Hemingway - Mort d'un léopard

Note: 3.4/5
(3.4/5 pour 5 avis)

Reconstituant le parcours biographique de grands noms de la littérature, Dufaux explore des moments peu connus de la vie de Hemingway.


Biographies Ernest Hemingway Jean Dufaux

Découvrez sa vie et les liens entre fiction et réalité.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Octobre 1992
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Hemingway - Mort d'un léopard © Glénat 1992
Les notes
Note: 3.4/5
(3.4/5 pour 5 avis)
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26/04/2008 | Erik
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Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

Je ne connais pas trop Ernest Hemingway et donc je n'ai aucune idée de ce qui est vrai et de ce qui romancé dans cet album. J'imagine qu'il a vraiment habité à Cuba à la fin des années 50 et qu'il a fait des safaris. On suit donc l'écrivain à deux moments de sa vie et j'ai trouvé que le scénario se lisait (notamment parce la narration est fluide), mais sans plus. J'ai trouvé que le récit était au final assez convenu et qu'il finissait de manière brutale. J'ai surtout apprécié les scènes se passant à Cuba vu que ça se passe dans une période de l’île (la prise de pouvoir de Castro) que je trouve intéressante et j'aime bien l'ambiance qui se dégage de ses scènes. J'ai moins aimé les scènes se passant en Afrique vu que l'ambiance safari mélangé avec un peu de magie africaine m'attire moins. J'aime bien le dessin de Malès, mais je pense que c'est mieux en noir et blanc et que les couleurs sont un peu trop criardes.

30/05/2019 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Voilà un album au rythme assez lent, qui, plus qu’une véritable biographie d’Hemingway, nous présente deux moments de sa vie (une chasse en Afrique dans les années 1930, et une « rencontre » à Cuba en 1959), en entrelaçant ces deux passages de la vie de cet écrivain bourlingueur. Le scénario de Dufaux ne joue pas sur ses artifices fantastiques habituels (même avec le léopard et les rites masaï), et reste sur un mode « retenu ». Les passages en Afrique font penser à certains films (« Mogambo » par exemple), tandis que la partie cubaine est un peu moins intéressante – et la fin, assez brutale, m’a un chouia déçu. Le dessin de Malès est beau, plutôt bon. Mais la colorisation (le trait un peu aussi, en fait) est un peu datée. Et, malgré ce que j’ai dit précédemment, je trouve quelques défauts de proportion parfois pour les corps. Mais c’est quand même du bel ouvrage.

10/08/2018 (modifier)

A en croire certains avis cette Bd date de la préhistoire ! Certes il n’est pas commun de trouver une Bd excellente malgré 10 ans d’âge, mais en remontant encore on peut également trouver de très bonnes surprises. Cet album met en scène une faune Africaine, une époque colonialiste non militante, des personnages historiques et donne à cet ensemble un écrin tout à fait agréable à la lecture. Maintenant ce n’est pas parce que çà a plus de 10 ans qu’il faut s’extasier, oui la narration est bonne, certes le trait est précis et donne de bonnes ambiances, mais la colorisation reste datée et un peu trop saturée à mon goût. L’enchainement fluide permet au lecteur un bon moment de détente mais je n’ai pas non plus été rivé à mon album tout le long du récit. Il y a quelques longueurs qui se laissent lire par une touche graphique distrayante et rafraichissante tout à fait adaptée lorsque le scénario patine un peu. parce que tout de même les vengeances à Cuba, sur fond de douceur de vivre et de nature flamboyante, on ne va pas chercher non plus la super originalité. Voici donc un bon one shot sans plus avec de vrais atouts narratifs mais aussi quelques limites en couleur et en rythme que l’âge ne doit pas faire oublier. A connaitre

27/02/2013 (modifier)
L'avatar du posteur Fanfan Villeperdue

S'appuyant sur une nouvelle d'Hemingway, Dufaux imagine (je suppose) une anecdote qui en aurait été l'inspiration. Le dessin est très classe, réaliste mais pas chargé du tout. Il m'a semblé plus abouti, plus puissant, que dans De Silence et de Sang. Je reconnais qu'Anjelica doit faire 45cm de tour de taille, mais ça ne m'a pas vraiment gêné : ça ressemble plus à une licence artistique qu'à une réelle maladresse. La faune africaine est très bien dessinée : rhinocéros, pélicans, girafes, vautours et bien sûr léopard... Les cadrages sont bien choisis et servent parfaitement l'histoire. Pas mal de cases prennent toute la largeur de la page et contribuent à donner de l'espace et du souffle au récit. Les styles sont variés: planches sans texte, dialogues brefs ou plus développés, passages où la voix off est prépondérante. L'utilisation de celle-ci est elle-même déclinée à plusieurs personnes: elle représente le narrateur externe dans le présent, Hemingway dans le flash-back et même Pauline lors de la veillée, les transitions entre ces locuteurs se faisant très naturellement, quasiment sans qu'on y prête attention. Une autre subtilité savoureuse et bien amenée : le texte off de la fin de la planche 34 est à la fois le récit oral qu'Hemingway fait à Gary Cooper dans le présent et le journal qu'il est en train d'écrire dans le passé. Globalement, la narration est vraiment élégante. Pertinente, la rupture de mise en page pour le rêve d'Hemingway. Inventive, la séquence où Pauline et Hemingway imaginent ce que leur compagnons sont en train de faire. Quelques phrases sont joliment tournées, notamment dans la voix off. Finalement, mon seul petit reproche, c'est que les motivations d'Anjelica pourraient être un peu plus clarifiées. Il se dégage de cette œuvre une ambiance d'exotisme, de mélancolie, de tragédie, de vanité et de désillusion. Dommage qu'elle ne soit pas plus connue !

30/01/2012 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
L'avatar du posteur Erik

Je suis à la fois subjugué par la maîtrise narrative de Jean Dufaux que par le dessin au trait sublime, sensible et souple de Marc Malès. Pourtant, cette bd méconnue est déjà fort ancienne puisqu'elle date de 1992. Dufaux nous dévoile avec subtilité l'intimité créatrice de ces géants du romanesque et du plus célèbre écrivain américain à savoir Hémingway. L'action se passe dans un premier temps en 1959 à Cuba où le grand homme avait élu domicile dans une grande résidence qu'il quitta après l'arrivée de Castro au pouvoir. Puis, on fait un plongeon dans le passé dans les années 30 où il participa à un safari très spécial aux abords du Kilimandjaro. Or, ce passé peut se révéler dangereux pour peu que la vengeance se mêle... C'est peut-être une version romancée de la vie du célèbre écrivain mais il n'en demeure pas moins que c'est très efficace. J'ai été bluffé par tant de virtuosité à une époque de balbutiement de la bd. C'est tout à fait remarquable car bien construit et bien dessiné. On ne pouvait dès lors que penser que ces auteurs avaient un remarquable talent qui allait croître...

26/04/2008 (modifier)