Le Moine fou
He Pao, après qu'un fou ait tué ses parents adoptifs, est recueillie par des religieuses. Dans leur retraite, elle découvrira, gravé dans le roc, l'art martial inventé par le mystérieux moine fou... un art qui rend fou celui qui le pratique. Elle partira donc à sa recherche...
987 - 1299 : Moyen-Âge et Capétiens Adoption Chine
Une adolescente de 14 ans, He Pao, assiste au massacre de ses parents adoptifs par Yu Kong, un fils de bourgeois qui a subitement sombré dans la démence. Cachée sous des vêtements masculins et décidée à retrouver et à punir l'assassin, elle se met à parcourir seule les routes de la Chine médiévale du XIIème siècle. Hébergée quelques temps par des nonnes, elle finit par retrouver Yu Kong devenu disciple du Moine Fou. He Pao, fascinée par ce moine, décide de découvrir ses secrets. L'adolescente grandit et avec elle le désir de percer le mystère de sa petite enfance.
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Date de parution | Septembre 1984 |
Statut histoire | Série terminée (suite dans "Les voyages de He Pao") 10 tomes parus |
Les avis
Cet avis est pour réfuter les arguments des personnes mettant une note inférieure à 3 pour ce travail de très haute volée. Le moine fou est un roman graphique. Ce n'est pas du dessin, mais plutôt de la peinture (genre aquarelle, ce qui explique les couleurs diluées). On peut mesurer le travail effectué ! Pour les personnes nées après les années 80, juger Le moine fou vieillot, c'est comme le comparer à un manga (par exemple, Nori Taka le roi de la baston), c'est comme regarder un film d'Indiana Jones, sans aucun trucage numérique et le comparer avec...Uncharted, qui a des effets spectaculaires, mais une histoire ultra prévisible et des personnages creux (sans parler des films à milliards de Marvel, ou seuls les effets comptent, c'est à pleurer). Essayons d'élever le débat. Je trouve que c'est une oeuvre difficile, parce qu'elle fourmille de détails qui parlent à ceux qui connaissent un peu la culture chinoise (pour ceux que ça intéresse, lisez les romans du Juge Ti, qui sont une manière accessible, intrigante et rapide d'apprendre quelques détails sur la vie médiévale en Chine). Ici, le rendu de l'ambiance médiévale chinoise est excellent, les paysages magnifiques, surtout quand on a eu la chance de visiter la Chine. Les coutumes et détails sont très bien rendus. Les arts martiaux aussi, même si ON N'EST PAS DANS UN MANGA des années 2010-2020, avec des effets de mouvement qui illustrent la force ou la violence des coups. Les poses paraissent figées, mais quand on connait les arts martiaux, on sait ce qu'elles signifient et quels sont leurs effets ! Certains ne s'identifient pas à une fille, fusse-t-telle garçon manqué ? Et bien justement, c'est un ouvrage féministe bien avant l'heure et cela me convient très bien. Les femmes y sont victimes ou conquérantes, les hommes souvent laids ou quelconques, sauf ceux dont la personnalité sort de l'ordinaire. Je comprends qu'une certaine confusion soit perçue, car j'ai parfois l'impression d'avoir raté une case. Mais cela laisse plus de place à la réflexion et l'imagination. Cette oeuvre fait partie de mes préférées et m'y plonger est vraiment dépaysant pour moi. Un voyage dans le temps, l'espace, et la culture d'une autre civilisation. Ah oui, car la spiritualité est très bien évoquée, ici. Je vous l'ai dit, c'est exigeant. Notez que j'ai des goûts très éclectiques en matière d'art, pas seulement de BD. A ceux qui mettent moins de 3, j'aimerais bien savoir ce qui mérite vos 4 ou 5 étoiles ! Bien sûr, la note est subjective, mais moins de 3, c'est insultant !
Bon, je suis peut-être un poil vache dans ma note, mais celle-ci reflète à la fois la petite déception que j'ai eu à la lecture de cet ouvrage et surtout le sentiment général qui m'est resté à la fin de ma lecture. Un gros "Mouais", surtout au niveau de ce que j'attendais vu les avis. Alors ne pensez pas que je ne vois pas les qualités de la BD : c'est effectivement bien dessiné, et l'auteur arrive à renouveler les aventures de son héroïne de façon assez surprenante, multipliant les lieux et personnages sans nous perdre. C'est typiquement le feuilleton de BD avec des aventures sans cesse, toujours ailleurs et toujours à la poursuite de quelque chose qu'on atteindra pas. Mais c'est la le prétexte pour le déclenchement des aventures, et c'est tout. Le problème ... C'est que je n'ai pas vraiment adhéré à cette héroïne et à ses aventures. Pourtant c'était très bien parti et le premier tome m'avait beaucoup plu, surtout le côté chine ancienne et la façon dont l'auteur nous sort des idées neuves. Mais au fur et à mesure des tomes, j'ai compris qu'on se dirigerait vers des aventures successives sans qu'on ne voie jamais la fin. C'est justement là qu'est le problème : les aventures à la suite, avec un lien qui est plutôt peu mis en avant, j'ai trouvé que ça s’essoufflait au bout d'un moment. L'auteur précise pourtant au début qu'il s'agit là de retranscrire ces fameux héros qu'il lisait plus jeune, et qui avaient également des histoires sans cesse renouvelés sans connaitre de fin. Mais je n'ai pas aimé, ça semble trop daté, les personnages sont trop peu intéressants, on en change perpétuellement, et même l'héroïne ne m'a pas particulièrement convaincue. C'est dommage, parce que je voulais bien essayer, mais au final ça ne m'a pas plus pris que ça. Je dirais juste un mot sur le dessin, qui est parfois un peu difficile à lire, notamment au niveau des couleurs. C'est dommage, car c'était un gros point fort. Je pense que cette BD est arrivée trop tard dans mes lectures : j'aurais adoré la lire plus jeune, mais là j'ai eu une sorte de lassitude au fur et à mesure de ma lecture, et je n'ai pas envie de le relire pour l'instant. C'est dommage, j'ai l'impression qu'il y a du potentiel et que je suis passé à côté.
Ayant découvert la série à son tome 3, j'ai ensuite poursuivi sa lecture avec bonheur, voire passion, au fil des albums qui arrivaient annuellement. Et que c'était long de devoir attendre un an pour connaître la suite des aventures d'He Pao. Chaque sortie d'album me faisait trépigner jusqu'à la librairie BD la plus proche, ne pouvant attendre et devant lire la nouveauté sans délai.... Aux trois premiers tomes, He Pao découvre gravé dans la roche le testament du moine fou qui lègue ainsi son art martial invincible. Elle détruit ensuite la gravure de son apprentissage, et sera la seule dépositaire de celui-ci. A peine l'art martial acquis, les événements la poussent à combattre à elle seule une armée ; victorieuse, elle en ressort néanmoins anéantie ; l'utilisation de cet art martial s'avérant être un poison pour celui qui l'utilise. Elle se remet peu à peu dans le tome 4, et ensuite, voyagera, voire déambulera, presque toujours accompagnée d'un même ami, à travers la Chine profonde d'alors. Certains les poursuivront pour essayer de lui voler son art martial ; il y aura d'autres rencontres avec des brigands ordinaires au fil du voyage, tous l'obligeant à utiliser son art invincible à contre-coeur, sachant les dégâts qu'ensuite il lui provoque. La retenue de Vink pour ne distiller qu'à compte-goutte les scènes de combat, évite l'écueil de la facilité et nous met, lecteur, également dans une attente qui renforce l'attrait à l'histoire. Cette série me fait penser au film A Touch of Zen du génial réalisateur chinois King Hu. Comme dans ledit film qui présente de sublimes éclairages, dans la BD, le graphisme réaliste à la couleur directe est tout bonnement splendide. Le film évolue sûrement mais avec calme. Presque de façon contemplative. La BD nécessite pour ma part également d'une lecture sans stress pour contempler le magnifique visuel et être au diapason d'un récit qui évolue lentement. Une lecture rapide bousillerait cette série ; elle doit se déguster à son rythme pour que son charme évanescent apparaisse. Alors, s'offrira au lecteur une merveille !
En voyant la note de cette série sur ce site, j'ai fini par me procurer les 2 intégrales du Moine fou. Et quelle ne fut pas ma déception... La BD qui date des années 80 a très mal vieilli ; les dialogues sonnent faux, les scènes d'action sont confuses et peu dynamiques (un comble pour une série d'arts martiaux), le rythme est lent. Je reconnais toutefois à l'auteur un sacré coup de crayon. Les décors sont magnifiques, à la fois colorés, détaillés et variés. Par contre, les personnages sont moins réussis. Ils sont souvent difficilement reconnaissables et les visages sont assez figés. Une BD qui fait plus vieille que son âge, dont les codes m'ont complètement échappé... dommage.
D’un point de vue esthétique, la série mérite 5/5 ! Le travail de Vink est à cet égard absolument impressionnant, et ce d’autant plus que les premiers tomes du ‘Moine fou’ ne sont pourtant plus de première jeunesse. Sa maîtrise de la couleur directe, tout en délicatesse, insuffle une dose de poésie tout à fait appréciable à cette œuvre. Je me suis relativement vite attaché à l’héroïne de la série. Contrairement à d’autres lecteurs, j’ai trouvé que le fait qu’il s’agisse d’une occidentale perdue en Asie servait le récit en de nombreuses occasions. Concernant l’intrigue, la série ‘Le moine fou’ fait preuve de constance. He Pao apprend l’art martial du moine fou, un personnage à ce point mystérieux que nul ne sait au juste s’il est mort ou vivant. Cette technique, si elle rend He Pao quasiment invincible, la ronge par contre de l’intérieur. Celle-ci prendra donc la route pour essayer d’en apprendre davantage sur l’art martial dont elle est l’unique détentrice et se fera alors rapidement des compagnons avec lesquels elle partagera de nombreuses aventures. J’ai toutefois préféré la suite de la série originelle, Les voyages de He Pao. En effet, son côté « une histoire par tome » plus prononcé permet d’injecter au récit le rythme qui faisait parfois défaut au ‘Moine fou’. Bref, 3,5/5. A lire ! P.S. [SPOILER] : personnellement, j’aurais préféré ne pas lire le passage de l’avis précédent révélant que He Pao ne rencontre finalement jamais le moine fou. Cela m'aurait plu de le découvrir par moi-même...
Après que ses parents soient morts alors qu'elle n'avait que un an, ses parents adoptifs meurent également et voila He Pao, une jeune fille aux traits Européens, qui se voit confiée à des religieuses dans la Chine médiévale. C'est dans un couvent au cours de sa formation qu'elle apprendra un art martial redoutable créé par un moine que l'on dit fou. Mais cet art martial la ronge de l'intérieur, et voilà qu'He Pao se met en quête du moine fou et de ceux qui l'ont connu afin de trouver un remède à cet art martial qui la ronge de l'intérieur. Au gré de ses aventures, elle rencontrera tantôt un mercenaire, tantôt un jeune disciple des arts martiaux qui l'accompagneront sur les routes de Chine et de Corée. [SPOILER]Au final elle ne rencontrera jamais le moine fou, mais percera le secret de ses origines dans le dernier volume de cette saga.[/SPOILER] Une superbe série réalisée par un dessinateur qui bien avant Hermann, Rosinski ou Follet travaille en couleur directe, nous livrant ainsi des planches d'une rare beauté. Une série superbe, à la fois faite d'action et de contemplation signée Vink et Ciné pour les couleurs qu'il convient de posséder absolument.
"Le Moine Fou", c'est pour moi une histoire qui commença il y a 25 ans lorsque je feuilletai le premier tome de la série lors d'une réunion familiale barbante. Les années sont passées et ma passion pour la BD s'est exprimée à travers beaucoup d'autre auteurs mais plus aucun souvenir de Vink et puis finalement, au cours de mes lectures de certains avis de ce site marron, elle remonte à ma mémoire. Papa Noël dépose dans mes pantoufles les 3 premiers volumes de cette série en EO qui traînaient sur ses étagères depuis cette époque lointaine et me voilà embarquée dans ce voyage aux côté d'He Pao et de Petit Li à la recherche de son maître et de ses origines. Il m'a fallu plus de 6 mois pour arriver au terme des 10 volumes de cette histoire. Six gros mois où j'ai voulu prendre mon temps pour savourer pleinement le magnifique dessin de Vink. Quand on pardonne le graphisme parfois hideux et les couleurs criardes de certaines BD sous prétexte qu'elles sont des années 80, on devrait lire "Le Moine Fou" et dès lors, plus aucune excuse n'est recevable. En 1984, on pouvait déjà faire de la très très belle BD avec une colorisation à couper le souffle, la preuve est là, sous mes yeux. Vink maîtrise tout : formes et couleurs, mouvement et rendu de la lumière, que ce soit pour les paysages, les architectures ou les personnages. Revers de la médaille : j'ai pris tellement mon temps pour tout lire (et encore, ce n'est rien à côté de ceux qui ont attendu 1, 2 ou 3 ans entre chaque tome) et je me suis tellement laissée déconcentrer par le dessin que j'ai zappé beaucoup de petites choses, j'ai souvent lâché prise aussi à cause de la narration qui n'est pas toujours très naturelle pour me perdre dans la contemplation des planches et comme pour certains bouquins dont on tourne les pages en croyant avoir lu le contenu, j'ai loupé des choses car je ne suis pas toujours revenue sur mes pas. En dehors de cette narration un peu spéciale parfois, je regrette également que la fin n'en soit pas vraiment une, elle donne l'impression que d'autre tomes auraient pu suivre, peut-être aurai-je la réponse dans Les voyages de He Pao. Aujourd'hui, je n'ai qu'une envie, relire tout depuis le début pour recoller les morceaux et rattraper ce que j'ai laissé s'envoler.
J'ai conscience que je donne une note plutôt sévère à une oeuvre sincère et qui recèle des qualités indéniables, à commencer par le dessin avec ses jolis tons pastels. Je peux également admirer le talent de l'auteur par rapport à la progression de son dessin si on le compare à une oeuvre plus récente comme Le Passager. Seulement voilà, je n'ai pas été touché, ni embarqué par cette histoire d'une jeune fille à moitié garçon dans la Chine médiévale du XIIème siècle qui part à la recherche d'un moine qui possèderait une connaissance des arts martiaux tellement approfondie qu'il en serait devenu fou. J'avoue même avoir eu beaucoup de mal à reconnaître les personnages tant l'action est confuse. Le scénario est le bât qui blesse dans cette vieille bd des années 80. On a fait beaucoup mieux depuis. Ce n'est pas que cela soit complètement désuet mais un peu tout de même. Et puis la grande question que je me pose : pourquoi avoir choisi une héroïne d’origine européenne quand une femme asiatique aurait très bien pu faire l’affaire ?
Ma note est plutôt de 3,5/5, ce qui explique l'achat recommandé. "Le Moine fou" est apparu dans les années 1980, à une époque où la BD connaissait un certain trou éditorial et artistique. On pourrait dire que c'est un roman graphique fantastique exotique historique, avec des morceaux d'action dedans. Mais c'est d'abord, et avant tout, une série d'aventure, un road-movie placé dans une autre période et sous d'autres cieux que ceux où elle a été composée. L'Extrême-Orient... Ses mystères, ses délices, ses parfums... John Vink a fait très fort dès le départ, en nous proposant de suivre le parcours de He Pao, cette jeune fille délurée et intrépide, mais en la plaçant comme une étrangère qui s'ignore au milieu de la campagne chinoise. Pourtant elle est très intégrée, même si son tempérament en fait une espèce de légende locale. Et puis l'acquisition rapide de ses nouveaux pouvoirs va faire franchir les frontières à sa renommée. C'est donc un personnage à vocation légendaire, mais n'ayant pas existé, qui nous est présenté là. Les récits sont envoûtants, Vink ayant un coup de crayon exceptionnel. He Pao dégage un charme intemporel indéniable. Et le fait qu'elle se dénude presque à chaque album n'y est pas pour rien. 8) Les aventures de cette jeune femme sont vraiment très plaisantes à suivre, du reste Vink n'a pas pu s'en défaire facilement, puisqu'il a rajouté 3 autres tomes aux 10 de la série principale. Une série patrimoniale.
Une longue geste qui débute dans "Charlie Mensuel", n° 21 de Décembre 1983. Tout autant grand récit d'aventures que recherche mystique, ce qui m'a d'abord plu est la beauté et la mise en scène de chaque case. Vink, d'origine vietnamienne, utilise une mise en couleurs directe en mélangeant ses tons pastels avec une rare subtilité. Et c'est... magique ! Pour ce qui est de la narration, là, ça me trouble un peu. C'est volontairement lent, tout à fait à l'opposé des séries explosives ou aux scénarios parfois tarabiscotés que l'on trouve de plus en plus en éditions. "Le moine fou" ?... il faut prendre son temps pour lire un opus, découvrir l'histoire, admirer le "toilé" du dessin, découvrir un peu de ce continent natal de l'auteur. Un ton original, sensible mais -et c'est pour cela que je ne mets pas "4"- un poil -peut-être- trop répétitif. Mais qu'est-ce que c'est bien dessiné !...
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