Touna Mara
Quand la science se confronte aux légendes…
Auteurs italiens Les Loups Préhistoire Russie Sibérie
Il y a 50 000 ans un monolithe venu de l’espace vient se ficher dans le sol glacé des terres sibériennes. Non loin de là, Touna, une enfant sauvage élevée par les loups, jure de se venger de Tar-Khan, chef sanguinaire qui a réduit sa mère en esclavage. Touna et Tar-Khan vont tour à tour approcher l’étrange monolithe. La jeune fille sera séduite par la face claire et harmonieuse, la brute par la face sombre et torturée. D’étranges mutations s’en suivront… De nos jours, une expédition scientifique russe se rend en Sibérie pour étudier de mystérieux enfants-loups. Il semble qu’une mutation génétique due à un rétrovirus inconnu s’opère dans certaines tribus yakoutes. Les légendes parlent d’une pierre de feu tombée du ciel il y a bien longtemps. Mara, brillante virologue, devra résoudre cette énigme.
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Date de parution | Juin 2008 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
L’intrigue de cette série se développe alternativement en Sibérie sur deux époques très éloignées, l’une préhistorique, où nous est expliquée la genèse de cette espèce d’hommes-loups, l’autre contemporaine, avec une équipe de scientifiques cherchant à comprendre cette anomalie génétique. La partie préhistorique est celle qui cumule le plus d’invraisemblances (les habitants ne ressemblent pas vraiment à des Sibériens d’il y a 50 000 ans au niveau de leur système pileux ou de leurs vêtements) et qui est la moins réussie. Tandis que la partie contemporaine, qui n’est pas avare de clichés, et malgré un sentiment de déjà-vu (concernant les personnages et leurs relations par exemple), est celle qui se laisse lire le plus facilement. On reste alors sur du fantastique basique, mais globalement bien fichu, si l’on apprécie le genre et si l’on n’est pas trop exigeant. Par contre, à chaque fois qu’on change d’époque, on nous indique « à l’âge de pierre » ou « de nos jours », alors que ces changements sautent aux yeux, sans que l’on ait besoin de le signaler lourdement. Le dessin est très classique et fluide, précis mais aussi impersonnel : il fait le travail et on s’en contentera. La colorisation donne par contre un rendu bien trop lisse aux visages, je n’en suis pas fan. A emprunter à l’occasion, mais sans en attendre des merveilles non plus. Note réelle 2,5/5.
Un diptyque plutôt sympathique qui nous conte une rencontre improbable à travers les âges et le temps. Mara est une jeune scientifique en mission en Sibérie où des enfants-loups ont été repérés. Dans le même temps, à l'âge de pierre, une tribu est confrontée à l'apparition d'un mystérieux monolithe (tiens tiens !!). Au fil de l'histoire on s'apercevra que des liens se tissent entre passé et futur. Tout cela n'est pas grandiose mais se laisse lire sans ennui, c'est divertissant. Le dessin est quant à lui assez classique, on sent qu'il ne manque pas grand chose pour qu'il soit meilleur. Au final voilà un petit truc sympa à découvrir à l'occasion d'une braderie.
Une énième histoire fantastique qui prend ses racines dans un lointain passé. Le scénariste place donc les deux époques en regard, comme souvent dans ce type de récit. J'ai pensé à une série comme Malheig en la lisant. Soyons clair dès le début, il n'y a pas vraiment d'originalité dans le pitch de départ. Des histoires de mutations, les légendes en regorgent, et les bandes dessinées aussi (remember Kirihito, de Tezuka). Mais Patrick Galliano a suffisamment de talent narratif pour qu'on se trouve devant une intrigue assez plaisante, qui n'en dévoile pas trop. Et même si le personnage de Mara est pour l'instant très effacé, on a envie de savoir comment son destin va croiser celui de Touna. C'est encore une fois chez les Humanos un Italien qui est en charge de la partie graphique. Issu de la maison Bonelli, Mario Milano a un style réaliste assez natif, pas toujours bien maîtrisé. Certaines de ses planches ont même un aspect un peu "vieillot", style "années 80", assez proche par moments de ce qui se faisait dans Tounga (et pour cause). Mais ces petits défauts ne gâtent en rien la qualité de l'ensemble, qui permet d'envisager une série d'assez bonne facture. Attendons la suite...
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