Beowulf
La légende du guerrier Beowulf.
Adaptations de romans en BD
Pour honorer les siens, Hrothgar, seigneur des Danois, décida de bâtir la plus vaste demeure jamais construite. Il la baptisa “Heorot” et donna un gigantesque festin, sans se douter que la joie émanant de son palais attirerait un esprit maléfique, Grendel. Chaque nuit pendant douze ans, le monstre se repaît du sang des meilleurs guerriers du royaume. Jusqu’au jour où, un homme, venu par-delà la route des baleines, mit fin à cette malédiction.Son nom : Beowulf.
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Date de parution | 04 Juin 2008 |
Statut histoire | Série abandonnée 1 tome paru |
Les avis
Je connaissais de nom ce personnage et sa légende, mais sans en connaître les détails ; c'est le plus ancien poème héroïque en anglais ancien, écrit à la fin du Ier millénaire par des scribes anonymes. C'est aussi le plus long, avec plus de 3000 vers, je crois qu'il dépasse la Chanson de Roland. Ce poème brasse des éléments historiques scandinaves des Vème et VIème siècles sur les rois danois, ajoutés à des références païennes et aux balbutiements du christianisme en Angleterre. C'est donc sans aucun doute la base même de l'héroic fantasy telle qu'on la connait, puisque ce récit conte les exploits d'un guerrier valeureux, les tourments que des forces maléfiques font endurer aux hommes, et que l'un des exploits de Beowulf sera de lutter contre un dragon. Il est clair que Tolkien y a puisé des sources pour son oeuvre, car dans les pays anglo-saxons, cette légende est très répandue, et nombre de traductions ont été faites en anglais moderne. Etrangement, le cinéma qui tenait là une manne d'inspiration, ne s'est pas empressé d'explorer le sujet ; on compte 2 films seulement à ma connaissance, qui l'ont abordé : alors ne vous moquez pas de moi, mais il y a la version de 1998 baptisée "Beowulf" où le héros est incarné par un Christophe Lambert aussi expressif qu'un bigorneau, et qui s'est révélée une daube infâme aux combats pourris sur fond de musique techno... il faut absolument l'oublier, ou alors si vous voulez vraiment la voir, c'est du masochisme pur et dur à s'infliger.. Est-ce pour cette raison (ce film vous l'aurez deviné, fut un échec sans nom) que le sujet effraie les studios qui n'osent pas s'aventurer sur ce terrain, alors qu'il y a un potentiel inouï ? Pas avant 2008 où Robert Zemeckis réalise la Légende de Beowulf, une fantastique version en performance capture et en numérique, où le héros incarné par Ray Winstone est entouré de Anthony Hopkins, Angelina Jolie, John Malkovich, Brendan Gleeson et Robin Wright-Penn. Déjà, rien que le casting, ça vous impose le respect ; le soin des effets, l'aspect épique, la musique martelante d'Alan Silvestri, les décors, les scènes d'action, la perfection de l'image achèvent de vous transporter dans cette légende parfaitement recréée aux dires des spécialistes, et j'avoue que je l'ai vraiment découverte grâce à ce film que je prends plaisir à me repasser en DVD. Aussi, ce sujet se pliait-il complètement au support BD, et en comparant ce tome 1 avec le film de Zemeckis, je m'aperçois que les auteurs ont pratiquement effectué une sorte de copié-collé, tout y est bien retranscrit, l'aventure épique et fantastique est respectée, et ces temps rudes ont quelque chose de fascinant. Alors je ne peux pas dire que j'ai aimé à moitié, puisque j'ai aimé le film, j'ai juste l'impression qu'il n'y a rien de nouveau. La mythologie qui entoure l'histoire, l'ambiance, le décor scandinave... tout est bon, mais il n'y a pas une réelle fascination par l'image et la narration, comme c'est le cas dans le film. Il n'y a que le dessin qui aurait pu me faire décoller, mais celui-ci s'avère assez moyen, pas toujours très joli par endroits, le démon Grendel qui ressemble à une sorte de grosse bestiole velue, n'a pas une allure vraiment impressionnante, et rien ne capte le regard... il aurait fallu un graphisme beaucoup plus esthétique, façon Brion pour donner du corps à ce récit, là ça aurait eu une sacrée gueule ! Pour l'instant, je note 3/5 parce que j'ai besoin d'une confirmation pour voir l'évolution, car ce n'est pas fini, il y a encore le combat épique contre le dragon ; mais depuis 2008, il n'y a toujours pas de tome 2, il n'est donc pas impossible que ça reste en l'état...
Rolala qu'est-ce que la couverture est moche ! Et quand on ouvre l'album, ça fait moins mal aux yeux, mais la raison est simple because le dessin est très sombre et fouillis. Grande déception que ce Beowulf dont je ne connaissais pas du tout la légende, juste le nom. Et bien à la lecture de ce fastidieux premier tome je sais d'avance que je ne lirais pas la suite. Comme pour Ro, la comparaison, involontaire, se fait quasiment automatiquement avec Siegfried. Ce dernier est effectivement au-dessus du lot par la force de son récit et de son trait. Mais ces deux albums racontent la légende d'un homme hors du commun. Là où l'album Siegfried réussit juste et semble parfait à tout point de vue, Beowulf se révèle lent, peu accrocheur et vraiment insipide. Reste la découverte de l'histoire de ce personnage lorsqu'on ne la connait pas. Alors s'il y a des férus de ce gars, ben vous allez vous ennuyer ferme ! La réalisation est vraiment sans grand génie, se contentant de retracer quasiment pas à pas le parcours du héros. Et le dessin ne fait que reprendre ce qui est dit, sauf lors des combats. Peut être aurait-il fallu romancer un peu plus le texte, le rendre plus agréable au lieu d'énoncer des faits. J'abandonne Beowulf à son destin.
Bon, ça ne va pas révolutionner le genre, mais ce « Beowulf », dont l’histoire est ancrée dans l’époque médiévale, est quand même pas mal foutu. Si le scénario et ses développements a –quand même- un goût de « déjà lu/déjà vu », c’est surtout par le graphisme que cet opus s’élève quand même au-dessus de la moyenne. Et là, je dois dire que le dessin de Javier vaut le coup d’œil. Par son trait réaliste fort expressif, sa mise en page, il donne une véritable et sombre tonalité à l’histoire. La découpe des planches offre une véritable mise en scène vraiment esthétique et surtout bien mise en valeur par la palette de tons utilisés. Tout cela m’a valu un vrai plaisir de plonger dans cette geste celtique où hommes et démons des légendes cohabitaient. Vaut le détour.
Bien que j’aie souvent son nom et celui de Grendel, je ne connaissais rien du personnage de Beowulf. C'est donc avec curiosité que j'ai lu cette adaptation de sa légende. Mais je n'ai pas été charmé. L'objectif est atteint : l'histoire m'a été contée, maintenant je sais à peu près qui était ce guerrier du pays des Geats et comment il a défait le démon Grendel. Mais j'ai trouvé l'ensemble assez plat et pas vraiment séduisant. Le dessin est bon mais sans fioriture. La majorité des planches sont composées dans un style réaliste et sobre. Les auteurs nous offrent en outre certaines planches sympathiques à la manière des antiques fresques scandinaves naïves. C'est joli mais l'ensemble n'est pas très marquant. La narration est assez morne et arrive rarement à rendre l'intensité des évènements et à éveiller l'attention du lecteur. Le personnage de Beowulf, tel que représenté ici, manque singulièrement de charisme. Il en est de même pour le démon Grendel qui ne ressemble pas à grand chose de plus qu'un gros ours sanguinaire à dents de sabre. Et là où je m'attendais à voir le héros vaincre son ennemi par une stratégie impressionnante ou par la ruse, il ne le fait qu'à l'aide de sa force herculéenne dont rien n'explique l'origine. Difficile d'être envoûté par ce récit, en ce qui me concerne. Nous sommes loin de la force narrative et de la splendeur graphique de Siegfried, pour citer une BD récente dans le même domaine. Mais peut-être est-ce justement parce que je fais la comparaison entre ces deux séries que je suis aussi sévère. Car hormis sa légère platitude, Beowulf ne fait preuve d'aucun réel défaut. Et peut-être la suite saura-t-elle me convaincre...
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