Bienvenue à Boboland

Note: 2.88/5
(2.88/5 pour 8 avis)

Architectes d'intérieur, intellos bavards, vieilles psys, stars de la télé, humanitaires, pas un bobo n'échappe au portrait à l'acide brossé par Dupuy et Berberian.


Ecole nationale supérieure des Arts décoratifs La Comédie Urbaine Magazine Fluide Glacial

Les bobos, tendre diminutif pour "bourgeois-bohèmes". Cette nouvelle classe sociale tourne le dos à l'ancienne bourgeoisie pour se tourner vers les "vraies" gens. Mais qui sont-ils vraiment? Avec Dupuy et Berbérian, entrez dans le pays fantastique et si familier qui est le leur: Boboland. Celui des lofts hors de prix, des crémaillères, des galeries d'art, des interrogations existencielles...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 26 Mai 2008
Statut histoire Strips - gags 2 tomes parus

Couverture de la série Bienvenue à Boboland © Fluide Glacial 2008
Les notes
Note: 2.88/5
(2.88/5 pour 8 avis)
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20/06/2008 | Nijal
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L'avatar du posteur Noirdésir

Bon, j’avoue avoir souri à la lecture de quelques dialogues de cette gentille satire du bobo parisien, mais cela ne restera pas inoubliable. Les auteurs abordent un certain nombre de travers de ces bourgeois faussement « ouverts » (sur le monde, les autres, les plus démunis ou les nouveautés en tous genres) et, si la critique est facile, elle est plutôt saine (même si évidemment, comme le beauf, le bobo est une tendance que l’on ne repère que chez les autres, alors que soi, bien sûr…). Les tics de langages, les postures branchouilles, les hypocrisies du quotidien sont évoquées. Mais, hélas, cela reste un peu trop convenu. L’humour et les gags d’abord, pas aussi caustiques que je l’espérais. Mais surtout le bobo lui-même. J’attendais plus de méchanceté, de percussion dans le traitement de cette bonne conscience du bourgeois, qui peut se déclarer et/ou se voir rebelle et solidaire, alors qu’il n’est qu’hypocrite et casanier. Rigolo parfois, mais pas assez « relevé » à mon goût.

17/04/2017 (modifier)
Par Erik
Note: 2/5
L'avatar du posteur Erik

Il est vrai que je ne suis pas sensible à certaines formes d'humour. Celle-ci en fait malheureusement partie. C'est assez sarcastique et pas vraiment marrant. D'après le dictionnaire, voici la définition que j'ai pu trouver en parlant des bobos. Le terme bobo, contraction de bourgeois-bohème, est une expression désignant des personnes relativement aisées dont les valeurs se situent à gauche. À partir de cette définition générale, différents attributs peuvent être ajoutés à l'archétype du bobo : urbain, écologiste, idéaliste, hypocrite, parisien etc... Dans la réalité, il est vrai que j'ai pu en observer de très beaux spécimens ces derniers temps en devenant bien malgré moi cadre. Or, cette bd ne les décrit pas vraiment. Il y a des ultra-riches qui n'ont pas franchement des valeurs d'humanisme. Du coup, j'ai l'impression que les auteurs sont passés à côté de quelque chose. Certes, leurs actes sont toujours contradictoires par rapport aux valeurs qu'ils défendent. Cependant, la bd se trompe réellement de cibles. C'est lourd, c'est plat et ce n'est guère amusant: voilà pour résumer.

11/04/2015 (modifier)
L'avatar du posteur Michelmichel

Une critique assez sobre mais bien sarcastique du monde des bobos parisiens, de laquelle je me délecte (encore que, comme dans la chanson, j'fais ptetre aussi partie du loooot !!) Je suis en effet assez preneur de ce genre de pamphlets contre les gens qui essaient littéralement de S'ACHETER (puisque l'essentiel tourne autour du rapport que cette classe entretient avec l'argent) une bonne conscience ! Tout y passe: le commerce équitable, les relations familiales, l'art moderne, la charité... Les amateurs d'humour grinçant apprécieront. Les dessins ne sont pas de haute voltige, mais toute la saveur réside dans l'ambiance et les textes... (13)

07/04/2011 (MAJ le 10/04/2011) (modifier)
Par Blue Boy
Note: 4/5
L'avatar du posteur Blue Boy

Ces chroniques de la vie urbaine (teeeeellement parisienne) du "bo-bo", bohème en apparence et bourge en devenir, sont tout à fait hilarantes pour quiconque se pose encore des questions sur ce phénomène apparu dans les années 90, lorsque l’écologie commençait à devenir un thème « respectable ». Si vous-même vous sentez proche des bobos dépeints dans cette BD, vous devriez sourire au moins une fois, à condition que vous soyez doté d’un certain sens de l’autodérision. Si par contre vous en êtes mais sans la qualité précitée, votre sourire virera facilement au jaune. Mais au fait c’est quoi, un bobo ? Le cœur à gauche et le portefeuille à droite ? Le bobo moyen est-il sympathique, pathétique ou carrément détestable ? Un peu des trois, peut-être, mais plus sûrement proche de la deuxième option… D’ailleurs, personne ne s’avouera jamais comme tel, et pour cause… Pour ce qui est du graphisme, j’ai du mal à dire si j’aime vraiment, en fait je trouve certaines vignettes très réussies et d’autres moins. Mais il faut reconnaître que ce minimalisme très stylé correspond bien au thème abordé. En tous cas, l’ouvrage vaut largement une étude sociologique sur la question, grâce à l’œil aiguisé et caustique des auteurs. Avec une jubilation non feinte, le duo étale au grand jour les contradictions et les travers de cette espèce curieuse, à côté de ses pompes à force de redouter la ringardise, bouffant bio mais adepte des vols charters vers les destinations à la mode, sous-produit parfait de nos sociétés capitalistes décadentes en ce début de siècle.

09/05/2010 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Je partage avec les auteurs et sans doute une large majorité du public un rejet pour ce qu'il a été défini d'appeler récemment les "bobos", où le bourgeois bohème a plutôt pris la place du snobinard égocentrique, m'as-tu-vu et hypocrite. Et je dois avouer que les attaques contre ces derniers sont plutôt réussies et bien vues dans les premières pages de cet album. Ce n'est pas hilarant mais la critique est assez juste. Et c'et vrai qu'il y a beaucoup de reproches à leur faire, à ces bobos, aussi divers que proches d'un moule mental commun. Malheureusement, au bout d'un certain nombre de planches, le sujet finit par être assez exploité par les auteurs et les gags deviennent un peu répétitifs, moins percutants. J'en suis même venu à m'ennuyer légèrement sur les dernières pages, trouvant que cela manquait de renouvellement. De ce fait, même si je trouve l'ensemble pas si mal, je n'en conseille pas l'achat.

17/04/2009 (modifier)
Par Spooky
Note: 2/5
L'avatar du posteur Spooky

Tiens, une BD sur les bobos... On n'avait pas vu ça depuis... Les BD de Jean-Philippe Peyraud, qui continue à en faire sans recevoir de prix critiques... Certes, certains travers des bobos sont assez bien retranscrits, les mises en situation sont - relativement - crédibles, mais pour le reste... En plus je trouve qu'au niveau du dessin Dupuy et Berberian ne se sont pas foulés, c'est à peine plus "fini" que des esquisses. Bref, sans grand intérêt, sauf si vous habitez la province et ne savez pas ce qu'est un bobo...

24/03/2009 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5

Pas mal. Mais à en faire un Grand Prix à Angoulême, faut quand même pas exagérer !.. BoBoLand ?… un bien bon duo d’auteurs qui se moquent –quand même gentiment- des bobos parisiens. J’ai eu l’impression de suivre deux explorateurs à la recherche d’une tribu encore inconnue du genre humain. Et cette approche est faite d’une sorte de second degré assez réjouissant. Mais, j’ai ressenti comme un léger manque de « rentre dedans » alors qu’il y avait vraiment matière à faire. Ces tranches de vie auraient pu être acide… mais ne le sont pas ; comme un met « exotique » bien présenté mais non épicé. Bien sûr, il en faut pour tous les goûts, mais… J’ai bien aimé, surtout grâce au dessin « à quatre mains » des auteurs ; un graphisme personnel « léger » qui n’appesantit pas les cases. C’est ce qui, à mes yeux, sauve cette sorte de fable assez « sage » ; comme si –tout en enquêtant à leur façon- les auteurs n’avaient pas osé renter dans le vif du sujet. Et comme je l’ai écris ci-dessus : pourtant, il y a matière à faire. Je ne suis pas déçu de cet album, agréable de lecture, mais cette sorte de distanciation faite par les auteurs m’en a laissé un goût de trop peu.

23/09/2008 (modifier)
Par Nijal
Note: 3/5

Dupuy et Berbérian en sont loin d'être à leur première collaboration, puis qu'ils s'étaient déjà attachés à dépeindre, souvent avec tendresse, les soubresauts de l'âme humaine avec Henriette, Monsieur Jean, ou plus encore La Théorie des gens seuls. Avec "Bienvenue à Boboland", grand prix 2008 à Angoulême, les deux auteurs s'essayent à la satire sociale. Dressant un portrait caustique mais jamais vraiment cruel de cette nouvelle "classe sociale", leur album, s'inscrivant dans une mode popularisée par le chanteur Renaud, s'avère pourtant, malgré ses qualités certaines, quelque peu surestimé par une critique qui croit sans doute trop bien s'y reconnaître. Mais qu'est-ce bobo? Le "bourgeois-bohême" est une espèce dont tout le monde parle, sur laquelle quelques stéréotypes font consensus, mais dont l'absence précise de définition -cherchez donc dans le dictionnaire- permet une grande liberté d'appréciation. Si l'on s'en tient au portrait dressé par les deux auteurs, le bobo s'habille "à la cool", fréquente les galeries d'art et les bars branchés, aime le concept de famille "libérée", et surtout aime investir les quartiers populaires et s'intéresser aux pauvres gens. Il faut bien reconnaître un certain talent dans la peinture de ces quelques scènettes de longueur variable, même si les plus courtes sont bien souvent les plus percutantes et les plus efficaces (voir par exemple l'image en galerie). Les situations s'attardent, avec plus ou moins de réussite, à montrer l'hypocrisie d'une population éprise d'authencité, qui semble aussi s'intéresser aux questions sociales, mais pourtant si narcissique. De la jeune fille qui aide un clochard sans pourtant réellement le voir, aux couples souvent uniquement préoccupée par leurs propres atermoiments sentimentaux, c'est tout un système de valeurs qui est passé au crible. Cependant, les situations ne font pas mouche à tous les coups. On se demande souvent où les auteurs veulent en venir, surtout quand les situations traînent en longueur. On peut s'interroger sur l'intérêt d'une telle démarche. Le ton étant généralement bon enfant, les deux auteurs peuvent se le permettre, d'autant plus qu'on a jamais vu quelqu'un se revendiquer "bourgeois-bohême". Mais personnellement, je n'aime pas vraiment qu'on se moque d'une population donnée de façon aussi détachée. Il faut qu'il y ait retour sur soi-même, ou alors que ça soit très premier degré (Les Blondes, Les blagues belges, etc) pour que ça passe. Bref, si l'on passe sur un dessin classique mais très agréable, dans cet album quelque peu inégal résident parfois quelques pétillantes trouvailles, mais la démarche, trop linéaire, laisse parfois sujet à caution.

20/06/2008 (modifier)