Billy the Kid et la Foire aux Monstres (Billy the Kid's Olds Timey Oddities)
Billy the Kid, n'a pas été tué par Pat Garett... Il vit incognito et va affronter le Docteur Frankenstein.
Billy the Kid Dark Horse Comics Frankenstein Le western fantastique Les petits éditeurs indépendants
Billy the Kid, le cowboy psychopathe, la terreur de l'ouest sauvage ! On le croyait mort, il n'en est rien, vivant incognito pour éviter les ennuis, Billy est démasqué par le patron d'un cirque ambulant qui lui propose de rejoindre sa troupe pour être à l'abris de la potence. Billy accepte, mais s'il a été recruté par le cirque, c'est surtout pour aider son propriétaire à dérober un joyau d'une valeur inestimable. Billy se retrouve ainsi embarqué dans une sombre aventure qui va le mener au cœur de l'Europe Centrale, où il devra affronter le Docteur Frankenstein !
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Date de parution | 05 Novembre 2007 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Billy the Kid n'est pas mort en 1881, à Fort Sumner dans le Nouveau Mexique. - Ce tome est le premier d'une série indépendante de toute autre. Il contient une histoire complète qui fait office de première saison. Il a été réédité avec les 2 saisons suivantes dans Billy the Kid's old timey oddities Omnibus (en VO). Ce premier tome contient les 4 épisodes de la minisérie parue en 2005, écrite par Eric Powell (le créateur de The Goon, voir par exemple Chinatown), dessinée et encrée par Kyle Hotz, avec une mise en couleurs d'Eric Powell. L'histoire, tout le monde la connaît. Dans la nuit du 14 au 15 juillet 1881, Pat Garrett attend Billy the Kid (William Henry McCarty de son vrai nom) dans la chambre de Pete Maxwell. Lorsqu'il pénètre dans la pièce plongée dans l'obscurité, il l'abat froidement. En fait, non, les choses ne se sont pas passées comme ça, Billy the Kid s'en est sorti et a pu s'enfuir. Il mène une vie de vagabond itinérant. Lors d'un ces voyages, à bord d'un train, il est abordé par Fineas Sproule, directeur d'un cirque de monstres, qui le convainc de l'accompagner pour écouter son offre d'emploi. Il souhaite que le Kid intègre sa troupe de monstres pour aller récupérer une gemme précieuse, ayant servi à animer un golem, et désormais détenue par Viktor Frankenstein. Cette foire aux monstres compte en particulier Aldwin Callahan (l'homme alligator), Isadora Mavrites (recouverte de tatouages des pieds à la tête), Wild Man (un indigène d'Afrique s'exprimant par borborygmes et cris), Jeffrey Tinsle (un jeune adolescent lilliputien), Hector Delgado (à la pilosité tellement abondante qu'il ressemble à un chien) et madame Tinsle (la mère de Jeffrey, voyante). Après tout pourquoi pas ? Pourquoi ne pas donner sa chance à cette histoire réalisée par un scénariste connu pour son humour noir et moqueur (et qui aime le cirque et ses artistes mis au ban de la société, voir Chimichanga, la fillette à barbe) ? Pourquoi bouder les dessins de Kyle Hotz, même s'ils sont dérivatifs de ceux de Kelley Jones (eux-mêmes dérivatifs de ceux de Bernie Wrightson) ? Certes le point de départ est lui-même dérivatif, avec un Billy the Kid qui aurait survécu aux circonstances de sa mort, des monstres de foire plus archétypaux qu'originaux, et une quête mélangeant allègrement le folklore juif (le golem), avec le roman de May Shelley. D'un autre côté, avec le résumé, le lecteur sait qu'il met les pieds dans un récit où sa suspension consentie d'incrédulité sera mise à contribution, avec certainement une dimension parodique. de fait, Eric Powell déroule une intrigue linéaire, assez classique dans laquelle Fineas Sproule et son équipe doivent se rendre en Europe, jusqu'à la demeure reculée du baron Frankenstein, à l'écart d'un petit village d'individus aux morphologies vraiment bizarres. le bon docteur continue ses expériences sur les êtres humains, et les aventuriers ne sont pas bien accueillis par la populace locale. Malgré tout, comme le scénariste écrit son intrigue au premier degré, le lecteur se laisse porter par ces péripéties un rien prévisibles. Les dessins de Kye Hotz sont un peu lourds en encrage, ce qui leur donne un relief particulier qui attire l'œil, en donnant l'impression de petites zones d'ombre dans chaque case, comme si la réalité était légèrement grignotée par une noirceur provenant de toute part, des individus, comme des objets ou des vêtements eux-mêmes. Ce dessinateur prend également un malin plaisir à déformer légèrement la morphologie des individus (un peu plus allongés ici, un peu trop musculeux là), ainsi que leurs visages (un peu caoutchouteux, un peu trop marqués). Alors que le lecteur pourrait craindre que la composante horrifique (les déformations) et la composante caricaturale (les mêmes déformations) aient des effets qui s'annulent, il n'en est rien. Hotz réussit à trouver un point d'équilibre tel que ces personnages sont à la fois horribles, et empreints d'une forme d'humour noir. Il est à la fois possible de les prendre en pitié, et à la fois possible d'apprécier la dimension moqueuse et second degré. Cette narration donne une toute autre saveur à l'intrigue qui suit son cours linéaire, tout en dégageant un parfum de parodie. À partir de là, les personnages acquièrent une rare épaisseur grâce à leur apparence. Hector Delgado (l'homme chien) est à la fois repoussant avec son apparence de chien mouillé, mal toiletté, et à la fois comique dans ses mimiques forcées. Isadora Mavrites est à la fois une femme aux courbes séduisantes, et une femme tragique à cause des images se forment sur sa peau. Jeffrey Tinsle est à la fois un enfant que l'on a envie de protéger, et une source de comique à vouloir se débrouiller tout seul dans un monde d'adultes, trop grand pour lui. L'homme alligator est assez repoussant du fait de ce que le lecteur soupçonne être une maladie de peau aggravée, et touchant dans sa résignation à sa solitude forcée. Kyle Hotz ne s'économise pas sur les détails, ce qui participe beaucoup à immerger le lecteur dans un monde très palpable. La première apparition d'un humain amélioré par le docteur Frankenstein laisse une impression durable du fait de sa forme torturée, et de la texture de la peau, proche de la carapace d'un insecte. Il soigne également ses décors et ses personnages secondaires. Ainsi la première vision du cirque et de ses artistes occupe un dessin sur une double page, mariant à nouveau horreur physique, et parodie, le contraste entre les 2 lectures renforçant d'autant chacune interprétation. Il a également passé du temps pour représenter les roulottes, les tuiles en bois de leurs toits, et les roues en bois cerclées de fer. Le lecteur découvre avec amusement le château improbable du docteur Frankenstein calé au pied d'une montagne, au fond d'une vallée, avec les maisons en arc de cercle autour. Il y a à nouveau une dimension comique dans ce château à mi-chemin entre une vision de Walt Disney, et une réflexion sur la manière dont ses tours s'imbriquent dans le flanc rocheux de la montagne. Il y a aussi une forme de constat social dans la façon de l'urbanisme de la ville est entièrement dicté par l'emplacement du château. Enfin, Kyle Hotz représente la texture de la fumée ou des nuages en leur donnant une étrange consistance qui participe à une dimension gothique de l'ambiance. Le divertissement du lecteur est bien présent grâce à une narration visuelle riche personnelle, et humoristique. L'intrigue avance sans grande surprise. Par contre, le lecteur se rend compte qu'Eric Powell a un petit faible pour son personnage principal. Conformément à sa légende, Billy the Kid est un jeune adulte, mal poli, enclin à la violence et surtout soucieux de sa propre personne. le lecteur suit attentivement la tactique de Fineas Sproule pour retenir son attention et le convaincre de rejoindre son cirque. Il voit comment ce monsieur sait manipuler le Kid, en jouant sur son arrogance et son avenir bouché. Tout aussi inattendu, le scénariste s'amuse à rapprocher ce hors-la-loi qui a déjà tué et qui apprécie les plaisirs de la vie (femmes et alcool), du très jeune Jeffrey Tinsle, encore un enfant, encore innocent des choses de la vie. Bien sûr au début, il s'agit pour Billy d'épater cet auditoire facile et de se vanter de ses hauts faits. Mais Powell a introduit une dimension tragique dans le Kid, maltraité dans son enfance, traumatisé par son enfermement dans une malle, traumatisme qui a laissé des traces indélébiles. Si Jeffrey est encore assez innocent, il n'en est pas un idiot pour autant, ou une victime toute désignée. Avec une certaine rouerie, le scénariste rapproche ces deux individus de manière inattendue et organique. À l'issue de ce premier tome, le lecteur constate que le divertissement était au rendez-vous et que les auteurs utilisent une narration au travers de laquelle leurs personnalités transparaissent. L'amour des monstres d'Eric Powell est présent à chaque page, le penchant pour le grotesque d'Hotz imbibe chaque page. L'histoire en elle-même est aussi vite lue qu'oubliée, par contre les personnages restent en mémoire, ainsi qu'un franc sourire sur les lèvres du lecteur et l'envie de lire les 2 tomes suivants.
Une petite BD qui annonce un mélange de genre, qui commence comme un western mais n'en est hélas plus un au bout de deux pages. Seul le personnage de Billy, nous lie vaguement au genre Western, l'ambiance est fantastique et baigne dans un univers « Freaks » délirant ou humour et défouraillages dament le pion à l'angoisse. On est dans le léger et le divertissement. Le scénario de Eric The Goon Powell n'est pas vraiment mauvais mais d'une certaine manière c'est moins déjanté, plus classique dans la forme que The Goon. Pour qui aime le genre comme moi, ça passe mais il y a un petit goût de « comme Goon en moins Bien »... Les dessins sont plutôt réussis, les trognes des personnages sont amusantes, le loup garou ressemble à Chewbacca… c'est marrant. Dommage que la mauvaise qualité d'impression dont souffre l'album (floutant carrément certaines pages) porte préjudice au dessin de Kyle Hotz. Bref, une petite BD facilement oubliable... JJJ
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