Nosferatu
Histoire de Nosferatu le Vampire revue et corrigée par Druillet.
Après l'apocalypse... Vampires
Nosferatu part à la recherche de nourriture pour sa compagne Imma, qui se meurt.... Errance de ce drôle de Nosferatu rencontrant Lilit une femme de métal mou, des manchots, des mangeurs de charognes. Eternelle solitude pour ce Vampire mythique.
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Date de parution | Janvier 1989 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Je précise que j’ai lu l’édition originale de Dargaud (je ne sais pas si par la suite des choses ont changé). Concernant le côté graphique, si je retrouve là la mise en page quelque peu déstructurée des œuvres « classiques » de Druillet, j’ai trouvé son dessin moins bon qu’à l’habitude. Lisible, mais inégal et souvent assez moyen (parfois même très décevant). L’absence de couleurs sans doute joue aussi, mais je n’y ai pas trouvé la force qui d’ordinaire habite le travail de cet auteur. Autre bémol, un texte très abondant. Trop. Et pas toujours très facile à lire (du fait d’une typo franchement moyenne). Enfin, j’ai été d’emblée rebuté par le récit, dur à suivre (et pas seulement pour les raisons évoquées précédemment), peu engageant. Et je dois dire que je n’ai pas tout compris, loin s’en faut ! Suivre les déambulations verbeuses de ce vampire cherchant de la bouffe, dans un univers vaguement post-apocalypse, se lamentant sur sa situation et son amour Imma, se questionnant sur le sens de la vie, ça m’a un peu saoulé. Bref, une lecture très laborieuse, et très décevante. Un Druillet très mineur.
Je suis habituellement un grand fan de l’œuvre de Druillet mais j'avoue que pour le coup je suis un brin déçu. Il faut dire qu'il y a peu j'étais encore en pleine lecture du Dracula de George Bess qui lui s'est véritablement attaché à retranscrire le livre de Bram Stoker. Ici c'est un Nosferatu qui certes porte le nom et est également un vampire mais qui est à mille lieues de l'original. Nous croisons donc un vampire vivant sur un monde apocalyptique, il est seul et son unique préoccupation est de déambuler, voler dans des cieux noirs à la recherche de nourriture. Sa quête est assez vaine, en effet il ne croise sur son chemin que des créatures dégénérées, aussi paumées que lui, finalement son dernier but sera de fuir ce monde vide de tout. Dans ses autres récits Druillet utilisait des décors incroyables avec des couleurs qui renforçaient le propos. Ici nous n'avons droit qu'à un noir et blanc que l'on pourrait qualifier de minimaliste avec des décors peu variés. Et puis que ce Nosferatu est bavard, si encore c'était pour nous dire quelque chose, mais au final il ne reste pas grand chose de ses propos, j'avoue même avoir sauté quelques phylactères tant c'était grandiloquent et à mon avis dénué de sens. Seul point positif: avoir retrouvé quelques textes magnifiques de Baudelaire. Comme l'Ymagier, certaines choses m'ont sans doute échappé, pas sûr que j'y revienne de sitôt.
Bof... effectivement... Moi qui suis fan de Druillet, j'avoue ne pas avoir accroché. Cette histoire a été créée et réalisée en 1978. Le dessin, noir et blanc, est très hachuré, nerveux, cassant. On peut y reconnaître le style utilisé pour les deux albums "Vuzz" : à savoir, volontairement dépouillé, baroque., centré sur le personnage principal. Mais autant Vuzz était gouailleur, bordélique, autant Nosferatu ne fait que de l'introspection, soliloque, rêve... Pas de grandes batailles ni de combats avec les dieux, pas d'épopée barbare aux couleurs explosives... non... une histoire simple d'un vampire quasi seul qui essayer de s'évader vers un autre monde afin de survivre... Certains qualifieront peut-être cet album de "grandiose" ou de "recherche ultime dans la création"... Tant mieux pour eux !. Moi, ce "Robinson d'un monde déchu" ne m'a pas attiré. Pourquoi d'ailleurs l'avoir acheté sans même l'avoir au préalable paginé, compulsé ?... A cause, peut-être, de la couverture qui est vraiment magnifique. Déçu. Sincèrement. Mais peut-être n'ai je pas compris ?...
Joli album que cette réédition datant de 2001 aux éditions Albin Michel : couverture noire de belle qualité au dessin gravé en relief, pages en noir et blanc colorisées d'un gris argenté brillant. Un album qui vaut son prix et qui ravira les collectionneurs. L'ennui, c'est que le contenu n'a pas de quoi vraiment séduire celui qui n'est pas déjà sous le charme. Au niveau du dessin, nous sommes loin du Druillet de Lone Sloane et de Salammbô : le trait est beaucoup plus lâché, moins travaillé, les décors sont bien plus abstraits. Ce n'est pas moche car Druillet a un trait maîtrisé donnant des planches déliées mais pleines de substance. Mais contrairement à d'autres oeuvres de cet auteur, Nosferatu ne bénéficie pas d'un dessin qui se suffit à lui-même et vaut pour lui seul l'achat ou la lecture de l'album. Au niveau du récit maintenant, c'est assez ambigu. Nous sommes dans un décor post-apocalyptique où la nature de vampire du héros est presque un pretexte. Il s'agit simplement de lui donner quelques pouvoirs surnaturels et notamment la capacité de voler au-dessus de ce monde ravagé et de s'interroger ainsi sur sa nature, sur ce qu'il doit faire, etc... Les dialogues sont étranges. Ils mêlent citations poétiques de Baudelaire, diatribes lyriques, argot et paroles enfantines (poil à la tétine). Ils ne sont donc pas dénués d'humour, de même que le personnage de Nosferatu qui est parfois sciemment clownesque. Nous sommes donc à mi-chemin entre la tragédie post-apocalyptique noire et le conte cynique et humoristique. Difficile de se faire une idée précise de l'objectif de ce récit. Ce qu'il en reste surtout, c'est que les dialogues sont un peu lourdingues, que l'intrigue est plutôt ennuyeuse et que la conclusion de l'album ne mène pas à grand chose sans pour autant qu'on ait bien compris l'interêt de tout le récit.
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