Les Mots de Louise

Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)

Louise est une femme d’une cinquantaine d’années qui vit dans une institution pour adultes handicapés mentaux. Son mutisme et son apathie plongent l’équipe éducative dans le désarroi. Rien ne semble pouvoir la tirer de ce terrible silence.


Format carré Handicap Les petits éditeurs indépendants Requins marteaux

La déficience n’est pas en cause, Louise est en capacité de parler. Auparavant elle entretenait des liens avec le monde extérieur. Elle pouvait être gaie, volubile. Mais une ombre se pose parfois sur Louise et l’envahit tout entière. Elle est alors comme emmurée de l’intérieur. Un éducateur tente d’aider Louise à se défaire de cette ombre. Pour qu’enfin celle-ci puisse reprendre possession de sa parole et de son corps. Mais cette nuit dans laquelle Louise est plongée, ne va-t-elle pas l’envahir lui, à son tour ?

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 28 Mars 2008
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Les Mots de Louise © Les Requins Marteaux 2008
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)
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08/04/2008 | Ro
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Par Ems
Note: 3/5

Cette BD offre un regard sur les milieux médicalisés spécialisés. Deux personnages seulement, pas de dialogues, juste une voix off. On suit le quotidien d'une femme d'un certain âge et d'un aide soignant. Celle ci s'est enfermé dans un mutisme complet et semble subir le temps mais également les éléments. L'aide soignant est visiblement le scénariste. Ses pensées apparaissent en voie off uniquement. Il semble investi par cette patiente au delà de ses attributions. Son regard et ses observations sont humaines. Mais sa volonté ne peut pas grand chose, l'état de la patiente fait qu'elle n'est qu'un "meuble" dans la structure. Seule son incontinence nous rappelle qu'il s'agit d'un être humain. Le scénariste a été marqué par ce point car il est limite insistant sur le sujet. Ce récit a le mérite de parler d'une tranche de la population que l'on oublie trop facilement dans ces structures. Tout comme l'aide soignant, l'idée de finir ainsi, me fait peur. A découvrir, l'achat n'est pas indispensable.

02/04/2009 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Note approximative : 2.5/5 Cette BD nous narre le monologue d'un éducateur dans une institution pour adultes handicapés mentaux qui parle d'une femme, Louise, affectée d'une maladie qui ressemble grandement à la maladie d'Alzheimer. Enfoncée dans un mutisme quasi permanent, elle oublie tout jusqu'à s'oublier elle-même, de corps et d'esprit. Seuls quelques rares moments la font revenir à peu près à la surface de la perception, lui rendant une vie et une volonté qui semblent disparaître ensuite pour replonger dans l'ombre de son handicap. Le dessin est de Squarzoni, l'auteur de Garduno, en temps de paix et Dol. On reconnaît son trait réaliste et sobre. Cet auteur engagé s'efface et laisse cependant la voix au scénariste Alexandre Watson qui, pour autant qu'il y paraisse, pourrait bien être l'éducateur de Louise lui-même. On sent une réelle tendresse de la part de ce narrateur envers sa patiente. Il l'observe à la fois avec distance et amour, parfois avec un dégoût retenu et parfois avec une vraie affection. Certains moments de l'album sont assez touchants, notamment la page très bien mise en scène du visage de Louise quand elle pense à sa grande soeur, Tatie. Cependant, à la longue, j'ai plus ou moins décroché de ma lecture. Le monologue se fait bavard, un peu monotone. Les citations de livres se font un peu trop abondantes en fin de récit, à la manière d'une dissertation lycéenne. C'en devient presque ennuyeux car l'émotion n'a pas réellement su m'atteindre comme elle a pu m'atteindre sur un sujet assez similaire dans la BD Rides. J'avoue en outre qu'à titre personnel, les détails scabreux sur les excréments de Louise me rebutent plus qu'autre chose. Bref, je n'ai pas retenu grand chose d'une lecture qui n'a pas su me toucher. J'ai pu tout juste en apprendre un peu sur la situation d'handicapés comme Louise dont une seule chose est sûre à mes yeux, je détesterais qu'une telle chose m'arrive.

08/04/2008 (modifier)