Emma (Mori)
Une histoire d’amour impossible entre un bourgeois gentilhomme et une domestique en plein cœur de l’Angleterre victorienne.
1872 - 1899 : de la IIIe république à la fin du XIXe siècle Angleterre Enterbrain Ere Victorienne Iles Britanniques La BD au féminin : le manga Le meilleur du Manga Seinen
C’est en rendant visite à son ancienne institutrice que William Jones rencontre Emma, la domestique de la maison. Autour d’un portrait de William enfant, ils font connaissance et très vite William s’aperçoit qu’il n’est pas indifférent au charme de la soubrette. Pour la revoir, il va volontairement oublier ses gants. C'est ainsi que commence une histoire impossible entre deux jeunes gens que les milieux opposent.
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Date de parution | 08 Mars 2007 |
Statut histoire | Série terminée 10 tomes parus |
09/04/2008
| Rody Sansei
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Les avis
Je le revendique haut et fort : j’adore les histoires de romance ! Je suis un grand fan par exemples des œuvres de Nicholas Sparks car je collectionne tous les films tirés de son œuvre. J’aime quand les films de lovers me font pleurer à l'image de Nos étoiles contraires. Cela va à l’encontre des critiques qui généralement cassent ce genre qui a mauvaise presse. A l’inverse et curieusement, les critiques louent assez souvent les comédies. Pourtant, savoir faire pleurer est également tout un art comme savoir faire rire. Ce qui m’a plu dans Emma, c’est que cela paraît être une histoire intemporelle même si l’action se situe dans l’Angleterre victorienne. Il s’agit de l’amour impossible entre deux membres de castes différentes. Le ton est donné dans le premier tome lorsque le père Jones indique qu’il y a bien un Royaume-Unis sur le papier mais en réalité deux pays différents: celui de la bourgeoisie et celui du petit peuple. L’amour peut-il transcender les classes sociales ? C’est bien le thème de ce manga. La formule est toujours la même, les passages obligés sont toujours les mêmes, les clichés sont toujours les mêmes mais c'est tellement bon, tellement confortable de se replonger dans ce genre de manga ultra-romantiques, complètement premier degré et qui s'assument comme tels. Ce manga fait ce qu’on lui demande : nous transporter dans une histoire d’amour avec une attachante et belle petite soubrette comme héroïne.
Alors là, gros gros coup de coeur...
On parle souvent de Jirô Taniguchi comme d'un mangaka ayant réussi à capter une certaine essence européenne pour l'insuffler dans ces récits... Mais à mon avis Kaoru Mori mérite tout autant, et peut-être même plus, ce genre d'appréciation...
J'avais déjà remarqué son travail dans Bride Stories, cette maîtrise du récit où il ne se passe pas grand-chose, cette plongée dans la vie d'une jeune femme que les traditions poussent à mettre sous l'éteignoir ses désirs et ses goûts profonds... Emma, qui est son premier manga en série, était déjà un coup de maître. Portant peu ou prou sur le même sujet que des films et séries tels que Gosford Park ou
3.5 Une bonne série quoique je ne la trouve pas aussi extraordinaire que les autres posteurs. J'ai lu la réédition en 5 tomes et j'ai trouvé les tomes un peu inégaux quoique globalement j'ai bien aimé. Le premier tome est sympathique et sert surtout à poser les bases de l'intrigue amoureuse entre une servante et un homme riche. Cette intrigue ne réinvente rien, mais l'auteur réussit à rendre son histoire intéressante. Il faut dire que les personnage sont attachants et j'avais envie de connaitre leurs destins. J'ai adoré les tomes 2 et 3 ainsi que la première partie du quatrième tome. J'aime un peu moins les petites histoires centrées sur les personnages secondaires. J'aimais lorsque c'était des personnages que j'aime, c'était pas mal sauf que ce n'était pas mémorable. Ensuite, il y a la conclusion de l'intrigue principale qui finit en beauté. Un bon moment de lecture.
Je connaissais cette série de réputation mais je ne l'avais jamais lue. La réédition grand format "Latitudes" proposée par Ki-oon me permet donc de remédier à ce manque à ma culture. Les tomes de cette réédition regroupent chacun deux tomes de la série de départ ce qui fait qu'on se retrouve avec un énorme pavé dans les mains, à la fois volumineux en hauteur/largeur mais aussi en épaisseur... Je savais que la réédition était dans un plus grand format que l'original, mais j'avoue que le résultat est bien au-delà de ce à quoi je m'attendais et personnellement, je trouve cela trop gros... Pour moi le manga se doit d'être compact ! Hormis ces considérations volumiques, j'ai bien apprécié la lecture des deux premiers tomes, Kaoru Mori, comme dans sa série Bride Stories nous fait partager sa passion pour un lieu et une époque (il s'agit ici de suivre une jeune soubrette dans l'Angleterre victorienne) au travers d'une histoire tout à la fois instructive, drôle, sympathique et attachante. Elle n'hésite pas à bousculer ses personnages et à faire prendre à son histoire des tournants inattendus. Le tome 2 complique contre toute attente (ou presque) un peu plus cette histoire d'amour impossible... Le tome 3 est d'une grande intensité. On y découvre comment le pouvoir et l'argent peuvent mener à de bien sombres actions ou tout simplement à la négation du bonheur des siens. Certains personnages féminins n'y sont vraiment pas ménagés, que ce soit par les mots ou par les actes. Pour moi la série prend vraiment de l'épaisseur à ce stade et mérite une étoile supplémentaire. Le calme et l'élégance des premier tomes laissent place progressivement à une dure réalité d'une haute société londonienne enfermée dans ses luttes de classes et pas toujours très fréquentable. Le tome 4 est surprenant car il marque la fin de l'intrigue principale et personnellement, je m'attendais à une plus grande aventure en Amérique. Cette partie-là me semble un peu vite passée et aurait pu donner lieu à un développement plus... développé et surtout plus dramatique selon moi. Ceci étant, j'aime assez les chapitres bonus de la seconde partie, notamment celui qui se déroule lors de l'exposition universelle. Je n'ai pas bien saisi le lien entre l'intrigue principale et l'histoire du vieux et de sa demoiselle "de compagnie"... j'ai dû zapper un truc quelque part... Le 5ème et dernier tome enchaine plusieurs chapitres "bonus" (jeunesse des personnages, personnages secondaires, animaux de compagnie oubliés lors d'un pic-nic, journée shopping des femmes de chambre) avant de terminer avec l'épilogue de l'intrigue principale. J'ai beaucoup aimé les petits apartés de début de volume, que ce soit pour ce qu'ils nous apprennent sur les personnages de la série que pour la poésie ou la beauté des dessins et j'ai accueilli avec bonheur ce dernier chapitre qui conclut cette belle histoire d'amour. La seule chose qui me manque ? Un trombinoscope et un schéma des liens entre les personnages, j'avoue que je suis parfois perdue... surtout que pas mal de blondinets se ressemblent un peu ;) Le dessin est de très bonne facture, bien que moins ciselé que celui de Bride Stories il est tout de même très réussi. J'aime aussi beaucoup les fins de volumes dans lesquels l'auteure interpelle le lecteur de manière plutôt drôle. La réédition s'est faite en 5 tomes, à un rythme de publication relativement lent je trouve, sans doute pour ménager le budget des lecteurs. Franchement bien, mais format trop gros à mon goût.
J'avais découvert Kaoru Mori par le biais de sa série Bride Stories qui m'avait plu par son souci du détail, sa documentation visiblement riche et son graphisme soigné. Avec Emma, je retrouve certains de ces éléments, si ce n'est qu'au lieu de nous faire découvrir des peuples d'Asie Centrale plutôt méconnus des lecteurs européens, c'est un décor nettement plus proche de nous qui est mis en scène ici : l'Angleterre Victorienne. Mais là aussi, on ne peut que féliciter l'auteur par son souci de réalisme, sa documentation historique et son étude des moeurs de l'époque. La retranscription en manga est très bien réalisée. Par le biais d'une histoire d'amour complexe et théoriquement impossible entre un gentleman et une servante, on découvre l'Angleterre de la fin du 19e siècle, aussi bien par le point de vue des personnes aisées, nobles ou riches bourgeois, que de celui de leurs serviteurs. Voilà qui rappelle un peu la série TV Downtown Abbey même si, dans ce manga, le cadre du récit ne se borne pas à un seul lieu et si la situation des protagonistes ne reste pas figée. Ces derniers, justement, sont très crédibles et leurs comportements sont réalistes et mesurés. On s'y croirait. Pourtant, je ne suis pas franchement tombé sous le charme. Tout est certes crédible et bien mené, mais je n'ai pas trouvé l'histoire captivante. Le rythme est lent à la manière des deux héros qui sont très réservés et peu expansifs. Je ne les ai pas trouvés très attachants et leurs histoires, si elles ne sont pas désagréables, ne m'ont pas tellement accroché. Globalement, je pouvais en décrocher à chaque instant sans réelle envie de lire la suite, ou alors juste pour passer le temps et par légère curiosité. Bref, c'est un beau manga, bien documenté, mettant en scène de manière réaliste et intéressante l'Angleterre Victorienne et la vie de certains de ses habitants à l'époque, mais au-delà de ça, je n'ai pris qu'un plaisir mitigé à le lire car son intrigue ne m'a pas captivé.
Si l'on s'en tient aux résumés des livres et aux couvertures de chaque tome, Emma peut ressembler à une banale histoire à l'eau de rose, comme il y en a tant dans les Shojo mangas. En fait... il n'en est rien. Emma est une oeuvre mature, avec une sensibilité extraordinaire, et une sensualité indéniable (mais disséminée ça et là, de manière vraiment très subtile). Passé le dessin assez particulier des visages, on aperçoit très vite l'étendue des talents de la scénariste/dessinatrice, Kaoru Mori : tout n'est que nuance, non-dits, moues, regards. Une histoire d'une banalité étonnante, mais qui captive à un point inimaginable grâce au formidable talent de conteuse de son auteur : le ton des discussions, des sentiments (joies, regrets...) est d'une justesse incroyable. De mémoire, je n'ai que très rarement lu des expressions aussi convaincantes dans le monde de la BD. De plus, l'époque victorienne retranscrite est d'une précision remarquable (dans ses décors et ses castes). Si je devais résumer, je dirais que ça ressemble à une oeuvre de Mitsuru Adachi, mais presque exclusivement réservée aux grands (notamment à cause de son manque d'humour). Emma est une oeuvre tout simplement extraordinaire.
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