Wild river
Coureurs de prairie, mystique indienne et grande aventure : avec le souffle d'un Fenimore Cooper, Seiter et Wagner orchestrent une course-poursuite haletante dans les décors grandioses de l'Ouest américain.
1799 - 1815 : Le Premier Empire - Napoléon Bonaparte Indiens d'amérique du nord [USA] - Middle West
1810, Missouri, dans les environs encore sauvages de Saint-Louis. Robert Frazer, un ancien de la célèbre expédition Lewis & Clark, s'est installé avec sa famille en pleine nature, pour exploiter une ferme. Alors qu'il s'est absenté pour accueillir son jeune frère James, médecin tout juste arrivé de New York, un parti d'indiens Crows attaque la ferme Frazer. Fanatisés par un chef Shawnee qui prêche la révolte armée de tous les peuples indiens, les guerriers pillent la ferme, massacrent ses défenseurs et kidnappent la femme de Frazer, Elisabeth, ainsi que son fils de six ans, Joshua. Revenu à la ferme, Frazer se lance à la poursuite des Crows pour tenter de sauver les captifs, secondé par James et divers trappeurs rencontrés sur le chemin. Bien involontairement, il refait ainsi, dans des conditions encore plus dangereuses, le parcours héroïque accompli avec Lewis et Clark six ans auparavant. Coureurs de prairie, mystique indienne et grande aventure : avec le souffle d'un Fenimore Cooper, Seiter et Wagner orchestrent une course-poursuite haletante dans les décors grandioses de l'Ouest américain. Leur récit est aussi un formidable document sur la vie de- la frontier - à l'orée du XIXe siècle, en lisière de ce que Robert Louis Stevenson appelait the wild : les grands espaces sauvages.
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Date de parution | Mars 2008 |
Statut histoire | Série terminée 3 tomes parus |
Les avis
J'aime bien le western, mais là je me suis franchement ennuyé. Le contexte historique est intéressant, mais c'est raconté de manière trop froide à mon goût. À aucun moment, je n'ai ressenti les émotions des personnages ou je n'ai été intéressé par leur sort. Le meilleur exemple est probablement la fin qui est censée être un moment émouvant et qui m'a laissé de marbre et dont la mise en scène est moyenne. Disons que lorsque je lis la fin d'un récit qui a duré presque 200 pages (je précise que j'ai lu l'intégrale paru au Long Bec), je m'attendais à ce que ça soit un peu plus spectaculaire que ça. La trame est classique et s'il n'y avait pas ces scènes de violences, de nudité et de viol, j'aurais presque cru lire une vieille série réaliste des années 50. Le dessin est correcte au niveau du décor, mais je n'aime pas du tout comment sont dessinés les visages, j'ai trouvé que c'était laid et que les expressions étaient souvent ratées. Au fait, si vous avez envie de lire un fait historique qu'on peut résumer à ''des blancs et des indiens sont responsables d'atrocités', lisez sur le massacre de ces pauvres hurons.
Quelques remarques au sujet de cette grosse BD (167 pages ) faites par mes prédécesseurs ne vont pas trop dans le sens de mon ressenti après ma lecture. Je n'ai pas été gêné par le dessin et les approximations relevées ici ou là sont franchement quantité négligeable. L'histoire quant à elle est bien documentée même si pour un amateur de western il n'y a pas grand chose de nouveau. En fait si on a lu Pawnee, Canoë Bay et Iroquois de Patrick Prugne on est au fait des événements qui sont évoqués dans cette histoire. L'arrivée des blancs qui après la vente de la Louisiane par Napoléon permet à une flopée d'émigrants jusqu'alors cantonnés à l'Est des États Unis de partir à la conquête de l'ouest, et qui dit conquête dit forcément faites de la place. Après ben.... L'on finit avec une autre BD comme Scalped qui montre les ravages de cette conquête, de nos jours sur les populations amérindiennes. Or donc j'ai trouvé cette histoire plutôt palpitante, bien troussée, divertissante et qui donne aussi l'occasion de s'informer sur un pan méconnu de l'histoire américaine. Quant à savoir qui étaient les pires, j'aime toujours à rappeler que le fait de scalper ses ennemis est une invention des "envahisseurs" anglais, si,si.
On est au début du XIXème siècle dans cette Amérique du Grand Ouest sauvage et peu explorée où ne vivent que des tribus indiennes et quelques hommes des bois, un peu comme au début du célèbre feuilleton Colorado, ou pour mieux situer en BD, quelque part entre Les Pionniers du Nouveau Monde et Buddy Longway. La partie historique est à peu près conforme avec la présence des trappeurs qui chassent, et celle de Tecumseh (1768-1813), grand chef Shawnee qui fut un extraordinaire meneur d'hommes, et qui eut une très grande influence sur ses compagnons, notamment en les obligeant à ne plus torturer les prisonniers comme ils en avaient l'habitude. Il s'est opposé aux Blancs lorsque ceux-ci voulurent annexer les territoires indiens, et tenta de former une confédération avec toutes les tribus de l'Ohio à la Floride. Son frère Tenskwatawa dit le Prohète, s'en prit violemment aux Blancs. Ces faits qui constituent la toile de fond de cette Bd sont relativement bien relatés bien que romancés, et les auteurs s'en servent pour bâtir une saga épique en forme de traque et de quête, celle d'un homme décidé à retrouver sa femme et son fils enlevés par des Indiens qui ne faisaient que se défendre contre la haine des Blancs ; on voit donc des 2 côtés le visage négatif de ces luttes incessantes, car il y avait autant de mauvais indiens que de mauvais blancs (peut-être plus chez ces derniers quand même). La progression est bonne, et les péripéties plaisantes, mais ce qui me dérange un peu , c'est le dessin ; il n'est pas si mal, mais irrégulier, un peu stylisé par endroits, ce qui donne un trait parfois assez joli sur certains visages, surtout les femmes, et parfois très moyen sur certains hommes (Tecumseh par contre est conforme aux portraits connus). Sans compter quelques erreurs de proportions ou des petites difformités. Mais le découpage dynamique à grandes cases parvient à donner un style agréable à l'ensemble. En gros, c'est une série au propos intéressant mais qui aurait mérité un visuel plus maîtrisé ou plus esthétique.
En lisant une bande dessinée évoquant les grands espaces de l'Ouest américain, je ne pouvais que souscrire naturellement. Pourtant, c'est loin d'être le cas pour le lecteur exigent que je suis. J'ai d'abord crû à une vaste farce en découvrant des dialogues à la limite de la niaiserie et d'un autre temps de la bande dessinée moderne que je vénère il est vrai. Le scénario tient à un fil: l'enlèvement de la femme et du fils d'un ancien soldat de l'armée américaine ayant participé à des expéditions diverses. C'est non seulement maigre mais sans grand intérêt même d'un point de vue historique où d'autres lectures procurent plus de plaisir ou d'information sur les moeurs de cette époque bien particulière de découverte. L'enchainement des situations est pire que pathétique. On sent même que l'auteur a construit son histoire de manière mécanique voir très lourde sans laisser place à la poésie. J'ai ensuite crû à une bd destinée à la jeunesse mais des scènes cruelles et sanguinolentes sont là pour nous rappeler la sauvagerie presque manichéenne de l'époque western. Un dessin plutôt minimaliste, des personnages mal proportionnés, des décors absents, bref tout ce que je n'aime pas. Go West mais pas sur la Wild River !
M’embête cet album. J’explique. Seiter est historien de formation. Et cela se sent à la lecture du scénario. Ce dernier est dense, bien tourné, attractif de par son postulat et ses développements. Bien que l’on se doute de ce qui va se passer, on est rapidement plongé dans une véritable course poursuite, quasi haletante de bout en bout. Au dessin, Wagner –dans un vraiment bon style réaliste, clair, précis, joue des personnages dans de très beaux décors et arrière-plans de ce vieil Ouest américain. Ce qui m’a plutôt ennuyé, c’est l’idéologie qui se dégage de l’album avec –une fois de plus- une histoire de « bons blancs » contre les « méchants indiens ». Ben oui, à croire que ce sont de sanguinaires brutes rouges qui ont envahi le pays où les bons et braves blancs ne demandaient rien à personne et non l’inverse. Je ne veux pas ici jouer au moralisateur ou à l’historien amateur, mais ce sont quand même les « Blancs » qui à coups de fusils, de sabre ou de canon, ont délogé les « american native » de leurs contrées où ils vivaient depuis de très nombreux siècles. Alors… en fait… qui est « l’envahisseur » ?!?… Alors : oui pour l’histoire –bien ficelée- et le dessin et NON pour l’idéologie qui s’en dégage. J’avais envie de mettre 4 … ou 1. Allez, 3, pour ne pas faire de mécontents.
En franche période de disette du genre (western réaliste), je pense que les amateurs ne tarderont pas à s'intéresser à ce Wild River qui présente bien. Le dessin est élégant et maîtrisé, malgré quelques petits soucis de mise en scène, je lui trouve des qualités plus qu'appréciables dans un genre où tant se contentent de faire du sous-Hermann ou du sous-Giraud. Wagner trouve son inspiration ailleurs et c'est tant mieux. On trouvera dans son trait une espèce de fragilité quasi « féminine » qui apporte au genre une petite touche sensible bienvenue. Côté scénario, il est je pense tout aussi appréciable de se voir raconter une histoire libérée des poncifs et du manichéisme trop souvent de rigueur quand il s'agit de parler des rapports entre blancs et indiens dans l'Amérique sauvage du 19e siècle. Pas de méchants blancs et de "bons sauvages" à l'horizon, juste une spirale de la violence qui pousse tout le monde dans ses plus bas instincts. L'intrigue n'a rien d'original mais elle emporte son lecteur et l'exotisme que l'on attend de l'ouest sauvage fonctionne réellement.
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