Dorian Dombre

Note: 3.17/5
(3.17/5 pour 6 avis)

Dorian, jeune journaliste, part faire son premier reportage dans un bagne perdu au fond d'une colonie qui pourrait aussi bien être l'Indochine que la Guyane. Troquant la plume pour le colt, il rencontre une administration coloniale corrompue, des bagnards rabaissés au rang d'insectes et une jungle putride. Mais, surtout, il y croise son destin...


Circus Ecole supérieure d'arts et design de Saint-Etienne Journalistes Le Colonialisme Prisons

Dorian, jeune journaliste, part faire son premier reportage dans un bagne perdu au fond d'une colonie qui pourrait aussi bien être l'Indochine que la Guyane. Troquant la plume pour le colt, il rencontre une administration coloniale corrompue, des bagnards rabaissés au rang d'insectes et une jungle putride. Mais, surtout, il y croise son destin...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Octobre 1989
Statut histoire Série terminée 3 tomes parus

Couverture de la série Dorian Dombre © Glénat 1989
Les notes
Note: 3.17/5
(3.17/5 pour 6 avis)
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18/03/2008 | Erik
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Par Yann135
Note: 4/5
L'avatar du posteur Yann135

Quand il y a presque 30 ans j’ai acheté le premier tome de cette série, j’ai été bluffé par celle-ci. Tout me plaisait. L’atmosphère glauque et terrifiant du bagne, un héros charismatique, des personnages têtes brulées qui n’ont plus rien à perdre, et une jungle suffocante et ô combien angoissante. C’est à cette époque que j’avais vu une rediffusion à la télévision de « Papillon » avec Steve McQueen et Dustin Hoffman. L’histoire d’Henri Papillon, un malfrat de petite envergure, jugé à tort pour un meurtre qu'il n'a pas commis. Celui-ci est condamné à vie dans une prison d'une colonie française : le bagne de Cayenne. Papillon n'a qu'une seule idée en tête : s'évader. Entre la BD et ce film, une seule similitude. Le bagne ! et des pensionnaires qui ne veulent qu’une chose, décamper au plus vite de cet endroit dantesque où l’homme n’est plus considéré comme tel mais plutôt comme un animal. Dorian Dombre est une série juste impeccable. Pas trop longue (3 tomes), un dessin admirable, et un scénario qui tient la route. J’ai eu un plaisir incommensurable à relire ces albums. Je donne donc un énorme 4 étoiles voire un 4 étoiles et une étoile filante pour faire 4,5.

08/05/2020 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Voici la dernière série importante que je découvre dans Circus, je n'ai pu lire que le premier épisode qui a été prépublié dans les derniers numéros de la revue qui s'arrête au n°130 en 1989. C'est une intéressante découverte, pas une histoire très originale au niveau sujet car j'ai beaucoup vu ce genre d'histoire, notamment dans l'album la Frontière de l'enfer, mon préféré de la série Bernard Prince où Greg envoyait Prince et Barney dans un bagne indochinois. Je retrouve aussi des éléments de jungle dans le western Nevada Smith, où Steve McQueen se laissait volontairement enfermer dans un bagne de Louisiane pour se venger d'un type ayant tué ses parents. On peut aussi penser au film Luke la main froide, où Paul Newman croupissait dans un bagne sudiste insalubre. Mais ce qui rappelle le plus l'atmosphère de cette Bd, c'est bien évidemment le récit de Henri Charrière dans son célèbre ouvrage Papillon qui a fait aussi l'objet d'un film célèbre avec encore Steve McQueen. La situation géographique est floue, c'est peu important, ce qui compte c'est l'observation de ce bagne, de ces bagnards, de ce qui s'y passe et l'interaction entre eux et les matons qui sont corrompus jusqu'à la moelle. Le début de l'histoire lorsque le héros (ou plutôt anti-héros) arrive chez le directeur du bagne, met un peu de temps à se mettre en place, mais une fois que Dombre s'immisce parmi les bagnards, l'étude est intéressante, l'ambiance est bien rendue, et l'évolution du scénario s'écarte de toutes les influences que j'ai citées plus haut. Quant à Francis Vallès, c'est sa première grande série importante après sa participation à Simon Francoeur ; si sur cette dernière série, on percevait son style futur, ici son dessin a encore fait des progrès, il reste 2 ou 3 bricoles à corriger, et il ne trouvera sa plénitude graphique que sur Les Maîtres de l'Orge, mais c'est un chouette graphisme qui déjà privilégie les silhouettes féminines et qui soigne ses décors. Voila donc une découverte positive avec un bon scénario et un joli dessin, il ne me reste plus qu'à trouver en bouquinerie les 2 autres albums.

19/04/2020 (modifier)
Par sloane
Note: 3/5
L'avatar du posteur sloane

Je dirais même, vraiment pas mal; vite fait quelques mots sur un dessin réaliste mais un poil figé à mon goût, les scènes de bagarres manquent un peu de punch, mais je chipote un peu car au final c'est l'histoire qui emporte l'adhésion. Riche idée que d'avoir situé l'action dans un pays qui est finalement très fluctuant, sommes nous en Afrique en extrême orient, après tout peu importe, le climat oppressant du bagne puis de la jungle est bien rendu. Certes il y a des facilités, mais je retiendrai la progression du personnage principal qui passe d'un peu mou à engagé. Les autres personnages sont plutôt bien typés de ce que l'on devait trouver dans les colonies ou postes avancés de la colonisation à ces époques. Personnellement la violence de certaines scènes ne m'a pas dérangé. Une série sympa pour son ambiance, ses gueules, et finalement nous avons envie de savoir comment tout cela se termine, sans spoiler je dirais que le cynisme l'emporte et la real politique itou!

28/11/2014 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Pas mal, ce récit. Intéressant par l’évolution de ses personnages (et surtout du personnage central) et agréablement conventionnel par son cadre (un bagne « exotique » et la forêt vierge avoisinante), ce triptyque s’est avéré prenant, à défaut d’être surprenant. Le dessin de Vallès est, lui aussi d’une agréable qualité. Son niveau est comparable à celui atteint sur « Les Maîtres de l'Orge », avec les mêmes petites faiblesses (certaines proportions) et les mêmes qualités (pulpeux personnages féminins, expressivité et dynamisme dans les poses, lisibilité du trait, soin des décors). L’ensemble est donc d’un bon niveau, plutôt conventionnel mais plaisant à lire. De plus, sa fin est une vraie fin et cadre parfaitement avec le récit. Pas mal, quoi … L'ayant trouvé dans une solderie à un prix défiant toute concurrence, je n'en déconseille pas l'achat.

12/05/2010 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Voilà une série qui m'aura laissé un ressenti assez étrange. Le trouble est venu de son ambiance mais aussi de son décor indéfinissable. L'histoire se déroule en effet dans ce qui semble visiblement être une colonie française, visiblement dans les années d'après seconde guerre mondiale, mais aucune indication réelle n'est donnée et les auteurs font visiblement le choix de laisser le flou pour se permettre davantage de libertés dans ce monde fictif qu'ils mettent en place. Le bagne rappelle évidemment celui de Cayenne, certains éléments, notamment les uniformes militaires, font penser à l'Indochine, quelques bâtiments sont d'architecture nord-africaine, la population locale est simplement bronzée sans signe distinctif, leur langage écrit est à mi-chemin entre l'arabe et l'indien, bref c'est l'archétype de la colonie pénitentiaire sans ancrage dans la réalité. Et la vie dans ce bagne est particulièrement malsaine, avec un commandant évidemment corrompu, des gardes sadiques, certains prisonniers qui font la loi et la mort pour les récalcitrants ou les esprits faibles. Cette même ambiance de dureté et de faible valeur de la vie humaine perdure tout au long de la série tandis que l'histoire tourne à la révolution et c'est elle qui m'a un peu troublé. Car le ton oscille entre l'horreur et une certaine dérision dont on ne sait jamais si c'est de l'humour discret ou du cynisme détaché. De même, le fait que le héros éponyme de la série soit plutôt un anti-héros un peu minable, surtout comparé à son invincible frère à qui tout réussit, est assez déstabilisant. Le ton est donc assez original mais le récit n'est pas mauvais. Le sens de l'aventure et du dépaysement est bien là. Le dessin est de très bonne qualité même si certains visages se ressemblent trop et se confondent. Seul le côté parfois un peu gratuit de la violence des évènements pourrait rebuter les lecteurs. J'ai en tout cas trouvé le tout intéressant, bien mené et assez captivant car l'atmosphère étrange du tout piquait ma curiosité.

12/03/2010 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

L'atmosphère moite et lourde des tropiques est parfaitement retranscrite par Bocquet et Vallès. Le dessin de Vallès (Les Maîtres de l'Orge) m'a particulièrement bien plu. Les visages des différents protagonistes sont parfaitement réalisés avec un trait net et précis. Le "héros" fait certes un peu mièvre dans cette aventure où il est entraîné. C'est un véritable spectateur qui subit plus qu'il n'agit, à l'opposé de son frère jumeau. Ce qui est intéressant, c'est justement cette atmosphère sombre et violente qui régnait sur les bagnes d'autrefois. C'est à la fois âpre et dur à l'instar de la scène introductive qui va donner le ton. J'ai ressenti presque un certain malaise. Mais la situation du système pénitencier devait certainement correspondre à la réalité décrite par les auteurs ; cela ne serait pas nouveau. Cette bd est typique du début des années 90 mais elle n'a pas trop vieilli. Par ailleurs, rien n'indique vraiment que cette histoire se passe en Indochine. Cela pourrait être l'évasion du bagne de Cayenne. Je crois également que cette imprécision a été voulue par les auteurs comme pour souligner que le mauvais traitement des prisonniers était quelque chose d'universel. Pour l'époque, on se situe après la première guerre mondiale où des combattants ont été malheureusement envoyés dans ces camps pour insubordination ou désertion. Pour conclure, je dirai que c'est un triptyque à découvrir.

18/03/2008 (MAJ le 19/03/2008) (modifier)