Celle que...

Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 8 avis)

Valentine vit seule avec sa mère. Elle adore les mangas, comme ses copines de classe.


Académie des Beaux-Arts de Tournai Adolescence La BD au féminin Les meilleures séries terminées en 2011 Manfra ou Franga

Valentine vit seule avec sa mère. Elle adore les mangas, comme ses copines de classe. Toutes suivent avec intérêt les séries. Valentine, Émilie, Julie et Yamina forment un petit club, pas fermé, mais soudé. Leurs préoccupations sont celles de leur âge : elles pensent aux garçons, fument en cachette de leurs parents, boivent parfois un coup de trop…

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 17 Avril 2008
Statut histoire Série terminée 3 tomes parus

Couverture de la série Celle que... © Dargaud 2008
Les notes
Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 8 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

25/06/2008 | Ro
Modifier


L'avatar du posteur Noirdésir

Ça n’est pas la première série de Vanyda que je lis, et à chaque fois je me surprends à les trouver sympas, alors même qu’a priori elles ne semblent pas faites pour moi. Les premières pages – et sans doute une partie des suivantes – font un peu penser au film « La boum » (d’ailleurs évoqué en fin du premier tome), ce qui n’est pas ma tasse de thé. Mais, comme à son habitude, Vanyda réussit à donner de la profondeur à ses personnages, Valentine en tête, et à les rendre attachants, évacuant banalité et mièvrerie qui menaçaient pourtant au vu de l’entame. Si elle n’échappe pas à un certain déjà-vu, cette série donne à voir des personnages bien campés, et surtout des dialogues qui sonnent juste, autour de Valentine et de quelques-unes de ses copines (surtout) et copains (en troisième dans le premier album, puis lycéennes ensuite), avec les questionnements inhérents à cet âge charnière (relations amoureuses et amicales, passage à l’âge adulte, etc.). Ça ne renouvèle rien, mais Vanyda arrive à faire prendre la mayonnaise. Même ressenti par rapport au dessin, qui lorgne pas mal vers le manga (en particulier les expressions du visage – aspect dont je ne suis pas fan), mais ça passe quand même. C’est un trait léger et très lisible, finalement pas désagréable. Dans un genre dont je ne suis pas le cœur de cible, c’est plutôt réussi, et peut tout à fait plaire à un lectorat assez large.

08/07/2024 (modifier)
Par Cleck
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Cleck

J'ai une infinie sympathie pour cette série. Vanyda y évoque merveilleusement l'adolescence et les bouleversements rencontrés durant cette période : le corps qui se transforme, la découverte du sentiment amoureux, la personnalité qui se fixe, les amitiés qui évoluent en conséquence... Cela est réalisé avec une délicatesse rare, proche de celle vue dans l'inégalée série TV "My so-called life" / "Angéla 15 ans". Vanyda parvient grâce à un trait rond, aérien et volontiers enfantin, à une mise en page dynamique et légère, à des cadrages réinterrogeant les situations, à signifier des sentiments aussi vaporeux que la timidité, le trouble, l’amour naissant, à donner vie au bouillonnement intérieur, aux doutes tus, à esquisser des sentiments éphémères. Avec bienveillance, Vanyda invite son lecteur dans l’intimité de personnages devenus familiers, révélant une complicité douce et silencieuse, chaude comme des souvenirs nostalgiquement suspendus, belle comme une vérité malicieusement reconnue.

28/10/2022 (modifier)
Par gruizzli
Note: 4/5
L'avatar du posteur gruizzli

Voila une série que je ne m'attendais pas à autant aimer ! Je suis peut-être un peu généreux dans ma note, mais après plusieurs lectures faites par des ami(e)s et des relectures plus tardives, je me dit que cette BD a quand même beaucoup à apporter aux gens. Surtout aux jeunes filles, mais ça ne peut pas faire de mal aux autres. Cette série part d'un postulat qui semble revu, et pourtant elle a réussi à me faire tenir jusqu'au bout par un traitement fin et pas manichéen pour un sou de ses personnages. A commencer par l'héroïne, bien évidemment, mais tout ceux qui gravitent autour sont intéressants et m'ont bien plu. L'histoire prend son temps, et l'intrigue peut paraître plan-plan, mais c'est pour mieux nous immerger dans la vie de cette jeune lycéenne tout à fait ordinaire. Et ce qui est drôlement plaisant, c'est que pour une fois il s'agit en effet d'une jeune lycéenne tout à fait ordinaire. Rien d'exceptionnel n'arrivera, pas de twist surprenant. C'est la vie comme elle est, regardé par le point de vue d'une jeune lycéenne. Niveau graphisme j'ai bien apprécié, même si je dois reconnaitre que ce n'est pas du tout ma tasse de thé. Le dessin est très typé manga mais fonctionne très bien. C'est plutôt immersif et je n'ai pas du tout fait attention à lui au cours de ma lecture. Au final c'est plutôt un bon point ! Bref, une série à mettre entre les mains des adolescentes mais aussi des autres, pour peu qu'une nouvelle part de la vie de quelqu'un vous intéresse. C'est assez bien fait pour qu'on puisse avoir envie d'y gouter une nouvelle fois.

28/12/2018 (modifier)

Il est tard genre très tard et donc c'est le moment de faire un trois-contre-un, une critique 3x1 je veux dire; à quoi pensiez-vous encore ? Qu'il me manque deux doigts ? La série "Celle que ..." nous permet de suivre l'histoire de Valentine en format triptyque édité en noir/blanc ou en couleurs car j'ai cru comprendre que l'éditeur les ressort en 6 volumes moins épais mais en couleurs. Je doute que ce soit fait juste pour le plaisir des yeux (le dieu $$ sûrement derrière cela) mais d’après ce que j’ai vu, c’est pas mal du tout et cela donne une autre ambiance (j'ai également mis une photo ^^). Valentine est une fille qui est au lycée, en troisième. Fille de divorcée, elle habite seule avec sa mère dans un petit appartement (ou, dans tous les cas, le papa est loin). Pure adolescente de sa génération, elle vit son quotidien avec sa bande de copines : Emilie, Julie et Yamina la fan de manga. Ses préoccupations quotidiennes sont celles des filles de leurs âges : les garçons évidemment, les interdits tels que l’alcool, la cigarette et j’en passe ; c’est l’âge des découvertes ... Grâce à sa bande de copines, on suit comment Valentine va tisser ses différents liens sociaux, se construire, éclore telle une chrysalide avant de devenir un joli papillon, une femme. La découverte de la cire à épiler (aïe, ça fait mal), le mec un peu craignos qui vous drague en vacances, les rendez-vous à la récré pour fumer une clope à travers un grillage, les premières disputes avec ses amies et parfois la prise de distance avec certaines qui sont trop exclusives ou élitistes ou qui n’évoluent plus avec vous. De nouvelles copines aussi comme Juliette la super danseuse de hip-hop ... et puis Félix, ce garçon qui l'intimide comme pas possible quand elle le voit ... Vous l'avez compris (ou pas mais c'est pas grave sinon ça veut juste dire que t'es au fond de la classe ^^) ... c'est une chronique sur l'adolescence féminine qui est écrite et dessinée avec justesse. La psychologie des personnages est finement décrite et l'on sent que l'auteure a vécu la chose, qu'il y a un petit quelque chose d’autobiographique. L’évolution jusqu’à la maturité, celle qui nous rend plus grand(e)s et le tout exprimé avec retenue. Découpé en trois volumes d'une 100aine de pages chacun pour en faire une jolie trilogie, on découvre dans le premier volume ce qu'elle n'est pas, le deuxième ce qu'elle voudra être et finalement ce qu'elle sera. Cela plaira aux filles en fleur, aux ados, aux adultes aussi et toute personne qui aura une fibre un peu féminine ou curieuse. J'ai été étonné d'avoir aimé cette bd alors qu'au final il y a pas de baston, de méchant, de quête etc ... c'est juste beau, ça se laisse lire et c'est criant de vérité. Une belle page à mon goût qui sonne très vrai et je suis sûr que pas mal de filles vont dire "dingue, c'est exactement moi!". Graphiquement, on ne saurait nier que Vanyda (rien à voir avec Veronique et Davina) a un style très manga avec une pointe de bd franco-belge, on peut être aussi perturbé au début par l'utilisation du tramage de gris qui choque un peu mais on s'y habitue rapidement, mais cela choque tout de même quand on ne s'y attend pas ;) De beaux moments de plénitude, de calme, de vide. C'est simple, c'est beau, c'est vrai ... A lire, même si vous avez l'âme d'un poteau télégraphique ou si vous êtes fan de Steven Seagal. Evidemment, voici l'avis de ma warrior de fille qui a lu les trois volumes (avalé, j'aurai pu dire) : C'est bien mais c'est pas très bien dessiné, c'est pas comme les mangas. Mais j'ai beaucoup aimé :)

14/02/2013 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Pour être tout à fait franc, j’ai bien cru que j’allais abandonner ma lecture dans les 60 premières pages, tant il ne s’y passe rien, mais aussi et surtout parce que le récit des gamineries d’écolières de type standard (c’est-à-dire aussi réalistes que quelconques) n’est pas de nature à provoquer chez moi un enthousiasme débridé. Et puis… et puis la sauce prend. Comme ça, mine de rien, j’ai enfilé les pages. A la fin du premier tome, je me suis dit : « bon, allez, on va toujours commencer le deuxième… » et ce deuxième tome permet de mieux saisir les intentions de l’auteure puisque son héroïne, tout doucement, laisse derrière elle la petite fille qu’elle était pour devenir jeune femme. Au cours de ces trois tomes, c’est donc au profil de Valentine que nous avons droit. Nous la suivrons dans sa quête d’identité. Un cheminement qui fera certainement écho chez plus d’une lectrice et qui a réussi à me toucher par la sensibilité du propos. Le dessin, typé manga, a réussi à me séduire par sa saisie de la pose. Plus d’une fois Valentine, qui dispose d’une grande souplesse (mais toujours réaliste), se met dans des positions… originales. On y retrouve la femme-enfant et chacune de ces poses est très bien reproduite, techniquement parlant. Les décors sont eux aussi soignés et chaque planche dispose de suffisamment de cases pour ne pas paraître vide. Donc, si de prime abord, le manga est une influence majeure, la composition à l’européenne des planches me permet d’apprécier le style proposé. Restent quelques petites boulettes dont le coup du 10 mètre plat parcouru en 21 secondes durant le cours de gym par deux élèves fières de leur performance. Erreur de perspective (qui fait apparaître la piste bien trop courte) et erreur dans l’appréciation du temps. 20 secondes, même s’il s’agissait d’un 60 m, c’est lent et accorder deux temps séparés de plus d’une seconde pour deux filles qui terminent au coude à coude démontre à nouveau d’un manque de pertinence de la part de l’auteure. Des petites boulettes pas bien graves mais qui ont le don de m’énerver. Au final, voilà une série qui m’a agréablement surpris. Le rythme narratif est lent mais permet de bien saisir l’évolution de Valentine. Le dessin est plus subtil que ce qu’un premier regard me laissait croire. Je ne regrette absolument pas d’avoir été au bout. Le genre de série que j’offrirais volontiers à une adolescente fan de ce type de récit du quotidien !

02/05/2012 (modifier)
Par Quentin
Note: 3/5

J'avais bien aimé L'immeuble d'en face mais sans plus. Le second tome m'avait même fait bailler : la vie quotidienne, c'est bien, mais à la longue, c'est barbant. Dans "Celle que je ne suis pas", par contre, il y a une vraie histoire qui s'articule autour des moments décrivant la vie quotidienne de jeunes collégiennes en pleine crise d'identité d'adolescence. Si on fait exception du vocabulaire "jeune" un peu trop cliché, c'est vivant, c'est mignon et dur à la fois, et ca se laisse lire agréablement.

14/09/2008 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
L'avatar du posteur Spooky

Si vous vous attendez à des rebondissements en cascade, à du fan service ou à une intrigue policière, passez votre chemin. Vanyda, après nous avoir conté la vie d'un immeuble dans L'immeuble d'en face, nous propose cette fois une chronique adolescente, au ton doux-amer, où la vie est rythmée par les sorties encore rares en cette dernière année de collège, par les amourettes et les révisions ou les cours. Une chronique assez réaliste, avec des personnages plutôt attachants. Des personnages qui vont sans doute s'épanouir dans la suite de la série. Vanyda a cette belle faculté de raconter des histoires où il ne se passe pas grand-chose, mais qui sont finalement assez plaisantes.

08/08/2008 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Voilà une série qui fait immédiatement penser à un manga à la française, une sorte de shojo dans un décor de collège et de lycée tel qu'on les connaît en Europe. Cette impression tient à plusieurs facteurs : le format tout d'abord qui est celui d'un album de petite taille et épais, promettant une bonne heure de lecture par album au moins. Et cela tient aussi à la narration et au dessin de Vanyda qui est d'inspiration japonaise. Le graphisme de cette dernière se démarque cependant du manga tout venant. Il a une vraie personnalité, à mi-chemin entre franco-belge et asiatique. Il est en tout cas tout à fait plaisant à lire. Je lui reproche juste la similitude entre les visages de nombre de ses personnages qui les rend difficiles à différencier surtout quand on est plongé immédiatement dans le bain de cette histoire aux multiples intervenants. Le scénario nous plonge dans une ambiance de collège, avec le brevet en vue et le passage au lycée pour l'année d'après. Le lecteur sera placé dans un véritable contexte adolescent, celui de jeunes filles qui n'ont d'autres soucis que de s'amuser entre elles, de regarder les garçons, de sortir parfois et peut-être de boire de l'alcool, de ne pas trop se planter en cours et si possible de vivre l'histoire d'amour cachée qu'elle n'ose avouer. D'autant plus que cette période de la vie, vers 14-15 ans, est propice aux questionnements, aux petites bêtises de jeunesse, à l'apprentissage de la vie en société et à la recherche de sa propre identité. En cela, le public cible est plutôt jeune. L'auteur s'adresse manifestement en priorité aux adolescentes, probablement déjà lectrices de shojo, qui sauront s'identifier très rapidement aux personnages et au décor qu'elle côtoie dans leur propre vie. Mais le lecteur adulte retrouvera un cadre réaliste, à même de lui rappeler nombre de souvenirs de jeunesse. Seul petit défaut, en une année scolaire par album et de nombreuses pages, il ne se passe finalement pas grand chose de très remarquable. Il s'agit juste de la vie de tous les jours d'adolescentes normales, sans aventure ni extraordinaire. Mais ça reste prenant car tout cela est bien attachant. Attachant à la manière de l'héroïne principale que Vanyda a réussi à rendre sympathique malgré sa réserve et sa timidité. On a envie de la voir réussir sa vie, de la voir surmonter sa peur de déclarer sa flamme à son amour secret. Par contre, j'ai un peu moins accroché avec sa bande de copines. Elles sont réalistes mais, du coup, elles font parfois preuve d'erreurs de jeunesse ou de méchanceté adolescente qui dégrade leur capital sympathie. C'est un récit un peu fleur bleue mais finalement tout à fait réaliste qui nous plonge ou nous replonge dans l'ambiance de collège et de lycée, avec nostalgie pour certains et avec plaisir pour d'autres.

25/06/2008 (modifier)