La Femme accident
Julie est en prison. Demain se clôture son procès ; elle est inculpée de meurtre. Elle est persuadée que la liberté est au bout du tunnel, qu'elle pourra enfin s'envoler vers l'Australie avec son fils. En attendant, Julie se confie, revient sur les évènements qui l'ont conduite jusque-là.
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Julie est en prison. Demain se clôture son procès ; elle est inculpée de meurtre. Elle est persuadée que la liberté est au bout du tunnel, qu'elle pourra enfin s'envoler vers l'Australie avec son fils. En attendant, Julie se confie, revient sur les évènements qui l'ont conduite jusque-là. Des corons de la banlieue de Charleroi aux luxueux appartements du centre-ville, c'est l'histoire d'une vie, d'un destin hors normes qui se dessinent ici. L'histoire d'une femme qui voulait être riche et heureuse, par tous les moyens. Et dont la beauté devait être la clef pour cette vie rêvée. Ainsi, entre le roman noir et la vie en rose, c'est tout le parcours accidenté d'une femme d'aujourd'hui qui se raconte dans ces pages.
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Date de parution | 07 Mai 2008 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
Si j’avais été un peu déçu lors de ma première lecture, ce diptyque est tout à fait honorable. Les auteurs nous proposent de découvrir le parcours chaotique d’une jeune femme dans un bassin minier. Même si c’est un peu trop quotidien et fait divers pour m’emporter, ça reste un beau portrait de femme forte cabossée par la vie. En tout cas, ça se lit agréablement. L’histoire est fluide malgré plusieurs temporalités, nous ne sommes jamais perdu, le scénariste déroule son récit de belle manière. Mais c’est le dessinateur qui lui vole la vedette, Grenson magnifie l’héroïne à tous les instants de sa vie, traits et couleurs sont plus que réussies et apportent énormément au plaisir de lecture. Dans la veine de Rosangella, à lire si vous aimez ce genre d’histoire. Nota : un petit bravo à l’éditeur, le coffret regroupant les 2 tomes est superbe.
C'est le parcours houleux d'une jeune fille au pays des terrils de Flandre, un parcours douloureux, agité, accidenté et humain, un beau portrait de femme ancré dans un réalisme social difficile crédible. Je suis certain qu'un lecteur originaire de la région qui sert de décor à ce récit, sera plus sensible à cette Bd, on est toujours plus réceptif pour un décor qu'on connait et qu'on aime, j'en sais quelque chose. Mais ce récit m'a aussi intéressé par bien des points, des détails, des caractères, des personnages, en premier Julie à laquelle on s'attache. Normalement, ce genre de sujet est rébarbatif pour moi ; au cinéma, ça m'emmerderait grave, le banal, le fait divers ordinaire m'ennuient, mais là je ne sais pas pourquoi ni comment, ça passe grâce à la magie du support BD, peut-être aidé il est vrai par le très beau dessin de Grenson. Une véritable splendeur ce dessin. Depuis Carland Cross où il avait déjà un joli coup de crayon, j'ai suivi son évolution graphique, et je suis admiratif devant une telle application et sa finesse des visages féminins, surtout celui de Julie à différentes étapes de sa vie. Graphiquement, Grenson est au même niveau que sur les derniers Niklos Koda, mais il est clair que la couleur directe ajoute un plus ici sur la qualité et le soin de son travail. Ce qui est intéressant, c'est que Lapière laisse le lecteur décider du final en le mettant à la place du jury avec un verdict à rendre, au regard de tout ce qu'il a vu lors du déroulé de la vie de Julie et des épreuves qu'elle a subies, et ça se termine bien si l'on en croit l'épilogue sur Ayers Rock... trop bien ? bah après tout, l'espoir est permis, et je crois en la rédemption pour qui la mérite, et je crois que Julie en a assez bavé.
Une série pas mal quoique je préfère le premier tome au deuxième. Le dessin est bien fait. C'est un style réaliste soigné qui ne me déplaît pas et j'aime le choix de la couleur direct qui est une technique que j'adore. Le scénario raconte le procès d'une femme et on a droit à des flashbacks qui raconte sa vie et pourquoi elle en est arrivé là. Elle n'est pas très charismatique, mais Lapière a réussi à me la rendre attachante et je trouve qu'il exploite bien ses défauts et ses faiblesses. Son histoire n'est pas mal, mais il y a certains passages dans le tome 2 qui ne m'ont pas intéressé et de plus j'ai été déçu par le dénouement et la fin. Je m'attendais à mieux.
Après lecture de ce diptyque, je dois dire que je suis un peu mitigé. Tout d’abord, la grosse claque est sans aucun doute les dessins de Grenson qui sont vraiment très beaux, élégants et réalistes. Je connaissais le travail du dessinateur via la série Niklos Koda mais ici, grâce aux couleurs directes c’est encore plus admirable. Les expressions des visages sont bluffantes de beauté, spécialement celui de Julie (le personnage principal) qui est très communicant, touchant et très humain. Celle-ci est très attachante, complexe et on a parfois l’impression qu’elle nous regarde à travers les planches. L’histoire quant à elle est très prenante, se lit sans déplaisir mais se termine pour ma part de manière pas très convaincante à l’issue du tome 2, ce qui m’empêche de mettre un 4 étoiles. La fin est bien trop vite expédiée et il y a vraiment un goût de trop peu. J’aurais aimé plus d’explications et de détails concernant le verdict des juges. Ce n’est pas vraiment ce à quoi je m’attendais. A lire pour vous faire votre propre avis.
Beau portrait d’une jeune femme, avec ses qualités mais aussi, et surtout, ses faiblesses. J’ai bien aimé le cadre de ce récit. Surtout, les passages qui se déroulent dans la région carolingienne m’auront touché. J’y ai retrouvé cette ambiance de cité minière minée par la crise et l’absence de perspectives pour les jeunes. Petites magouilles, alcool, drogue, violence, démission des parents dans leur rôle d’éducateur sont les conséquences logiques de la situation économique. Le personnage central est également très crédible, très humain. Son désir de plaire, son besoin d’exister dans le regard des autres est, lui aussi, symptomatique de notre époque où l’image que l’on a de soi se résume à celle que nous reflètent les autres. Et, sur cette base, les errances, les erreurs et les malheurs de Julie prennent la dimension d’un fait divers dramatique mais, je pense, pas si rare que cela. Anodin, aurais-je presque envie de dire. Et ce beau portrait est encore magnifié par le trait de Grenson. Si j’appréciais déjà son style sur « Niklos Koda », je le préfère encore ici grâce à une colorisation plus travaillée, plus douce, moins glacée. Le trait est, ici, aussi précis et lisible que chaleureux. Enfin, j’ai particulièrement aimé une astuce technique qui illustre magnifiquement et physiquement le fait de devoir tourner la page. Seul bémol : un début de deuxième tome peu captivant et qui n’apporte pas grand-chose à l’histoire. Franchement bien quand même, mais à réserver aux amateurs de fictions sociales et de portraits de femmes en rupture de repaires.
La première chose qui m'ait attiré dans ces 2 tomes, c'est le graphisme et la couleur. Les deux sont vraiment de premier ordre (avec une préférence pour les couleurs, vraiment bien choisies). Le trait est fin, les visages expressifs et les différentes époques sont bien marquées (les personnages ont vraiment des traits différents tout en étant semblables). Et les décors ! Ah, vraiment beaux ! Bien sûr, on a ici un graphisme réaliste => on est loin d'un Arawn ou d'un Requiem, Chevalier Vampire. Mais je n'en démords pas : j'ai bien apprécié ce graphisme... Par contre, au niveau scénario, je suis un peu plus mitigé, à cause de la fin. Autant le premier tome m'avait fortement plu (la narration en différentes époques, les situations crédibles, on s'attache à Julie et à ses malheurs et aussi à ses réussites), autant le second me laisse un sentiment de trop peu : la dernière partie est beaucoup trop rapide. En quelques pages, tout est dit et décidé : le jury rend son verdict. Point. Voilà, fini ! J'ai refermé cet album en me disant : mais mais, il ne manque pas quelque chose là ? Après réflexion : peut-être un troisième tome (ou encore mieux : 15 - 20 pages supplémentaires) pour mieux développer cette fin et le verdict du jury. Mais, d'un autre côté, en éludant cette partie, l'auteur ne nous laisse-t-il pas nous poser cette question : en ant que jury, qu'aurions nous décidé ? En bref, un bon moment de lecture, fort plaisant...
J'ai été emballée par la lecture du premier tome de "La femme accident" : c'est beau, c'est fort, l'histoire d'une vie pas facile décrite par des flash-backs lors d'un procès... Je l'ai même lue plusieurs fois en attendant la suite impatiemment. Peut-être l'ai-je trop attendue... puisque le tome 2 m'a vraiment déçue. J'ai essayé de comprendre les sentiments de Julie mais c'est l'incompréhension totale : pourquoi revenir vivre dans cet endroit qui l'a tant fait souffrir auparavant ? Pourquoi dire aimer éperdument Théo et ne pas l'aider à s'en sortir ? Les nouveaux personnages apparaissant dans ce deuxième tome m'ont également parus moins crédibles. Même si le scénario m'a moins plu dans cette suite, la qualité du dessin d'Olivier Grenson reste la même : les personnages sont vraiment sublimes. Une histoire forte donc, mais qui perd en crédibilité au fur et à mesure que le récit avance.
J'ai trouvé les dessins vraiment superbes et c'est en grande partie grâce à eux que j'ai autant apprécié cette BD. J'ai bien sûr aimé l'histoire aussi, même si pourtant on ne peut pas dire qu'elle soit originale ou qu'elle contienne un détail qui la rendrait mémorable. C'est juste l'histoire d'une femme blessée par la vie. Cette histoire, qui nous est contée à travers le procès de la jeune femme, pourrait être tirée de n'importe quel fait divers dont les journaux n'écrivent pas plus de quelques lignes. Mais voilà cette histoire simple est rendue belle et prenante par un coup de crayon fin et précis, par des couleurs superbes. Tous les éléments de la BD sont en parfaite osmose pour former un ensemble très cohérent. Une BD simple mais très agréable à regarder et à lire. 14/12/2009 : Relecture du 1 enchainé avec le tome 2. Cette histoire est vraiment belle, les sentiments humains, ceux de Julie l'héroïne sont décrits avec une justesse incroyable. C'est toujours aussi beau, tant graphiquement qu'émotionnellement. J'adore.
En pensant au titre, je me rappelais cette chanson d'un vieux groupe des années 80 à savoir Orchestral Manoeuvre in the Dark (OMD pour les intimes). J'ai eu la confirmation dans le prologue de la part des auteurs qui en font expressément référence. J'ai été tout d'abord abasourdi par la qualité sublime du dessin à la fois subtile et sensible. On atteint là des sommets de ce que je considère comme la beauté graphique dans toute sa splendeur. Loin de faire des envolées lyriques, je veux juste souligner que c'est purement magnifique. Après, il faut que le scénario soit à la hauteur du dessin. Or, ce genre d'histoire me plait par essence. La narration est si fluide qu'on se laisse emporter par le courant. Le portrait de cette femme accusée d'un terrible crime est bien brossé. On se replonge dans le passé avec pour décors les corons de la banlieue de Charleroi. Il y a un véritable souffle dans ce récit. On le ressent car il nous parcourt. Reste à espérer que la seconde partie nous offrira autant d'émotions.
La motivation première qui m'a poussée à lire cette bd, c'est le dessin de Grenson dont j'adore le style ; un dessin très travaillé avec de magnifiques couleurs directes aux tons toujours chauds. J'avais bien noté que c'était un roman graphique, une tranche de vie, chose qu'habituellement je n'apprécie pas, mais ayant eu dernièrement quelques belles surprises dans ce domaine je me suis laissée tenter. Or ici nulle magie, l'histoire d'une fille qui n'a pas beaucoup de chance et qui fait tout son possible pour s'en sortir, c'est très louable mais fort ennuyeux. On ne connaît pas encore les tenants et les aboutissants de son procès, mais ai-je vraiment envie de les savoir ? Non, je ne crois pas. Je lirai peut-être la suite si l'occasion se présente ou si on me la prête, mais rien n'est moins sûr.
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