Terre de feu
Terre de feu, fin du XIXe siècle, début XXe. Après des jours passés à chasser l'Indien pour de l’argent, Lord Wales et ses hommes quittent la taverne qui leur servait de refuge. Leur mission sanglante est accomplie, ils ont tué tous les indigènes...
1900 - 1913 : Du début du XXe siècle aux prémices de la première guerre mondiale David B. Ecole Duperré Nouveau Futuropolis Patagonie/Terre de Feu Séries hélas abandonnées
Terre de feu, fin du XIXe siècle, début XXe. Après des jours passés à chasser l'Indien pour de l’argent, Lord Wales et ses hommes quittent la taverne qui leur servait de refuge. Leur mission sanglante est accomplie, ils ont tué tous les indigènes. Wales et Lowatt vont cheminer ensemble. Ils subiront attaques et embuscades indiennes et se raconteront leurs souvenirs de combats au coin du feu de camp…
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Date de parution | 09 Avril 2008 |
Statut histoire | Série abandonnée (mise en stand-by faute de vente) 2 tomes parus |
Les avis
Voilà un western plus qu’atypique ! D’abord par sa localisation, loin des paysages montagneux, désertiques ou boisés du Wild West, mais au Sud du bout du monde, en Patagonie – même si l’adage « un bon Indien est un Indien mort » est ici aussi valable pour les Blancs. Atypique aussi dans son traitement. Graphique tout d’abord, avec le dessin d’Hugues Micol, pas toujours facile à suivre (surtout dans les passages nocturnes dans les hautes herbes !), mais plutôt bon et réussi, avec ce travail sur le Noir et Blanc très original. Le scénario lui aussi est original, puisqu’il mêle à la traditionnelle chasse aux Indiens des aspects ésotériques (la cérémonie prévue par Lord Hexam, l’apparition du dieu indien) et politiques (les différents groupes plus ou moins révolutionnaires et anarchistes qui sillonnent cette pampa improbable). A noter que cette histoire est rattachée à une autre production western originale de David B, Hiram Lowatt & Placido, puisque l’un des personnages principaux n’est autres que le frère d’Hiram. Au final, c’est une série intéressante, mais qui me laisse un peu d’amertume et de frustration, étant donné qu’elle semble abandonnée, et que cela laisse sans réponse pas mal de questions : sur l’archer rouge, le rôle des deux troupes de cavaliers révoltés (en particulier de la deuxième, dont je n’ai pas bien compris la motivation), les motivations exactes des deux femmes spirites et d’Oberon Gris, ainsi que des Somnambules. Et monsieur Lowatt ? Nous voilà abandonnés en Terre de Feu, seuls, c’est inhospitalier, et on ne sait pas si les auteurs vont revenir (avec la cavalerie ?) à notre secours…
Un western totalement décalé comme je les aime ! J'ai pris un réel plaisir à lire le premier tant Lord Wales est un personnage fascinant et j'ai aimé toutes les scènes avec lui. Les autres personnages ne sont pas mauvais, mais ils ne sont pas aussi mémorables que Wales. Le dessin en noir et blanc est très bon et permet de créer une atmosphère qui va à merveille avec le ton du récit. J'ai un peu moins aimé le deuxième tome qui met en scène d'autres personnages et j'ai été très déçu d'apprendre qu'il n'y aura pas d'autres tomes. Ça me rend triste de savoir que je ne reverrai pas Lord Wales et ça me donne l'impression que lire cette série était devenu inutile car il n'y a pas de fin. C'est dommage parce que ça commençait bien.
Voici un nouveau western au ton parfaitement décalé comme je les aime... Cette fois David B, après Blain et Dumontheuil, se penche sur le genre. Il avait déjà expérimenté le sujet dans l’excellent Hiram Lowatt & Placido au style proche du film Dead man de Jim Jarmush. Au dessin, on trouve un Hugues Micol plutôt inspiré maniant parfaitement le noir et blanc. Cette histoire bénéficie de quelques bonnes trouvailles… Première originalité du genre : le dépaysement. Plutôt que de s’intéresser à l’ouest américain et à ses « rattlesnake », Micol et David B installent leur récit au sud de l’Argentine en Patagonie plus précisément sur la terre des gauchos. Des mercenaires américains sans foi ni loi y sont venus exterminer les Indiens locaux. Deuxième originalité : les personnages tous plus inquiétants les uns que les autres. Tout d’abord : Lord Wales -qui a en fait un nom bien plus compliqué- personnage étrange toujours protégé par un livre reprenant les exploits du Roi Arthur. Son compagnon est un certain Lowatt (un nom qui revient une nouvelle fois dans le monde de David B) qui en plus de son activité de tueur écrit des récits de western improbables. On peut y ajouter des sœurs bien mystérieuses, un lord tyrannique possédant un manoir isolé et un Indien insaisissable, le fameux « archer rouge ». Tous ces personnages se croisent dans une atmosphère sinistre, faite d’interrogations et de tension nerveuse. Le second opus se penche un peu plus sur les noctambules ce groupe de tueurs chiliens chargés de réprimer dans le sang toute velléité de révolution sociale et qui portent des surnoms aussi improbables qu’inquiétants que ce soit : l’Oreiller, l’Insomniaque, Minuit ou encore l’étoile. Si la révolution sociale semble gronder dans les campagnes, les Noctambules semblent bien prêts à la réprimer. Les auteurs nous entraînent dans un étrange huis clos où la lutte avec l’archer rouge qui a perdu son arc et les tueurs d’Indiens se fait plus dramatique et aussi onirique. Les anciens personnages du premier tome, comme Lord Wales, Nathan Lowatt (dont on apprend au passage qu’il a tué son frère Hiram), Lord Hexam ou encore les sœurs Panine, sont moins présents ou même totalement absents. Les auteurs ne nous donnent d’ailleurs que peu d’indices sur les mystères qui les entourent.Enfin, de nouveaux personnages font leur apparition comme cet étrange nain du nom d’Oberon Gris qui semble connaître bien des choses ou encore l’atypique membre du conseil rouge Pleine Lune… Au dessin, Hugues Micol, grâce à des teintes de gris très expressionnistes arrive parfaitement à retraduire cette atmosphère faîte de mystères et d’inquiétudes.
Voici une série au graphisme peu avenant nous plongeant sur un territoire hostile pour l’humanité. Climatiquement tout d’abord, mais finalement le récit, tout en montrant ce chaos naturel va plutôt se plonger dans l’hostilité des habitants ce ces terres. Graphiquement, le noir et blanc avec dégradés met mal à l’aise. De prime abord tout parait brouillon, mal fini, anguleux voire flou. Mais il faut avouer que cela met le lecteur dans une ambiance de lieu hostile à l’homme. Hostilité qui rejaillit sur ses actes. Avec le temps certaines planches finissent par être sublimes dans leur noirceur, évidemment pas pour une précision vivante et une technique parfaite, mais plutôt pour le ressenti que les dégradés de gris donnent au lecteur. Sur les deux tomes il y a quelques moment magiques de ce type qui nous transportent sur ces terres hostiles : le discours de l’indien sur le révolver, la danse des indiens sur leur iceberg, ce combat dans un chaos climatique contre les indiens et même l’arrivée de ce petit homme dans ce lieu désolé. L’histoire nous emmène dans les conflits humains en tous genres. D’abord colon contre autochtone puis chasseurs d’indien entre eux, puis enfin lutte des classes pour envisager le conflit territorial. De fait l’histoire part dans tous les sens. Si le premier tome nous décrit plus particulièrement deux destinées via deux chasseurs sans scrupule et le combat de l’un contre un mythe personnifié : l’archer rouge, le second tome nous présente presque un huis clos entre otages. A vrai dire, j’ai refermé le récit avec un sentiment d’inabouti, je ne suis plus certain que l’auteur sache où il veut nous emmener, alors qu’à la fin du premier tome j’avais aimé le cheminement narratif permettant d’appréhender les personnages. Dans le tome 2 l’extrait hors huis clos racontant les pillages des groupes révolutionnaires dans un conflit Chili-Argentine ne m’a pas convaincu dans le cadre du récit même si la narration puissante est intéressante. La fin du tome 2 laisse également plein d’incertitudes. Enfin quel régal de mêler cette divinité jalouse aux agissements des protagonistes, nous plongeons dans un univers semi mystique aux relents chamaniques du plus agréable effet. Au final l’ensemble se lit de façon soutenue malgré un graphisme déroutant et un scénario trouble, il y a donc un je ne sais quoi de convaincant. J’attends le tome suivant avec impatience et inquiétude à la fois, impatiente car il y a un fond scénaristique riche pour faire évoluer les personnages, mais inquiétude car il faudrait un tome moins touffu pour recentrer l’histoire… Pour l’instant voici une série intéressante à connaître si l’on apprécie les voyages graphiques.
Ce nouveau western en Terre de feu se révèle assez vite passionnant. J'ai tout de suite admiré la beauté des lieux quand les icebergs se disloquent dans le passage. On est envouté par une certaine atmosphère fort étrange d'autant que le dessin dynamique colle à merveille avec l'ensemble. Il est question également de massacre d'indiens dans une ambiance oppressante faite de règlement de compte et de vengeance. L'archer rouge semble être le seul qui résiste. L'histoire va se complexifier peu à peu avec l'arrivée de nouveaux personnages qui vont prendre le pas. Cela va rendre le récit très intéressant car on ne connait pas encore tous les enjeux. Cela semble prometteur car cela nous emmène là où on ne s'y attend pas. Il y a déjà plusieurs rebondissements. Dernièrement, j'avais été séduit par Rio Negro qui situe l'histoire à la même époque et presque dans les mêmes lieux à savoir l'Amérique du Sud. En tout cas, cela me semble bien mieux que la série Cap Horn trop figé. C'est plutôt agréable de découvrir les richesses du nouveau western. Il utilise certes les codes du genre mais va beaucoup plus loin. C'est bien cette démarche qui me fascine. Malheureusement, cette série qui avait du potentiel a été abandonné. Je ne peux conseiller légitimement l'achat dans ces conditions.
Après la lecture du premier tome. Quelle frustration à la fermeture de ce premier volet, vivement la suite du tome 2. Cette BD est difficile à définir. Le scénario part un peu dans tous les sens et pourtant l'ensemble reste cohérent et passionnant. Les personnages ne font pas de la figuration et sont intrigants. Pour il ne s'agit que d'un tome introductif, mais déjà la curiosité prend le dessus, où cette histoire va nous mener ? Qui sont réellement tous ces personnages ? Le dessin est original et apporte une ambiance correspondant à merveille au récit. J'ai vraiment adoré cette BD et j'attends beaucoup de la suite.
Superbe bd, et même si le premier tome pose surtout le décor, à mon sens, que j'aime quand le dessin noir et blanc est maîtrisé de la sorte! Rien que pour ça, je suis près à aller au bout de la série les yeux fermés, si je puis dire... Côté scénario, c'est encore un peu confus, on nous à surtout présenté les différents protagonistes de l'histoire, chacun gardant pour l'instant sa part de mystère. Gageons que la suite sera du même niveau. Pour moi, la note ne peut qu'augmenter...
Mon gros coup de coeur de l'année 2008 ! Je ne suis pas familier de l'univers de David B et je ne connaissais pas Hugues Micol dont je découvre ici tout le talent. Comment ne pas penser à Breccia en découvrant les premières planches de cet album (Ah, la lutte des icebergs - cf la galerie - Ah le vent qui s'engouffre dans les hautes herbes). Le trait de Micol est parfois hésitant mais globalement quel régal ! S'il continue comme ça, il risque fort d'entrer dans mon top five personnel ! Le scénario n'est pas en reste. J'ai été captivé alors que pour l'instant je suis incapable de résumer l'histoire simplement tant elle semble partir dans tous les sens. On ne comprend en l'état pas grand chose aux motivations des différents personnages (nombreux) mais on pressent que tout va soudain se précipiter... Et cette attente est réellement délicieuse. En trois mots : c'est beau, envoûtant et intriguant. Rendez-vous vite au second tome (que j'espère aussi bon - il y a quand même un risque que le dénouement retombe comme un soufflé)
Ah la Terre de Feu... Un lieu propice à tous les fantasmes, une fin du monde, un lieu où les éléments se déchaînent, où les passions s'exacerbent, où les morts ne sont pas morts, où les vivants cachent leur vrai visage... Un lieu jusqu'ici peu exploité en BD. David B. a donc l'idée de nous y entraîner, et qui plus est dans une période un peu trouble, pas bien déterminée d'ailleurs. Un faux western décalé, où une nouvelle fois l'auteur de "La Révolte d'Hop-Frog" pervertit les règles du genre. Mais il a confié cette fois le dessin à Hugues Micol, auteur entre autres des "Parques". Un choix judicieux, puisque le dessin expressionniste et en noir et blanc du dessinateur parisien permet de rendre toute la démesure, la folie et le vent, ce vent incessant, qui règnent en cette Terre de Feu. Ce premier tome ne révèle pas grand-chose, si ce n'est la présence des différents protagonistes. Les deux aventuriers, la bande de tueurs, les Indiens, les deux soeurs, le commanditaire. Une dizaine de personnages très marqués, mais pas encore clairs, qu'il faudra suivre de près. Ma note est donc prudente, même si elle mériterait d'être remontée à 3,5/5.
Le graphisme de « Terre de feu » me rappelle furieusement l’autre nouvelle série de chez futuropolis Martha Jane Cannary. C’est d’ailleurs en souvenir des bons moments de lecture avec Martha Jane Cannary que je me suis mis à feuilleter « Terre de feu ». Comme son titre l’indique, « Terre de feu » se situe à la pointe de l’Amérique du Sud où les icebergs servent de décors majestueux à l’histoire. Dans le premier tome, le lecteur suit les péripéties d’un petit groupe « chasseur d’indiens » qui va devoir lutter contre « Archer rouge »… Même si le récit ne se déroule pas aux Etats-Unis ou au Mexique, c’est bel et bien un western que nous proposent les auteurs. Outre sa situation en Amérique en Sud, ce qui fait l’intérêt de cette bd est l’atmosphère lourde excellemment rendue par Hugues Micol. Cette ambiance oppressante, elle le doit à l’utilisation massive du lavis noir (d’ailleurs, par moments, certaines planches ne sont pas très lisibles à cause de ces couleurs sombres). A noter que deux passages de la bd comportent des planches aux styles différents du reste (est-ce David B qui les a dessinées ?) pour illustrer une histoire racontée par un des héros, j’ai énormément apprécié ces séquences qui me sont apparues plus lisibles que le reste de l’album. La mise en page est aérée et les personnages sont assez faciles à identifier au premier coup d’œil. Quant à la narration, elle m’est apparue correcte sans plus. Bref, le graphisme de Hugues Micol me fascine plus qu’il ne me plaît… Au niveau du scénario, je n’ai pas été très emballé, l’histoire a tendance à trainer. Les différents personnages ne sont pas très attachants et leurs motivations restent une énigme pour moi une fois la bd lue. Les dialogues –à mon avis- sonnent faux par moments, c'est-à-dire que j’ai eu l’impression que les protagonistes répétaient la même phrase sur plusieurs cases dans quatre ou cinq planches. Habituellement, lorsque les auteurs prennent le pari de faire durer une bd, c’est pour que la plupart du temps les lecteurs puissent bien s’identifier aux héros comme dans Junk (de Pothier et Brüno). Avec « Terre de feu », dans le premier tome, ce défi semble ne pas avoir été atteint puisque les personnages ne me sont pas apparus très attachants. Quant au graphisme de Hugues Micol, à défaut de l’aimer franchement, je l’ai trouvé intriguant. En fait, au niveau du scénario, seule la situation de ce western en Amérique du sud m’a réellement intéressé… ce qui est maigre !
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