Simon Braslong

Scénariste de Justin Hiriart et de La Sueur du soleil, Muro Harriet reprend encore un personnage de Basque intrépide, ça commence d'ailleurs par une partie de pelote, et le nom de Justin Hiriart figurant sur une affiche au début du tome 1 est un petit clin d'oeil sympathique. Je n'avais jamais trop fait attention au fait que les Philippines était une colonie espagnole, cet archipel ayant été découvert par Magellan, j'ai toujours cru que c'était plutôt portugais, j'aurais donc appris un truc avec cette bande qui aborde un sujet jamais vu en BD. En tout cas, c'est une belle épopée avec un héros attachant (quoique pas du tout charismatique), où Harriet fait découvrir les dessous de l'Espagne colonialiste. Cette aventure exotique très plaisante est servie par un dessin très séduisant et clair qui me plait bien. Je regrette seulement que le scénariste s'empêtre un peu dans des complications au sujet des projets indépendantistes et du trésor de Li-Ma-Hong ; des dialogues abondants alourdissent cette partie d'album. Malgré ça, cette série que j'avais encore zappée dans Vécu vers 1987, n'est pas très connue et mérite le détour ; elle reste inachevée mais la fin du tome 3 peut se suffire à elle-même, j'ai lu les 3 tomes à la suite sans ennui.

05/07/2014 (modifier)

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Tiens ?… encore un gars faussement accusé de meurtre comme point de départ d’une –quand même- bonne série qui nous vient d’Espagne. Bonne et intéressante car elle m’a plongé dans une époque rarement abordée dans la BD franco-belge : celle de l’Espagne colonialiste de la fin du 19ème siècle. Trois tomes réunissent ici une grande aventure « exotique » où les développements du postulat de départ sont inventifs. Mais tout cela ne serait peut-être pas grand chose sans le dessin de Astrain. C’est tout bon. Il fait usage d’un très beau trait réaliste qui fait vraiment revivre personnages et modus vivendi de cette époque. La mise en page est également réussie, quoique parfois un rien trop « standard », mais est attractive dans une sorte de mise en scène qui joue également bien des effets de la colorisation ; surtout dans les décors philippins. Simon Braslong ?… c’est inventif, parfois émouvant, « exotique » et fait sur un fond historique. Cette série n’est pas trop récente. Elle débute en 1985 dans un hebdo basque « Habécomix »- avant de paraître dans « Vécu » dès 1987. Peu connue, si pas totalement inconnue, elle mérite quand même le détour.

19/01/2009 (modifier)

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Colonie lointaine et exotique, les Philippines subissent le joug de l'Espagne en cette fin du XIXème siècle. Exploité, humilié, en quête d'une identité, le peuple philippin veut se rebeller. C'est dans ce contexte particulier que se déroulent les aventures de Simon Brasbang qui véhicule la mémoire du peuple basque entre la force et le dynamisme. Bonjour le choc des cultures et le mélange des genres et des combats dans lequel va se perdre ce récit ! Bien sûr, notre sympathique héros va être entraîné dans un tourbillon d'évènements violents et prévisibles en participant bien malgré lui à cette quête d'indépendance et de justice. Néanmoins, l'homme manque incontestablement de charisme et l'intrigue qui avait pourtant bien commencé dans le premier tome va perdre de son intensité pour se terminer en banale histoire de secret de famille. Nous ne connaîtrons jamais la résolution du mystère principal qui entourait le héros et c'est bien dommage. Cette bd est très bien dessinée sur un sujet historique que l’on n’a guère l'habitude de rencontrer. C'est intéressant à plus d'un titre. Cependant, on devine que l'abandon de cette série méconnue de la collection "Vécu" était prévisible au vu de la direction prise par un scénario qui a trahit ses objectifs.

29/03/2008 (MAJ le 29/03/2008) (modifier)

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