont superbes. Il y a toutefois un bémol pour les planches en couleur, légèrement floues mais elles constituent un ajout essentiel à cette nouvelle édition. La couverture aussi est inédite. Elle est superbe dans la forme et corrosive dans le fond. En toile de fond, dans les rinceaux de roses, la mort est plantée comme un piquet. Deux enfants poupées, aux sourires figés, glacés et légèrement inquiétants, jouent aux raquettes mais le volant est une grenade. On pourrait gloser autour de cet engin de mort suspendu, qui se découpe sur fond de cumulus immaculé. Brueghel l’Ancien dans "Le triomphe de la mort" use déjà d’un procédé similaire. La couverture à rabat est illustrée sur toutes les faces. Le cavalier de l’apocalypse poursuivant Toto en 4e de couverture est stupéfiant. Un superbe dépliant en couleur est inséré dans le recueil. Il reprend entre autre la couverture de 2002. D’autres ajouts notables apportent beaucoup, à l’exemple du récit en six planches : « Comment devenir fort et musclé… » qui parodie la fable de La Fontaine, « La grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf ». De la morale : « La chétive pécore/S’enfla si bien qu’elle creva », Winshluss dessine une histoire sans parole contemporaine et hilarante. On ne peut pas changer sa nature et les lavis gris du grand dessinateur le disent magistralement. Diantre, même avec des produits recyclés, Winshluss donne encore à voir et à se pâmer !
Recueil d’histoires courtes de Winshluss, cet album est relativement intéressant. Évidemment, ce n'est pas le meilleur de ce grand auteur, mais il n’est pas nécessaire d’être inconditionnel de Winshluss – comme je le suis peut-être – pour apprécier les qualités de la plupart de ces histoires (hélas souvent trop courtes). Comme souvent chez cet auteur, c’est noir, cela baigne dans un cynisme plus ou moins doucereux, et la mort dont il est question ici n’est pas escamotée par des effets hypocrites. Le dessin, peut-être moins underground que parfois ailleurs (même si ici, comme souvent chez Winshluss, plusieurs styles cohabitent) est simple et sans doute moins trash que je l’aurais imaginé (et espéré ?) sur un tel sujet. Un Winshluss mineur, mais qui ne manque pas d’intérêt.
Je ne suis pas sensible aux oeuvres de Winschluss. Je n'apprécie pas son côté artiste underground, ses histoires un peu trash et son graphisme noir et blanc charbonneux, un peu sale. Cette BD là contient un ensemble d'histoires courtes en lien avec la Mort, qu'il s'agisse du personnage à la faux ou du décès des protagonistes. Ce sont des histoires à vocation humoristiques, d'humour noir plutôt. La majorité finissent mal, ou si elles finissent bien c'est par une mort ou une après-vie heureuse. Ce n'est pas mauvais mais je n'ai pas été touché par leur humour. Cela tombe souvent à plat à mon goût, et je pense que c'est avant tout une question de sensibilité. Ce n'est pas mon type d'humour ni de méthode de narration. Et pas mon type de dessin comme dit plus haut.
Pour ma part, cet album m'a semblé un peu moins accessible que Pinocchio (Les Requins Marteaux). Je pense qu'il se destine plus aux amateurs et fans de Winshluss, eu égard au format histoires courtes sans doute. Personnellement, j'ai apprécié découvrir une nouvelle fois l'humour noir et corrosif de l'auteur. Il faut bien l'avouer, il joue avec la noirceur humaine, la fatalité et se tient parfois à la limite du graveleux! Ah, cela me refait penser à Monkey Bizness... Le trait est vraiment bon, j'aime ce style qui par moment change: dynamique, spontané et nerveux. En conclusion, je conseille la lecture de l'album. Quand à son achat, j'émets une solide réserve et ne conseille celui-ci que pour les fans. Son prix est tout simplement excessif: +/- 20€ pour du souple qui se lit en 20 minutes (aucun dialogue), même avec un poster en bonus, ça reste très onéreux!
Qui mieux que le cynisme d’un Winshluss pour parler de la mort sans hypocrisie ? Winshluss a le don de parler de choses graves sans utiliser de paroles mais tout en nous donnant le sourire. Ici sont donc compilées de courtes histoires en noir et blanc utilisant la faucheuse comme superstar mais c’est surtout un prétexte puisque cet auteur utilise toujours les mêmes artifices : un peu de foutre, de sueur, de grands coups de pied balancés là où ça peut faire mal et en point d’orgue une conclusion toujours morbide. Mais ce n’est pas un reproche car les amateurs de cet auteur sont justement en recherche de cette faculté à nous faire rire de tout. On passe donc du médiocre à l’excellent sans transitions et si l’album commence très mal avec cette histoire de faucheuse victime d’un automobiliste un peu trop entreprenant, l’album prend un certain rythme de croisière avec la tranche de vie d’un homme ordinaire qui va péter un cable et surtout avec « Salut l’artiste » qui développe une amour bien contrariée et sans happy end. La fameuse histoire « père et fils » dont tout le monde vante les mérites est effectivement la pièce de choix avec une faucheuse junior voulant faire le bien mais ratant inexorablement toutes ses tentatives de résurrection par une invasion zombie des plus jubilatoires. Au niveau des dessins on reste dans l’école Winshluss, c'est-à-dire un style rétro purement cartoon détournant les institutions Disney d’antan. D’autres histoires mettent en avant un trait largement plus épuré et simpliste mais toujours dans les mêmes tons. Néanmoins chaque histoire est courte et on s’amuse moins qu’aux émois de Smart Monkey ou de Pat Boon, la lecture est extrêmement rapide malgré l’apport de quelques pages supplémentaires dans l’onéreuse mais réussie édition Cornelius que je possède. Son prix prohibitif le réserve d’ailleurs aux fans invétérés de l’auteur alors que sa portée est accessible pour tout public adulte blasphématoire. Welcome to the Death Club n’est peut être pas un indispensable dans la courte mais géniale œuvre du maître mais pour peu que l’on adhère à ses prises de position, cet album est très réussi entre les idées noires de Franquin et les histoires malsaines de Foerster.
La qualité des différents récits composant cet album vont de moyens à très bon, comme beaucoup de posteurs j’ai apprécié le dernier récit (Père et fils) et pour ma part le très cynique « salut l’artiste ». Le dessin noir et blanc est très chouette, la couverture est remarquable (ancienne version).
Cet album s’avère très difficile à qualifier. Composé de petits récits ayant comme point commun un humour trash morbide autour d’un quotidien sans espoir dans une société inhumaine. Du classique donc pour cet auteur ! Graphiquement, chaque histoire bénéficie d’une palette graphique au rendu particulier. Tantôt proche du graphisme de Ibicus, tantôt aux contours nets comme dans les passages travaillés de Pinocchio (Les Requins Marteaux). Si les personnages gardent leur simplification, le travail sur les décors évolue suivant le sujet et cadre l’ambiance générale. Jamais beau, mais toujours mettant mal à l’aise le dessin arrive parfaitement à pincer le lecteur pour que la critique n’en soit que plus mordante. L’ancienne édition était plus petite, la nouvelle souffre d’un agrandissement perdant en précision. Scénaristiquement, les histoires ne se valent pas. Du médiocre au très bon il me parait difficile d’émettre un avis tant j’ai aimé le dernier récit (celui de l’enfant de la mort) alors que d’autres furent ennuyeux. Humour noir morbide, il ne s’agit pas ici d’ambiances glauques ou autres délires nécrotiques, mais bien d’une réflexion décalée sur la victoire obligatoire ultime quelle que soit la situation de la mort à la fin de toutes choses. Corrosifs, les univers proposés suintent l’amertume communiquée par un humour débridé. En fait l’album finit en apothéose avec ce petit bijou qui à lui seul ferait 5 étoiles, tous les autres récits sont au mieux pas mal et sans ce dernier, j’aurais dit bof. Sauf qu’il nous propose enfin de la poésie et de l’humanité là où il n’y en a pas ailleurs. A connaître et savourer ce petit moment de bonheur de quelques planches à la fin de la nouvelle édition en oubliant une qualité graphique parfois dégradée et des longueurs dans d’autres histoires. A acheter pour cette dernière pépite
J'aime bien ce que fait Winshluss, mais je dois avouer que cet album ne m'a pas emballé. Les histoires sont assez quelconques malgré l'humour noir et le trash qu'affectionne l'auteur. Les histoires sont courtes et rien n'est vraiment développé alors qu'il y a beaucoup de potentiel. Il y en a une seule qui sort du lot et c'est juste parce que je trouve que le héros a une gueule sympathique ! Il ne reste que le dessin de Winshluss. Excellent comme d'habitude.
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