Grimion gant de cuir
Comme une fable venue des territoires de l'enfance, Grimion retrace l'itineraire d'un garçon mi homme mi bête.
Agriculture et élevage Circus Hybrides
Comme une fable venue des territoires de l'enfance, Grimion gant de cuir retrace l'itinéraire d'un être hybride, mi-homme, mi-bête... Comme une symphonie pastorale, Grimion raconte la terre. Une terre ancestrale et fantasmatique d'où émergent quelques figures oppressantes: l'Homme sans nom, Trois-Yeux, la Grand-Mère sorcière et, bien sûr, Grimion, l'enfant du mystère. Depuis sa naissance, il cache sous sa main bandée une difformité: Grimion ou la difficulté d'être... Scénariste de Balade au bout du monde, Pierre Makyo jongle avec les légendes enfouies et construit avec l'enchanteresse habileté du conteur, une légende des temps modernes chaleureuse et envoûtante... Dans un esprit parfois allégorique, parfois ancré de manière brute dans le réalisme, Grimion gant de cuir transporte le lecteur aux portes du rêve...
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Date de parution | Mars 1984 |
Statut histoire | Série terminée 4 tomes parus |
29/03/2002
| Renardrouge
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Les avis
"Grimion Gant de Cuir" est une bande dessinée située dans la France rurale des années 1930. Cette série raconte l'histoire captivante d'un jeune garçon nommé Grimion, qui possède une particularité à la main droite, ce qui l'oblige à la tenir cachée sous un bandage. Alors que je me suis laissé emporter par cette aventure pleine de mystères, je dois admettre que ma lecture a été marquée par des éléments qui m'ont quelque peu déçu. Commençons par les points forts de cette bande dessinée. Les dessins de Makyo, bien que légèrement surannés, possèdent indéniablement un charme esthétique. Chaque case est soigneusement réalisée et offre un certain attrait visuel. Les décors de campagne sont sublimes, capturant efficacement l'atmosphère de l'époque. De plus, les gros plans saisissants renforcent l'immersion dans cette France profonde et mystérieuse. L'histoire elle-même, ancrée dans les croyances et les superstitions campagnardes, est intrigante. J'ai été captivé par le mélange de réalité et de fantastique qui se déploie tout au long de la série. Les premiers tomes, bien que confus dans leur narration, réussissent à instaurer une ambiance sombre et à susciter ma curiosité. L'univers rustique et les mystères qui l'entourent ont été des éléments attractifs pour moi en tant que lecteur. Cependant, malgré ces aspects positifs, certaines imperfections m'ont empêché de pleinement apprécier l'expérience de lecture. Tout d'abord, le langage en patois local utilisé de manière excessive dans les premiers tomes s'est avéré être un obstacle à ma compréhension. Bien qu'il vise à renforcer l'authenticité, il en devient pénible et rend la lecture laborieuse. Heureusement, ce procédé est abandonné par la suite, améliorant ainsi l'accessibilité de l'histoire. De plus, la colorisation de la bande dessinée est indéniablement datée, ce qui rappelle son ancrage dans les années 80. Bien que cela puisse être considéré comme une nostalgie pour certains, cela a créé une distance pour moi. En ce qui concerne la narration, j'ai trouvé certains passages du récit peu fluides. Il y avait une quantité importante de texte narratif inutile, ce qui alourdissait le rythme et ralentissait l'intrigue. La clarté du récit a également été affectée, en particulier lors des transitions entre les tomes, où j'ai parfois eu du mal à suivre les motivations des personnages et la direction globale de l'histoire.
A la lecture des deux premiers tomes, j’ai trouvé pas mal de points communs avec l’univers développé par Comès dans pas mal de ses histoires, à savoir un univers rural vaguement arriéré et « à l’écart », et une prévalence d’un fantastique, voire d’un animisme anachronique. Le troisième album m’a moins plu, décalé par rapport aux précédents (on est hors du village, Grimion, qui a grandi, se retrouve autour d’une intrigue tournant autour d’une quête ésotérique). Et le dessin a franchement brusquement changé, peut-être plus mature, mais l’ensemble avec une colorisation moyenne. Le quatrième album fait la jointure, avec un retour sur le village d’origine, et aussi un dessin que j’ai trouvé très différent entre la première et la seconde moitié de l’album. L’histoire sombre un peu trop dans un fatras mystico n’importe quoi je trouve. Au final, je ressors quelque peu déçu de cette série, et l’ai finie péniblement. Et je suis tout à fait d’accord avec Agecanonix, cette série relève essentiellement du fantastique.
Grimion ? Pour résumer, je dirais : un bon départ pour un final embué et fouillis. Cette fable campagnarde, faite de mystères, non-dits et superstitions, n’est pas sans me rappeler ce que propose Comès avec Silence notamment, abstraction faite de la nature (faune et flore) qui n’est pas avec Makyo au cœur du récit. Sa volonté de s’intéresser à des paysans présentant des handicaps (Grimion, trois yeux) renforce la filiation avec les oeuvres de Comès. Les couleurs diluées n’apportent pas grand-chose, au contraire. Le noir et blanc aurait été un choix préférable pour mieux mettre en évidence ce trait noir et ces aplats tout en évitant de marquer l’ouvrage du poids des ans. Comme bon nombre de mes prédécesseurs, j’ai été quelque peu « désarçonné » par la tournure que prend l’histoire à partir du troisième opus. C’est même une cassure qui se produit. Le côté « fantastique » est présent dès le début mais il prend des accents désordonnés qui rend la révélation finale hermétique et futile. Bref, un choix scénaristique surprenant … et qu’on ne peut que regretter. Reste un dessin que je trouve beau, même si gâché par un mise en couleur discutable.
Je n'ai pas du tout accroché à cette série au point qu'à la fin je ne faisais que feuilleter les pages. J'ai eu de la difficulté avec le dessin qui n'est pas toujours très lisible. Cela s'améliore dans les derniers tomes, mais cela reste un style qui ne m'attire pas du tout. Le scénario est pénible. J'ai l'impression qu'il ne se passe rien durant 2 tomes et ensuite ça tombe dans le n'importe quoi. On dirait presque que les deux derniers tomes viennent d'une autre série. Aucun personnage n'est attachant et j'ai lu cette série dans une indifférence totale. Probablement le pire Makyo que j'ai lu jusqu'à présent.
Tout d'abord, classer cette série dans le genre aventure est une erreur, c'est beaucoup plus du fantastique. Cette Bd à l'aspect rêveur ne m'attirait pas du tout lorsqu'elle passait dans Circus à partir de 1983, je l'ai vraiment lue attentivement récemment, et finalement, je n'accroche pas à cette ambiance chimérique imaginée par Makyo ; autant ça marchait dans Balade au bout du monde, autant là ça ne prend pas et ça finit par m'ennuyer. Pourtant dès le départ, la série prend une direction qui me convient, même si elle affiche un ton un peu étrange avec des personnages aux figures hideuses, un chien à roulettes ou des superstitions de paysans ; c'est encore une simple chronique rurale teintée de merveilleux. Mais au tome 3, ça devient beaucoup plus compliqué, ça bascule dans l'occulte et la sorcellerie qui se mêlent étroitement à la campagne sarthoise, le série atteint un but initiatique, impression renforcée par certains hors-textes pompeux. Ce brusque changement crée une cassure nette dans la structure du récit, et on peut se demander si Makyo ne l'a pas inventé en cours de route, ce qui voudrait dire que son scénario n'était pas écrit dès le départ. Derrière tout ce rideau d'insolite, il n'oublie pas qu'il est dans la Sarthe rurale des années 30, avec des paysages qui l'ont inspiré enfant lorsqu'il y passait ses vacances. C'est pourquoi la vie des campagnes est bien décrite, avec ses vieilles bâtisses, ses personnages pittoresques au langage authentique, et ses croyances campagnardes, à une époque où le monde paysan n'était pas encore rattrapé par le progrès. Ayant vécu longtemps à la campagne, je connais bien la mentalité des gens de la terre, et ici, tout sonne vrai de ce côté. Le dessin n'est pas encore au point sur le tome 1, ça s'arrange ensuite ; les personnages sont un peu moins réussis que les décors de pierre, très précis, de même que les cases sont remplies de détails secondaires relatifs à la ruralité. Je regrette que cette histoire dure et âpre comme la terre qui lui sert de cadre, prenne une tournure qui ne me convienne pas, sinon je crois qu'elle aurait pu avoir un aspect fascinant.
Et bien moi, je viens de racheter les 2 premiers tomes ( que je possédais enfant mais que je n'avais jamais lus car, il le faut le reconnaitre, ce n'est pas tres engageant au premier abord (obscur, démodé). Mais, étant fan de Makyo (sa série Balade au bout du monde, Elsa ...) et puis de toute cette vague fantastique historico-rurale romantique des années 80 (balade au bout du monde, Les Compagnons du Crépuscule, Jaunes, Gaspard de la nuit, Sambre, L'Etat morbide, les oeuvres de Servais, Silence ... ) . A l'époque je préférais les Loisel, Thorgal et autres Jodorowsky mais avec du recul , toutes ces séries très (trop) typées années 80) sont restées gravées dans ma mémoire, peut-être encore plus que les autres. Pour en revenir à Grimion, j'ai dégusté chaque case : le magnifique travail d'encrage (sublimes paysages de campagne noire et austère. Couleurs marrons, atmosphère de sorcellerie, mélancolie ... visages imparfaits, beaucoup de maladresses dans les personnages mais Makyo dessine avec ses tripes et ça se sent. Le récit est certes confus et dur à suivre mais moins qu'une bd d'Andreas (que j'adore). Bref je comprends qu'on puisse être rebuté mais c'est ce que je recherche dans ces anciennes bds poussiéreuses : ce climat sombre et unique, plus artisannal et poétique, bien loin des bds d'aujourd'hui.
Dieu, que cette lecture m’est devenue pénible ! « Grimion gant de cuir » est l’exemple type de la série qui a mal vieilli. Si, déjà à l’époque son dessin très gras et sa colorisation très terne m’avaient laissé sur ma faim, la relecture que je viens d’effectuer me laisse un goût amer en bouche. En cause : le ton très grandiloquent employé par Makyo. L’artiste n’hésite pas à étaler généreusement la confiture sur les accents dramatiques du récit. Les multiples personnages qui peuplent la série prennent tous des airs d’acteurs de la Comédie Française lors de la représentation d’un drame antique. Dieu ! Que c’est lourd … L’idée de départ de Makyo demeure intéressante, et l’évolution de Grimion pourrait encore fonctionner aujourd’hui, mais cette volonté de créer un drame digne de l’antiquité rend l’album aujourd’hui très pénible à mes yeux. Je n’aime plus du tout …
une seule étoile pour cette série, ou plutôt le premier tome en tous cas. Je n'ai en effet pas pu le finir, m'étant arrêté au bout des trente premières pages. Que n'ai-je donc pas aimé pour être aussi sévère? Eh bien tout. Le dessin tout d'abord: il accuse son âge mais je le juge avec des yeux actuels. Les couleurs sont toujours dans la même veine marron, ce qui autorise peu d'éclat et peu de contrastes. Quant au style de Makyo (dans cet album), il me donne envie de me focaliser sur le texte qui lui me donne envie d'envoyer paître le bouquin. Les dialogues sont plutôt assommants, sans âme, tout comme les personnages. L'histoire repose sur un unique postulat: quel terrible secret renferme le poignet de Grimion ? Bref, rien qui ne me donne envie de continuer la série.
Tiens c'est bizarre, cette série faisait partie d'un ensemble, paru chez Grafica dans les années 80/90, qui me semblaient vraiment bonnes, intéressantes... Et finalement, au terme de la lecture des 4 tomes, le résultat est décevant. Ca commençait pourtant pas trop mal, avec cette ambiance rurale, sa cohorte de superstitions, ses personnages hauts en couleurs, son ambiance agricole... Rien d'humiliant, aucune moquerie là-derrière, juste un décor propice aux vices, aux instincts primaires, aux sexes masculins turgides. Une ambiance réussie, et un personnage principal qui suscite la curiosité. Malgré le dessin un peu hésitant au début, Makyo se débrouillait pas mal... Et puis dans la seconde partie, ça se gâte. On tombe dans un discours métaphysique sans queue ni tête, qui me semble bien confus, comme si l'auteur avait voulu boucler sa série sans trop s'encombrer de crédibilité. Cela gâche toute la fin de lecture, et c'est bien dommage.
Cette série a manifestement trop mal vieilli. Elle a pas mal de défaut caractéristique des années 80. A commencer par un langage en patois locale durant toute la bd pour accentuer le côté authentique. Cela accroît surtout la pénibilité de lecture. Ce procédé a vite été abandonné par les scénaristes par la suite. Un peu, ça va. Entièrement, c'est trop. Si vous y ajoutez une grosse dose de lyrisme, plus rien ne va plus ! Et puis, cette colorisation réellement affreuse est véritablement le signe d'une époque aujourd'hui révolue. Je m'aperçois également que Makyo est peut-être devenu un grand scénariste mais un piètre dessinateur à ses débuts. C'est vrai que l'histoire devient très vite lassante devant un tel ramassis de clichés. Je n'ai guère été transporté aux portes du rêve! Je me souviens avoir lu une excellente bd de Comès dans le même genre d'univers rural rude à savoir Silence. Or, celle-ci m'avait laissé un excellent souvenir. On peut pas dire qu'une bd est pas mal si on éprouve de la déception à fin de la lecture. Cette série est nettement insuffisante pour moi. En tout cas, elle est nettement surévaluée...
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