Welcome to the Death Club

Note: 3.13/5
(3.13/5 pour 16 avis)

Quand la mort côtoie l'humour cela donne "Welcome to the Death Club". Une BD étonnante qui ne manquera pas d'interpeller le lecteur !


BD muette Cornélius Fantômes La Mort Les petits éditeurs indépendants

Différentes petites histoires mettant en scène la mort dans des situations parfois très exiguë. Iconoclaste à la narration redoutable d’efficacité, Winshluss nous propose avec Welcome to the death Club une série de fables tragiques de personnages insatisfaits, croyant maîtriser leur existence, souvent cupides, toujours incompris. Ces récits, dont certains ont été prépublié dans la revue Jade, mélangent un humour absolument déjanté à une tendresse prononcée envers les perdants définitifs. A ce petit jeu, la mort, personnage omniprésent de l’ouvrage, ne cesse d’engranger de nouveaux adeptes dans son club de la dernière chance. Bref, c'est politiquement incorrecte et l'auteur se complaît à détraquer notre quotidien et insulter notre société. Et cela dans un humour souvent très grivois !

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 2002
Statut histoire Histoires courtes 1 tome paru

Couverture de la série Welcome to the Death Club © Cornélius 2002
Les notes
Note: 3.13/5
(3.13/5 pour 16 avis)
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21/03/2002 | Cedricval
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L'avatar du posteur Tomdelapampa

J'ai lu l'édition originale chez 6 pieds sous terre, je précise car la réédition a bien été gonflée avec un nombre de pages qui a quasi doublé ... je suis un peu deug' d'ailleurs !! Un album sympathique pour qui aime l'auteur. L'album se place comme un recueil de gags ou histoires courtes autour de la mort, ces derniers ayant étaient parus au préalable dans des revues. L'exercice permet à Winshluss d'affiner tranquillement son style, il expérimente différents types de graphisme toujours sous fond d'humour noir. Tout n'y est pas systématiquement réussi mais l'ensemble est plus qu'honorable, certains font même preuve d'une belle poésie. Pas un indispensable de l'auteur mais on peut s'attarder dessus si vous souhaitez approfondir sa bibliographie.

10/06/2024 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Recueil d’histoires courtes de Winshluss, cet album est relativement intéressant. Évidemment, ce n'est pas le meilleur de ce grand auteur, mais il n’est pas nécessaire d’être inconditionnel de Winshluss – comme je le suis peut-être – pour apprécier les qualités de la plupart de ces histoires (hélas souvent trop courtes). Comme souvent chez cet auteur, c’est noir, cela baigne dans un cynisme plus ou moins doucereux, et la mort dont il est question ici n’est pas escamotée par des effets hypocrites. Le dessin, peut-être moins underground que parfois ailleurs (même si ici, comme souvent chez Winshluss, plusieurs styles cohabitent) est simple et sans doute moins trash que je l’aurais imaginé (et espéré ?) sur un tel sujet. Un Winshluss mineur, mais qui ne manque pas d’intérêt.

25/10/2019 (modifier)
Par Tomeke
Note: 3/5

Pour ma part, cet album m'a semblé un peu moins accessible que Pinocchio (Les Requins Marteaux). Je pense qu'il se destine plus aux amateurs et fans de Winshluss, eu égard au format histoires courtes sans doute. Personnellement, j'ai apprécié découvrir une nouvelle fois l'humour noir et corrosif de l'auteur. Il faut bien l'avouer, il joue avec la noirceur humaine, la fatalité et se tient parfois à la limite du graveleux! Ah, cela me refait penser à Monkey Bizness... Le trait est vraiment bon, j'aime ce style qui par moment change: dynamique, spontané et nerveux. En conclusion, je conseille la lecture de l'album. Quand à son achat, j'émets une solide réserve et ne conseille celui-ci que pour les fans. Son prix est tout simplement excessif: +/- 20€ pour du souple qui se lit en 20 minutes (aucun dialogue), même avec un poster en bonus, ça reste très onéreux!

09/07/2011 (modifier)
Par Jetjet
Note: 3/5
L'avatar du posteur Jetjet

Qui mieux que le cynisme d’un Winshluss pour parler de la mort sans hypocrisie ? Winshluss a le don de parler de choses graves sans utiliser de paroles mais tout en nous donnant le sourire. Ici sont donc compilées de courtes histoires en noir et blanc utilisant la faucheuse comme superstar mais c’est surtout un prétexte puisque cet auteur utilise toujours les mêmes artifices : un peu de foutre, de sueur, de grands coups de pied balancés là où ça peut faire mal et en point d’orgue une conclusion toujours morbide. Mais ce n’est pas un reproche car les amateurs de cet auteur sont justement en recherche de cette faculté à nous faire rire de tout. On passe donc du médiocre à l’excellent sans transitions et si l’album commence très mal avec cette histoire de faucheuse victime d’un automobiliste un peu trop entreprenant, l’album prend un certain rythme de croisière avec la tranche de vie d’un homme ordinaire qui va péter un cable et surtout avec « Salut l’artiste » qui développe une amour bien contrariée et sans happy end. La fameuse histoire « père et fils » dont tout le monde vante les mérites est effectivement la pièce de choix avec une faucheuse junior voulant faire le bien mais ratant inexorablement toutes ses tentatives de résurrection par une invasion zombie des plus jubilatoires. Au niveau des dessins on reste dans l’école Winshluss, c'est-à-dire un style rétro purement cartoon détournant les institutions Disney d’antan. D’autres histoires mettent en avant un trait largement plus épuré et simpliste mais toujours dans les mêmes tons. Néanmoins chaque histoire est courte et on s’amuse moins qu’aux émois de Smart Monkey ou de Pat Boon, la lecture est extrêmement rapide malgré l’apport de quelques pages supplémentaires dans l’onéreuse mais réussie édition Cornelius que je possède. Son prix prohibitif le réserve d’ailleurs aux fans invétérés de l’auteur alors que sa portée est accessible pour tout public adulte blasphématoire. Welcome to the Death Club n’est peut être pas un indispensable dans la courte mais géniale œuvre du maître mais pour peu que l’on adhère à ses prises de position, cet album est très réussi entre les idées noires de Franquin et les histoires malsaines de Foerster.

08/06/2011 (modifier)
Par jurin
Note: 3/5

La qualité des différents récits composant cet album vont de moyens à très bon, comme beaucoup de posteurs j’ai apprécié le dernier récit (Père et fils) et pour ma part le très cynique « salut l’artiste ». Le dessin noir et blanc est très chouette, la couverture est remarquable (ancienne version).

16/09/2010 (modifier)
L'avatar du posteur roedlingen

Cet album s’avère très difficile à qualifier. Composé de petits récits ayant comme point commun un humour trash morbide autour d’un quotidien sans espoir dans une société inhumaine. Du classique donc pour cet auteur ! Graphiquement, chaque histoire bénéficie d’une palette graphique au rendu particulier. Tantôt proche du graphisme de Ibicus, tantôt aux contours nets comme dans les passages travaillés de Pinocchio (Les Requins Marteaux). Si les personnages gardent leur simplification, le travail sur les décors évolue suivant le sujet et cadre l’ambiance générale. Jamais beau, mais toujours mettant mal à l’aise le dessin arrive parfaitement à pincer le lecteur pour que la critique n’en soit que plus mordante. L’ancienne édition était plus petite, la nouvelle souffre d’un agrandissement perdant en précision. Scénaristiquement, les histoires ne se valent pas. Du médiocre au très bon il me parait difficile d’émettre un avis tant j’ai aimé le dernier récit (celui de l’enfant de la mort) alors que d’autres furent ennuyeux. Humour noir morbide, il ne s’agit pas ici d’ambiances glauques ou autres délires nécrotiques, mais bien d’une réflexion décalée sur la victoire obligatoire ultime quelle que soit la situation de la mort à la fin de toutes choses. Corrosifs, les univers proposés suintent l’amertume communiquée par un humour débridé. En fait l’album finit en apothéose avec ce petit bijou qui à lui seul ferait 5 étoiles, tous les autres récits sont au mieux pas mal et sans ce dernier, j’aurais dit bof. Sauf qu’il nous propose enfin de la poésie et de l’humanité là où il n’y en a pas ailleurs. A connaître et savourer ce petit moment de bonheur de quelques planches à la fin de la nouvelle édition en oubliant une qualité graphique parfois dégradée et des longueurs dans d’autres histoires. A acheter pour cette dernière pépite

07/04/2010 (modifier)
Par Miranda
Note: 3/5
L'avatar du posteur Miranda

Je peux dire que je suis une inconditionnelle de Winshluss, mais je suis aussi quelqu'un de très réaliste et mon engouement pour cet auteur ne l'emportera pas sur mon impartialité. Je vais en parler en fonction des éditions parues. Première édition : Les 5 premières histoires, assez courtes, n'ont vraiment rien de particulier et se révèlent même décevantes, voire pour deux d'entre elles très décevantes. La 6ème est fort sympathique et réhausse déjà de beaucoup le niveau, quant à la dernière, père & fils, c'est la meilleure et de loin, elle vaut l'achat de cette bd à elle toute seule. Nouvelle édition. Composée des précédentes plus de deux autres histoires, qui sont du même niveau que la 6ème de l'ancienne édition, en gros pas mal. Par ailleurs, l'agrandissement du format réduit un peu la qualité graphique. Vu le peu de suppléments que propose la seconde édition pour le double du prix, je ne peux que vous conseiller l'achat de la première édition et cela pour les fans sinon lisez juste sans acheter.

01/02/2010 (modifier)
Par Ems
Note: 3/5

Une bonne petite bd à l'humour noir. Les histoires sont intelligentes, l'humour omniprésent. L'ensemble se lit très vite en raison de l'absence de textes. Le dessin N&B est intéressant, les cadrages sont parfois superbes et le trait est assuré : rien à redire sur ce point, Winshluss maitrise son sujet. Note affinée : 3.5/5 A découvrir si vous aimez la dérision et que le fait de rire de la mort ne vous pose pas de problème.

21/03/2009 (modifier)