Dans mon Open Space
Travailler plus pour gagner plus, ou travailler moins sans se faire repérer ? Open Space est un portrait au vitriol de la vie en entreprise, les guerres inter services, les hiérarchies plombantes, les stagiaires exploités et sous payés.
Animalier Drôles de métiers ! Monde de l'entreprise Poisson Pilote
Travailler plus pour gagner plus, ou travailler moins sans se faire repérer ? Open Space est un portrait au vitriol de la vie en entreprise, les guerres inter services, les hiérarchies plombantes, les stagiaires exploités et sous payés. En 46 pages hilarantes, James se paye les chefaillons bornés, les informaticiens incompétents, le service du personnel largué, les financiers cyniques, les vendeurs bourrins, les cadres qui se croient supérieurs et tous les rapports de pouvoirs qui font de l’entreprise un monde merveilleux. Et à la différence de bien des satiristes qui ne connaissent l’entreprise que de nom, l’auteur a travaillé pendant 10 ans pour une agence de com bossant pour Microsoft et d’autres, et sait donc exactement de quoi il parle.
Scénario | |
Dessin | |
Couleurs | |
Editeur
/
Collection
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | 16 Mai 2008 |
Statut histoire | Strips - gags (4 tomes + 1 hors-série) 5 tomes parus |
Les avis
L’entreprise qui sert de cadre aux strips hilarants de James apparaîtra familière à beaucoup d’entre nous, de près ou de loin. Dans cette PME du textile à la croissance incertaine, on y trouve une édifiante galerie de personnages bien campés, à commencer par le directeur, Roland, infect avec son personnel mais suffisamment craint pour ne pas avoir à subir les grèves. Une caricature de PDG paternaliste, sachant à la fois jouer la connivence avec ses subalternes mais imperméable à toute demande d’augmentation, « car vous comprenez mon cher Pichon, les charges nous étouffent, et moi, à ce rythme-là, je mets la clé sous la porte dans trois mois », tandis que lui-même se rémunère grassement. Parmi les autres personnages évoluant dans ce microcosme quelque peu routinier, il y a le gratte-papier geignard mais docile, le commercial lymphatique et trop fainéant pour être vraiment vénal, l’autre commercial pur jus, toujours prêt à faire le beau devant son patron, ou encore le DRH désabusé aux ordres du boss. Certes, ce n’est pas une virulente diatribe du système capitaliste, c’est beaucoup plus subtil que ça. On sourit volontiers et on rit aussi. Avec James, tout le monde en prend pour son grade, pas seulement le patron mais aussi ses employés, notamment certains râleurs dont les velléités de rébellion s’épanouissent devant la machine à café pour s’évanouir aussitôt quand le directeur passe par là par hasard. C’est donc un peu de nous-mêmes, avec nos petites lâchetés voire notre servilité face à la hiérarchie, que l’auteur épingle ici. On n’est pas forcément fiers, mais qu’est-ce qu’on se marre...
Open Space résume bien le monde de l'entreprise où il faut s'accrocher pour le meilleur mais surtout pour le pire. Rien ne sera épargné : manager, DRH, assistante de direction, commercial ou stagiaire sont ainsi passés au crible d’un humour grinçant. En effet, la critique est souvent acerbe mais elle se justifie pleinement au vu des situations visées qui reflètent souvent la réalité. L'exagération est là pour souligner un trait d'humour. Cependant, à y regarder de près, ce n'est pas bien marrant. Le monde du travail est impitoyable sous le couvert d'une fausse démocratie autour d'une machine à café. En réalité, les tyrans s'en donnent à coeur joie en exploitant l'effet de crise. Bonne idée également que l'anthropomorphisme des personnages. Les bureaux paysagers sont venus en France au début des années 2000 importés de l'Amérique comme une nouvelle organisation du travail. C'était censé nous apporter du bien-être (la fluidification de la communication) mais dans la majorité des cas, cela ne s'est pas passé comme cela. Selon un récent sondage, près de 60% des salariés déclarent que le travail en open-space est "plutôt gênant" voire "clairement insupportable". Bref, stress et violence dans les relations de travail car tout le monde voit et entend tout. Une série à découvrir et à lire à l'occasion pour s'éloigner du politiquement correct.
C’est une critique humoristique du monde de l’entreprise, de ses codes et de ses valeurs. Un nouveau venu, d’abord stagiaire puis finalement embauché, sert de Candide dans cet univers qui ressemble énormément à la savane ou la jungle pour ce qui est des rapports entre les différentes personnes qui s’y côtoient. Ici, seuls les plus forts ou, pour être fidèle à Darwin, seuls les plus adaptés au système survivent. Et le patron gère ce panier de crabes, avec la tranquille assurance de celui qui sait être dans le camp des gagnants (et du côté du pouvoir, économique entre autres…). C’est souvent bien vu, et on y retrouve forcément tous quelques clichés connus. On imagine certains de nos collègues et/ou supérieurs dans cette galerie de portraits – animaliers – dessinés par James. Sympa, amusant, mais pas hilarant. J’ai souvent souri, mais rarement rigolé. C’est que la critique reste au final un peu convenue, peut-être pas assez corrosive, méchante – jusqu’à la mauvaise foi, pour déclencher le rire. Quelques bons mots quand même, mais c’est loin d’être une critique au vitriol ! Certains sketchs des Guignols (sur la World Company) sont plus incisifs. Les trois tomes se lisent facilement et se prêtent à une relecture, donc éventuellement à l’achat.
Après la lecture du premier tome. Contrairement à beaucoup de monde, j'ai vraiment apprécié cette BD. La description de l'entreprise moyenne est bien vue avec ses différentes corporations ou services. Les strips sont intelligents et jamais hors de propos. Le dessin minimaliste est très lisible et agréable. Je ne comprends pas le titre par contre car à aucun moment il est question d'open space. D'ailleurs ce titre est réducteur par rapport au contenu qui démonte proprement et sans réserve les comportements des cadres. Peut être que certains le prendront pour une agression, mais il faut prendre du recul et se positionner sur l'humour second degré pour apprécier cette BD qui sent le vécu.
Une série qui ne marquera pas les esprits, mais qui a le mérite d'être assez sympathique. En effet nous avons une critique, sinon acerbe, du moins assez fine sur certains points, du monde de l'entreprise, et en particulier de l'entreprise privée, bureaucrate. Comme l'ont dit certains et le diront sans doute d'autres, certaines situations, je les ai vécues™. D’autres sont exagérées, mais franchement ça se lit sans déplaisir, surtout grâce au graphisme de James, qui a fait le choix de donner des têtes d'animaux à ses personnages, leur conférant ainsi une universalité qui n'est en effet pas loin de celles de Lewis Trondheim. Sympathique, je l'ai déjà dit.
Au début j’ai trouvé sympa cette chronique gentiment mordante de la vie de bureau. Certains strips m’on fait sourire, mais sans plus. Et puis, tous ces clichés ont fini par me lasser. J’aime assez le dessin en revanche. Il me rappelle un peu celui de Trondheim, dans cette façon de gratifier les personnages de têtes d’animaux. Mais ça ne sauve pas l’ensemble qui est assez dispensable, de mon point de vue. Ceci étant, le fait de ne pas avoir l'expérience de ce genre de cadre professionnel explique peut-être la sévérité de mon avis. A vous de voir...
Un album sympathique. Hubert est un jeune stagiaire qui débarque dans une « boîte » où il est accueilli par James. Et avec lui j’ai rencontré moult personnages aux caractères aussi variés qu’aux comportements souvent extravagants. Une bonne étude qui, l’air de rien, doit vraisemblablement rappeler des souvenirs à quelques-un(e)s d’entre-vous. C’est souvent la découverte d’un monde nouveau où l’on constate rapidement les jeux d’influence même subtils. Ce sont aussi les « rendez-vous » à la machine au café, à la photocopieuse ; le temps de « tailler » une bavette. L’auteur visionne tout ça à l’aide d’une lorgnette ; notant ci et là les comportements, les « palabres » ; comme dans une sorte de grand théâtre… ou de grand cirque. Et avec Hubert –quelqu’un à l’esprit « zen », et assez fataliste même- j’ai observé, ai assisté à ces sortes de joutes verbales et comportementales qui fleurissent à tous moments dans le « système ». Pas mal vu. Pas mal décortiqué. Bien aimé d’avoir créé des personnages animaliers dont les têtes correspondent aux personnages incarnés. Et je dois dire que les bons « animaux » incarnent les bons postes de l’entreprise. Le scénario ?… subtil. Découpé en planches indépendantes, il permet ainsi d’apprécier simplement et avec humour la problématique à laquelle va se heurter Hubert. C’est pas méchant mais assez caustique d’esprit. Tout ça pour : une lecture assez savoureuse du quotidien de la vie de bureau ; le tout dépeint avec un bon humour.
Vu les avis médiocres que récolte ce tome, je me décide à poster un court avis. Car sans être la BD de l'année "Open Space" est une vraie réussite : souvent drôle, au dessin tout en rondeur, le créateur de Les Mauvaises humeurs de James et de la tête X ne rate pas son passage chez le plus mainstream "Poisson Pilote". L'ensemble est à mille lieues de bouses telles "Les Secrétaires", je trouve la comparaison limite diffamatoire ! Bref, un tome très recommandable même si on n'est bien entendu pas dans la stratosphère de l'humour. Cela ne dénote en tout cas pas dans la collection Poisson Pilote.
Pas mal, mais un peu juste quand même, cet opus. Ce n'est pas trop mal fait, certains gags font mouche ; mais le plus souvent, on sourit, sans plus. Je trouve que l'auteur, qui manifestement, n'est pas dépourvu d'humour, est un peu tombé dans le lieu commun et la facilité par moment. Il en résulte que j'ai eu un peu l'impression (désagréable) de refermer une bd genre "Les Secrétaires" ou Guide de la survie en entreprise. Coté dessin, on ne peut pas vraiment parler d'originalité : on oscille un peu entre du Larcenet et du Trondheim, avec un style assez "simple" et "travaillé" à la fois, qui rend assez bien au niveau des expressions. Ca reste plutôt correct.
J’ai découvert le coup de crayon de James, en lisant Les Mauvaises humeurs de James et de la tête X de l’éditeur « 6 pieds sous terre ». Cette fois-ci, avec « Dans mon Open Space », James est publié par un gros éditeur et réalise sa première série (ses précédentes bd sont des one-shots). Alors, en passant chez les éditions Dargaud, l’auteur a-t-il laissé de côté son humour corrosif pour un ton plus sage ? Réponse : oui. « Dans mon Open Space » nous conte le quotidien des employés d’une société. Bon, là, il s’agit d’une entreprise composée de bureaux donc exit les ouvriers en blouse bleue et les métiers manuels… La bd présente des gags en une ou deux planches mais dont la somme de ces histoires se révèle être un récit complet. Les employés de cette entreprise sont nombreux et semblent issus de notre entourage même si leurs traits de caractère sont légèrement exagérés. L’humour y est sympa et bien vu. Certaines scènes m’ont bien fait marrer (le coup de la grenade par exemple) mais il faut avouer que, dans l’ensemble, l’album aborde un ton plus sympa que comique. Le lecteur ne retrouvera pas l’humour cynique de James lorsqu’il épingle les bédéphiles et les éditeurs dans Les Mauvaises humeurs de James et de la tête X. Quant au dessin, j’aime beaucoup le trait le James : je le trouve fin et très expressif. En tout cas, ses personnages animaliers sont facilement identifiables au premier coup d’oeil et la narration me semble sans défaut. A titre de comparaison, je dirais qu’il y a du Lewis Trondheim dans James. La mise en couleurs réalisée par Patrice Larcenet est excellente : ses tons sont très agréables et s’adaptent à l’ambiance de chaque gag : une réussite ! Finalement, ce premier tome de « Dans mon Open Space » m’est apparu très plaisant à lire. Cependant, s’il est vrai que je ne me suis pas marré à chaque blague, l’ensemble se révèle tout de même amusant et le sourire ne m’a pas quitté tout au long de la lecture. Le dessin de James et la mise en couleurs de Patrice Larcenet me sont apparu lui-aussi très agréables à contempler. Bref, « Dans mon Open Space » est une série sympa quoi !...
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site