Reanimator
Massachusetts, 1910. Deux brillants étudiants en médecine développent un sérum capable de remettre ''en service'' la vie d'un organisme mort. Après des expérimentations concluantes sur des animaux, ils pillent morgues et cimetières en quête de cadavres. Les premiers essais sur un spécimen humain leur glacent le sang... mais pas assez pour freiner leur obsession macabre.
Adaptations de romans en BD H. P. Lovecraft L'horreur en bande dessinée Mirages [USA] - Nord Est
Massachusetts, 1910. Deux brillants étudiants en médecine développent un sérum capable de remettre ''en service'' la vie d'un organisme mort. Après des expérimentations concluantes sur des animaux, ils pillent morgues et cimetières en quête de cadavres. Les premiers essais sur un spécimen humain leur glacent le sang... mais pas assez pour freiner leur obsession macabre.
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Date de parution | 02 Avril 2008 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Tiens, une nouvelle de Lovecraft que je ne connaissais pas et qui est adaptée en BD ! J'ai bien aimé le dessin et notamment les couleurs bien lugubres. Malheureusement, la narration n'a pas réussi à me donner beaucoup d'émotions. Je ne sais pas comment c'est dans la nouvelle originale, mais ici si j'ai bien aimé le début et la fin, vers le milieu je commençais à m'ennuyer un peu. Si Herbert West est un personnage énigmatique, il n'est pas franchement charismatique. J'aurais mieux aimé le récit s'il avait été le narrateur au lieu de son ami. En gros, ça se laisse lire et c'est à lire si on aime Lovecraft.
Un : Oubliez lz film de Stuart Gordon "Herbert West, reanimator", pas franchement mauvais mais bien dans l'esprit année 80 avec un poil de surenchère gore en vogue à cette époque. Deux : On reprend les fondamentaux et l'on se focalise sur l'originel à savoir Lovecraft et ses ambiances si particulières. En fait je découvre ce jour cette BD qui date tout de même du début des années 2000. Habituellement les adaptations des œuvres de notre bon Howard Phillip étaient à mon sens joliment troussées, mais il manquait de cet esprit, de cette ambiance propre à l'auteur. Ici tout concourt à nous plonger au cœur de la noirceur, de l'indicible, chère au maitre. Le récit à la première personne accentue le propos mais cela ne serait rien sans un graphisme tout en trait fins aux couleurs sépias. Ce dessin "griffonné" est plus complexe qu'il n'y paraît et s'accorde aux petits oignons au climat qui suggère plus qu'il ne montre. A mes yeux c'est une des meilleures adaptations de Lovecraft à ce jour, sans doute réservée aux aficionados, loin du gore du film, mais tellement plus proche de cet auteur qui savait instiller la peur sans jamais en montrer l'origine.
Excellente adaptation que voilà ! J’y ai retrouvé l’ambiance si particulière des récits fantastiques de l’époque, et c’est, je pense, un véritable exploit que signe là Florent Calvez. Car ce récit est avant toutes choses un récit d’ambiance, où l’horreur croit au fil des pages, où l’un des protagonistes sombre dans la folie et l’horreur en une lente mais implacable progression. Le sens du timing était essentiel et a été parfaitement maîtrisé tout le long de l’exercice. Le dessin de Florent Calvez est lui aussi redoutablement efficace. La mise en page est soignée et nous offre à l'occasion des découpages originaux construits sur des doubles pages. Une manière étonnante d’élargir le champ de manœuvre pour nous sortir d’une certaine routine. Enfin, le récit, si vous ne le connaissez pas, est très prenant, raconté à la première personne par un acteur majeur, fascinant et effrayant à la fois. Il nous expose plusieurs thèmes de réflexion, allant de l’acharnement médical à la nécessité de l’innovation. Ce récit demeure étonnement moderne même si les connaissances médicales ont bien évolué depuis. Un bel album, dans un double genre délicat en bande dessinée (à la fois adaptation et récit d’épouvante).
J'ai enfin réussi à me procurer dans une bourse de bandes dessinées ce one shot qui me faisait envie depuis plusieurs années . Je me suis d'ailleurs empressé de le lire pour mon plus grand plaisir et je vais vous avouer que je ne regrette absolument pas mon achat. Même si j'avais lu la nouvelle originale de H.P Lovecraft intitulée "Herbert West , réanimateur" je ne suis pas ennuyé une seule seconde durant ma lecture . Je n'en ai pas parlé plus tôt mais je vous confirme que j'avais vu et adoré l'adaptation cinématographique réalisée par Stuart Gordon en 1985 connue sous le titre "Re-Animator" , même si celle-ci n'est pas toujours fidèle à la nouvelle, car elle en est librement inspirée. Et oui j'avais beaucoup aimé ce film gore , mais bon j'avais 28 ans de moins, vous pourrez donc me pardonner mes goûts cinématographiques car depuis ils ont légèrement évolué. Je me rappelle encore de la phrase d'accroche apparaissant sur l'affiche lors de sa sortie en salle à l'époque: Il se prend pour Dieu, mais Dieu a horreur de la concurrence. Comment ne voulez-vous pas rire avec ce genre de "tagline" (traduction anglaise de phrase d'accroche)? D'ailleurs je me marre à chaque fois que je revois ce nanar devenu culte pour des allumés dans mon genre. Il faut quand même que je vous rassure en vous annonçant qu'après avoir revu récemment cette série z , je ne peux que lui préférer la nouvelle originale et maintenant cette adaptation en bande dessinée. Ce one shot ,très fidèle à l'œuvre originale, nous narre l'histoire d'un médecin doué mais légèrement fou qui a découvert le moyen de ramener les morts à la vie. Accompagné durant presque toute sa "carrière" par un autre médecin ( le narrateur de cette histoire)qui lui servira d'assistant, il ne cessera jamais de se lancer dans des expériences morbides, glauques et démentielles ce qui l'amènera à sa perte. Ce récit m'a énormément intéressé car il traite bien évidemment de morts-vivants , je devrais plutôt dire zombies pour les aficionados de ce genre de créatures. D'ailleurs il faut rappeler que Lovecraft a écrit cette nouvelle en 1922 et qu'il est donc l'un des premiers auteurs de romans d'horreur à avoir utilisé ces "monstres" qui sont aujourd'hui très à la mode. Le dessin de Florent Calvez m'a beaucoup plu et je trouve que la couleur sépia utilisée dans ce one-shot s'adapte parfaitement à ce récit angoissant et finalement très prenant. Je trouve que son dessin est beaucoup plus agréable que dans ses albums plus récents, je pense en particulier à Sept personnages ce décevant one-shot de la collection Sept. Par contre j'avais déjà beaucoup apprécié le trait de ce dessinateur dans U-29 une autre adaptation d'une nouvelle de H.P Lovecraft intitulée Le Temple . Je conseille donc aux amateurs de Lovecraft de se plonger dans ce très bel album, je ne pense pas qu'ils le regretteront. Ils auront peut-être même envie de revoir Re-Animator, sait-on jamais?
Grand classique du cinéma gore des années 80, Re-Animator avait tout pour me plaire malgré son petit budget, de la musique empruntée à Bernard Hermann sur Psychose au charisme de Jeffrey Combs interprétant le fameux Docteur West. Bien sûr, ce fameux film ayant donné lieu à deux séquelles s’inspirait en toute liberté d’une nouvelle de Lovecraft que j’ai lue bien plus tard et qui a eu le don de me procurer de sacrées sueurs froides en un minimum de pages… Ici l’auteur Calvez, grand fan de Lovecraft et des divinités de Ctulhu, a fait le pari d’adapter l’œuvre originale en étant fidèle à l’auteur. Exit donc le gore et le coté grand guignol de la version cinéma et place à la sobriété et à la suggestion du départ. Mais au fait ça parle de quoi ce bouquin ? On revisite le mythe de Frankenstein plus que celui sempiternel des zombies. Ici le Docteur West expérimente une injection révolutionnaire qui ramène tout être vivant à la vie dans des conditions forcément un peu contrariées. Le fait d’utiliser un dessin presque monochrome, d’utiliser peu de phylactères si ce n’est pour les séquences « choc », un narrateur externe en la présence du fidèle assistant ami et le refus de trop en montrer provoquent un sentiment de malaise presque inconscient pour le lecteur. En effet il ne faut pas s’attendre à être émerveillé par les dessins et se laisser guider par le rythme lent mais allant crescendo pour mieux s’en imprégner. L’ambiance lourde est bien présente et les dessins sont plutôt réussis dans un style hachuré et crayonné me rappelant un peu From Hell. La réaction des « réanimés » a beau souvent être hors cadre ou brêve, l’effet de malaise est saisissant et en cela Calvez réussit tout à fait le pari de son adaptation. Le seul souci c’est l’utilité de cette adaptation qui décevra les fans du film mais régalera ceux du bouquin sans pour autant les surprendre… L’expérience est tout à fait dérangeante et fidèle. Reanimator est une œuvre noire et à part dans Lovecraft car n’utilisant aucune divinité de son bestiaire habituel. Ceux qui s’attendent à une enième bd d’horreur avec moult effets graphiques à la Crossed de Garth Ennis seront sûrement déçus mais les autres qui voudront faire l’expérience d’un récit sobre et flippant devraient en tenter la lecture… Un 3.5/5 arrondi à 3 car rien ne vaut néanmoins la lecture de la nouvelle originale de Lovecraft.
Je n'ai pas lu la nouvelle originale de Lovecraft mais j'ai vu le film du même nom qui est assez drôle car kitsch, typique du B-movie. Je trouve que dans cette adaptation en bande dessinée, le pari de rendre la peur est réussi. L'atmosphère est oppressante, le dessin participe beaucoup à l'ambiance recherchée. L'horreur nous est racontée par l'assistant d'un docteur qui n'aura pas grand chose du soignant bien qu'il veuille réanimer les morts mais cela au prix de nombreuses victimes pour mener ses expériences. Cet assistant est terrifié par ce qu'il a vu mais continue pourtant de servir l'homme qu'il voit sombrer dans la folie et vivre des scènes de plus en plus insoutenables. Un album intéressant dans le genre flippant, et illustré de fort belle façon.
Une bonne adaptation d’un des récits les plus noirs écrits par Lovecraft, une icône incontestée de la littérature de l’horreur et du fantastique. Le scénario est tiré de « Herbert West, réanimateur » (lequel, d’ailleurs, dans les années 80, a fait l’objet d’un film –Re-Animator- de très belle facture). Ici, Calvez rend bien un univers vraiment « noir », ce par un graphisme sombre, dur, haché même. Pas de chichis ; on entre –ou pas- dans une histoire où le superflu n’existe pour ainsi dire pas. Je ne dis pas que l’ensemble est glauque à souhait, mais l’adaptation ici rendue est prenante et –surtout- fidèle au texte original de Lovecraft. Une « belle » plongée dans l’horreur à la narration, dialogues et graphisme efficaces.
J'aime beaucoup Lovecraft dont je crois avoir lu quasiment tous les écrits, poèmes inclus. C'est donc avec un réel intérêt que j'en découvre chaque adaptation en bande dessinée. Hélas, la nouvelle en six chapitres Herbert West, réanimateur n'est vraiment pas ma préférée de l'auteur. Il faut dire qu'elle dispose de deux défauts : d'abord, c'est la première oeuvre vraiment publiée par Lovecraft, elle manque donc encore de maîtrise. Et d'autre part, sa structure en épisodes lui impose une sorte de reprise à zéro au début de chaque chapitre, presque comme si rien ne s'était passé à la fin du chapitre précédent. C'est un défaut que j'ai ressenti notamment au second épisode, après que les deux héros aient été terrifiés à la fin du premier chapitre, ils recommencent leurs expériences comme si de rien n'était. Et puis bref, l'histoire de ces médecins qui cherchent à redonner la vie à des cadavres est un thème qui ne m'intéressait déjà guère dans le classique Frankenstein. Pour dire, dans la nouvelle de Lovecraft, seule la fin du premier chapitre m'avait vraiment marqué, le reste m'ayant plus ou moins ennuyé. Du coup, son adaptation en BD m'a moyennement convaincu. Le dessin est plein de personnalité, je l'aime bien mais il est parfois un peu trop imprécis par moments à mon goût. De même, les couleurs uniformes permettent de créer une ambiance qui colle bien au scénario mais je me lasse de ne pas voir un peu plus de diversité dans la colorisation. Mon goût me dicterait de rester autant en noir et blanc dans ces conditions. Le récit est plutôt bien adapté mais les émotions et les frayeurs que sait insuffler Lovecraft ressortent assez peu dans les planches. La fin du premier chapitre n'a pas su m'apporter la même angoisse que j'avais ressentie à la lecture de la nouvelle. Et l'apothéose finale du récit, qui aurait dû être le comble de l'horreur, m'a laissé purement indifférent. Bref, les émotions n'ont pas réussi à m'atteindre par le biais de la BD. L'adaptation ne se révèle donc pas mauvaise car elle est graphiquement jolie et convenant bien au récit, car la narration est bonne et le récit fidèle, mais la mise en image n'a rien su apporter de neuf par rapport à l'écrit à mes yeux et les sensations de la lecture de Lovecraft n'ont pas su être reproduites pour moi.
L'horreur est peu traitée en bd, on peut se demander pourquoi alors que le genre est largement traité en littérature ou encore au cinéma. De temps à autre, on voit alors passer une bd, qui devient quasi automatiquement un ovni dans le paysage franco-belge. Dans le cas qui nous concerne ici, il s'agit de l'adaptation d'une oeuvre de la "statue du commandeur" du fantastique, HP. Lovecraft. L'auteur s'y est déjà attelé auparavant avec U-29, en compagnie de Rotomago au scénario. L'oeuvre originale, « herbert west reanimateur », a aussi fait l'objet d'une adaptation cinématographique assez réjouissante, dans les années 80. Calvez est revenu à la nouvelle originale et livre une adaptation réussie, et parfaitement fidèle, dans le ton, l'esprit et l'ambiance. Les fans de Lovecraft en auront, pour une fois, pour leur argent ! Le dessin hachuré, nerveux est contrebalancé par un monochrome sépia du meilleur effet, créant une atmosphère angoissante, étouffante, permettant à l'épouvante de s'installer de manière lancinante... Un style qui fait penser à certains comics et qui se distingue des autres livres du dessinateur, en tout cas. On pourrait reprocher quelques imprécisions dans certaines cases, mais on les oublie rapidement au profit d'images fortes et impressionnantes. Il s'agit du premier scénario de Calvez, jusqu'à là uniquement dessinateur. Je ne peux que souhaiter qu'il continue dans cette veine ! Un auteur à suivre assurément.
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