Sarah

Note: 3.29/5
(3.29/5 pour 17 avis)

Parce qu'il l'avait convaincue qu'un déménagement l'aiderait à tirer un trait sur son douloureux passé, Sarah a accepté de quitter New York pour rejoindre son mari David, en mission à Salamanca, une petite ville forestière perdue en Pennsylvanie.


Auteurs italiens Christophe Bec École européenne supérieure de l'image L'horreur en bande dessinée Les Roux ! Petits villages perdus [USA] - Nord Est

Sur place, la jeune femme constate avec effroi que la tranquillité promise n'est pas au rendez-vous. Il y a d'abord leur nouvelle demeure, "visitée" pendant leur absence. Il y a ensuite chez Sarah cette sensation étrange et diffuse d'être observée en permanence. Sarah pensait fuir définitivement ses démons ; elle doit se faire une raison : la partie est loin d'être terminée...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 07 Mai 2008
Statut histoire Série terminée 3 tomes parus

Couverture de la série Sarah © Les Humanoïdes Associés 2008
Les notes
Note: 3.29/5
(3.29/5 pour 17 avis)
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07/05/2008 | Ro
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Par Josq
Note: 3/5
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On ne compte plus le nombre d'oeuvres anecdotiques dans la carrière trop prolifique de Christophe Bec. On peut toutefois dire que Sarah tire tout juste son épingle du jeu. Sans être un chef-d'oeuvre, la trilogie surnage au-dessus de la moyenne grâce à quelques vrais atouts. Tout d'abord, Bec sait indéniablement créer une atmosphère. Ici, l'univers sombre à la Stephen King fonctionne assez bien, et on est relativement pris après avoir dépassé une narration confuse dont la raison d'être s'explique peu à peu. L'auteur parvient à nous offrir un récit efficace, plutôt bien mis en scène par Stefano Raffaele, qui ne fait pas dans la lisseté excessive que j'avais moins aimé dans le futur Angel - Le Sanctuaire des hérétiques. Il faut toutefois reconnaître une chose : si tous les éléments de l'intrigue de Bec fonctionnent (plus ou moins) entre eux, il n'y a rien de très original, et l'on pourrait légitimement s'impatienter devant cette histoire, qui, certes, mêle avec un certain talent des éléments plus ou moins influencés par des récits connus, mais ne réussit jamais à créer quelque chose de nouveau. Si j'étais méchant, je dirais que le scénario pourrait presque avoir été conçu par une IA que ça ne changerait pas grand-chose... mais ce serait un peu excessif. Quoiqu'il en soit, sans doute du fait de sa profusion excessive de nouvelles oeuvres, je trouve que Bec a souvent du mal à sortir pleinement des sentiers battus, et Sarah l'illustre une fois de plus. Rien de honteux, donc, mais dans quelques mois, j'aurais probablement oublié que je l'ai lu.

18/09/2024 (modifier)
Par Yann135
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Yann135

Voilà une œuvre captivante qui fusionne le génie de Christophe Bec au scénario et le talent graphique exceptionnel de l'auteur italien Stefano Raffaele. Je le dis haut et fort ce duo est au panthéon de la BD fantastique. Leur collaboration, déjà fructueuse, atteint ici des sommets créatifs. Christophe Bec tisse une trame complexe et immersive où le fantastique se mêle habilement à l'émotion humaine. C’est sans doute ça le génie. Les rebondissements astucieusement orchestrés vous maintiendront en haleine à chaque page. Stéfano Raffaele déploie un coup de crayon magistral, donnant vie à des mondes et des personnages d'une richesse visuelle éblouissante. Les détails soignés et la fluidité de son trait participent à l'envoûtement graphique de la série. La double page des chutes du Niagara est juste sublissime. Ensemble les deux compères créent une synergie artistique indéniable, vous transportant dans un univers où l'extraordinaire devient palpable. Sarah s'inscrit comme une œuvre incontournable dans le genre fantastique, confirmant brillamment la cohésion artistique et narrative de ce duo d'exception. Si vous n’avez pas encore acheté vos cadeaux de Noel, n’hésitez pas une seule seconde à vous procurer l’intégral. Vous ferez des heureux assurément.

19/12/2023 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Le prologue met bien en condition, c'est un procédé courant dans ce genre de Bd fantastique. Dès le départ, ma perception a été faussée dans le dialogue, je n'ai pas tout de suite compris que Sarah parlait avec une amie imaginaire nommée Kelly, alors qu'elle se trouvait en voiture avec son mari David ; j'ai trouvé ce système narratif un peu maladroit, mais une fois qu'on a percuté sur ce truc, la narration est simple. Les premières pages sont étranges en installant une ambiance mystérieuse, Sarah ressent une hostilité de la part des habitants de Salamanca, elle se sent épiée, la cave effraie comme toutes les caves, Bec installe l'angoisse par petites touches et fait monter doucement la tension, aidé par la mise en page aérée de Raffaele et son dessin fluide et réaliste, aux décors bien tracés. Ce qui m'étonne, c'est que sur une autre collaboration avec Bec (Under), son dessin m'avait paru moyen, et ici, 2 ans avant, il est beaucoup plus esthétique, il ressemble à celui de Bec (lorsque celui-ci dessine) ; il offre de belles images, avec en plus une superbe double page des chutes du Niagara. Le côté oppressant, morbide, un peu glauque, et le malaise indescriptible transparaissent dans cette série qui fait un peu flipper pour différentes raisons ; la fin du tome 2 est effrayante et laisse miroiter une suite attirante, la baraque des Westmore ressemble à une baraque typique de films d'horreur, bref c'est une Bd fantastique de bon calibre, qui joue sur plusieurs clés du genre, en dépit d'une tonne de clichés et de situations vues maintes fois dans quantité de films américains, mais qu'est-ce que c'est bon ! L'ensemble est suffisamment bien agencé pour que le lecteur soit pris par l'ambiance. Le détail qui me chiffonne un peu étant que les Thérias sont des créatures répugnantes et bestiales mais assez peu crédibles ; elles font partie d'un fantastique dans le réel, c'est assez déconcertant. On peut penser alors que Bec en fait trop et qu'il charge son intrigue de trop d'éléments sordides ou psychanalytiques (avec cette histoire de jardinier notamment), ça reste à démontrer... Sinon, malgré un final stupide, c'est un bon récit angoissant, bien servi par un dessin superbe.

07/06/2016 (modifier)
Par Puma
Note: 1/5

Misère, que c'est mauvais ! Le dessinateur sauve les meubles et fait un travail très correct (3,4/5 en ce qui me concerne), mais pour le scénario, c'est d'une pauvreté abyssale consternante qui mérite la cote nulle absolue, voire si j'étais sournois .... niak niak niak (imaginez maintenant un mutant aux grandes oreilles et aux dents acérées ...) un cote négative ... niak niak niak ! Trêve de mauvaise plaisanterie. Le scénariste, pour tout de même accoucher d'un scénario (qui pour moi n'en est pas), fait apparaître des monstres mutants bouffeurs d'humains qui sont le pivot d'une intrigue de type "thriller", et servant de faire valoir à l'imagination qui lui manque de façon plus qu'affligeante. Car cette histoire est entre-nous, franchement débile ; à l'analyse, rien ne tient. Et comme lecteur je ne "marche" nulle part ! Christophe Bec est pourtant parvenu, avec Royal Aubrac, à pondre une histoire normale avec des gens normaux (de loin le plus difficile à faire) à mille lieues de cette très pénible trilogie absconse. On peut donc espérer qu'il ressorte un jour un scénario digne d'intérêt... mais ce ne sera pas pour cette série où je ne vois dans l'ensemble pas grand chose à sauver.

06/01/2014 (modifier)

J'aime bien ce que fait Christophe Bec. Enfin, la plupart de ses oeuvres. Et notamment ses courtes séries de série B. Sarah en est une, qui tire sur l'horrifique et le gore. Le très gore, même. Il s'agit d'une série noire, très noire, et oppressante, très oppressante. Un peu comme son Pandemonium (mais les deux histoires n'ont rien à voir). La montée en puissance de Sarah se fait sur les trois tomes jusqu'à la toute fin particulièrement marquante et qui va à l'encontre de tout ce qu'on peut lire en matière de BD. Pas d'optimise, pas de pessimisme, juste cette fin "incroyable". Etonnant et réellement marquant. Bravo.

02/11/2013 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Spooky

Une bonne série de Bec, initiée chez Dupuis avent d'être rééditée et achevée chez les Humanos. Bon cette fois, pas de monstre lovecraftien enfoui dans des profondeurs, mais plutôt une histoire d'enfant dégénéré et de population stérilisée... On est en plein dans le thriller redneck américain, et si nombre de romans et de films ont déjà eu ce même cadre, il n'en est pas de même pour les bandes dessinées. Le premier tome etait allechant, avec nombre d'elements propres à attirer le lecteur de thrillers horrifiques. Le deuxième un peu moins, avec une propension à exagérer ces mêmes éléments ; heureusement le troisième boucle bien la boucle, laissant même une part de mystère concernant les Therias. Bec nous propose donc un thriller vraiment bien ficelé, avec des personnages plutôt intéressants, enfin UN personnage, les autres n'ayant pas beaucoup de présence. Stefano Raffaele a un style très agréable, élégant, qui manque peut-être de maturité sur certaines planches, mais c'est une très bonne surprise. 3,5/5.

22/12/2008 (MAJ le 06/10/2013) (modifier)
Par yorn
Note: 3/5

Je rejoins les deux avis précédents mais pousse un peu la note quand même. Il est rare de trouver un premier tome de cette qualité. J'ai eu ma période S. King, ado, et ici je retrouve l'ambiance d'un "désolation" ou "Bazar". C'est typiquement du made in USA, et je suis bon public pour ce genre d'écrits. Seulement, il est facile aussi de tomber dans la caricature, prendre des raccourcis justement scriptés. Il n'en est rien, l'auteur va vite, mais d'une manière bien structurée et sans sauter d'étapes, posant une à une les bases de son récit. L'ambiance est géniale et chaque personnage marque son empreinte de son aura : Le flic véreux qui couvre les faits et en sait plus qu'il ne le dit, un voisin chasseur de castors gardant un lourd secret, sa femme complètement incontinente après un choc que l'on devine au vu des indices découverts et une ville qui a renoncé aux enfants après des évènements terribles 20 ans plus tôt que l'on commence aussi à deviner. Donc un grand plaisir à cette lecture. Maintenant, je suis plus curieux de voir comment faire 3 tomes... 2 je verrais bien, mais 3 ? Aussi j'ai vraiment hâte de voir la suite et j'espère aussi pouvoir modifier ma note vers la hausse ! Mise à jour à la lecture du tome 2 A la lecture de ce deuxième tome, mon avis est revu à la baisse. Que penser d’un tome qui n’apporte rien à un triptyque pourtant si prometteur? Toutes ces images pour pas grand-chose après une si longue attente. Non là je suis déçu, le 3ème tome devra être vraiment exceptionnel pour finaliser cette histoire, mais là, je commence à avoir de sérieux doutes… Quel dommage!

19/05/2008 (MAJ le 09/03/2011) (modifier)
Par val62
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

Excellente série, en tout cas pour les deux tomes déjà parus, il reste à espérer une bonne conclusion de ce triptyque. J'ai un peu peur que la fin de l'histoire soit un peu trop convenue mais en même temps, on ne voit pas encore forcément le rapport entre certaines facettes de l'histoire, ce qui laisse penser un dénouement assez original. Sarah, jeune femme à la personnalité tourmentée ( je ne peux en dire plus sans gâcher le plaisir de l'histoire) se retrouve dans sa maison d'enfance, dans un petit bled perdu dans la forêt. Elle y va dans le but de se réconcilier avec son passé. Mais apparemment, tout n'est pas rose dans cette ville, les personnes sont étranges, pas forcément très compatissantes, et que dire de ce qui se tapit dans les bois... Beaucoup de mystères donc, et une orientation fantastique pour cette série qui est aussi, n'oublions pas, bien dessinée et coloriée. Encore un très bon coup du duo Bec-Rafaele !! Alors à tous les amateurs de fantastique, de suspense, n'hésitez pas, foncez!

03/02/2011 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
L'avatar du posteur Ro

Voilà la nouvelle série scénarisée par Christophe Bec, scénariste prolixe s'il en est depuis quelques ans. On y retrouve aussitôt l'ambiance qui est propre à la majorité de ses oeuvres, une ambiance relativement proche des films américains à suspens, aux intrigues sombres où le fantastique peut surgir à chaque instant. Même au niveau du dessin, Christophe sait s'associer à des auteurs dont le style rappelle un peu le sien. Ici, Stephano Raffaele, déjà auteur de Fragile, a un trait réaliste qui s'apparente à certains comics polar ou dark fantastic. Pas toujours très clairs en ce qui concerne les visages des personnages, il se révèle cependant très vite efficace et agréable. Quant au récit, il rappellera par bien des aspects les trames de films d'horreurs à l'américaine : une famille qui s'installe dans une maison reculée dans la forêt, aux abords d'une petite ville aux habitants étranges qui semblent tous cacher un secret inavouable. Et voilà qu'une créature dangereuse rôde dans l'obscurité de la cave de ces nouveaux venus. Un tel scénario me laisserait assez indifférent, je l'avoue, car n'apportant rien de neuf et n'étant pas en mesure, tel que raconté ici du moins, de faire monter l'angoisse en moi. Mais si je n'ai pas été effrayé par ma lecture, j'ai néanmoins été troublé, ma curiosité attisée. Car l'intrigue horrifique n'est pas tout. Il y a quelque chose d'étrange concernant l'héroïne elle-même. On apprend rapidement qu'elle a subi d'atroces humiliations dans sa jeunesse et qu'elle en est restée plus ou moins schizophrène, parlant dans sa tête à une certaine Kelly dont on apprendra plus tard qui elle est. L'atmosphère l'entourant est glauque, tout aussi glauque que l'abominable description de ce qu'elle et d'autres enfants ont dû endurer lorsqu'elle avait six ans. Mais tout cela entraîne le doute sur tous les évènements qui l'entourent : est-ce une trame banale d'horreur ou est-ce que tout cela ne serait pas lié à elle, à son esprit troublé ? Quel lien y a-t-il entre elle et la créature de la cave ? Le ton de cette BD est clairement noir, voire rebutant dans certaines scènes. Mais l'ambiance est assez troublante et a su m'intéresser, suffisamment en tout cas pour que je veuille vraiment en savoir plus et lire la suite. Ajout après lecture du tome 2 : Je baisse ma note car le second tome de cette série m'a déçu. Ce qui avait plus ou moins attisé ma curiosité au départ se révèle ici au grand jour et fait preuve d'une banalité assez affligeante. On se retrouve dans le cadre de ce que je rapprocherais d'un film d'horreur de série B, avec tous les poncifs du genre : un décor perdu, un village peuplé de rednecks vivant en communauté fermée qui cache un secret inavouable de génération en génération, une bonne poignée de déséquilibrés parmi eux, des monstres tueurs d'hommes qui sortent du bois et bien évidemment des victimes les unes après les autres dont les immanquables campeuses de passage. Ce ne serait pas un souci si c'était bien raconté mais c'est là que j'ai le plus tiqué. Entre le goût du morbide facile, le passé traumatisé de l'héroïne enlevée par un pédophile, cet hopital glauque abandonné, l'horrible amas de graisse qu'est la femme du voisin, l'enfant difforme, etc... auquel s'ajoute la narration embrouillée de Chistophe Bec qui adore toujours autant accumuler les scènes et les péripéties surnaturelles décorrélées les unes des autres et qu'on croirait à chaque fois extirpées de tels ou tels films ou séries télé américaines. Et il y a surtout une suite de deus ex machina, de grosses ficelles du scénariste qui m'exaspèrent et accentuent encore davantage le côté artificiel et bâti de toutes pièces du récit. Le moment le plus typique du genre étant l'accident du mari de Sarah dont la voiture tombe pile sur un arbre sorti dont ne sait où au milieu d'une falaise titanesque sortie de je ne sais quelle géologie. Franchement, ce n'est pas ma came et arrivé au milieu de ce second tome, je me suis mis à m'ennuyer pour de bon.

07/05/2008 (MAJ le 16/07/2010) (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

Les personnages ne sont pas attachants, le scénario est rempli de clichés et ça me fait penser parfois à un mauvais film américain, mais mon dieu que le premier tome captive ! Je ne sais pas trop pourquoi d'ailleurs. Cela doit être grâce au rythme et au découpage qui sont très bien maîtrisés. On ne s'ennuie pas une seconde. J'ai tout de même un peu peur de lire la suite. J'avais eu une opinion similaire du premier tome de Pandemonium fait par le même scénariste et je me suis emmerdé en lisant le deuxième tome. J'espère que ça ne sera pas le cas pour cette série car ça serait dommage.

01/06/2010 (modifier)