Les Petites filles modèles
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Adaptation détournée du roman de la Comtesse de Ségur.
Hard & Soft, d'un érotisme à l'autre Les petits éditeurs indépendants
Madame de Fleurville, ses filles Camille et Madeleine, leur cousin, Madame de Rosbourg, sa fille la petite Marguerite, la turbulente Sophie, le vieux jardinier, Madame Fichini, autant d'acteurs et d'actrices pour un défilé de scènes osées.
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Date de parution | Novembre 1982 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
J’arrondis aux trois étoiles pour le dessin de G. Levis (quel pseudo à la fois naze et marrant), que j’aime bien, et parce que j’apprécie tous les efforts de parodie, de détournement d’un texte connu, et qui en plus est des plus chastes et neuneus à la base. Du coup le titre, pris au premier degré à l’origine, prend ici un sens sulfureux qui n’est pas pour me déplaire. Et voir Levis, habitué à la Bibliothèque rose, placer ses jeunes filles dans des situations scabreuses, n’est pas désagréable. Nous suivons donc les relations essentiellement lesbiennes entre plusieurs jeunes filles et quelques dames, dans une ambiance guillerette entrecoupée de scènes de fessées : que ce soit les scènes de sexe proprement dites ou celles connotées BDSM (les fesses de la pauvre Sophie sont régulièrement flagellées par madame Ficchini), tout est franchement édulcoré, on est presque plus dans l’érotisme que dans le porno (même si certaines scènes justifient le classement en strictement pour adultes). Reste que l’histoire n’est pas extraordinaire, sortie de la parodie. Et, même si ça reste limité, je ne suis pas du tout amateur de petites filles. Quant au dessin de Levis, si je l’apprécie toujours, je le trouve ici moins affirmé, moins précis qu’ailleurs (Liz et Beth par exemple), et l’encrage léger ne rend pas grâce à son trait fin. Note réelle 2,5/5.
A l'instar de Mancini qui dans son adaptation de Les Trois mousquetaires respectait assez bien la trame du roman de Dumas, on peut constater que cette adaptation coquine de la comtesse de Ségur, suit également l'histoire éducative de ces jeunes filles, le récit, les personnages voire même des passages du texte original. Faut dire que Francis Leroi s'y connait en terme d'érotisme, il a réalisé des films érotiques et X et a commis plusieurs scénarios dans ce genre, il collaborera encore avec Levis sur d'autres Bd comme Les Perles de l'Amour et "Dodo". Ici, il s'attèle donc à une relecture pour public averti, une lecture au second degré qui allie la fraicheur enfantine ou adolescente aux troubles de la sensualité féminine. C'est pas que je déteste, je trouve même cette Bd bien faite, elle est délicate, assez perverse sans trop l'être tout à fait, ou du moins pas dégueulasse comme dans certaines bandes pornos qui vont plus loin, ça ramène un peu aux nymphettes qu'on voit dans les films de David Hamilton, et j'avoue que certaines scènes sont émoustillantes, même s'il faut faire attention parce qu'on est par moments à la limite de la pédophilie, c'est tout juste tempéré par l'aspect pédagogique du plaisir. C'est pourquoi je préfère nettement voir de vraies femmes dans ces jeux de l'amour. Ce qui est intéressant dans cette Bd, c'est que les pseudos enfantillages de la comtesse de Ségur, recelant de noires perversités, inavouables et chargées de tous les péchés qui peuvent corrompre les âmes pures, sont ici offertes en plein jour ; toutes les pensées refoulées qu'on a pu avoir en lisant enfant ou ado des contes bien proprets et moralisateurs, explosent dans un feu d'artifice ou si je puis dire, dans un fou d'artifesse, c'est du vitriol ! Il est bon parfois de faire sortir tout ça de ce cocon de bienséance dans lequel on a enfermé toutes ces vilaines pensées. Le dessin de G. Levis est égal à lui-même, délicat, fin et proche de ce qu'on voit dans Liz et Beth, sa bande la plus connue qui est à peu près de la même période, le style est encore un peu réservé, il sera plus maitrisé dans ses Bd suivantes ; c'est de l'érotisme débridé qui magnifie des filles ingénues et libertines avec une certaine sensualité. Une Bd érotique de qualité qui n'est pas que du simple cul, puisqu'elle suit la trame narrative d'une oeuvre classique, mais qui doit quand même sacrifier à des passages érotiques obligés, d'où une simplification du récit.
Cette BD reprend vraiment la trame du roman de la Comtesse de Ségur. On y retrouve tous les personnages. On y retrouve l'idée de l'éducation des jeunes filles, de la démonstration par l'exemple, des punitions et autres fessées. Mais tout cela n'est que superficiellement traité, l'essentiel étant d'aligner les scènes porno et autres détournements à caractère érotique. Le dessin est dans un style très désuet, façon roman de gare des années 50. Pas moche du tout, il a cependant un aspect "cheap" par son encrage et son aspect d'ensemble. Quoiqu'il en soit, je n'ai pas vraiment apprécié cette lecture. Le scénario se résume bien vite à une succession de punitions puis de câlins pour consoler. Et surtout, comme le titre l'indique, la plupart des protagonistes sont de jeunes filles, à peine pubères quand ce n'est pas pubère du tout pour le cas de Marguerite. Et franchement, cela me répugne plus qu'autre chose de les voir dans des scènes pornographiques même si l'ensemble reste assez soft.
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