Lisette
Lisette joue dans les rues de son petit village et mène sa bande à la bagarre contre la bande rivale. Elle a aussi un petit amoureux appelé Dick. Mais Lisette a un secret qu'elle ne veut pas voir dévoilé : elle est la fille du Duc et de la Duchesse, les propriétaires des mines qui font vivre la région.
1946 - 1960 : L'Après-Guerre et le début de la Guerre Froide Wallonie
Et Lisette ne veut surtout pas que ses amis apprennent que c'est une fille de riches.
Scénario | |
Dessin | |
Couleurs | |
Editeur
/
Collection
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | Mars 1990 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Un Al Severin, ça ne se refuse pas. Cet auteur, véritable ermite de la bd, a peu produit et très souvent en autoédition. Le défaut de pelliculage de la couverture est bien connu pour ce tome et en trouver un en bon état est quasi une gageure. J’ai pourtant eu la chance de tomber sur un exemplaire avec une couverture peu plissée et un intérieur très frais (sans compter le prix modique). Une occasion rêvée donc pour entamer sa lecture... qui se révèle en demi-teinte, tant sur le plan graphique que narratif. Graphiquement, on reconnaît bien la patte de l’auteur même si on peut déplorer un manque d’uniformité dans le dessin. En effet, le trait est relativement brouillon et charbonneux dans le premier tiers puis devient plus délié et élégant par la suite. Pour les couleurs, elles sont caractéristiques de l’auteur. Ca plaira ou pas. Moi, ça me plait. Côté scénario, Al encre son récit dans l’immédiate après guerre. Différents thèmes sont brassés : différences sociales, lutte ouvrière, différent amoureux ou encore enquête policière. Lisette, issue de la bourgeoisie, est un véritable garçon manqué au caractère bien trempé qui chahute avec la marmaille des quartiers ouvriers. L’histoire n’est pas inintéressante mais pas aussi prenante qu'espéré. J’ai du mal avec le comportement de Lisette que je trouve en déphasage avec son jeune âge. Il en va de même avec les décisions de son papa (propriétaire d’un charbonnage) qui sont complètement utopiques... Ҫa décrédibilise quelque peu l’ensemble. Pour le reste, ça se lit bien. Une bd à lire ? Certainement ! Mais à acheter seulement si, comme moi, vous avez un faible pour l’œuvre de cet auteur à part.
Que la BD a évolué en une vingtaine d'années !!! La colorisation de "Lisette" est l'exemple de ce que l'on peut faire de pire. Elle surcharge le dessin et le dénature. Le rendu est même pénible à regarder. Pourtant le trait semble bon en arrière plan. Le scénario manque de maîtrise également. On en comprend pas grand chose la première moitié de la BD et le final est expédié. Le récit m'a paru grandement déséquilibré. L'histoire en elle-même est correcte mais subit les défauts cités. Au final, on a un petit one shot qui se lit mais ne laisse pas une trace indélébile. C'était les débuts chez Delcourt où ils semblaient moins sélectifs.
Je suis tombé totalement sous le charme d'Al Severin depuis ma découverte de Harry sauve la planète. Je trouve admirable son trait rétro mais très dynamique, parfaitement maîtrisé et beau. Mais les tirages de ses oeuvres sont si faibles qu'il m'est très difficile d'en trouver malgré mes recherches. Aussi est-ce avec une joie non feinte que j'ai déniché cet album de Lisette perdu au milieu d'un bac d'occasion. Bon, je suis forcé d'admettre que la couverture de mon album est dans un état pitoyable. Mais j'ai appris que ce sort avait été subi, semble-t-il, par (quasiment ?) toutes les couvertures de cette BD : elles sont toutes ternies et plissées, comme si elles avaient subi l'humidité et que le vernis de leur surface se décollait. Défaut de fabrication manifeste. Cela m'étonne des éditions Delcourt, mais 1990, c'était il y a bien longtemps, n'est-ce pas ?... Heureusement, l'intérieur est en excellent état. Le trait de Severin est aussitôt reconnaissable dans les planches de Lisette. Il a toujours ce style rétro mais lâché, cette esthétique que j'aime beaucoup. La mise en page et les compositions des cases sont excellentes. Malheureusement, je trouve le dessin moins soigné que dans ces oeuvres suivantes. Les personnages sont plus changeants, les décors moins fouillés, le trait presque brouillon par endroit. Et surtout, la colorisation ne me plait pas. Il s'agit d'une couleur directe de la part de l'auteur, mais le résultat est mitigé. Quelques planches présentent des couleurs excellentes et harmonieuses. Mais beaucoup d'autres sont assez... moyennes. Les couleurs ne vont pas toujours bien ensemble, souvent trop simples, parfois trop rougeaudes, elles ont tendance à effacer l'encrage, voire à déborder un peu. C'est bien dommage quand on observe le talent du trait noir et blanc de Séverin. L'histoire est plaisante à lire et assez mignonne. C'est celle d'une petite fille qui a bien du mal à cacher sa condition de "fille de riches". Et à ces soucis s'ajoute une histoire d'amour, des conflits familiaux et bientôt une véritable enquête policière avec plusieurs meurtres à résoudre. Le tout dans un décor d'après-guerre dans les régions minières de Belgique. L'intrigue est agréable et j'ai trouvé la fin très réussie, une fin heureuse qui amène un vrai sourire et un côté assez touchant. Ce n'est pas mon album préféré de Séverin, je préfère la beauté esthétique et la construction du récit de Harry sauve la planète mais ce fut une lecture heureuse.
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site