La Gueule du loup
Tout a commencé dans un club de rencontres speed dating, le Love Club, un nom pareil, ça se passe de commentaire. C'est ici que Jacky découvre l'immensité de sa solitude sexuelle. C'est là que François fait la connaissance d'Iléna.
Hubert Maisons closes et prostitution Nouveau Futuropolis
'Jusqu'où iriez-vous par amour ?', demande-t-elle. 'Jusqu'au bout', répond-il. Jusqu'au bout, vraiment ? Les ennuis peuvent commencer. Ce qui au départ n'était qu'un jeu somme toute bon enfant se mue peu à peu en une entreprise angoissante, dans laquelle François s'englue inexorablement, avec la complicité douteuse de Jacky. L'implacable Iléna, preste et tirant les ficelles avec un art consommé, conduit ainsi son troupeau de dupes... Mais dans quel but ?
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Date de parution | 13 Mars 2008 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Je ne suis pas vraiment fan du dessin de Tronchet, au trait gras et quelque peu brouillon, mais je m’y suis fait depuis longtemps, et je le trouve le plus souvent adapté à son humour. L’album, ou plutôt l’histoire, sont divisés en trois chapitres, de tons plutôt différents. J’avoue une nette préférence pour le premier, où l’humour domine franchement, tant dans les dialogues que dans les situations (c’est ce premier tiers qui me fait arrondir aux quatre étoiles). Ensuite, ça bascule dans quelque chose de plus « sérieux » – même si les réparties de Jacky restent souvent savoureuses (surtout lors de ses plans drague, avec ses râteaux drômois et roumains !). Globalement moins drôle, en tout cas moins souvent, mais pas inintéressant, tournant à la critique de la grande bourgeoisie, de l’exploitation de femmes immigrées clandestines et prostituées. Si Jacky reste garant d’un minimum d’humour, la troisième partie tourne à l’aventure rythmée. Ça reste en tout cas un album très sympathique. Note réelle 3,5/5.
La plupart du temps, j'accroche moins lorsque Tronchet écrit une histoire sérieuse, mais ici cela c'est bien passé. Au début, je trouvais le scénario sympa et je voulais savoir où l'auteur voulait en venir. Dès que le mystère débarque, j'ai totalement accroché et je voulais absolument savoir ce qui allait arriver ensuite. Tronchet réalise un thriller qui parle de sujets graves tout en mettant un peu de son humour vu que l'un des protagonistes de l'histoire est un loser total comme il les aime. Ce mélange de sérieux et d'humour marche bien alors qu'avec d'autres auteurs j'aurais pu trouver que l'humour gâche tout. Bref, un autre bon album d'un très grand auteur !
Un très chouette album qui nous emmène là où on ne s’y attend pas du tout avec du suspense, du mystère et des scènes bien cocasses. Les protagonistes sont attachants et ont de la personnalité, révélant leur humanité au fur et à mesure du récit. Pour ce qui est de l’histoire, je dois dire qu’elle n’est pas super crédible surtout en ce qui concerne François le gynécologue qui est prêt à faire tout et n’importe quoi pour une jolie inconnue et les situations sont quand même un peu tirées par les cheveux mais c’est tellement bien écrit/maîtrisé qu’on se prête au jeu sans se soucier de la vraisemblance de l’histoire. Le dessin est spécial, on aime ou pas, il peut rebuter au premier abord mais il faut savoir passer le cap au risque de vraiment rater un très bon moment de lecture.
Malgré les sujets difficiles abordés dans cette BD, j'ai bien aimé certaines séquences pour leur humour bien senti. J'ai trouvé dommage que la dernière partie bascule dans un délire trop loin du sujet. Ca m'a gâché ma lecture. Le début et particulièrement la première partie est vraiment prenant et plaisant à lire, puis l'intérêt s'amenuise au fur et à mesure que les pages défilent. Le dessin ne déroutera pas les personnes qui connaissent Tronchet mais pour les autres il ne faudra pas s'arrêter qu'à cet aspect de la BD. Le trait est ultra gras, ce qui est quand même déroutant à notre époque. Le scénario contient de bonnes choses mais n'est pas vraiment bien maitrisé. Il manque un réel fil conducteur car la traite des femmes n'est pas un sujet que l'on prend à la légère. Je ne sais pas quoi rajouter, cette BD se lit bien mais elle laisse le lecteur sur sa faim.
Après le deuxième tome de RG (« Bangkok-Belleville »), voici un nouvel album mettant en scène la problématique des… euh… je vous laisse découvrir ! (sinon, je dévoilerai trop de spoilers…). « La gueule du loup » est le premier album de Tronchet chez les éditions Futuropolis. Je ne suis pas fan de cet auteur mais j’avais envie découvrir ce que cette collaboration allait donner comme bd… François est un gynécologue divorcé, il mène une vie routinière avec sa fille qui n’arrête pas de lui poser des questions sur la sexualité. Un jour, son ex l’invite –en le forçant- dans un club de rencontre. Lors de cette soirée, François va faire connaissance avec Iléna. Cette femme va lui mettre au défi de réaliser tout ce qu’elle demande au nom de sa réponse sur la question : « Jusqu’où irez-vous par amour ? Jusqu’au bout »… En fait, la bd est décomposée en trois grosses parties. Une première partie où François fait connaissance avec Iléna : ce chapitre est très humoristique, le lecteur suivra les tribulations du personnage principal dans son plan drague (malgré lui…). Les dialogues sont excellents et la scène dans le club de rencontre peut être considérée comme une satire de notre société et des associations matrimoniales. J’ai aimé aussi l’apparition loufoque de Jacky qui redeviendra un des personnages clés de ce récit, ainsi que la relation qu’entretient François avec sa fille (je ne compte pas le nombre de scènes cocasses entre eux !). La deuxième partie prend un ton plus sérieux où le lecteur y découvrira le motif exact des caprices d’Iléna. Dans ce chapitre, Tronchet épingle la politique de la France sur la question des droits de l’homme et sur l’immigration. Malgré la présence de Jacky et une scène qui me semble tirée du film « Eyes wide shut » de Stanley Kubrick, cette partie est nettement la plus noire des trois. La dernière partie conclut la bd dans une scène d’action qui m’a ennuyé. Ce chapitre ne m’est apparu guère original, il permet de finaliser cette histoire sous un aspect positif en mettant en valeur l’amitié. Je pense qu’il est inutile que je vous fasse un descriptif du dessin de Tronchet : malgré son style très personnel, je n’aime pas son coup de patte. Quant à la mise en couleurs, je l’ai trouvée très bien adaptée au récit car elle reproduit l’ambiance selon l’intensité des séquences. « La gueule du loup » m’est apparu comme une bonne satire sociale de notre société, j’y ai apprécié l’humour de la première partie de la bd et son thème principal dévoilé dans la seconde partie. Dommage que le dénouement trop classique dans sa trame ne soit pas à la hauteur du reste de la bd. A découvrir tout de même !
Voilà une oeuvre bien originale dans la longue liste de bd déjà réalisées par Didier Tronchet. On se souviendra par exemple du fameux Houppeland dont l'humour était disons-le très particulier. En l'espèce, nous avons une oeuvre beaucoup plus réaliste dans le milieu de la prostitution des filles des pays de l'Est ou je devrais dire plutôt de l'esclavage sexuel pour être exact. L'humour y est présent mais en toute petite quantité. C'est surtout un long récit dramatique qui m'a bien plu. La première partie est très originale car on ne sait pas vers où l'auteur nous entraîne. En effet, cela commence par un jeu avec cette question : jusqu'où iriez-vous par amour ? Petit à petit, l'ambiance va virer au vrai polar avec course-poursuite. Le ton reste positif grâce à la personnalité des deux héros très attachants au demeurant: un gynécologue désoeuvré à la cinquantaine coincée et un éleveur de chien détestant le département de la Drôme à cause d'une coutume particulière ! J'ai découvert surtout que c'est bien un auteur qui sait se renouveler en abordant une histoire d'une autre manière et dans un style totalement différent. On retrouve des allusions, voir des critiques par rapport à la politique menée contre les sans-papiers dans le pays soi-disant champion des droits de l'homme. Le dessin n'est pas le point fort de cette bd : c'est dit. Le graphisme est trop caricatural avec un trait épais pour ce type d'histoire. Malgré cela, j'ai été pris dans une formidable aventure faite d'amour et d'amitié allant au-delà de la simple farce. Bref, nous avons là un album très captivant sur fond de drame social à découvrir de toute urgence !
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