Le Chant des Stryges
Frontière de l'Arizona, désert Mojave. Le Numéro Un des Etats Unis inaugure un nouveau complexe militaire. Pendant la visite, le dispositif de sécurité de la base est infiltré par un groupuscule terroriste. Leur objectif : éliminer le président. C'est alors qu'entre en scène une mystérieuse jeune femme. Bien plus qu'une habile tueuse. C'est une ombre parmi les ombres...
Auteurs italiens Corbeyran Les meilleures séries terminées en 2018 On en parle... Stryges
Le président des Etats-Unis visite une nouvelle base militaire secrète, au beau milieu de l'Arizona. La base est réputée sûre et inviolable. Pourtant, un groupuscule terroriste s'y infiltre et tente d'assassiner le président. Ils échouent de peu, mis en déroute par l'intervention d'une mystérieuse jeune femme. Le président est gravement blessé mais s'en sort vivant. Nivek, responsable de la sécurité rapprochée du président, est montré du doigt, accusé d’incompétence, et finalement renvoyé. Mais il n'accepte pas la chose aussi facilement. Il pense qu'il est la victime d'un complot beaucoup plus important. Pourquoi tant de paranoïa? D'abord un corps bien mystérieux est retrouvé sur les lieux de l'attaque, mais Nivek n'est pas autorisé à en savoir plus. Ensuite, l'"Ombre", la jeune femme qui est intervenue pour sauver le président, s’intéresse aussi de très près à l'affaire. Qui est elle? Pour qui travaille-t-elle? Et le docteur Melly, qui était responsable de l'autopsie du fameux corps, est mise sur la touche, l'affaire étant classée top secret. Elle disparaît d’ailleurs bientôt dans des conditions bien étranges. Nivek, seul, se tourne vers son vieil ami Josh pour trouver un peu de réconfort et d'aide. Il est aussi approché par l'ombre, qui semble se battre de son coté. Josh leur apportera son savoir sur les Stryges, créatures mythiques qu'il étudiait dans sa jeunesse. Il avait décidé d'abandonner ses recherches à la suite d’évènements bien malheureux. Mais aujourd’hui il va sans doute devoir les reprendre... Quelles sont ces créatures? Le gouvernement en sait-il plus qu'il ne l'avoue? Qui manipule cette sombre affaire? Et si l'attentat contre le président était une mise en scène qui cacherait quelque chose de beaucoup plus gros?
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Date de parution | Novembre 1997 |
Statut histoire | Série terminée 18 tomes parus |
Les avis
Avis émis après avoir lu les 3 premiers tomes de la série via l'intégrale 1 de chez Delcourt. Le chant des stryges est une série fantastique sur fond d'espionnage et de complotisme dans la lignée de XIII, si l'on fait abstraction du côté surnaturel des stryges. Si je comprends certains commentaires critiquant le côté convenu et un peu désuet de l'histoire, il convient toutefois de replacer cette série dans son contexte (1997). A cette époque, les séries télévisées telles que X-files faisaient un carton sur M6. Ici, on retrouve effectivement les mêmes ingrédients, avec la présence d'êtres et de phénomènes surnaturels cachés sur fond de secret d'Etat. Mais malgré cela, le début de cette série a plutôt bien fonctionné avec moi. L'histoire se met rapidement en place et on a envie de connaitre la suite et le fond de l'affaire. J'ai donc en projet d'acquérir les autres intégrales, en espérant que les auteurs n'aient pas trop fait durer la série au détriment de la qualité de l'histoire (18 tomes tout de même...) Côté dessin, c'est du classique de la BD franco-belge. On pourra regretter un dessin et une mise en couleurs plus "personnels" mais on n'achète de toute façon généralement pas ce type de BD pour contempler le graphisme. Une belle découverte à confirmer avec les prochains tomes. Originalité - Histoire : 8/10 Dessin - Mise en couleurs : 6,5/10 NOTE GLOBALE : 14,5/20
"Le Chant des Stryges" est une bande dessinée qui saura captiver les amateurs d'histoires à suspense. Plongeant les lecteurs dans un univers où des créatures surnaturelles, les Stryges, se cachent parmi les humains, cette série offre une intrigue bien construite qui maintient un intérêt constant. L'intrigue est intelligemment développée, avec des rebondissements et des révélations qui gardent les lecteurs sur le qui-vive. Les personnages, humains et Stryges, sont bien développés et apportent une profondeur à l'histoire. On se laisse emporter par leurs péripéties et on s'attache à leurs destins. Les dessins de la série sont soignés, avec une attention particulière portée aux détails. Ils créent une atmosphère sombre et mystérieuse qui contribue à l'immersion du lecteur dans cet univers. Les expressions des personnages sont bien rendues, transmettant leurs émotions de manière efficace. Si je devais émettre une réserve, c'est que le rythme peut parfois être un peu lent, ce qui peut donner une impression de lenteur dans la progression de l'histoire. Cependant, cela permet également de créer une tension palpable qui accentue l'impact des moments clés. Dans l'ensemble, "Le Chant des Stryges" est une bande dessinée qui vaut la peine d'être découverte. Son mélange de frissons et d'intrigue en fait une lecture immersive.
Désolé pour les nombreux aficionados, mais j'ai eu du mal à arriver jusqu'aux Ombres, le t3. Ce n'est pas que les histoires complotistes me rebutent ni une pointe de fantastique ésotérique mais ici je trouve le scénario tellement convenu et tellement vieillot que j'abandonne. Cela picore un peu à droite et à gauche sur les succès du moments (X-files, Bodyguard, XIII entre autres) mais je n'y trouve pas d'originalité propre. Le héros indestructible, Nivek qui tue sans état d'âme le moindre agent obstacle pour nous faire des leçons de morales est un type de personnage que je ne supporte pas. On peut aimer mais je suis quand même surpris du haut degré d'appréciation car je trouve que le graphisme est loin de mériter un 5/5. Je le trouve même très moyen : l'héroïne n'étant franchement pas top, les visages éloignés peu travaillés et les ambiances très vieillottes et non captives. Un très gros BOF.
Je viens de terminer Le Chant des Stryges, série au long cours étalée sur 21 ans. Je vais faire court car la série est déjà l’une des plus commentées du site. Ce qui impressionne de prime à bord, c’est l’ampleur de l’univers des Stryges reparti sur six séries relatant différentes époques où s’entrecroisent certains personnages principaux de la série-mère. L’histoire, diablement efficace m’a accroché dès le début de ma lecture. Outre la richesse du monde des Stryges, Corbeyran ménage habilement le suspense grâce à une intrigue complexe, de multiples personnages aux motivations souvent mystérieuses et une action trépidante. L’irruption du fantastique à travers l’existence secrète des Stryges donne beaucoup de saveur au récit qui multiplie les rebondissements et dévoile les zones d’ombre avec parcimonie. Les dessins (assez classiques) de Guerineau sont de très bonne facture. Ils accompagnent parfaitement le récit, en dépit d’une sensible baisse de qualité dans les derniers albums. Si la série m’a, dans son ensemble, grandement plu, elle n’est pas exempte de défauts qui ont un peu modéré mon enthousiasme : trop de scènes d’action, sans doute un peu trop de tomes et un dernier cycle en deçà des autres avec une fin surprenante mais qui m’a déçu. Le Chant des Stryges est incontestablement l’une des grandes séries fantastiques. Passionnante et joliment illustrée, elle comblera sans doute les amateurs du genre.
Est-il encore besoin de présenter le chant des Stryges ? A mon avis non, car on a là la série phare de son auteur. En 20 ans d'existence elle est devenue un incontournable du genre, et je pense qu'elle a clairement marqué de son empreinte la BD fantastique. D'ailleurs de nombreuses séries parallèles et spin-off son venus enrichir l'univers des Stryges au fil des années. 3 cycles de 6 albums, ce fut long mais ça y est on connait le dénouement. La série démarre sur les chapeaux de roues et les premiers tomes plantent un décor des plus intéressant. Un héros charismatique associée à une jolie héroïne, une bonne dose d’action, et surtout un scénario très bien ficelé qui joue avec des mystères palpitants. La référence à X-files est on ne peut plus appropriée. L'aspect fantastique est suggéré au début, et monte crescendo au fil du premier cycle. C'est extrêmement bien fichu, et ça donne une histoire prenante. La fin du premier cycle est bien trop ouverte et ne répond pas vraiment à nos interrogations, mais au contraire en rajoute. Il y a par la suite quelques longueurs et les tomes sont inégaux. Les revirements de situations un peu nombreux, tout comme les traitres. On ne sait plus qui sont les gentils, qui sont les méchants, qui est avec les Stryges, qui est contre. C'est sans doute nécessaire pour une série aussi longue, mais parfois on s'y perd un peu. Le second cycle est d'ailleurs assez bavard en anecdotes et les aventures de Kevin contre les Stryges deviennent un peu trop secondaires. Les changements de coloristes ne font pas que du bien à la cohérence d'ensemble et les tomes 9 et 10 piquent un peu les yeux. Par contre, que cette fin de second cycle est bien vue. Habilement préparée depuis le début, à part de très minces indices on ne la voit pas vraiment venir. Elle redistribue les cartes, elle prépare à merveille le dernier cycle qui s'annonce forcément sous un autre angle. J'ai également pris beaucoup de plaisir avec le 3e cycle. On est très loin de l'intrigue du début, les enquêtes de Kevin pour découvrir les mystères aux frontières du réel et du fantastique sont oubliées. Mais l'intrigue est tout de même intéressante. Quel sort attend les hybrides ? les humains ? les Stryges ? Que va faire Debbrah ? Plein d'éléments qui tiennent à nouveau en haleine. Le final du 17e tome est spectaculaire et tranchant. Pour moi la série aurait pu s'arrêter là. Le 18e tome est un peu différent et constitue une sorte d'épilogue en fin de compte. Le chant des Stryges est une série fleuve avec des hauts et des bas, qui aura réussi à me tenir en haleine pendant toute la durée. Une série que je suis content de posséder dans ma bibliothèque, que je recommande volontiers aux amateurs de fantastique. Mais 18 tomes, je ne la relirais pas tous les ans :)
Cette BD rappelle la série X-Files dont j’étais un grand fan entre le polar et le fantastique teinté d’ésotérisme. J’ai aimé d’emblée cet univers. Comment ne pas frémir devant les terribles Stryges? C’est angoissant et très bien ficelé au niveau de l’intrigue. Très vite, cette série s’est imposée parmi mes préférées et je n’ai pas eu de mal à acquérir toutes les autres séries dérivées émanant de l’univers des Stryges à l'exception d'Asphodèle. Encore aujourd’hui, j’éprouve beaucoup de plaisir à la lecture. Il y a tout ce que j’aime dans la bande dessinée. Je dois être certainement le cœur de la cible visée parmi les lecteurs. Cependant, il est très dommage qu’en cours de série, le format de la BD a évolué au mépris des fidèles acheteurs qui avaient commencé par un format plus petit. Delcourt ne respecte pas ses fidèles lecteurs ! C’est vraiment caractéristique de cet éditeur ! De plus, les couvertures originales sont bien moins attractives que les nouvelles. Que dire également des tranches qui ont complètement évolué ! Nous avons ici « la totale » de ce qui peut être désagréable pour un collectionneur de bd. Mais il est vrai que selon Delcourt, qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse avec comme leitmotiv "il faut respecter l’œuvre de l’auteur". J'ai éprouvé un peu de regret mais je ne pouvais me permettre de tout racheter à nouveau. Cette BD demeure toutefois indispensable dans toute collection de BD qui se respecte. Je considère le scénariste Corbeyran comme le meilleur de sa génération. C'est véritablement du grand art ! J'ai toutefois attendu la fin de la saison 2 pour décerner la note maximale à cette série. C'est tout simplement magistral dans le dénouement. Alors que les séries dérivées ont véritablement eu du mal à se conclure, voilà que le Chant des Stryges parvient à se bonifier. Une très belle réussite qui parvient à nous tenir en haleine ! La saison 3 se déroule 7 ans après les faits du remarquable tome 12 qui nous dévoile l'identité du fameux Sandor Weltman. Il était difficile d'assurer la relève pour relancer l'intrigue. Pourtant, le 13ème tome y parvient en introduisant une nouvelle problématique ainsi qu'un nouveau personnage assez psychopathe. Le 14ème tome va encore aller plus loin avec des scènes qui font froid dans le dos. On sent bien que c'est la dernière ligne droite avant le final général de toute une saga fantastique qui a réussi le pari de la cohérence. Au 15ème tome, on se rend compte qu'un personnage féminin introduit à la fin du précédent a totalement disparu des écrans sans en connaître la raison. Cela m'a chiffonné sur toute la lecture de cet album qui marque des retrouvailles mais qui est surtout l'occasion de faire une petite pause dans l'intrigue. Le 16ème tome voit la disparition d'un personnage central qu'on avait plaisir à suivre notamment dans les séries dérivées de cet univers. Le 17ème tome se termine de manière un peu abrupte. On se demande comment le scénariste va faire pour le dernier tome de la série qui va clôturer cette saga des Stryges. C'est un défi colossal à relever. S'il y parvient, la note culte sera bien justifiée. Le dernier tome confirme le talent de l'auteur qui met un terme à cette saga commencée il y a près de 20 ans. Nul doute qu'elle aura un peu marqué le monde de la bande dessinée moderne c'est à dire celle du XXIème siècle. Il y a certes eu des hauts et des bas mais au final une belle aventure. Note Dessin : 4.25/5 – Note Scénario : 4.75/5 – Note Globale : 4.5/5
Je poste mon avis, après avoir lu le premier cycle de 6 albums. Cela commence un peu comme XIII, avec un complot, autour du président des Etats-Unis, et toutes sortes d’huiles impliquées. Cela commence tambour battant, un peu aussi comme certaines séries B de Science-Fiction que Delcourt publie dans sa collection Neopolis par exemple. Le dessin de Guerineau en avait aussi les caractéristiques au début – un aspect un peu bâclé. Mais ce dessin s’améliore par la suite, devient plus précis et réussi. Je suis moins convaincu par la colorisation, qui rend parfois le trait un peu gras (voir certaines planches des deux derniers tomes), avec une assistance à l’ordinateur qui ne me convient pas. Pour ce qui est de l’histoire, Corbeyran sait y faire et, rapidement, il ajoute au complot déjà cité des touches de fantastique. Il n’en abuse pas trop, ce qui fait que ça reste lisible et ne sombre pas dans le n’importe quoi, qui guette souvent ce genre de série. La fin du cycle tombe quand même dans quelques travers, avec des facilités scénaristiques un peu trop grosses (le décryptage du message et la localisation des Stryges – pour ne pas spoiler davantage). On est donc embarqué dans cette enquête, à plusieurs ramifications – ce qui fait que l’action est toujours présente, au rythme des coups fourrés. Corbeyran évite aussi un travers artificiel, en n’utilisant pas des bombasses et des scènes de cul inutiles – même si les deux femmes qui accompagne le héros, Nivek, sont plutôt jolies. Je reste par contre réservé sur l’une d’entre elles, sorte de ninja-James Bond assez efficace, et même bien au-delà du crédible ! Alors, certes, cela se laisse lire sans problème, mais sans être non plus LA série indispensable. En effet, si l’ensemble est relativement bien fichu, cela manque quand même d’originalité (dans un genre il est vrai passablement rebattu, par Bec ou d’autres). Je suis assez étonné par le grand nombre de lecteurs émerveillés par cette série, et par la note moyenne (que je crains de faire baisser…). Note réelle 2,5/5.
Il pourrait sembler logique de donner un avis sur la globalité d'une série comme Le Chant des Stryges qui compte trois cycles (ou "saisons") et non sur un cycle en particulier. Logique et honnête. Le problème, c'est qu'à la lecture de la saison 3, je ne peux m'empêcher de (re)considérer maintenant Le Chant des Stryges comme un immense gâchis et Eric Corbeyran comme le voisin de cellule de ces deux autres gâcheurs cosmiques que sont Georges Lucas (Star Wars) et Chris Carter (X-Files). Car, à l'instar de ces deux confrères dont la volonté était aussi de créer une vaste mythologie potentiellement intéressante, Corbeyran a aussi sabordé sa création au fil du temps, faisant prendre à sa saga des directions scénaristiques malheureuses autant qu'erratiques qui ne peuvent que déconcerter, voire susciter la colère. Sans être un chef-d'oeuvre d'inventivité et d'originalité, Le Chant des Stryges pouvait se voir, dans ses deux premières saisons du moins, comme un habile et divertissant recyclage d'un genre mêlant thriller, fantastique/SF, conspirationnisme et histoire secrète. Une série B avec son lot de grosses ficelles, de personnages typés et de pirouettes scénaristiques parfois faciles mais qui ne gâchaient en rien le plaisir que l'on pouvait y trouver, voire même parfois la fascination. De plus, sa densité (encore raffermie par les séries dérivées qui se chargeaient d'approfondir le mythe strygien) avait de quoi impressionner, de même que sa relative cohérence. Puis, après une fin de saison 2 qui laissait augurer des développements intéressants, notamment sur l'avenir de Debra Faith - personnage emblématique de la série - et des hybrides, la saison 3 débuta. Un fort honnête premier tome (tome 13 dans la série) laissait présager le meilleur pour la suite. Un an plus tard, le médiocre album suivant (tome 14) venait nuancer cette première bonne impression. La suite confirma, hélas, les directions désastreuses prises par le scénariste mais surtout... surtout.... Un adage bien connu affirme que "un seul être vous manque et tout est dépeuplé". Un autre, à la logique inversée, pourrait convenir pour décrire la grosse arête qui reste en travers de la gorge du lecteur de cette fameuse saison 3 : "un seul personnage vient s'intégrer dans une histoire et sa présence seule suffit à la démolir" En l’occurrence, le triste sire dont il est question ici est Austin "Sinner" Carson. Si je considère que Sandor G. Weltman - "génie du mal" entre Moriarty et Dr Mabuse - fut la meilleure idée de Corbeyran en matière de protagoniste, Sinner est incontestablement la pire. Ce personnage de psychopathe sadique dont l'activité préférée est de manier la perceuse à percussion pour torturer et tuer à tour de bras est comme une sorte de bulldozer ou de moissonneuse-batteuse qui emporte tout sur son passage et fait sombrer le complexe édifice strygien mis patiemment en place depuis 20 ans par Corbeyran dans les eaux marécageuses du thriller sanglant bas de gamme. Mais, si ce personnage déplaisant plombe effectivement cette saison 3 et, par conséquent, un peu toute la saga par sa présence délétère, le vrai et grave problème est cependant le suivant : on s'interroge encore (après fermeture du tome 17 et en attendant un ultime tome qui ne devrait pas arranger les choses de ce côté-là) sur la réelle PERTINENCE scénaristique de ce fêlé, de la nécessité de son odieuse présence qui n'apporte absolument rien à l'histoire si ce n'est un série de meurtres aussi abominables que gratuits. Dans le cas contraire, j'aurais pu accepter un personnage de psychopathe (de plus) car, après tout, le lieutenent Reese de la saison 2 était loin d'être un enfant de choeur. Mais j'ai beau réfléchir et relire cette saison, la présence de Sinner est non seulement superflue mais contribue en plus à certaines invraisemblances criantes et au sentiment de malaise général de cette saison. Par invraisemblance, j'entends par exemple la décision du pourtant sage et pondéré Abeau de Roquebrune d'engager ce psychopathe incontrôlable pour éliminer les hybrides. Une décision que le lecteur ne s'explique pas tant elle est contraire à la personnalité du protagoniste que les fans connaissent bien et qui amènera en outre des conséquences désastreuses dans le tome 16. Bref, non content de devoir supporter cet individu répugnant mais surtout sans objet au sein de l'intrigue, Corbeyran le place au centre de cette saison, en fait un personnage principal (combien de fois ai-je espéré, en vain, le voir disparaître !) et de fait omniprésent. Et voilà que Le Chant des Stryges prend des allures de boucherie Sansoz et que, fatalement, le scénario s'en ressent. Par ailleurs, les autres développements de cette catastrophique dernière saison ne font pas passer "la pilule Sinner", loin de là : Kevin Nivek (déjà "ailleurs" dans la saison 2) n'a jamais été aussi inutile, Debra Faith prend des décisions bornées et souvent difficilement compréhensibles, les actes de Abeau et Cylinia - comme je l'ai déjà mentionné - ne le sont guère plus et la question - en apparence essentielle - des hybrides est finalement évacuée en quelques planches tout aussi déconcertantes. Car, à la manière d'un château de sable menacé par la marée, la saison 3 du Chant des Stryges n'en finit pas de détruire ce qu'elle avait construit au départ. Bizarre, bizarre... Dans cette optique, Sinner "le grand destructeur" est peut-être finalement bien à sa place. Hélas ! J'ai surtout rédigé cet avis (en insistant sur la teneur de l'ultime saison) en guise d'avertissement pour ceux qui n'auraient pas encore découvert cette série devenue très populaire - à juste titre - dans ses deux premières saisons mais qui s'écroule dans la troisième et dernière. Et qu'un dernier tome à venir ne pourra de toute façon pas redresser. En somme, si j'aurais conseillé l'achat de la série voici une dizaine d'années, je suis nettement plus circonspect aujourd'hui à la lumière d'une dernière saison qui ne mérite pas, à mon sens, les frais occasionnés pour 18 albums. La note sera donc nettement plus sévère que si j'avais rédigé cet avis lors des deux premières saisons.
Voici donc la dernière-née des séries-culte de la bande dessinée, réalisée par l'un des scénaristes les plus prolifiques de sa génération, Corbeyran, et un des dessinateurs les plus doués, Guérineau ; tous deux avaient fourbi leurs armes avec L'As de Pique, déjà porteur de promesses, mais ils ont atteint avec Le Chant des Stryges un palier difficile à franchir. Fortement en phase avec l'air du temps (notamment la série X-Files, filiation que revendiquent les auteurs) et détonateur de toute une génération de jeunes auteurs, ce grand oeuvre époustoufle par son découpage très Cinéma, ses personnages diablement bien campés (mention spéciale à la vénéneuse et mystérieuse Debrah) et sa trame dont les fils sont noués avec une précision diabolique. On nous donne (car je ne peux voir ça autrement que comme un don) l'occasion de découvrir un thriller à couper le souffle, des scènes purement jouissives, en même temps qu'une réflexion sur la place de l'homme face à ses démons. Nos peurs ancestrales sont-elles vraiment parties dans l'au-delà ? Un pacte avec le diable permettrait-il de régner sur le monde sans avoir à rendre compte à ses débiteurs ? Les auteurs, au demeurant fort sympathiques, ne sont pas vraiment étonnés par la lame de fond qu'ils ont suscité, et la suite, qui est finalement longue (3 cycles de 6 tomes), risque de lasser pas mal de lecteurs de la première heure. Les postures, les alliances se font et se défont, et certains personnages secondaires ne sont pas forcément utiles, même si la fin du tome 16 apporte des changements notables, et de nouvelles apparitions intrigantes. Le 17ème apporte certaines réponses, et boucle même une boucle extérieure à la série. Quant à la fin... Je pense qu'elle n'est pas "réelle". Je suis curieux de lire le dernier album, toutefois...
Alors oui au début j'ai été accroché, cette touche d'ésotérisme , de fantastique qui arrive dans notre monde, ou plutôt dans les sphères politiques et celles des agences de renseignements, tout cela était sympa et promettait du bon, voir du très bon. A propos de cette série tous les avis parlent de XFiles. Alors d'accord pour la petite touche du genre mais qui sont ils ? que nous veulent ils ?, mais je vous proposerais bien de revoir la série TV. Celle ci, bien que pas toujours parfaite, possédait un climat parano que je n'ai pas vu dans les Stryges. A aucun moment je n'ai vu ou senti ce petit climat d'oppression, de mal être. Ok, les scénarios sont bien ficelés, on a envie de savoir, mais malheureusement il arrive un moment ou tout cela commence à trainer en longueur , et encore il n'y aurait que cela, mais certains tomes deviennent carrément inutiles, bon d'accord pas l'ensemble du tome mais pas loin. Un mot sur le dessin pour dire qu'il est basique, formaté ? Bof j'irais pas plus au delà.
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