Les Ensembles contraires

Note: 3.7/5
(3.7/5 pour 10 avis)

Récit autobiographique signé Kris et Eric T. évoquant leur rencontre et l’amitié qui en a découlé.


Autobiographie Les Meilleurs Diptyques Nouveau Futuropolis

A l’automne 1989, Christophe 17 ans est un jeune pongiste qui va faire la rencontre d’Eric son aîné de 4 ans, bien mieux classé que lui en tennis de table. Une belle amitié va se nouer alors que tout semble opposer les deux jeunes hommes. Eric est en CAP couture, Christophe passe un bac B. Les deux amis découvrent, alors, les familles réciproques de l’un et de l’autre…

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 15 Mai 2008
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série Les Ensembles contraires © Futuropolis 2008
Les notes
Note: 3.7/5
(3.7/5 pour 10 avis)
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21/06/2008 | JAMES RED
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Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

J'ai trouvé que c'était un bon roman graphique, quoique je suis moins enthousiaste que la plupart des aviseurs. En gros, mon intérêt variait selon les scènes et j'ai mieux accroché au deuxième tome qui met plus en avant la dépression d'Éric, qui est l'élément qui m'a le plus touché et le plus intéressé dans l'histoire. Il faut dire que je suis un introverti et qui en plus n'est pas de la même génération que les auteurs alors je ne me suis pas reconnu dans les scènes de vie quotidienne, il n'y a donc pas eu d'identification comme cela a été le cas pour d'autres lecteurs, sauf peut-être pour deux trois scènes sur le niveau de culture entre les deux potes (moi j'étais le gamin qui lisait tout le temps et plus vite que la moyenne et j'ai eu des copains qui avaient parfois des difficultés de lecture). En revanche, voir un proche souffrir comme Éric, là je connais et c'est sans doute pour cela que ça m'a plus touché que tout le reste. J'ai bien aimé le dessin même si c'est vrai que parfois c'est un peu dur de différencier les deux personnages principaux. Sérieux, parfois je les différenciais uniquement en regardant leur coupe de cheveux ! En tout cas, c'est à lire pour les fans de romans graphiques.

12/07/2021 (modifier)
L'avatar du posteur Fanfan Villeperdue

J’ai lu ce récit en me basant sur les bonnes critiques qu’il avait reçues, et autant le dire tout de suite : j’ai été globalement déçu. J’ai trouvé que le tome 1 est très plat. En gros : Christophe a des parents. Eric aussi. Des fois, l’un a une petite copine. Des fois, non. Ils entament une relation d’amitié, qui personnellement ne m’a pas convaincu plus que ça. Le récit de leur rencontre, puis du début de leur relation est entrecoupé de flash-forwards qui montrent que visiblement, il s’est passé des trucs pas cool dans la vie d’Eric, qui l’ont poussé à la dépression ; heureusement en un sens, car ça motive un peu de raconter le reste de l’histoire, qui m’a semblé assez banale. Dans l’absolu, pas de problème avec ce synopsis. Mais ce genre d’histoire nécessite une grande finesse dans l’analyse des personnages et dans les dialogues pour ne pas devenir simplement barbante. Juste avant, j’avais lu l’excellent De mal en pis, et la comparaison était un peu difficile… Dans le tome 2, on se concentre davantage sur le contexte qui a mené Eric à la dépression. C’est un peu plus intéressant, et ça sauve un petit peu ce diptyque, mais ça ne m’a pas semblé vraiment décoller pour autant. Alors voilà, il n’y a pas que des mauvaises choses dans ce récit, mais ça n’a pas vraiment su m’émouvoir, il m’a souvent manqué quelque chose. J’ai trouvé que pas mal de situations étaient un peu téléphonées, sans relief, malgré le caractère assez tragique des événements. Je ne suis pas super fan du dessin, en gros trait épais, plus ou moins ébauché. C’est parfois expressif, mais pas toujours, et ça manque de lisibilité, au point que j’avais parfois du mal à distinguer les deux protagonistes. J’ai carrément détesté la colorisation : de nombreuses planches sont monochromes (dans les tons jaunes, ou verts, ou violets… mais surtout jaunes, beurk) sans qu’il n’y ait vraiment de raison. Je déteste ça : c’est laid et cela nuit à la lisibilité. Au passage : parmi les avis très positifs ci-dessous, la majorité ne concerne que le premier tome, c’est-à-dire que les posteurs correspondants n’ont pas mis à jour leur avis après le second. Est-ce un hasard ou l’expression d’un désintérêt au final, je ne sais pas.

07/03/2016 (modifier)
Par Matt
Note: 4/5

Kris est pour moi un des meilleurs scénaristes de bande dessinée. J'adore ses histoires, il a ce talent de rendre poignants ses écrits par des faits réalistes et ses livres ne me laissent pas indifférent. « Les ensembles contraires » est un récit autobiographique qui nous raconte une histoire d'amitié entre les deux scénaristes (Kris et Eric T), les vacances, les amours... on se retrouve un peu nous même dans ce livre. La fin du livre est très prenante et nous pousse vivement à lire le deuxième tome. Je découvre Nicoby en tant que dessinateur. Il s'agit de dessins simples et efficaces. On s'attache tout de suite aux personnages. De plus la couleur choisie dans la bande dessinée est très judicieuse. Je trouve que c'est original... et pour moi l'originalité apporte toujours un plus dans une oeuvre... pour finir je vous conseille à coup sûr d'acheter ce livre, de l'offrir a votre entourage... Et encore bravo Mr Kris !!! Bravo Eric et Nicoby.

22/09/2011 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Erik

La collection Futuropolis est celle que je préfère actuellement. Chacune de la plupart des oeuvres sont réalisées avec brio. "Les ensembles contraires" m'a époustouflé par une indéniable qualité narrative ainsi que graphique qui s'étalent sur les deux tomes. Pourtant, on traite juste le quotidien de deux jeunes hommes qui vont découvrir ensemble l'amitié alors que beaucoup de choses semblaient les séparer à commencer par le milieu social. Bref, il n'y a rien de réellement extraordinaire. C'est la première fois que je vois une oeuvre qui se consacre à la construction d'une amitié sincère entre les confidences, les questionnements amoureux ou les fous rires. C'est un thème qui me touche beaucoup personnellement pour avoir perdu mon meilleur ami il y a longtemps. C'est une ode à l'amitié pure et sincère comme il en existe si peu ... Dans les ensembles contraires, l'un des protagonistes va mal tourner. Il y a de petites projections dans le futur où on le voit seul dans un foyer misérable. On se demande ce qui a bien pu se passer pour en arriver là. Il y a pas mal de moments particulièrement touchants. Le passage à la vie adulte avec ses contraintes et ses malheurs comme la maladie est particulièrement dur. Cela avait pourtant commencé par l'insouciance de la jeunesse. On se retrouve dans celle-ci pour avoir vécu les mêmes années 89-90. Oui, j'aime ces récits autobiographiques quand ils ont la force de communiquer toute l'âme d'une bd. C'est une incomparable réussite. Le meilleur de Kris assurément ! Que de chemin parcouru depuis la lecture un peu morne d'Un homme est mort. Il m'a agréablement surpris ces derniers temps (voir également l'excellent Coupures irlandaises). Le dessin est également bien réalisé car il permet de retranscrire à merveille toutes les émotions des personnages. Kris a ouvert son intimité et son coeur, c'est une forme de générosité envers ses lecteurs. Ceci est la clé d'une réussite méritée. J'espère que cette série figurera parmi les immanquables où elle aura toute sa place.

12/09/2009 (MAJ le 10/04/2011) (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Une histoire d’amitié. Une simple histoire d’amitié. A un tel point qu’au début du récit, j’ai bien cru que j’allais purement et simplement m’emmerder … Moi qui suis friand de ce genre de roman graphique, j’ai failli décrocher. Car, il faut bien l’avouer, le début de ce récit est tout sauf passionnant. Une vraie, une belle histoire d’amitié. A un tel point que passé ce cap de l’introduction, je n’ai plus su décrocher. Et autant le départ est quelconque, autant l’intensité émotionnelle grandit au fil du récit. J’ai alors retrouvé des repères qui étaient autant d’échos de ma propre vie, mais j’ai aussi découvert deux êtres, deux sensibilités. Ce récit est très bon, car il intrigue, divertit, amuse, émeut, et nous remet en question. C’est, dans mon cas, d’autant plus troublant que mon propre parcours présente certains points communs marquants avec celui de ces deux personnages. Je n’ai pas pu m’empêcher de me comparer à eux, de les juger et de me juger. Outre l’empathie que je ressens à la lecture de l’album, c’est, je crois, la raison d’être de ce genre de bande dessinée. Et je me suis enrichi de l’expérience de ces deux auteurs. Je me suis rassuré, aussi, constatant que mes propres réactions étaient finalement proches de celles de ces personnages. Et si je ne peux me considérer comme leur ami, le sentiment d’appartenir à la même tribu humaine qui m’habite à la fin de ma lecture m’apaise. … Mais qu’est ce que je suis en train de faire ? Voilà t’il pas qu’à mon tour je me laisse aller à la confidence ... Absurde … D’autant plus absurde que je n’ai pas le talent des auteurs pour donner à mon propos un quelconque intérêt. Alors, au lieu de me lire, lisez donc cet album autrement emballant ! C’est du roman graphique pur jus, chiant pour certains, amusant, émouvant et rassurant pour ma pomme. Ah oui, j’oubliais … le dessin est typique du genre. Simple, au service de l’histoire, il offre une colorisation peu diversifiée. J’aurais presque tendance à dire qu’il s’efface devant les propos, mais c’est faux, il est là, discret mais toujours prêt à soutenir l’histoire … comme un ami.

12/05/2010 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Spooky

Il y a des récits, comme ça, qui vous touchent tout de suite. C'est le cas de ces "Ensembles contraires". Le récit est simple, il nous propose sans détour une histoire d'amitié, comme on n'en a qu'une ou deux fois par vie, mais une sorte de coup de foudre, sans le côté amoureux. Juste l'amitié, dans ce qu'elle a de plus fort. Avec en fil rouge le soir où tout bascule pour Eric, ce sont plusieurs années d'aventures de deux inséparables qui nous sont contées. Ce choix narratif permet une montée d'adrénaline progressive pendant le premier tome, plus certainement qu'avec une narration linéaire, purement chronologique. C'est très malin de la part de Kris et Eric T. J'ai été particulièrement touché par l'épisode où Eric prend conscience de la dérive de sa mère, une dérive à la fois compréhensible et tellement dramatique... Ils ont trouvé en Nicoby (alias Korkydü) un illustrateur très bon, aussi bien capable de traduire des ambiances que des sentiments contrastés. Une très belle découverte. Vivement la suite !

09/03/2009 (modifier)
Par godzy022
Note: 4/5

Futuropolis continue sur sa lancée, et nous livre encore un petit bijou dans la plus pure tradition du roman graphique. Une histoire d'amitié, entre Brest et Perros Guirec, qui nait et va lier deux jeunes pongistes que pas grand chose à priori ne semblait rapprocher. Simplicité et authenticité sont les caractéristiques majeures de cette oeuvre, qui ne décevra pas les amateurs du genre. En effet, ce récit captivant, d'une narration habile, est de plus parfaitement mis en images, notamment sur les passages plus sombres... Entre joies simples d'adolescents et situations un peu plus tendues, les auteurs nous livrent un double témoignage très humain, sans esbroufe. La vie, la vraie. Mise en scène avec talent. Moi, ça me botte.

02/10/2008 (modifier)
Par Ems
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

Après la lecture du 1er tome : Je suis impressionné par la sincérité qui se dégage de cette BD. Si les auteurs mettent les formes, ils fournissent le fond sans fioritures !!! Tout m'a plu dans ce premier tome : - Le titre : impossible de trouver mieux pour résumer en si peu de mots les 2 personnages principaux (qui sont d'ailleurs les scénaristes puisqu'il s'agit d'une autobiographie croisée). - Le scénario : des petites tranches de vie qui apportent une vision du quotidien des protagonistes. Certaines joyeuses, d'autres crues et difficiles. Mais l'ensemble s'appuyant sur les souvenirs, est fluide et captivant malgré la banalité de certains faits et gestes. La relation entre les 2 personnages évolue avec les décors et les rencontres. Cette BD est vivante. - Le dessin : au service des scénaristes, il retranscrit simplement et fidèlement le récit. Il est même impressionnant dans son rendu pour les moments graves. Petit plus perso : les lieux qui me sont familiers et les auteurs qui ont plus ou moins le même âge. Ces facteurs m'ont certainement aidé à mieux entrer dans leur histoire et me rappellent beaucoup de souvenirs. Vivement le T2.

28/09/2008 (modifier)
Par iannick
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur iannick

Attention ! Prévoyez beaucoup de temps libre devant vous pour lire ce pavé ! Parce qu’une fois la lecture commencée, vous aurez bien du mal à refermer cette bd avant la fin ! « Les ensembles contraires » est une autobiographie de Kris et Eric T.. Le récit met en scène leur rencontre et l’amitié qui va s’en découler (et qui apparemment dure toujours !). L’histoire débute en 1989, Christophe est puni par ses parents car il a passé une mauvaise année scolaire… ceux-ci lui interdisent de jouer au football. Christophe par l’intermédiaire d’un des amis va en compensation s’inscrire à un club de ping-pong. En fait, c’est plus pour draguer les filles que pour réellement jouer que Christophe va apprendre à être pongiste… c’est lors d’un tournoi que notre apprenti joueur va se lier amitié avec Eric… Ce premier tome raconte la période entre la fin de l’adolescence et le début de la vie professionnelle des deux amis. Il y raconte leurs premiers émois amoureux et leurs premières déceptions aussi. Surtout, le récit est un témoignage sur la solidarité entre deux êtres issus de milieux différents : Christophe est né dans une famille aisée alors qu’Eric vient d’une famille à la situation non enviable. Ainsi, tout au long de cette lecture, j’ai partagé la joie et les moments de détresse de ces jeunes gens. A aucun moment, je n’ai ressenti de l’ennui à suivre leurs péripéties, l’album alterne entre les passages festifs, romantiques et… difficiles, sans longueurs inutiles. Que ceux qui n’aiment pas les bds larmoyantes soient rassurés, ce premier tome comporte des scènes très touchantes mais elles ne penchent jamais vers le mélodramatique. Le dénouement est terriblement inquiétant concernant l’avenir d’Eric… Le dessin de Nicoby d’un coup de crayon épais m’est apparu parfaitement adapté à cette histoire. Son découpage est excellent et apparaît original dans certains passages comme lorsqu’Eric raconte à Christophe ce qu’il fait comme études. La mise en scène m’est apparue elle-aussi adaptée à l’histoire avec ses tons qui varient selon le lieu et surtout l’intensité dramatique des séquences. Ce premier tome de « Les ensembles contraires » confirme tout le bien que je pense de Kris : un scénariste sensible qui propose des histoires proches de nous et touchantes, qui s’intéresse au passé (Coupures irlandaises, Un homme est mort) et qui est surtout doué pour la narration ! Le récit met en scène un récit autobiographique sur l’amitié entre deux hommes issus de milieux différents, il comporte une fin qui donne l’envie de connaître impatiemment la suite ! « Les ensembles contraires » est, pour moi, un des albums les plus marquants de ce premier semestre 2008.

23/06/2008 (modifier)
Par JAMES RED
Note: 4/5
L'avatar du posteur JAMES RED

Futuropolis a l’art pour nous servir de très bons livres : c’est encore une fois le cas ici. Il s’agit d’une autobiographie écrite à deux afin de célébrer l’amitié des scénaristes Kris et Eric T (Kris semble, d’ailleurs, prendre goût au genre après son excellent Coupures irlandaises). Le récit est, de ce fait, raconté alternativement par l’un et par l’autre ; le tout découpé en séquences plus ou moins longues (on trouve aussi des passages d’anticipation inquiétants en ce qui concerne l’avenir d’Eric). Ce livre est donc la première partie d’une histoire dédiée à l’amitié entre les deux garçons : les premiers amours, les premières déceptions aussi (l’un ne va souvent pas sans l’autre, hélas…), la différence de milieu social (Kris vit dans une famille aisée, Eric dans une famille plus modeste et son père est très malade). Cette histoire oscille souvent entre les passages émouvants voire éprouvants et les moments plus heureux. Au final, une très bonne première partie bien servie par le dessin de Nicolas Kokydü, alias Nicobi. Et on attend la suite car la fin est assez angoissante...

21/06/2008 (modifier)