Sept cavaliers
Dans un monde mourant, sept cavaliers quittent la ville pour une improbable quête...
Adaptations de romans en BD Le Caucase
Prospère et lumineuse autrefois, la Ville est presque abandonnée. Le télégraphe a été coupé. Plus aucun train n'arrive à la gare, ni plus aucun navire au port. La population s'est enfuie. Des bandes incontrôlées errent à travers le pays. Du monde extérieur aucune nouvelle ne parvient plus depuis déjà de nombreux mois. C'est la vie qui s'en est allée. Le souverain héréditaire ne règne plus que sur son château et sur une poignée de fidèles que l'ombre est sur le point d'effacer. Pour rompre ce mortel ensorcellement, sept cavaliers quittent la ville au crépuscule. Commence alors le plus étrange des voyages. "Sept cavaliers" est une adaptation du roman de Jean Raspail, fait en collaboration avec lui.
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Date de parution | 15 Mai 2008 |
Statut histoire | Série terminée 3 tomes parus |
Les avis
Une très belle surprise que la découverte de ces "sept cavaliers"! Jacques Tarpant, déjà dessinateur du très correct Pirates, adapte en bande dessinée l'oeuvre de Jean Raspail (que je ne connaissais pas), en collaboration avec ce dernier. L'occasion d'un récit original, envoûtant et prometteur. Pourtant, de prime abord, le postulat de base peut sembler peu original: dans un monde frappé par une catastrophe de grande ampleur, une troupe de survivants parcourt les ruines d'un monde en reconstruction; c'est en effet un thème très classique visité à maintes reprises, par exemple avec Jeremiah ou Simon du fleuve. Nous sommes cependant loin, avec "sept cavaliers", de la sempiternelle ritournelle d'un monde futuriste renaissant d'une apocalypse nucléaire. Ce monde rêvé par Jean Raspail séduit par son aspect familier, et pourtant si étranger, si mystérieux. A la manière des "cités obscures", il fait cohabiter "moderne" façon XIXème siècle -chemin de fer (abandonné), télégraphe-, et décor ancien : une ville d'apparence moyenâgeuse, des habits et costumes d'un autre temps... Les noms de personnages ou de lieux, en un curieux mélange, empruntent à la sémantique latine, germanique, hongroise... En outre, le graphisme déployé par l'auteur sert à merveille cette ambiance de fin du monde. Le trait un tantinet hésitant, quoique toujours précis et fin, confère de la personnalité au dessin, même si les visages ont tendance à se ressembler. Les couleurs pastels renforcent l'atmosphère crépusculaire du récit. Car nous sommes bien plongés dans un monde qui semble s'effacer, s'assombrir. L'ambiance, pesante et mélancolique, laisse planer l'ombre d'une mystérieuse menace, impression renforcée par de subtils dialogues pleins de sous-entendus. En fait, mon unique reproche concernerait le verbiage parfois inutile et lourd, du style: "_Tu vois mon ami, j'ai l'impression d'avoir déjà rêvé cette aventure, et comme ces lions de mer qui ont parcouru cent milles lieues pour venir mourir sur ce rocher qui semblait les attendre depuis l'éternité, je me sens l'âme d'un explorateur des temps jadis allant s'échouer sur le cap Horn... _Yeah man rastacool !" Il n'empêche qu'après avoir ingurgité des tonnes de BDs d'humour au rabais, j'ai vraiment été envoûté par ce récit prometteur; je conseille donc vraiment cette histoire, annoncée en trois tomes.
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