Captain Flynn

Errol Flynn reste comme le plus grand homme d'épée à Hollywood, même si des successeurs ont sérieusement empiété sur son terrain. Mais Flynn avait un quelque chose en plus que les autres n'avaient pas : le côté désinvolte et sémillant, l'aspect bravache toujours au rire fanfaron. Cependant, nombre de critiques ont répété que ce n'était pas un bon comédien ; il était bien mieux que cela : un acteur immortel, qui a duré autant que le public s'est délecté de ses aventures échevelées, pleines de panache, et dont certains de ses films ont atteint aujourd'hui un vernis étincelant, découverts par de nouvelles générations. Flynn a crée une forte image cinématographique, une des joies du cinéphile ou de l'amateur averti comme je le suis, des films bondissants d'une certaine époque à Hollywood, des films comme on n'en fait plus... Ses meilleurs films furent tournés entre la fin des années 30 et la décennie 1940, tous produits par la Warner Bros, le plus souvent avec une équipe de techniciens et de réalisateurs qui étaient souvent les mêmes, avec comme fond sonore de brillantes partitions musicales très symphoniques, des décors très kitsch, et une partenaire fétiche du nom de Olivia de Havilland qui subissait avec indolence ses farces de mauvais goût. En 1935, Captain Blood le propulse vedette, et dès lors, il va briller d'un éclat unique, auréolé de sa jeunesse, en gardant toujours une élégance toute britannique (malgré sa naissance en Tasmanie). Pour beaucoup, il reste la plus parfaite incarnation du héros de la forêt de Sherwood, avec Les Aventures de Robin des Bois, une véritable perle en technicolor acidulé, qui a forgé son mythe, mais bien d'autres films ont véhiculé sa légende, tels La Charge de la brigade légère, L'Aigle des mers, la Charge fantastique, Gentleman Jim, La Vie Privée d'Elizabeth d'Angleterre ou Les Aventures de Don Juan (un rôle vraiment fait pour lui)... Tout ceci ainsi qu'une vie privée très agitée faite de frasques incommensurables et de scandales (qu'il racontera dans une autobiographie : Mes 400 Coups), jusqu'à une complète déchéance abîmant ce beau visage qui avait fait tant rêver, était assez difficile à conter dans une Bd, mais comme pour les autres albums de cette collection consacrés à d'autres acteurs, les auteurs réussissent tant bien que mal ; Claude Jean-Philippe connaît son métier, mais il a dû faire des coupes et des choix pour développer cette bio instructive pour ceux qui ne connaissaient pas Errol Flynn, et en cela, l'exercice est moins abouti que Bogey consacré à Bogart. Le dessin de Lesueur adopte la même technique que dans les autres albums, à savoir des reproductions de Flynn d'après des photos de ses films. Au final, ça reste quand même très sympathique à lire, même si pour un fan d'Errol Flynn comme moi, je n'y ai rien appris de neuf.

20/06/2014 (modifier)

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2.5 Une biographie sur un acteur que je connais, mais uniquement de nom. J'ai donc lu ce one-shot parce que je voulais apprendre la vie de Flynn et je ne fus pas déçu car sa vie a été mouvementée, bien que comme le disent les auteurs on ne sait pas si certaines anecdotes sont vraies ou fausses. Bien sûr, comme la plupart des biographies qui tiennent en si peu de pages, il y a quelques problèmes. Ce n'est pas très développé et on passe rapidement sur la vie de Flynn alors qu'il semble y avoir tellement de chose à raconter et au final ce n'est pas un album que j'aimerais relire plusieurs fois. Je n'ai pas trop aimé le dessin qui est le genre de style réaliste qui ne me plait pas, mais j'ai déjà vu pire. Sinon, il y a un truc qui m'a dérangé, c'est que sur une case il y a deux requins qui parlent. Cela me semble un peu hors-sujet pour une biographie qui se veut sérieuse.

26/09/2012 (modifier)

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Note : 2.5/5 Errol Flynn est un acteur que je ne connais pas. Certes son nom m'était parfaitement connu, mais je ne crois pas avoir vu le moindre de ses films, même si après lecture de cet album j'ai bien envie de dénicher son Captain Blood et son Robin des Bois. Du coup, cette biographie complète de sa vie m'a été instructive. J'ai complètement découvert le personnages et son parcours particulièrement atypique. C'est en vérifiant sur Wikipedia que je me rends compte que tout cela est, semble-t-il, vrai. C'est fou la vie mouvementé, dense et pleine d'aventure (avec les femmes comme celle avec un grand A) qu'il a vécue ! Malheureusement, comme nombre de bandes dessinées biographiques, passé le côté instructif, l'album se lit une fois et puis se classe et s'oublie. La densité de la vie de Flynn est telle que le rythme de la narration ne peut qu'être échevelé, certains évènements n'étant évoqué qu'en à peine une case. Les séquences s'accumulent, les aventures féminines aussi, les informations s'embrouillent et on se retrouve avec un gros pâté certes informatif mais confus et sans aucune émotion. Quant au dessin, même si les décors et personnages sont corrects, les visages sont souvent très laids. Seul Errol Flynn lui-même s'en tire puisque son visage semble à chaque fois décalqué de l'une ou l'autre de ses photos ou scènes de films, mais il en ressort du coup assez raide et inexpressif. Bref, c'est un album intéressant mais très dispensable.

21/03/2011 (modifier)

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Cette bd est une ode à la gloire d'Errol Flynn, la plus bravache des grandes stars du cinéma qui était aussi célèbre pour ses frasques hors écran que pour ses coups d'éclats sur la pellicule (Capitaine Blood, Robin des Bois, la charge fantastique...). 8) On découvre que cet homme né en Tasmanie (petite île australienne) était un véritable aventurier du style Indiana Jones avant de tomber par hasard sur le cinéma. On suit avec un certain plaisir toutes ces aventures en se demandant si c'est bien la réalité. En effet, saviez-vous qu'Errol Flynn s'est débarrassé d'un requin en le nourrissant de dynamite? Cela pourrait paraître étonnant d'un premier abord mais plus du tout après avoir lu cette biographie très surprenante. Je ne plaisante pas. Cette bio ne cache pas non plus les mauvais côtés de cet homme de nature destructeur. En effet, il noyait sa santé et sa fortune dans l'alcool. Il ne vivra pas vieux puisqu'il sera victime d'une crise cardiaque âgé d'à peine 50 ans. Il ne voulait pas d'ailleurs. Vivre vite et intensément était sa devise. C'était également un collectionneur de femmes ce qui lui joue des tours comme en 1942 où il est accusé de détournement de mineures ce qui équivaut à un viol selon la loi californienne. Ce récit entretient un peu sa légende sans faire toute la lumière sur ses liens avec les nazis par exemple ce qui semble être regrettable. On retiendra surtout qu'Errol Flynn, archétype de la beauté masculine, semble avoir fait de son mieux pour coller à sa légende...;)

26/05/2008 (MAJ le 26/05/2008) (modifier)

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