La Force des humbles (Mumei no hitobito retsuden)

Un peu déçu moi aussi par ce recueil. Autant mes précédentes lectures d'Hirata (L'Incident de Sakai et autres récits guerriers, L'Âme du Kyudo) m'avaient plu, aussi bien au niveau du dessin que du sujet, autant ce récit me semble assez plat. Certes, on retrouve le trait dynamique de l'auteur, son efficacité optimale et son découpage minutieux. Certes, on a encore une fois des tranches de vies remarquables de l'histoire du Japon médiéval, Hirata nous montre le dévouement extrême qu'ont pu avoir certains hommes -et femmes- pour leur cause, leurs tâches, leurs maîtres ou les valeurs qu'ils défendaient... Mais il y a un je ne sais quoi en déficit. Les histoires sont exemplaires (je me souviendrai longtemps de celle du serviteur qui se coupe un morceau de chair pour aider au traitement de son jeune maître, par exemple), mais on ne sent pas l'énergie habituelle. La dernière histoire n'a d'intérêt que parce qu'elle fut la première version d'une autre, incluse dans le recueil japonais ; le trait d'Hirata y est d'ailleurs nettement moins efficace.

30/11/2009 (modifier)

Gérer mes listes

Très récemment, j'avais lu ma première oeuvre de Hiroshi Hirata à savoir L'Âme du Kyudo. J'avais été assez impressionné par son style. Il décrit à merveille les us et coutume du Japon médiéval. Il est rigoureux dans la manière de nous conter son histoire qui se base sur des faits réels. On apprend beaucoup de chose tout en se divertissant. C'est intelligent dans le principe. J'ai voulu prolonger mon expérience par "la force des humbles" et je dois dire que je suis un peu déçu. Ce recueil de nouvelles sur l'esprit des arts martiaux et la philosophie du bushido est bien fait. Cependant, il n'arrive pas à la cheville de ce que j'avais lu précédemment. L'auteur avait l'intention de nous éloigner de la petitesse des préoccupations égocentriques et intéressées de la majorité des soi-disant élites qui prétendent nous gouverner en apportant par ces récits une bouffée radicale d'espoir à méditer. Le sens du don de soi et du sacrifice comme philosophie de base. C'était bien ambitieux. Je ne crois pas pour autant que le but soit atteint. Comme dit, c'est l'intention qui compte...

11/11/2009 (modifier)

Gérer mes listes

Des trois oeuvres d'Hiroshi Hirata que j'ai eu le plaisir de lire (L'âme du Kyudo, Tueur ! et celle-ci), la force des humbles est celle que j'ai le moins appréciée. Sur les onze récits présentés ici, plus de la moitié ne me laisseront pas un souvenir impérissable. Peut-être est-ce le fossé entre la culture occidentale et celle du Japon qui est trop grand pour que le sens de ces aventures ne me touche vraiment. Pourtant il s'agit d'histoires tirées de faits réels, donc assez édifiantes quand on y réfléchit, mais ça ne me suffit pas, la plupart restera dans la catégorie "bof sans plus". A côté de ça, certains récits sont passionnants comme celui du sage qui se sacrifie pour venir à bout des rivalités entre deux villages pour l'accès à une rivière et à ses poissons ; ou encore le don de soi (au sens propre) de ce samouraï pour son maître sous prétexte que c'est le seul moyen de le guérir de son irascibilité. Je mettrais un 4/5 à "Là où Dôkei a pris racine", "Ce remède miracle que je vous présente humblement...", "Le molosse fou", "Le guerrier forgeron" (ma préférée). Pour finir, je resterais mitigée sur les explications de l'auteur que l'on trouve toutes les deux histoires et dans lesquelles il se met en scène discutant par exemple avec le protagoniste de son récit. C'est pour le moins original, humoristique (mais pour le coup peut-être trop décalé quand on vient de sortir d'un récit ou des vrais gens se sont sacrifiés pour rester fidèles à leurs convictions) mais le "ton professoral" énerve un peut et laisse parfois penser qu'Hiroshi Hirata prend ses lecteurs pour de jeunes idiots incultes...

24/10/2008 (modifier)

Gérer mes listes