Quatuor
Quatre hommes, sous le regard d'une femme...
École supérieure des Arts décoratifs de Strasbourg La BD au féminin
Quatuor. Quatre hommes, sous le regard d'une femme. Un titre aussi nécessaire qu'évident pour ce recueil de quatre récits courts où Catel met en images l'imaginaire masculin, celui de quatre écrivains dont elle adapte les nouvelles en bande dessinée : Pascal Guignard, Jacques Gamblin, Thierry Bellefroid et José-Louis Bocquet. Mais Quatuor, aussi, parce que les amours et les relations homme-femme qu'évoquent ces quatre histoires ont toutes quelque chose d'une danse : on se frôle, on s'esquive, on se jauge, on se plaît, dans un ballet des corps et des sens aussi ancien que le monde. Tour à tour élégant, pudique, joyeux et passionné, un album dédié au vertige des coeurs.
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Date de parution | 11 Mars 2008 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Mouais. Je n’ai pas vraiment accroché à ce recueil. Tout d’abord, si le dessin de Catel – comme toujours simple et très lisible – amène une certaine unité graphique, l’ensemble est par trop hétéroclite (même si tous ces récits tournent autour de l’idée d’amour). Les 4 récits s’inspirent d’auteurs différents, sur des thèmes qui le sont tout autant (la couverture et la lecture du premier récit m’avaient à tort laisser croire que tous tournaient autour de la danse). Ensemble hétéroclite, mais aussi très inégal. Le premier récit n’est pas inintéressant, autour de ce couple (surtout l’homme, ici narrateur), qui ne vit que par la danse de salon (valse essentiellement). Pas inintéressant, mais avec des longueurs, des passages un peu ennuyeux. Le récit suivant ne m’a pas du tout intéressé. Le personnage, frimeur, hâbleur, fan de voitures, dont il se sert pour draguer, m’est apparu horripilant, tandis que l’histoire est assez creuse. Le troisième récit (le plus long et le plus dense au niveau du texte) se laisse lire, mais il ne m’a pas captivé. C’est du dernier que j’attendais le plus, du moins c’est celui qui avait le plus titillé ma curiosité, à cause de l’auteur du récit originel, Quignard. Même si en fait je ne connais pas ses romans, n’ayant lu que ses courts textes, ses aphorismes et réflexions (plusieurs m’avaient plu). Ce récit se distingue des autres d’une part parce que le trait de Catel est ici plus gras. Mais aussi parce que c’est une sorte de conte, autour d’un pacte faustien, se déroulant au moyen-âge (les autres histoires se déroulent dans une période contemporaine). Le récit est agréable, mais sans plus. Et la fin est un peu conventionnelle. Bref, une lecture qui globalement m’a laissé sur ma faim.
J’avais bien aimé « Lucie s'en soucie » et était donc heureux de retrouver une dessinatrice « dans l’air du temps » (une disciple de Dupuy & Berberian) douée et efficace. La présentation de l’album me laissait croire à une œuvre plus ambitieuse mais il s’agit, en réalité, de l’adaptation de trois nouvelles et d’un conte moyenâgeux n’ayant pas de rapports entre eux. Autre surprise : au vu de la couverture, je croyais que la danse serait l’élément central de ces récits … et il n’en est rien. Seule la première histoire évolue dans cet univers. On suit ensuite, et dans l’ordre, un grand amateur de belles carrosseries décapotables, un piètre cavalier qui craque pour une de ses camarades de cours, et enfin un couple de gentils tailleurs aux prises avec le Diable. Les histoires proposées ont suscité un intérêt variable de ma part, en fonction de leurs univers. J’ai cependant bien apprécié la narration des quatre histoires, mais j’avoue que le thème de la seconde ne m’a pas franchement emballé (question de goût personnel). La troisième histoire, par contre me laisse un bien agréable souvenir, tant son évolution m’a autant surpris qu’amusé. Le conte est d’une grande banalité, mais, bien narré, il a quand même retenu mon attention. Pas mal, donc, même si je m’attendais à toute autre chose, et si le milieu très bourgeois de la seconde nouvelle m’a ennuyé.
Comme d'autres, j'ai diversement apprécié les récits qui composent ce recueil. En effet, ils sont écrits par des auteurs différents, mais mis en scène par la même dessinatrice, Catel, qui a tenté de leur donner une unité par le biais d'un personnage féminin central. Je n'ai pas vraiment ressenti d'unité dans les récits, hormis justement le dessin, qui est élégant et fin. Pour ma part l'histoire qui m'a plu le plus est la dernière, un conte un peu à la manière des romans courtois du moyen Age, une période que j'affectionne particulièrement. Cette histoire, écrite par Pascal Quignard, m'a procuré un grand plaisir à sa lecture. L'histoire sur le dos m'a bien plu aussi, bien que j'aie senti un essoufflement vers le milieu de ce récit.
Ce one shot est composé de 4 récits inégaux, ce qui explique ma note moyenne. Le premier récit tire cette note vers le haut, je pense que s’il était sorti tout seul, il aurait fait un malheur. J'ai trouvé pas mal le 3ème récit et moins les deux autres. Le dessin est agréable sans être exceptionnel. Ces histoires de relations entre les hommes et les femmes sont différentes sur beaucoup de points. Elles sont assez dramatiques mais relativement bien contées. Je conseille la lecture pour le premier récit "Presto" qui vaut vraiment le détour : l'univers est original : le milieu de la danse et l'histoire est très dense malgré les 36 pages allouées.
Pas mal. J’ai apprécié le graphisme de Catel dans « son » Kiki de Montparnasse. Ici, elle adapte quatre textes « masculins » en BD et en réalise un joli exercice graphique assez agréable à lire. Pourquoi « assez » ?… Parce que je n’ai pas été surpris. Les histoires apportent une grosse dose de bons sentiments ; éradiquant d’une certaine façon un petit coup de folie, un zeste de piment, qui auraient épicé à leur manière un narratif assez conventionnel. Le dessin ?… Ce style graphique n’est pas ma tasse de thé, mais Catel met bien en scène cet imaginaire masculin un peu perdu lorsqu’il aborde « l’autre ». Quatre histoires pour quatre couleurs aussi. Chacune d’entre elles possède ainsi sa dominante : rouge, vert, bleu et jaune. Quatre couleurs de base pour un joli quatuor. Mais sans plus.
Si le thème de l’amour est encore une fois abordé dans « Quatuor », son traitement dans cette bd est par contre assez original. Ce one-shot de 120 pages est décomposé en quatre récits titrés : « Presto » d’après un scénario de Jacques Gamblin, « Largo » de José-Louis Bocquet, « Scherzo » de Thierry Bellefroid et « Amoroso » de Pascal Quignard. Toutes ces histoires ont été dessinées par l’auteure Catel (primée par RTL avec sa bd Kiki de Montparnasse). Parmi ces récits, ma préférence va a « Presto ». Cette histoire met en scène un duo de danseurs qui va vivre de sa passion à travers des concours organisés dans toute la France et dans le monde. Avec le style tout en courbe de Catel, « Presto » m’a donné littéralement envie de valser avec les protagonistes ! Le scénariste, par des dialogues répétitifs, a réussi à me transmettre la passion du jeune homme pour la danse au point également de le faire paraître arrogant. Pour le reste, j’ai apprécié « Scherzo » scénarisé par Thierry Bellefroid. Ce récit m’est apparu assez humoristique par la naïveté du personnage principal. J’y ai aimé sa situation dans un haras, un monde dont je ne connais pas grand chose. « Amoroso » est un conte assez prenant se passant à l’époque des vikings, l’histoire qui démarre avec beaucoup de bonheur s’enfonce de plus en plus au fil des pages dans le mélodramatique : la lecture est très prenante et touchante, c’est -à mon avis- le récit qui aborde le mieux l’amour. Quant à « Largo » où le lecteur suit les péripéties d’un jeune homme qui se sert de son véhicule pour draguer les filles, c’est à mon avis, l’histoire la moins accrocheuse. Le personnage principal y apparaît à la limite du machisme. Graphiquement, j’ai beaucoup aimé le coup de patte de Catel : très sensuel, très fluide, très agréable à contempler. J’ai trouvé original le fait qu’elle ait utilisé une couleur différente à chaque récit pour illustrer l’héroïne (rouge pour « Scherzo », bleu pour « Largo », vert pour « Scherzo » et jaune doré pour « Amoroso »). Catel possède un style qui m’a fait penser tout de suite aux films des années 50, en tout cas, je serai assez curieux de découvrir comment elle arrivera à adapter son dessin à un récit futuriste (si un jour, elle le fait !). Finalement, « Quatuor » est une bd très agréable à lire. A mon avis, les quatre récits proposés sont assez intéressants pour intriguer le lecteur. Le graphisme de Catel m’est apparu plaisant à contempler. Bref, « Quatuor » est un album sympathique que je relirai avec beaucoup de plaisir. Note finale : 3,5/5
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