Le Shaolin Cowboy (Shaolin Cowboy)
Un mélange de Western, de Kung Fu et de fantastique dont l'exubérance des dessins en étonnera plus d'un.
Coquillages et crustacés Séries peut-être abandonnées
Shaolin Cowboy nous conte les aventures d’un ancien moine shaolin. Le héroes parcourt les routes en compagnie d’une mule qui parle. Chassé de son monastère, sa tête a été mise à prix, et ceux qui voudront obtenir la prime en seront pour leurs frais… Un cocktail de kung-fu, d’action, d’humour et d’ultra violence pour lequel Darrow a été récompensé d’un Eisner Award en 2006.
Scénario | |
Dessin | |
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Editeur
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Genre
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Public
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Type
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Date de parution | 29 Mai 2008 |
Statut histoire |
Série en cours
(3 intégrales parues)
5 tomes parus
Dernière parution :
Plus de 3 ans
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Les avis
Pour ceux qui connaissent ce dessinateur, il est incontournable dans le monde de la BD. Il est notamment passé en France pour bosser un temps avec Moebius qu'il avait rencontré sur le tournage de Tron. Il a également travaillé sur le storyboard de Matrix. Il a le style graphique le plus fouillé que je n'ai jamais vu. Chaque case fourmille de détail : c'est complètement hors norme. Vous pouvez passer 10 minutes par dessin pour essayer tout voir. Par contre, le scenario est souvent maladroit et n'est que prétexte pour admirer le style de Geof. J'aimerais qu'un scénariste de renom collabore avec lui pour claquer un masterpiece total !
Shaolin cowboy est effectivement un pur OVNI. Il est difficile de faire un résumé de l’œuvre. En fait non, c'est pas difficile, c'est purement impossible. Car il n'y a pas véritablement de trame centrale, il s'agit d'une espèce de délire partant dans tous les sens qui s'apprécie plus probablement sous l'influence de substances psychotropes qu' à jeun. En général, soit vous aimerez, soit vous détesterez, mais vous ne resterez pas indifférent (je suis entre les deux : je ne peux pas dire que j'aime, mais j'ai une forme de fascination malsaine pour ce comic). On suit donc les tribulations d'une espèce de moine shaolin habillé en cow-boy moderne, comprenez un plouc texan (choix complètement assumé, le perso accorde peu d'importance à son apparence). On ne saura que très peu de choses sur son passé, à travers quelques flash-backs. On ne sait pas non plus où il va, si ce n'est qu'il suit le chemin de l'illumination tracé par Bouddha (drôle de chemin qui l'amène à massacrer un nombre incalculable d'adversaires). Le monde décrit est une espèce d'univers mad-maxien où humains et animaux parlants (pas anthropomorphiques, des vrais animaux mais avec une intelligence humaine et capables de parler, parfois géants, comme une méduse volante ou un cochon qui a la taille d'un brontosaure) se côtoient, et croiseront la route du cowboy, dans le but systématique de l'envoyer rejoindre son créateur à des fins de vengeance, ce qui sera prétexte à des combats complètement frappés et gorasses du plus bel effet. Pour les animaux, le schéma est toujours le même : shaolin cowboy a tué plus ou moins volontairement un ou des membres de la famille par le passé, donc le survivant a pris des forces en prévision du combat. Un exemple : une famille de crabes a pris une location dans un nouveau domaine, qui se révèle être un aquarium de buffet à volonté. Le cowboy passera par-là, et mangera toute la famille sauf un membre qui s'échappera, apprendra les arts martiaux afin de se venger plus tard... Et ce n'est pas l'exemple le plus délirant
J'ai lu le premier tome paru chez Futuropolis et je suis surpris de voir ce type d'oeuvre dans leur catalogue. Disons que lorsque je lis un Futuropolis nouvelle version je m'attends plus à un récit avec un message sociale qu'un délire bourrin. Le scénario tient en une ligne et c'est un gros délire de la part de l'auteur. Il faut laisser son cerveau au vestiaire et accepter toutes les bizarreries du récit sans se poser de question. Soit on accroche, soit on n'accroche pas. Pour moi, j'ai trouvé que c'était rigolo de voir ce cow-boy se battre et tuer tout le monde pendant au moins 2 minutes et ensuite j'ai vite commencé à trouver que ça devenait ennuyeux et à la page 100 j'ai fini par feuilleter l'album. Le point fort est le dessin. Si je ne suis pas spécialement fan du style, j'aime bien comment Darrow met plein de détails, sauf que voilà je lis aussi une bd pour son scénario. Si je compare avec Hard Boiled du même dessinateur, c'était aussi un gros délire bourrin dont le scénario tenait sur un ticket de métro, mais cela n’empêchait pas le personnage principal d'être attachant et l'histoire d'être vraiment marrante. Là ça marche bien moins avec moi. J'ai de la difficulté à imaginer que ce truc dure 3 tomes !
Le Shaolin Cowboy débarque de nulle part dans un désert post apocalyptique laissant carte blanche à l'imagination débridée de Geof Darrow riche de son expérience avec Frank Miller pour le non moins fameux Hard Boiled et de sa contribution à la trilogie Matrix. Attention OVNI graphique non répertorié en vue ! Darrow réalise ici une oeuvre atypique qui ne peut laisser de marbre : soit on déteste soit on adore et généralement pour les mêmes raisons. Le scénario semble tenir sur un timbre poste plié en deux. Des origines du combattant martial ventripotent, il ne faut guère espérer en apprendre davantage. Le Shaolin Cowboy parle peu et porte des Converse aux pieds et c'est à peu près tout. La mule qui le transporte est beaucoup plus bavarde et explicite tel Jolly Jumper prenant les rênes des déambulations de son Cowboy solitaire et déversant quelques jolies tirades cyniques (Donald Trump en prenait déjà pour son grade). Le reste n'est qu'une succession de combats dans le désert contre un Roi Crabe ninja, des requins ou des zombies au choix... Ce qui fait de Shaolin Cowboy une oeuvre unique est donc ailleurs... Darrow ne s'est jamais caché être un disciple et admirateur du grand Moebius dont il reprend et sublime sa ligne claire riche en détails et mouvements. Des expériences notées en préambule, l'auteur en a gardé l'art du découpage, un régal et une leçon pour les yeux pour qui se prendra la peine de s'y attarder. Et que dire du second cycle, Shemp Buffet où toute l'intrigue se résume en de longues pages et vignettes d'un combat du Shaolin Cowboy contre une horde incalculable de zombies sans une seule ligne de dialogue !!!!! Mad Max Fury Road était une longue course poursuite où l'histoire se racontait par les effets de caméra et de séquences, Shaolin Cowboy c'est exactement cela mais couché sur papier. Darrow développe de façon subtile une critique de la société de consommation ainsi qu'une invitation aux sens pour un lecteur averti du caractère particulier de cette histoire. Jamais répétitif mais tour à tour pénible ou jouissif, Shaolin Cowboy n'est pas une lecture facile ni pour tous les publics mais son audace et sa prouesse graphique en font une expérience à part et unique.
Voici le type même d'une Bd qu'on regarde pour admirer le dessin car le scénario est aux abonnés absents, il s'agit plus d'une suite de séquences où le Shaolin cowboy découpe un tas de mecs en rondelles avec son espèce de long couteau, c'est une Bd assez trash, bien gore, extrêmement violente, mais aussi tres drôle, c'est ça que je retiens aussi. L'aspect délirant et absurde est poussé à l'extrême, surtout par la mule du Shaolin qui parle avec beaucoup de bon sens d'ailleurs, comme d'autres bestioles, tel le Roi-Crabe. C'est un mélange de genres avec un tas de trucs hétéroclites qui se télescopent dans un décor western pour le héros qui peut rappeler les lonesome rangers qui vagabondaient seuls dans l'Ouest avec leur monture, et aussi et surtout pour le décor qui est souvent celui de rochers, de désert aride ou de ville un peu pouilleuse, où l'on aperçoit des véhicules et des boutiques qui semblent être des années 50. Mais l'univers est très violent et se réduit à des massacres où domine le dessin de Darrow. Depuis Hard Boiled, son dessin a évolué, il est superbe, avec un trait assez épais et toujours cette obsession du détail, avec une précision du trait et une accumulation de petits détails savoureux, sans trop de dialogues. Quelle précision ! même dans les massacres, et la mise en page ultra aérée, avec de très grandes cases, dont l'exploit d'une présentation des personnages déclinée sur plusieurs planches, un peu comme une sorte de gigantesque frise.. Résultat : ce comics est lu assez vite, mais je le trouve plutôt amusant dans son exagération, sa démence, son ton excessif, et encore une fois, je m'attarde avec jubilation aux détails du dessin de Darrow, c'est peut-être idiot, mais c'est ainsi, il y a des choses que je ne sais pas expliquer...
Comme l’on dit de par chez nous : “Qué tatouille !...” J’ai découvert une sorte « d’arsenal de puissance » qui parcourt un désert sans fin, chevauchant une mule qui parle, et traçant sa route de sang. Bon : ça, c’est le scénario de base. Minimaliste… et déroutant. Mais pourquoi pas ?… Seulement voilà, j’ai très vite oublié l’histoire pour plonger dans un véritable déluge graphique auquel je ne suis pas habitué. J’ai inspecté, ausculté même, chaque planche ; allant de détails en détails jusqu’à en ressentir –parfois- une overdose, un trop-plein. Là, faut dire, au point de vue dessin, ça déménage ! Il m’est même arrivé de simplement regarder, sans chercher à comprendre… et admirer quelques fois cette véritable débauche s’étalant devant mes yeux. Y a pas à dire : il sait y faire, Darrow. Pourtant je ne sais ce qu’il a fumé et je n’ai pas trop accroché à son « voyage », à cette expérience graphique personnelle et vraiment déjantée. Il y a longtemps, Philippe Druillet avec Lone Sloane m’avait époustouflé. Ce n’est pas le cas ici. Surdose ?… Overdose ?… Manque d’une « ligne de conduite » ?.. Je ne sais… Darrow est pourtant un véritable virtuose et il faudrait parfois plusieurs lectures pour essayer de décrypter tout ou partie de ces scènes. Je n’en n’ai pas eu le courage. Je me sens impuissanté (comme disait notre ministre Daerden) à mettre une cote « plus que bien ».
Horrible ! Je n'ai pas de mot assez fort pour décrire cette série que je viens de lire dans ses trois tomes. Je me suis quand même forcé à lire ce truc bizarre car je dois reconnaître que le graphisme dans ce décor étrange m'a un peu interpellé. Oui, il y a de l'originalité visuelle dans cet univers singulier. Pour le reste, c'est de l'absurde poussé à son paroxysme. On croirait que l'auteur a bouffé des champignons hallucinogènes. C'est trop déjanté pour mon esprit cartésien qui n'est cependant pas insensible à un peu de loufoquerie quand elle est construite habilement. En l'espèce, cela part dans tous les sens. Bref, on a réellement envie de vomir. Où sont les toilettes ?
Je vais être moins tendre que mon prédécesseur. Difficile de développer sur cette BD, le scénario est si inconsistant qu'il tiendrait presque sur un ticket de métro, le personnage principal est moins attachant que l'âne qui lui sert de monture. Les ennemis qu'ils croisent sont des espèces de patchwork constitués d'un peu d'éléments de western, un peu de post-nuke, un peu de nazi, manque plus qu'un peu de SM cuir... ça sent un peu le renfermé tout ça. Pour couronner le tout, ils n'ont guère plus à dire que l'âne du Shaolin Cowboy. Reste les dessins de Darrow dans leur ensemble et les quelques trouvailles dont il parsème les pages, ces infimes détails que l'on prend plaisir à chercher dans cette débauche surchargés d'objet hétéroclites dessinés, mais même sur ce point Geoff Darrow ne convainc pas comme il avait su la faire avec "Hard-Boiled" par exemple. Car si "Hard-Boiled" se suit de façon fluide malgré l'orgie graphique qui s'en dégage, c'est loin d'être le cas avec Shaolin Cowboy. A feuilleter, pourquoi pas ? Le lire c'est une autre histoire. Dommage, pourtant j'aime bien les cow-boys et le Kung-fu... JJJ
Je me suis décidé à poster cette série, mais j’avoue avoir longtemps hésité, ne voulant pas me retrouver dans la délicate position d’avoir à faire un résumé de l’histoire (mais Internet et ses attachés de presse m’ont sauvés). Shaolin Cow Boy est une des 3 séries éditée par Burlyman Entertainment (avec Matrix et Doc Frankenstein), société fondée par les frères Wachowski. Avec Shaolin Cowboy et Doc Frankenstein on reste même en famille, car les Wachowski assurent une page de monologue « asinien » sur la première et le scénario de la seconde, et les 2 dessinateurs (Darrow qui a co créé Doc Frankenstein et Skroce) font parti des artistes ayant participé aux études de design sur la trilogie cinéma Matrix (Skroce assurant aussi des storyboard). Parlons de l’édition Panini maintenant : cette traduction française compile 2 numéros de Shaolin Cowboy (sur les 7 actuellement parus) ce qui fait peu à lire. Par contre, l’agrandissement du format des planches est un avantage vraiment non négligeable par rapport à la v.o., si on prends en compte l’identité de l’auteur. Car c’est de Geoff Darrow dont il s’agit, et pour ceux qui ont connaissance de son art (les presbytes ne lui disent pas merci), il continue a redonné ses lettres de noblesse au sens du détail. Des illustrations ultra (mais alors ultra) fouillées, dans un univers loufoque où prime la violence, l'action (souvent très, très peu de texte) et la démesure. Comme chaque numéro pourrait être résumé à une scène d'action (parfois même étalée sur plusieurs numéros), il me serait dur de détailler le scénario (quoique, le scénario est finalement intégralement explicité dans le résumé). D'ailleurs Darrow s'en soucie-t-il lui même alors qu’il donne plus l'impression d'une navigation à vue qu'une finalité en soit. L’intérêt est donc à chercher à mon avis du coté des dessins, et c’est bien grâce à eux que l’on peut considérer en avoir eu pour son argent. C’est tout de même je crois unique dans les annales de la BD une telle folie douce dans l’enluminure. On pourrait pensé qu’ici la taille des planches contraignent Darrow a un peu lever le pied, mais c’est sans compter sur son goût pour la complication (par exemple, il contourne le problème en étalant une seule case sur 10 planches !). A la lecture de cette BD, et en la comparant avec d’autres de ses œuvres comme Bourbon Thret ou Hard Boiled, je comprendrais assez aisément que les aviseurs de ces séries ai une envie furieuse d’utiliser les fonctions copier/coller de leur navigateur pour celle-ci tellement les qualités et défauts y sont similaires. Personnellement, je continuerai d'acheter cette série pour les dessins, mais objectivement je ne prends pas énormément de plaisir à lire ces aventures. Note finale, dessins 2/2, scénario 0,5/3 (c’est déjà pas grand-chose dans ces 2 premiers numéros, mais ça se gâte encore dans les suivants). J'étais parti pour rester à 2, mais je monte à 3 car la relative absence de scénario est quelque part revendiquée par l'auteur.
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