Assis debout

Note: 3.33/5
(3.33/5 pour 6 avis)

A la suite d'un homme désoeuvré, de sa sortie d'usine au petit bar des Buttes-Chaumont...


Des Ronds dans L’O Les petits éditeurs indépendants

« J'avais quitté ma vie d'avant. Une nouvelle fois, j'avais quitté ma vie. Ça je sais faire. Même si c'est douloureux. » Ainsi démarre le récit d'un homme laissant l'usine derrière lui, partant vers un but encore inconnu, que ses pas vont emmener de café en service militaire, du métropolitain au petit bar des buttes Chaumont, jusqu'à trouver un chemin, son chemin, au cours duquel il nous fera partager ses multiples rencontres, y compris les plus intimes. Petite histoire d'une reconstruction. (texte : des Ronds dans l'O)

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Avril 2008
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Assis debout © Des Ronds dans l'O 2008
Les notes
Note: 3.33/5
(3.33/5 pour 6 avis)
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28/04/2008 | Spooky
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Par Spooky
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
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J'ai voulu aborder cet album vierge de tout préjugé, de tout a priori. C'est pourquoi, mis à part son genre et sa couverture, je n'ai rien voulu savoir avant de le lire. Vincent de Raeve et Stephan Plottès, dont c'est la première bande dessinée, nous proposent de suivre un homme un peu désoeuvré, de sa sortie d'usine au bonheur d'être à deux, en passant par le service militaire et les bas-fonds de la toxicomanie. Il y a plusieurs écueils dans ce type de récit. L'aigreur, la haine que l'on souhaite cracher à une société qui vous rejette. L'attendrissement, qui peut mener au cul-cul la praline dû peut-être au fait d'avoir trouvé une vie réglée, ronronnante. Il y en a d'autres, mais je n'aurai pas l'outrecuidance de les citer, n'ayant finalement pas assez vécu pour ça. Vincent de Raeve parvient à éviter tout cela. Son récit est découpé en chapitres, chacun représentant un moment particulier de ce tronçon de vie. Il nous propose des moments noirs, mais ne s'attarde pas dessus. Finalement le récit se veut une formidable ode à la vie, laquelle est personnifiée par sa compagne, avec laquelle il vit une osmose stupéfiante, mais tout à fait réaliste. Je dois avouer qu'au-delà des scènes, les mots m'ont touché aussi. Simples, mais recherchés. Poétiques, mais fortement évocateurs. Côté dessin, Stephan Plottès est un nouveau venu, mais je ne doute pas qu'il va bientôt se faire un nom chez les éditeurs indépendants. Il a un style très fort, surtout en noir et blanc, et est capable de retranscrire de nombreuses émotions, mais aussi de dessiner des paysages et des architectures urbaines avec beaucoup de talent. Ma note hésite entre 3,5 et 4/5, mais vu que c'est un coup de coeur, c'est le 4 qui l'emporte.

28/04/2008 (MAJ le 04/05/2008) (modifier)