Lucien
Bananes, mobs rafistolées, banlieues béton et zonards customisés gros pifs, autant d'ingrédient joyeusement distillés par Frank Margerin. Les nombreuses galères de Lucien, Ricky, Gillou et les autres sont aujourd'hui des classiques de la bande dessinée.
Les années Métal Hurlant Les Arts Appliqués de Paris Motos et motards Rigolo
Bananes, mobs rafistolées, banlieues béton et zonards customisés gros pifs, autant d'ingrédient joyeusement distillés par Frank Margerin. Les nombreuses galères de Lucien, Ricky, Gillou et les autres sont aujourd'hui des classiques de la bande dessinée.
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Date de parution | Février 1981 |
Statut histoire | Histoires courtes 11 tomes parus |
Les avis
C'est la deuxième série de Margerin que je lis et cela confirme mon peu d'intérêt pour ses productions. Je ne trouve pas que Lucien soit un personnage qui a l'étoffe de porter une histoire complète. Je n'ai jamais été Elvis, banane et perfecto même si je viens de la même banlieue. Son style de balieusard un peu zonnard a vraiment vieilli. Ni ses préocupations ni son vocabulaire n'ont resisté aux années sauf pour la nostalgie . Je trouve les gags assez datés . Il faut reconnaître un esprit gentil et sympa à ces trois amis. De plus je ne suis pas trop fan de ce graphisme aux visages si ronds avec des nez énormes ou pointus. Je reconnais un bon dynamisme dans la gestuelle des personnages et beaucoup de détails dans les cases mais c'est trop peu pour que j'adhère à cette série.
Ah ah ah ! Avec la série Lucien ça sent la banlieue, le rock n roll, les parties de flippers au troquet, les mobylettes, les blousons noirs, les coupes avec une grosse banane … bref ça fleure mon adolescence. Lucien et ses potes sont de sympathiques loubards et le partage de leur quotidien est plutôt croustillant et agréable à découvrir. Je lis et je relis avec plaisir les aventures du personnage fétiche et emblématique de Frank Margerin. Me concernant cela n’a pas pris une ride. Voilà une série classée dans le genre humour plutôt facile à lire avec des gags désopilants liés à des dialogues bien et à un graphisme travaillé avec énormément de petits détails. Visuellement c’est bon ! Je dirais presque … oui oui, la banane de Lulu est presque culte ! A découvrir ou à relire les aventures de ce héros d’une période révolue mais qui hante les amateurs de bécanes et de rock. Lulu est un copain qui parle à tout le monde. Note réelle 3,5
J'ai découvert Lucien il y a peu de temps, en lisant un lot du défunt magazine"Metal Hurlant" où il tenait (entre autres) la vedette. La curiosité l'a emporté, et j'ai lu les tomes 1 à 8. C'est donc sur la série originale, et non la suite sortie une décennie plus tard sous le label métal hurlant, mettant en scène nos héros âgés et sacrément vieillis, que je donne mon opinion. Comme l'ont si bien indiqués les précédents avis, les albums mettent en scène une bande de potes de banlieue, un (petit) peu roublards, mais ayant toujours bon fond, dans la banlieue parisienne de Malakoff. Les albums sont un mélange entre gags courts, gags semi-longs (4-8 pages), et histoires complètes. Ce qui est le plus fascinant dans ces albums, c'est qu'ils dépeignent un univers extrêmement réaliste, et offrent un côté un peu archéologique au-delà des gags , qui rend déjà l'ensemble bougrement sympathique, car on découvre un monde qui a totalement disparu, à tous les niveaux : automobile, technologique, architectural...Par exemple on découvre que les salons de BD / Fanzines se tenaient dans une gare désaffectée à Paris, depuis rasée pour faire place à l'Opéra Bastille. A travers les (més)aventures et les rêves de nos anti-héros, c'est véritablement une fenêtre sur le passé qui s'ouvre à nous. Niveau gag et graphique, les deux premiers albums sont franchement inégaux, on sent que l'auteur se cherchait encore, la série ne s'appelait d'ailleurs pas encore Lucien, mais Rickie Banlieue. Ensuite à partir du tome 3, tout se met en place, et cela va crescendo : tout n'est pas hilarant, mais on sourit beaucoup. Certains gags sont même très osés pour l'époque (un gag semi-long sur des potes de Lucien qui font un mini-traffic de cocaine avec une chute extraordinaire qui vaut son pesant de poudre). Les deux derniers tomes, les 7 et 8, sont les plus aboutis, car s'agissant d'histoires complètes : le 7 nous montre nos banlieusards découvrant les USA, blindé d'anecdotes plutôt touchantes, le 8 use comme prétexte la visite d'une course de motos pour faire un festival de gags tous plus hilarants les uns que les autres (là on fait plus que sourire). Je ne peux que recommander
Mon dieu que j'adore ces albums ! Pour moi le 5/5 est amplement mérité. Margerin manie l'humour à merveille, que cela soit dans le visuel ou les dialogues. C'est exquis. Son style de dessin, est compréhensible, fourmille de détails (enfin surtout quant il s'agit de gags d'arrière plans) et possède un petit coté chaleureux (même si il viendra plus avec le temps) rendant la lecture agréable. Quand on allie ça à des gags vraiment bons cela donne des sketchs cultes. Lucien est un (anti) héro vraiment attachant. En effet on s'identifie à lui, certaines des histoires nous font ressentir de la compassion pour lui. Et les personnages secondaires sont vraiment drôles et variés. Les mini histoires où Lucien et sa bande n'apparaissent pas sont tout aussi plaisantes et elles permettent une diversité et d'éviter une redondance des personnages. Ces quelques longs scénarios sont vraiment bons. Y'a très peu de temps morts (sauf peut être pour "toujours la banane"), les situations sont vraiment intéressantes à suivre et c'est très drôle. L'idée de faire vieillir son personnage est une bonne idée, cela amène son lot de bonnes idées, et en plus la qualité n'as pas baissé (peut être pour "Tel père, tel fils") ce qui est gage de qualité. Tout ça pour dire que pour moi Lucien est un personnage incontournable de la BD franco-belge au même titre que Gaston Lagaffe, et que pour passer un bon moment, décompressez ou je ne sais quoi d'autre pour se sentir bien lire un album Lucien est une bonne idée. Je recommande fortement.
Lucien est une série qui m'a beaucoup marqué. Même si j'étais trop jeune dans les années 80 pour me sentir proche de cette bande de gentils rockeurs, la lecture de ces albums a vraiment été pour moi une révélation (du gros nez mais plus moderne, réaliste et rock and roll). Comment ne pas les trouver sympahiques ces mecs, avec leurs bananes, leurs perfectos et leurs santiags. Les diverses histoires courtes (ou plus longues) ont toujours été un vrai régal à la lecture. Le dessin chaleureux, le réalisme de cet univers urbain (la banlieue parisienne proche qui a malheureusement aujourd’hui beaucoup changé) m'a beaucoup marqué. Ca avait l'air vraiment plus sympa à l'époque. Le quartier de Malakoff avec ses harley davidson, ses pavillons, ses bistros bars tabac etc ... très sympa. J'adore tout particulièrement l'album n° 5 : Lucien se met au vert. Lucien et sa clique partent un weekend chez le cousin nanare le babacool. Un régal cet album. Et puis les dessins des différents styles de mecs en intermède dans les 1ers albums (le skin, le rasta, le loubard ...) m'ont également beaucoup marqué dans mon enfance. J'essayais ensuite de reproduire ces dessins. C'est assez drôle, réaliste (dans une bd humoristique), tendre, bref on peut dire que c'est une bd culte. Mes albums préférés sont vraiment les 6 premiers, après j'ai decroché.
Frank Margerin dessine dans Métal Hurlant depuis le n°4 en mars 1976, des récits courts, des petites fables où évoluent des pépères et des mémères, des Français moyens, des concierges acariâtres, des ringards en peignoir ou en marcel à trous très marrants dans leurs intérieurs petit-bourgeois bien franchouillards, ainsi que des petits boutiquiers comme on n'en voit plus guère, des vieux grincheux, toute une faune populaire et passéiste qu'il confrontait parfois avec des jeunes. C'est ainsi qu'est né Lucien en 1979. Margerin a ensuite très vite fait évoluer ses personnages fétiches qui restent les loulous de banlieue et à qui il donne la vedette, introduisant de temps en temps un de ces pépères si rigolos. L'action se situe dans une banlieue intemporelle, qui paraît sixties, mais qui finalement hésite entre les années 70 et 80 ; une banlieue qui n'existe plus, celle d'avant la fracture sociale, le rap violent et les voitures incendiées, une sorte de banlieue fleurie. J'ai tout de suite été fan des frasques hilarantes de Lucien et de ses potes Ricky, Gillou et Riton, parce que je m'y identifiais, j'ai eu ma période rocker avec l'attirail perfecto, santiags à bouts pointus, mob à siège léopard, scotché au flipper à boire des mousses et à draguer les filles, en s'exprimant dans notre franc-parler de l'époque, entre les années 77 et 82. Margerin a parfaitement compris qu'il s'adressait à une catégorie de lecteurs en devenant un peu l'emblème d'un courant propre aux années 80 : la BD rock au ton adulte ; il a mis en place un univers riche, attachant, plein de bonhomie et de tendresse, où son petit monde peuplé de rockers naïfs et sensibles vit des aventures cocasses toute simples, dominées par le rire. Sa vision de la société est réaliste par son esprit, avec un sens aigu de l'observation, bien rendu surtout dans les différentes "tribus" de jeunes qu'il y avait à cette époque (punks, babas, skins, bcbg....), le tout restitué dans un style graphique en partie caricatural qui favorise les rondeurs, avec en plus des fonds de case qui fourmillent de petits détails savoureux. Les bulles bien remplies pourraient ralentir la lecture, mais elles contiennent le plus souvent des dialogues fort drôles qui éclairent le lecteur sur la vie de ces gentils loubards pas bien méchants qui, même s'ils vivent à notre époque, rêvent des années 60, des teen-agers, des Chaussettes Noires et du Golf Drouot, époque qu'ils n'ont pourtant pas connue mais dont ils sont fans pour sa mythologie. La série a ensuite élargi son public, Margerin ayant su toucher et amuser plusieurs générations depuis plus de 30 ans ; il s'en dégage une bonne humeur, un goût pour les tronches marrantes, une verve et une fraîcheur inimitables, bref, un vrai plaisir. L'achat est recommandé, surtout les premiers albums qui sont les plus spontanés dans leur drôlerie, jusqu'a Lulu s'maque ; après, il y a un net changement, le héros s'embourgeoise et vieillit, le ton est différent tout en restant amusant.
Il restait donc une série culte de ma jeunesse que j'avais oublié de noter ! Combien d'heures de poilade ai-je pu passer sur les planches de Margerin en général et sur les histoires de Lucien en particulier ? Lucien le looser sympathique, fan de Harley et de rockabilly mais tellement Français moyen. Lucien le roi des plans foireux et ses potes aussi fumistes que lui : Ricky le rockeur de bal musette, Gillou, le roi du tuning, Riton, le bellâtre frimeur le plus célèbre de Malakoff, Nanard le cousin hippie parti élever des chèvres dans le Larzac... Margerin est d'autant plus drôle, dans les trois premiers albums, qu'il s'en tient au format de la nouvelle, croquée en quelques pages, sans souci d'organiser une véritable série et de faire progresser ses personnages. Chaque histoire est une saynète, à la façon de pastilles télévisuelles telles que Kaamelott ou Bref, qui se commence en général par l'idée fumante d'un des membres de la bande (un cachet pour un concert au fin fond de la Bretagne, une petite annonce pour une "belle américaine" vendue une bouchée de pain dans le journal, un grand appart à louer...) et se termine immanquablement en foirade magistrale. L'esprit d'Iznogoud n'est pas loin, si l'ambiance est ici plus Gauloises-Kronenbourg. Margerin farcit chacune de ses cases de gags visuels et verbaux éparpillés sur plusieurs plans, qui font tout le sel de ses albums et que j'échange encore, régulièrement, avec d'autres afficionados, comme on se récite la scène de la cuisine des Tontons flingueurs. Dans un rassemblement de motards, un vendeur ambulant de frites douteuses répond à un client mécontent "naze, mon huile ? De la Motul de première qualité !" Dans un train pour le Castellet (le Castellet dans les Pyrénées comme on le découvrira à la dernière case), un type raide comme un parapluie, vêtu comme un croque-mort et au menton orné d'une sévère barbe en collier lit un livre. Le titre est visible : "Bouquin chiant". C'est idiot, c'est potache, mais c'est tout Margerin et j'adore y retrouver mes fous rires d'ados, lorsqu'on lisait à deux ou trois une même planche en s'esclaffant à l'unisson. A partir de Lulu s'maque, la série s'assagit, prend de la longueur, s'empâte et s'embourgeoise comme le personnage principal. Mais elle garde son charme et ses savoureux détails d'arrière-plan. Margerin a souvent été critiqué comme un auteur de seconde zone, un gribouilleur de petits mickeys rigolos en ligne claire à la papa. Digne héritier de Goscinny ou Gotlib, il a au contraire créé une sorte de genre. Et ne compte plus ses fans. J'en suis.
Frank Margerin est un produit typique des années 80 tout comme pouvait l’être Renaud Séchan dans le domaine musical. Sur des voies parallèles, ces deux artistes offraient un regard tendre et tout en dérision sur le banlieusard parisien et son quotidien, de la pétrolette bricolée à l’indispensable peigne pour houppettes ou cheveux gras, perfectos noirs et santiags pointus, bref tout un programme… Mais la principale caractéristique est surtout de recréer de façon dérisoire et souvent percutante des dialogues au verbiage coloré typique. Les histoires ne tiennent guère la route et ont pris un sacré coup de vieux mais l’ensemble reste éminemment sympathique d’autant plus que Margerin a un style rond bien personnel et immédiatement accrocheur. A la manière du livre-jeu « Où est Charlie ? » il dispose nombre de clins d’œil dans les décors et arrières plans et cela reste hautement réjouissant. Cette bande de copains a fort à faire entre des concerts qui tombent à l’eau, des conquêtes féminines perdues d’avance et quelques bastons bref c’était le bon vieux temps et il faut un œil nostalgique pour apprécier le tout de nos jours comme si les années 80 avaient définitivement emporté avec elles une bonne part d’indulgence, la même qu’il me faudrait éminemment aujourd’hui pour avoir envie de relire l’ensemble depuis le début. Un beau souvenir d’ado mais rien de plus finalement, dommage.
Un look de beauf, un gros bide, une banane ridicule, un perfecto de cuir noir : voilà notre héros Lucien! Sur la vague "les copains d'abord", Lucien est guitariste dans un groupe de rock et il est toujours embarqué dans des plans galère. C'est une vraie ringartitude totalement assumée avec en prime une nostalgie des années 60 puis des années 70 et 80. On m'a récemment offert un tome de cette collection que j'avais lu et que je n'avais pas aimé au premier abord. C'est fou ce que la banlieue et les jeunes ont changé quand on lit cette bd qui retrace une tranche de vie d'une certaine époque. Cela peut-être intéressant de se plonger dans cette série ne serait-ce que pour comparer sans en tirer forcément des conclusions. Maintenant, cette bd ne fait pas partie de mon univers, très loin de là. J'avoue avoir revendu cette bd car quelque fois, on reçoit des cadeaux qu'on aime pas vraiment.
J'aime l'univers de Margerin car il me rappelle ma petite enfance: c'est-à-dire l'époque où les "bad boys" étaient des blousons noirs, se déplaçant en mobylette, écoutant du rock'n'roll sur vinyles, adulant les USA, et coiffés à la Dick Rivers. Ce temps où les surnoms à la mode, c'était "Dédé", "Lulu", "Gillou", et où "André", "Martine" étaient des prénoms à la mode. A cette époque, dire "ta gueule" était hyper vulgos, et il suffisait de dire "hé les mecs faudrait quand même voir à pas déconner" pour être super cool. J'aime également l'ambiance dans laquelle se déroulent les histoires: c'est la France des années 80, avec ses ruelles, ses 2CV, Michel qui va chercher sa baguette coiffé de son béret. Les histoires, jamais hilarantes, mais toujours sympathiques, sont assez originales et ne tombent jamais dans la lourdeur et la vulgarité. J'apprécie également le dessin, un style assez simple, avec des gros nez, des yeux globuleux ou ponctiformes, des moustaches dessinées en 5 traits... Les couleurs, quant à elles, sont toujours vives et rendent l'ensemble dynamique. Ces caractéristiques donnent un côté enfantin aux histoires, qui potentialise la nostalgie qui s'en dégage. Bref, j'aime bien ressortir ces albums à l'occasion, parceque je les trouve sympathiques, tout simplement. (43)
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