La Nuit des cendres
Au coeur d'une petite fête, des amis se croisent...
Ecole Emile Cohl Ecole Pivaut, Nantes
Fred et Blandine organisent une petite fête chez eux. Petit à petit les invités pointent leur bout du nez. Nico le premier, après s'être fait pourrir par la voisine dans l'escalier. Déjà que le moral était pas bien fort... Sur le balcon, les gens s'entassent pour fumer leur clope. Des regards, des sourires s'y échangent. Les rumeurs vont bon train. Pourquoi cette fête ? Et Blandine qui s'est brusquement arrêtée de fumer ? Un bébé ? La fête bat son plein, le volume monte, l'alcool descend. Ils dansent tous, sauf un mec pendu à son portable. Et en plus, personne ne sait d'où sort ce type... Deuxième partie de soirée. Les fêtards sont partis, le calme revient, une certaine lassitude aussi, il ne reste que quelques amis proches. Nico retrouve Justine, ils se sont séparés il y a peu. De nouveau, la cigarette sur la balcon. La nuit pourrait s'arrêter là, mais débarque Alex, le nouveau copain de Justine, et ses manières de fanfaron...
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Date de parution | Mai 2008 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Je n’ai pas grand-chose à dire au sortir de cet album, si ce n’est que sa lecture n’est pas désagréable, la narration est fluide. Le sujet est très classique, déjà pas mal vu : c’est un huis-clos, dans un appartement, durant une soirée où sont réunis une dizaine d’ami(e)s. Entre discussions plus ou moins potaches, quelques malentendus et autres rancœurs qui remontent à la surface, il y a là comme une pièce de théâtre (même si c’est moins drôle, ça m’a parfois fait penser à la pièce « Le Prénom »). Les personnages auraient peut-être pu être plus creusés, on reste ici à la surface des choses, de leur histoire et des liens qui les relient/distendent (seul l’un d’entre eux semble faire une relative unanimité à son encontre). Rien d’hyper original ni d’inoubliable. Disons que c’est une lecture d’emprunt sympathique, ça se lit vite et bien.
Je commence à être habitué à ce genre d'histoires quand des individus se retrouvent à l'occasion d'une fête pour évoquer les petits secrets de leur vie. Encore faut-il que cela soit réellement passionnant. Or, ici, il est question d'aller fumer sur le balcon toutes les cinq minutes pour se dire des banalités qui n'ont pas vraiment d'importance. Il est clair qu'en fin de soirée, on retrouvera les mégots sur le trottoir et qu'on pourra se rappeler de cette nuit mémorable qu'on surnomma la nuit des cendres. Ouah : comme c'est profondément vide ! Bon, désolé les gars, je ne suis pas fumeur ! Et ni preneur de ce one-shot sympa mais sans substance.
Elle, c’est Blandine. Lui, c’est Fred. Et ce soir ils ont invité des amis pour une fête. Rien de bien terrible, en vérité. Mais les copains et copines s’interrogent quand même un peu : pourquoi ?… Va-t-on leur annoncer une nouvelle d’importance ?… Mais laquelle ?… Bon sang, mais c’est bien sûr : ils attendent un heureux événement !… Et la soirée se passe. Il y a les amis. Les « normaux » et ceux en crise existentielle. Les ex-amants… toujours attirés l’un par l’autre. Et puis il y a le balcon vers lequel on va pour fumer sa cigarette. Et puis il y a le lecteur qui s’emmerde quand même un tantinet !.. Cette « nuit des cendres » est comme une pièce de théâtre : un seul lieu avec des personnages qui vont et viennent, boivent, dansent, discutent. On est loin, très loin de la vision qu’avait Ettore Scola avec son film « Le bal ». Même genre de situation (une salle de danse), rencontre de personnages… mais dans ce bal, il y avait un véritable humour. Ici pas. Page après page, j’attendais un rebondissement ; quelque chose qui me captive, qui donne un sens, une véritable orientation à l’histoire. Ben non… Le dessin ?… des personnages bien typés, c’est vrai, avec chacun et chacune leurs tics et manies, leur personnalité. Legars y va d’un chouette trait, même si ce n’est pas ma tasse de thé, et parvient à insuffler une vraie vie à ce petit monde. Heureusement. Pour le reste ?… ben, un album « à part » et qui restera, je pense, dans les présentoirs. Je n’écris pas « dans les bacs », comme on dit en France ; car chez moi, en Belgique, un « bac » c’est une poubelle. Album refermé avec une question : tout ça pour quoi ?…
Déception pour ma part sur cet album. Je suis avec intérêt les productions de Dauvillier depuis La Boucherie ou Ce qu'il en reste mais là... je ne retrouve pas du tout ce qui a fait l'attrait des deux autres titres. La nuit des cendres reste creux, plat et très lent. La retranscription de la soirée est bien mise en place mais ce qui aurait du faire le piment de l'histoire, à savoir les relations entre amis lors d'une soirée, se révèle peu intéressant au final. Je suis passé à côté, sans m'investir dans ma lecture, sans me sentir concerner par les personnages. Les discussions ne me paraissent pas "naturelles", les situations sont communes, déroulant un scénario convenu. Et puis le graphisme ne m'a pas plus également, Legars a un côté Peyraud mais en moins convaincant. Les visages sont peu expressifs, les décors minimalistes et la colorisation loupée sur certaines planches. Je ne trouve décidément pas ce récit attractif qui malgré tout contient quelques bonnes idées mais mal exploitées dans l'ensemble. Tout traine pour un final pour le moins banal et commun sans réelle attache à ce qui se déroule pendant l'histoire.
"La Nuit des cendres" est un one-shot assez bizarre, bizarre parce qu’après avoir lu les trois quarts de l’album, je ne voyais pas vraiment où le scénariste voulait en venir... jusqu’au dénouement où, enfin, les choses se dévoilent nettement. "La Nuit des cendres" nous conte une de ces folles soirées que chacun d’entre nous a certainement vécu, une soirée où des amis débarquent chez vous pour partager un bon moment : il y a ceux qui veulent faire la fête, ceux qui n’arrivent pas à chasser leurs idées noires, ceux qui recherchent de la compagnie, ceux qui ne pensent qu’à se bourrer la tronche, celui pour qui la vue de son ex gâche automatiquement la soirée, celui ou celle qui s’invite à la fête sans avoir demandé l’accord aux personnes concernées, ceux qui véhiculent des rumeurs sur tel ou tel couple, ceux qui allument leurs clopes sur le balcon (d’où le nom de l’album) pour ne pas gêner les non-fumeurs, celui qui se la pète et surtout des hôtes un peu dépassés par les événements... et j’en passe ! En fait, l’histoire semble au départ décousue, inintéressante mais devient dans le dernier quart du livre explicite... au fait, il ne faut pas trop s’attendre à une happy end même si le dénouement est très ouvert ! C’est justement ces trois quarts de cette histoire qui m’empêchent de vous conseiller l’achat de ce one-shot parce que, franchement, ces historiettes entre copains ne m’intéressent pas vraiment, je n’y ai rien appris de neuf et les commentaires des différents protagonistes me sont apparus bavards... je n’ai rien contre le fait qu'un auteur raconte le quotidien à condition que ça soit captivant... encore une fois, heureusement que la fin est réussie car elle apporte -à mon avis- un sens à ce récit ! Graphiquement, le trait de Joël Legars m’est apparu très agréable à contempler. L’enchaînement des séquences est fluide, les personnages sont facilement reconnaissables. Seuls, quelques cadrages m’ont semblé difficiles à appréhender (il faut vraiment tourner la tête pour comprendre certaines cases !). La mise en couleurs adopte des tons pastels très agréables à l’œil et s’adapte bien à l’intensité dramatique des différentes séquences. En conclusion, pour apprécier "La Nuit des cendres", il faut absolument lire cette bd jusqu’à son dénouement même si les trois quarts de l’album peuvent se révéler assez pénibles à suivre (il faut vraiment aimer les historiettes, les petites rumeurs entre les différents protagonistes). Car cette bd trouve vraiment son sens une fois la lecture achevée. "La Nuit des cendres" est finalement un bon petit roman graphique.
Il y a des gens, comme ça, qui vous touchent à tous les coups. C'est le cas, pour moi, avec Loïc Dauvillier, qui se place presque exclusivement dans le genre "roman graphique". Encore une fois, avec cette "Nuit des cendres", il propose un récit tout en sensibilité, avec des personnages touchants, écrits avec précision, dont la vie va peut-être basculer en une nuit. Une nuit qui est qualifiée de cendreuse, et on voit là aussi tout le talent de Dauvillier : les cendres sont bien sûr, celles des cigarettes que tous les protagonistes, sauf deux, vont fumer sur le balcon. Ces personnages voient tomber la neige au-dehors, une neige au bagage symbolique fort, puisqu'elle apparaît à un moment où des choses prennent fin, où d'autres renaissent (de leurs cendres, justement), dans l'appartement de Fred et Blandine. Fred et Blandine, dont le comportement intrigue leur entourage, qui tire des plans sur la comète. La galaxie Dauvillier s'enrichit d'un nouvel astre en la personne de Joël Legars, jusqu'à présent "cantonné" dans la BD jeunesse, et qui montre de belles dispositions avec un style fort expressif. Seul hic, le prix de cet album, d'une taille inférieure à l'habitude : 13,90 euros.
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